Même si j'ai beaucoup aimé la thématique du don surnaturel transmis de père en fils et que j'ai découvert les détails de ce qui s'est passé pour les Alsaciens pendant l'Occupation allemande, j'ai trouvé que le style d'écriture trop simpliste, les raccourcis nuisant à la qualité du récit trop abondants et que le mélange des thématiques, surtout pour l'année 86 était trop pléthorique et redondant. Je crois que ce roman aurait mérité d'être écrit de manière moins brusque, avec plus de détails et moins de fractures et aurait dû comporter minimum 500 pages au lieu de "seulement" 325.
Je me suis tout de suite retrouvé happé par le ton de l’auteur, incisif et s’amusant à ajouter des couleurs dans la noirceur. Lawren Schneider partage le sens de l’image et du détail des bons écrivains, parvenant à dépeindre un cadre douillet pour le lecteur en peu de mots.
De grandes qualités de plume qui, toutefois, semblent s’amenuiser en cours de route, flirtant même parfois avec de dangereux abus d’adverbes. Dommage, mais pas dommageable.
Le roman est truffé de références à l’Alsace. Peu étonnant me direz-vous, mais tous les auteurs ne sont pas capables d’imprégner leur roman de cette atmosphère locale, qui ravira les connaisseurs et transportera les profanes.
Il en va de même pour les différentes époques traversées, de la guerre de 40 et son front de l’est, aux années 80. À ce compte, le roman est une réussite. Je pourrais également longtemps m’attarder sur le soin apporté pour traiter du cas des “malgré-nous” et des horreurs de la guerre, particulièrement poignants et bluffant de réalisme.
Mais que vaut l’histoire en elle-même ?
Celle-ci est divisée en trois parties, en plus de posséder prologue et épilogue.
La première se concentre sur Chris, un adolescent ayant l’idée de proposer à ses trois amis de se délester d’un secret afin de renforcer leurs liens. Ceci dans le but qu’il puisse lui même avouer son étrange pouvoir : celui de voir des choses invisibles aux yeux des autres. Sauf que, chose inattendue, leur amie Caroline leur partage une horrible souffrance : les viols que son oncle lui fait subir. Une information devant laquelle le groupe ne peut rester les bras croisés.
Après des péripéties (et un énorme rebondissement), Chris se retrouve chez ce grand-père dont il ignore tout. L’occasion pour Louis de lui partager son expérience de la guerre, mais aussi de ce pouvoir qu’il possède comme son petit-fils. Une partie si imposante, si importante dans le roman qu’elle parviendra (malheureusement) à éclipser l’histoire de Caroline. Une histoire dans l’histoire, coupant court au rythme effréné imposé par le danger qu’encourait leur amie.
D’emblée, l’entame de la troisième et dernière partie, de retour dans les années 80, s’annonça pour moi diminuée d’intérêt. Le fil avait été coupé et il ne restait plus beaucoup de pages pour boucler l’intrigue entamée cent-cinquante pages plus tôt. Une intrigue qui se boucle d’ailleurs trop rapidement à mon goût, avec un nième retournement me laissant tiède. D’autant plus que, tout du long, je serai étrangement resté peu curieux sur les propriétés de cet étrange pouvoir.
Enfin, l’épilogue sert à répondre à une dernière question. Un petit extra, qui aurait toutefois pu se passer de la mise en scène amorcée par Chris dans le prologue.
Les larmes des cigognes est un roman avec un travail de recherche important, rédigé par un auteur de talent, dont on sent tout l’amour pour les sujets abordés, mais qui aurait peut-être bénéficié d’un travail éditorial plus conséquent, pour réellement accéder à une plus grande reconnaissance.
Lectures simple mais qui se lit bien.
J'ai aimé les scénarios, certains moins que d'autres normal, mais dans l'ensemble cela était une lecture vraiment sympathique j'avais l'impression de regarder les contes de la cryptes avec entre chaque petites histoires la petite aparté de l'auteur.
Comme l'auteur le suggère, pour ce recueil de nouvelles, nous pouvons le lire dans le sens de lecture, prendre une nouvelle par ci, par-là, où le commencer par le revers… au choix. Le mien a été de le lire de la première à la dernière page.
Une nouvelle par péchés capitaux et un acte d'amour, je dois avouer que rester sur cette dernière nouvelle a été pour moi un concentré d'émotions vives et c'est de cette dernière que je me souviendrais le plus, quoique…
Je pense que l'auteur s'est amusé avec ces textes assez noirs dans l'ensemble, où l'humour a quand même une petite place, humour noir j'entends.
"Ah oui, c'est sûr, il n'a pas particulièrement apprécié que je lui tronçonne les jambes! Il n'était déjà pas bien grand… Ah, Christelle, je pense que tu as compris pour le renne? Alors, ça te fait quoi…"
Vous le saurez en le lisant! Un régal…
La nouvelle qui m'a le plus tordue les tripes est celle des violences conjugales avec un petit rappel dans l'introduction de cet écrit :
"En 2018, comme les années précédentes, environ cent cinquante meurtres par conjoints ont été commis en France. Chaque année, environ deux cent mille femmes sont victimes de violences. La réalité semble donc bien toujours dépasser la fiction…"
La nouvelle est forte et réelle, la culpabilité des victimes envers leur bourreau aussi…
"L'orgueil : défaut de la personne qui se croit supérieure aux autres… je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il s'agit incontestablement d'un péché d'une affligeante banalité"
Ho que oui je confirme les dire de l'auteur et que c'est laid… Et je pense en toute sincérité que vous trouverez une personne de votre entourage qui confirme ces écrits, malheureusement!
Vous l'aurez compris sur ces huit nouvelles quelques-unes vous toucheront plus que d'autres, ou vous feront peut-être rire aussi, et c'est avec excellence et réalité que l'auteur nous livre ici des faits d'actualités pour certaines de ces nouvelles.
J'ai eu la chance de profiter gratuitement de ce recueil par l'offre en numérique sur Amazon et j'en remercie l'auteur. A lire assurément dans le sens qu'il vous plaira.
Bonsoir chez vous^^
Je viens pour vous parler d'un recueil de nouvelles noires nourries aux sept péchés capitaux avec en prime un petit bonus sur un ultime acte d'amour.
" 8, Sept péchés et un acte d'amour" de Lawren Schneider, on y trouve quoi exactement?
On y découvre une préface où l'auteur nous conseille de lire sa nouvelle sur l'acte d'amour en dernier, sorte de conclusion à ce recueil.
J'ai donc suivi cette recommandation et j'ai poursuivi en lisant les textes dans l'ordre, freinant mon envie de découvrir mes péchés préférés^^
Chaque nouvelle a droit à sa petite introduction explicative avec des anecdotes, des reflexions... j'ai bien aimé ces petits off entre les différents textes.
La gourmandise est une nouvelle que je connaissais déjà, car elle figure dans le recueil "D'encre et de sang" 2018. Même si cette lecture date un peu je m'en souvenais assez bien, malheureusement pour moi ce n'était pas une découverte, mais elle est très plaisante et elle plaira aux fins gourmets.
Je vais commencer par les nouvelles que j'ai préférées qui sont :
- La luxure : écrite sous forme d'anticipation, nous sommes en 2071 et le sexe n'est plus ce que nous avons connu! Maintenant la pratique ne se fait plus que par objets connectés.
- L'acédie : ou paresse morale, spirituelle. Un homme qui va tout perdre suite à un diagnostic sans appel…
- L'avarice : Économiser à un prix, celui de la vie.
- La colère : Vie de couple, mais deux vies perdues, quand la colère s'installe la suite ne peut en être que tragique.
Puis il y a celles où j'ai été moins réceptive comme :
- L'envie : histoire de deux patrons qui veulent ce que l'autre possède.
- L'orgueil : une histoire de montres où le temps vous sera compté.
Nous terminons avec l'acte ultime celui de l'amour, du grand saut mais sans élastique. Une passion si forte qu'elle vous emportera bien au-delà de votre propre vie.
Si vous aimez les nouvelles à thèmes ce livre pourra vous plaire, ce n'est pas mon format habituel de lecture moi qui aime les bons pavés^^
Il y a un joli clin d'œil à quelques auteurs qui deviennent acteurs malgré eux dans ces histoires.
Un recueil de nouvelles, c'est toujours compliqué à chroniquer car on a toujours peur de trop en dire vu que ce sont des textes relativement courts, ici entre 10 et 40 pages.
Lorsque l'auteur est venu me demander si j'étais intéressée pour découvrir sa nouvelle sortie, j'ai tout de suite dit oui.
Déjà parce que j'aime la plume de l'auteur, Lawren Schneider, ici L.R. Schneider, qui a déjà écrit trois romans : L'héritage de Lizie, Le prix à payer et Les larmes des cigognes et parce que j'aimais beaucoup l'idée d'écrire des nouvelles sur les sept péchés capitaux.
Aussitôt reçu, aussitôt lu, à raison d'une nouvelle par jour pour bien les apprécier.
J'ai bien sûr mes préférées (l'orgueil, l'acte d'amour, l'acédie), mais toutes les nouvelles furent très présentes à lire et chaque péché est bien exploité dans les différents récits.
L'amour et la bonne chair sont assez omniprésents dans les différentes nouvelles
J'ai trouvé original le fait que l'auteur présente chacune de ses nouvelles, nous expliquant soit le cheminement de sa pensée pour écrire la nouvelle, soit sa conception du péché, ...
J'ai également apprécié les clins d’œil faits à quelques uns de ses amis auteurs, apparaissant dans ses nouvelles, le nom parfois légèrement transformé. Un sens de l'amitié que j'apprécie toujours chez les auteurs faisant cela dans leurs récits.
La plume de l'auteur est aérée et dynamique. Tantôt cruel, cynique, sarcastique, le ton des nouvelles, résolument noir, vous saisira dès le début jusqu'à la chute.
8 : Sept péchés et un acte d'amour est un recueil de nouvelles très agréable à lire. J'en aurai voulu plus... Pas plus de péchés, il y en a 7, c'est immuable mais certaines nouvelles méritaient d'être plus développées pour éviter ma frustration.
Ce roman est un thriller avec un côté historique et un soupçon de fantastique. Différentes périodes, différentes histoires. Le mélange peut paraître curieux mais le tout est tellement bien construit et ficelé que ce n'est pas du tout gênant, bien au contraire.
L'histoire commence avec Chris chez un psy. Il raconte son don, sa vie, particulièrement l'année 1986 où il trainait avec une bande de copains. Quatre ados qui un jour décident de dévoiler chacun un secret. Ces confidences vont avoir de lourdes conséquences.
En même temps, on va suivre Louis, le grand-père de Chris et un"malgré-nous", qui nous raconte son histoire pendant la deuxième guerre mondiale.
J'ai aimé les deux récits.
Celui de Chris est plus thriller. Une belle histoire d'amitié, des secrets bien glauques. C'est dur, sordide et ça m'a tenu en haleine du début à la fin.
L'histoire de Louis m'a aussi de suite embarquée. D'une autre manière, ce récit m'a scotchée. Un pan de l'histoire de France que je ne connaissais pas. C'est bien documenté, instructif et super intéressant. On atteint là aussi des sommets d'horreur et d'atrocités. Ca m'a pris aux tripes et j'ai lu tout l'histoire comme en apnée, peinant à reprendre mon souffle. C'est dur, violent et bouleversant à la fois.
J'ai aimé comment l'auteur à relié les deux. Ce lien est bien amené, tout s'imbrique à la perfection pour conclure par une fin surprenante et bien trouvée.
Une très belle découverte cet auteur. Une belle plume qui nous captive d'entrée et nous fait voir les évènements comme si nous y étions. On ne lit pas une histoire, on est dans l'histoire.
Ce livre est un thriller dur, émouvant, original de par sa construction. Tous les ingrédients pour passer un excellent moment de lecture. Pour moi c'est un coup de coeur et je vous le recommande vivement.
Un auteur et un roman que je ne connaissais pas. Le titre et la couverture m'ont tout de suite séduit. Dès les premiers pages de ce roman, j'ai été littéralement captivé !!!! Lawren nous fait ressentir l'horreur qu'ont pu vivre les prisonniers, les obligations atroces des lorrains et alsaciens. L'auteur mêle histoire de guerre, fantastique et thriller. Le tout mélangé donne un roman à couper le souffle.
Bravo à Lawren Schneider pour cette petite pépite d'or
Prologue : Gabriel MEYER est psychanalyste sur Strasbourg depuis tellement d’années qu’il envisage sérieusement de tirer sa révérence. Le temps que son rendez-vous de 17h se mette à l’aise sur le canapé, Gabriel reste posté devant sa fenêtre un mug de café à la main. Il regarde la place Kleber s’animer à l’approche des fêtes de Noël, une période qu’il affectionne particulièrement. A ce moment précis, il est loin de se douter que son patient va changer son existence.
L’histoire commence aux côtés d’une bande de jeunes adolescents, dans les années 80, qui aiment profiter de la vie et qui se retrouvent régulièrement pour griller des clopes, boire des bières, le tout sur un blockhaus qui leur sert de repaire, un peu à l’écart de la ville. Une période que nous avons tous connue étant gamin : l’envie de ne pas trop traîner à la maison et de pouvoir profiter de ses potes en jouant les « grands ».
Rapidement on comprend que l’un d’entre eux, Christophe est capable de voir des choses que les autres ne voient pas… Il est d’abord perturbé et peine à y croire, mais finit par en parler à ses amis. Sa révélation va en amener d’autres de la part de ses potes et nous voilà embarqués avec ces mômes dans une aventure périlleuse.
Autre époque, autre aventure, autres gamins. Lawren nous embarque dans les années 40, seconde guerre mondiale, où Louis, qui n’est autre que le grand-père de Christophe, va être embarqué de force sur le front. On va apprendre et comprendre que Louis à les mêmes visions que son petit-fils. Et nous allons découvrir en quoi ses visions vont l’accompagner.
Le lecteur lui, va passer de 1986 avec cette bande d’adolescents en quête de vérités, à Tambov, en 1943 où la guerre imprime dans le cœur et l’esprit des combattants les pires cruautés. Lawren s’est très bien documenté pour ce livre, aucun doute là-dessus. Il en profite pour témoigner de sa connaissance de l’histoire des « Malgré-nous » en gardant l’angle d’un roman permettant à chacun de nous de découvrir le quotidien de ces hommes envoyés au front sur un fond d’histoire souvent méconnu.
Je n’ai jamais vraiment été attiré par l’Histoire, préférant de loin notre époque, même si je dois bien reconnaître que notre société est de moins en moins un exemple, et pourtant, ce genre de livre (comme beaucoup d’autres que je n’ai pas encore lus), nous apporte un éclairage précis du quotidien de ces soldats partis défendre notre pays, et on prend toute la mesure des difficultés de l’époque.
J’ai aimé suivre les destins croisés de ces personnages avec 40 ans d’écart, vivant des expériences traumatisantes. On se rend compte que la souffrance dépasse le temps et l’espace. Et surtout, que l’Homme reste un animal, un prédateur, l’acteur principal d’une société dans laquelle on vit, dans laquelle on évolue. La cruauté par l’exemple, la sagesse par l’exemple.
J’aime beaucoup l’écriture de Lawren qui utilise des mots simples sur des situations parfois dures pour les personnages, la double intrigue (je dirais même la triple intrigue) est bien menée et le mélange 1943-1986 opère à merveille. Il y a un côté très visuel dans le style, je n’ai eu aucune difficulté à m’immerger dans chaque scène, prenant place aux côtés des différents personnages même si certains passages vous glacent le sang.
L’auteur partage avec nous une partie de sa propre histoire. Il a écrit ce livre avec les souvenirs riches en émotions de sa famille et plus particulièrement de sa maman (partie trop tôt, au moment de la finalisation du livre) qui lui aura permis d’écrire un roman de qualité et d’alimenter sa curiosité sans fin sur son passé familial.
Est-ce que je vous recommande de lire ce livre ? Bien sûr ! Vous passerez un bon moment de lecture avec des personnages attachants, d’autres qu’on aurait envie de détester plus que tout. Certains passages peuvent se révéler « durs » à lire, on remue une partie de l’Histoire avec un angle intimiste, mais on tourne les pages encore et encore pour connaitre le destin de Chris, Louis et les autres…
Coup de cœur, et encore un !! Je suis partie très loin dans ce récit. Une histoire en trois temps, d'ailleurs à un moment donné, tellement prise dans la lecture, je me suis perdue à ne plus savoir le début. Tambov 1943, Gambstett 1986 et aujourd'hui. La région dans laquelle l'auteur nous emmène je ne la connais pas du tout, donc une découverte de ce côté ci, ainsi que sur ces temps de guerre, où à cet endroit, les personnes ont été malmenées de tous les côtés. Un drame familial se joue ici, des déchirements en crève cœur, des non dits terribles. J'ai été très touchée et chamboulée par ces écrits. Un roman qui se lit facilement, une très belle écriture et une pointe de fantaisie. On est pris aux tripes par un champs d'émotions. Le dénouement est enchanteur. Merci à ma choupinette pour ce cadeau et à Lawren pour la dédicace. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu n'hésitez pas, un fort roman noir.
J’ai découvert l’auteur avec son premier opus « l’héritage de Lizzie » qui ne m’avait pas complètement convaincu…
Pourtant, avec ce titre, cette couverture et ce quatrième de couv, j’ai été intriguée. La couverture simple, avec cette faux ensanglantée, ne pouvait qu’attiser ma curiosité et le titre « bizarre » selon mon fils est typiquement le genre qui me titille…
J’ai donc embarqué à bord des « larmes des Cigognes » et le voyage a été un grand plaisir. L’auteur s’éloigne du style « polar » ou « thriller » classique pour présenter au lecteur un livre qui mélange les genres et retrace avec maitrise tout un pan de l’histoire alsacienne, pour livrer une intrigue de qualité, avec un zest de paranormal…
Lawren Schneider fait le lien avec deux périodes, 1986 à Gambstett (Alsace) avec ces 4 ados dont la vie va basculer et Tambov (Russie) 1943, Louis, son passé qu’il traîne comme un fardeau et ces alsaciens déportés de force dans l’armée allemande…
J’ai été embarquée dans le récit, aussi bien par l’intrigue en elle-même, que par la trame historique, qui se révèle chargée d’informations et surtout lève le voile sur un pan de notre histoire, pour beaucoup (en tout cas pour moi) méconnue… On sent que l’auteur a fait des recherches pour que sa trame historique tienne la route, sans jamais tomber dans le la mièvrerie malgré l’horreur.
La part de paranormal glissée dans l’intrigue, trouve sa place dans ce thriller-historique, sans jamais le rendre illogique, j’ai trouvé que cela rendait l’histoire plus humaine… Du moins, elle n’entache en rien le souhait de l’auteur, qui est de rendre hommage à ces hommes, déchirés et enrôlés malgré eux.
Un livre diablement bien construit, des personnages incroyables, maîtrisés, qu’on lit avec avidité, avec une pointe de déception lorsque l’on voit la fin arrivée… J’aurai souhaitée lire quelques chapitres supplémentaires… Pour en savoir plus… Pour comprendre…
Un livre qui rend hommage à l’Alsace, à ces hommes confrontés à l’horreur, un devoir de mémoire…
La plume de l’auteur a mûrie depuis son premier opus et je trouve que ce type d’intrigue et de récit est beaucoup plus réussit et travaillé.
Un roman très émouvant, troublant, haletant. Le style de l'auteur est formidable, il y a une recherche historique très présente. Les personnages sont très attachants. Quand on l'ouvre on n'arrive plus à s'en défère !
Très belle et dure histoire sur la vie à Tambov !
Un thriller comme je les aime, l'auteur s'est un peu plus lâché dans ce deuxième opus qui fait suite à "L'héritage de Lizie" que j'avais lu fin 2016. Deux personnages : Sam et Lizie auxquels je me suis attachée. L'histoire se déroule dans l'ouest américain et Barcelone sur deux époques différentes qui vont se percuter. On part dans une histoire dure et sans fioriture, ou la violence fait rage. Beaucoup d'action et pas de temps morts. Une fin en apothéose qui m'a chamboulée. Je le recommande vivement avec ou sans avoir lu le premier. Maintenant j'attend le petit dernier de l'auteur qui est prévu le 19 novembre prochain.
Petit bémol dans la version kindle que j'ai, quelques mots se retrouvent collés ensemble.
Les Larmes des cigognes
De grandes qualités de plume qui, toutefois, semblent s’amenuiser en cours de route, flirtant même parfois avec de dangereux abus d’adverbes. Dommage, mais pas dommageable.
Le roman est truffé de références à l’Alsace. Peu étonnant me direz-vous, mais tous les auteurs ne sont pas capables d’imprégner leur roman de cette atmosphère locale, qui ravira les connaisseurs et transportera les profanes.
Il en va de même pour les différentes époques traversées, de la guerre de 40 et son front de l’est, aux années 80. À ce compte, le roman est une réussite. Je pourrais également longtemps m’attarder sur le soin apporté pour traiter du cas des “malgré-nous” et des horreurs de la guerre, particulièrement poignants et bluffant de réalisme.
Mais que vaut l’histoire en elle-même ?
Celle-ci est divisée en trois parties, en plus de posséder prologue et épilogue.
La première se concentre sur Chris, un adolescent ayant l’idée de proposer à ses trois amis de se délester d’un secret afin de renforcer leurs liens. Ceci dans le but qu’il puisse lui même avouer son étrange pouvoir : celui de voir des choses invisibles aux yeux des autres. Sauf que, chose inattendue, leur amie Caroline leur partage une horrible souffrance : les viols que son oncle lui fait subir. Une information devant laquelle le groupe ne peut rester les bras croisés.
Après des péripéties (et un énorme rebondissement), Chris se retrouve chez ce grand-père dont il ignore tout. L’occasion pour Louis de lui partager son expérience de la guerre, mais aussi de ce pouvoir qu’il possède comme son petit-fils. Une partie si imposante, si importante dans le roman qu’elle parviendra (malheureusement) à éclipser l’histoire de Caroline. Une histoire dans l’histoire, coupant court au rythme effréné imposé par le danger qu’encourait leur amie.
D’emblée, l’entame de la troisième et dernière partie, de retour dans les années 80, s’annonça pour moi diminuée d’intérêt. Le fil avait été coupé et il ne restait plus beaucoup de pages pour boucler l’intrigue entamée cent-cinquante pages plus tôt. Une intrigue qui se boucle d’ailleurs trop rapidement à mon goût, avec un nième retournement me laissant tiède. D’autant plus que, tout du long, je serai étrangement resté peu curieux sur les propriétés de cet étrange pouvoir.
Enfin, l’épilogue sert à répondre à une dernière question. Un petit extra, qui aurait toutefois pu se passer de la mise en scène amorcée par Chris dans le prologue.
Les larmes des cigognes est un roman avec un travail de recherche important, rédigé par un auteur de talent, dont on sent tout l’amour pour les sujets abordés, mais qui aurait peut-être bénéficié d’un travail éditorial plus conséquent, pour réellement accéder à une plus grande reconnaissance.
Les Larmes des cigognes
J'ai aimé les scénarios, certains moins que d'autres normal, mais dans l'ensemble cela était une lecture vraiment sympathique j'avais l'impression de regarder les contes de la cryptes avec entre chaque petites histoires la petite aparté de l'auteur.
8 : Sept péchés et un acte d'amour
Une nouvelle par péchés capitaux et un acte d'amour, je dois avouer que rester sur cette dernière nouvelle a été pour moi un concentré d'émotions vives et c'est de cette dernière que je me souviendrais le plus, quoique…
Je pense que l'auteur s'est amusé avec ces textes assez noirs dans l'ensemble, où l'humour a quand même une petite place, humour noir j'entends.
"Ah oui, c'est sûr, il n'a pas particulièrement apprécié que je lui tronçonne les jambes! Il n'était déjà pas bien grand… Ah, Christelle, je pense que tu as compris pour le renne? Alors, ça te fait quoi…"
Vous le saurez en le lisant! Un régal…
La nouvelle qui m'a le plus tordue les tripes est celle des violences conjugales avec un petit rappel dans l'introduction de cet écrit :
"En 2018, comme les années précédentes, environ cent cinquante meurtres par conjoints ont été commis en France. Chaque année, environ deux cent mille femmes sont victimes de violences. La réalité semble donc bien toujours dépasser la fiction…"
La nouvelle est forte et réelle, la culpabilité des victimes envers leur bourreau aussi…
"L'orgueil : défaut de la personne qui se croit supérieure aux autres… je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il s'agit incontestablement d'un péché d'une affligeante banalité"
Ho que oui je confirme les dire de l'auteur et que c'est laid… Et je pense en toute sincérité que vous trouverez une personne de votre entourage qui confirme ces écrits, malheureusement!
Vous l'aurez compris sur ces huit nouvelles quelques-unes vous toucheront plus que d'autres, ou vous feront peut-être rire aussi, et c'est avec excellence et réalité que l'auteur nous livre ici des faits d'actualités pour certaines de ces nouvelles.
J'ai eu la chance de profiter gratuitement de ce recueil par l'offre en numérique sur Amazon et j'en remercie l'auteur. A lire assurément dans le sens qu'il vous plaira.
8 : Sept péchés et un acte d'amour
Bonsoir chez vous^^
Je viens pour vous parler d'un recueil de nouvelles noires nourries aux sept péchés capitaux avec en prime un petit bonus sur un ultime acte d'amour.
" 8, Sept péchés et un acte d'amour" de Lawren Schneider, on y trouve quoi exactement?
On y découvre une préface où l'auteur nous conseille de lire sa nouvelle sur l'acte d'amour en dernier, sorte de conclusion à ce recueil.
J'ai donc suivi cette recommandation et j'ai poursuivi en lisant les textes dans l'ordre, freinant mon envie de découvrir mes péchés préférés^^
Chaque nouvelle a droit à sa petite introduction explicative avec des anecdotes, des reflexions... j'ai bien aimé ces petits off entre les différents textes.
La gourmandise est une nouvelle que je connaissais déjà, car elle figure dans le recueil "D'encre et de sang" 2018. Même si cette lecture date un peu je m'en souvenais assez bien, malheureusement pour moi ce n'était pas une découverte, mais elle est très plaisante et elle plaira aux fins gourmets.
Je vais commencer par les nouvelles que j'ai préférées qui sont :
- La luxure : écrite sous forme d'anticipation, nous sommes en 2071 et le sexe n'est plus ce que nous avons connu! Maintenant la pratique ne se fait plus que par objets connectés.
- L'acédie : ou paresse morale, spirituelle. Un homme qui va tout perdre suite à un diagnostic sans appel…
- L'avarice : Économiser à un prix, celui de la vie.
- La colère : Vie de couple, mais deux vies perdues, quand la colère s'installe la suite ne peut en être que tragique.
Puis il y a celles où j'ai été moins réceptive comme :
- L'envie : histoire de deux patrons qui veulent ce que l'autre possède.
- L'orgueil : une histoire de montres où le temps vous sera compté.
Nous terminons avec l'acte ultime celui de l'amour, du grand saut mais sans élastique. Une passion si forte qu'elle vous emportera bien au-delà de votre propre vie.
Si vous aimez les nouvelles à thèmes ce livre pourra vous plaire, ce n'est pas mon format habituel de lecture moi qui aime les bons pavés^^
Il y a un joli clin d'œil à quelques auteurs qui deviennent acteurs malgré eux dans ces histoires.
www.lesmotsdelau.fr
8 : Sept péchés et un acte d'amour
Lorsque l'auteur est venu me demander si j'étais intéressée pour découvrir sa nouvelle sortie, j'ai tout de suite dit oui.
Déjà parce que j'aime la plume de l'auteur, Lawren Schneider, ici L.R. Schneider, qui a déjà écrit trois romans : L'héritage de Lizie, Le prix à payer et Les larmes des cigognes et parce que j'aimais beaucoup l'idée d'écrire des nouvelles sur les sept péchés capitaux.
Aussitôt reçu, aussitôt lu, à raison d'une nouvelle par jour pour bien les apprécier.
J'ai bien sûr mes préférées (l'orgueil, l'acte d'amour, l'acédie), mais toutes les nouvelles furent très présentes à lire et chaque péché est bien exploité dans les différents récits.
L'amour et la bonne chair sont assez omniprésents dans les différentes nouvelles
J'ai trouvé original le fait que l'auteur présente chacune de ses nouvelles, nous expliquant soit le cheminement de sa pensée pour écrire la nouvelle, soit sa conception du péché, ...
J'ai également apprécié les clins d’œil faits à quelques uns de ses amis auteurs, apparaissant dans ses nouvelles, le nom parfois légèrement transformé. Un sens de l'amitié que j'apprécie toujours chez les auteurs faisant cela dans leurs récits.
La plume de l'auteur est aérée et dynamique. Tantôt cruel, cynique, sarcastique, le ton des nouvelles, résolument noir, vous saisira dès le début jusqu'à la chute.
8 : Sept péchés et un acte d'amour est un recueil de nouvelles très agréable à lire. J'en aurai voulu plus... Pas plus de péchés, il y en a 7, c'est immuable mais certaines nouvelles méritaient d'être plus développées pour éviter ma frustration.
8 : Sept péchés et un acte d'amour
Les Larmes des cigognes
Lizie Bronson, Tome 1 : L'Héritage de Lizie
L'histoire commence avec Chris chez un psy. Il raconte son don, sa vie, particulièrement l'année 1986 où il trainait avec une bande de copains. Quatre ados qui un jour décident de dévoiler chacun un secret. Ces confidences vont avoir de lourdes conséquences.
En même temps, on va suivre Louis, le grand-père de Chris et un"malgré-nous", qui nous raconte son histoire pendant la deuxième guerre mondiale.
J'ai aimé les deux récits.
Celui de Chris est plus thriller. Une belle histoire d'amitié, des secrets bien glauques. C'est dur, sordide et ça m'a tenu en haleine du début à la fin.
L'histoire de Louis m'a aussi de suite embarquée. D'une autre manière, ce récit m'a scotchée. Un pan de l'histoire de France que je ne connaissais pas. C'est bien documenté, instructif et super intéressant. On atteint là aussi des sommets d'horreur et d'atrocités. Ca m'a pris aux tripes et j'ai lu tout l'histoire comme en apnée, peinant à reprendre mon souffle. C'est dur, violent et bouleversant à la fois.
J'ai aimé comment l'auteur à relié les deux. Ce lien est bien amené, tout s'imbrique à la perfection pour conclure par une fin surprenante et bien trouvée.
Une très belle découverte cet auteur. Une belle plume qui nous captive d'entrée et nous fait voir les évènements comme si nous y étions. On ne lit pas une histoire, on est dans l'histoire.
Ce livre est un thriller dur, émouvant, original de par sa construction. Tous les ingrédients pour passer un excellent moment de lecture. Pour moi c'est un coup de coeur et je vous le recommande vivement.
https://www.facebook.com/lecturesnoirespournuitsblanches/
Les Larmes des cigognes
Bravo à Lawren Schneider pour cette petite pépite d'or
Les Larmes des cigognes
L’histoire commence aux côtés d’une bande de jeunes adolescents, dans les années 80, qui aiment profiter de la vie et qui se retrouvent régulièrement pour griller des clopes, boire des bières, le tout sur un blockhaus qui leur sert de repaire, un peu à l’écart de la ville. Une période que nous avons tous connue étant gamin : l’envie de ne pas trop traîner à la maison et de pouvoir profiter de ses potes en jouant les « grands ».
Rapidement on comprend que l’un d’entre eux, Christophe est capable de voir des choses que les autres ne voient pas… Il est d’abord perturbé et peine à y croire, mais finit par en parler à ses amis. Sa révélation va en amener d’autres de la part de ses potes et nous voilà embarqués avec ces mômes dans une aventure périlleuse.
Autre époque, autre aventure, autres gamins. Lawren nous embarque dans les années 40, seconde guerre mondiale, où Louis, qui n’est autre que le grand-père de Christophe, va être embarqué de force sur le front. On va apprendre et comprendre que Louis à les mêmes visions que son petit-fils. Et nous allons découvrir en quoi ses visions vont l’accompagner.
Le lecteur lui, va passer de 1986 avec cette bande d’adolescents en quête de vérités, à Tambov, en 1943 où la guerre imprime dans le cœur et l’esprit des combattants les pires cruautés. Lawren s’est très bien documenté pour ce livre, aucun doute là-dessus. Il en profite pour témoigner de sa connaissance de l’histoire des « Malgré-nous » en gardant l’angle d’un roman permettant à chacun de nous de découvrir le quotidien de ces hommes envoyés au front sur un fond d’histoire souvent méconnu.
Je n’ai jamais vraiment été attiré par l’Histoire, préférant de loin notre époque, même si je dois bien reconnaître que notre société est de moins en moins un exemple, et pourtant, ce genre de livre (comme beaucoup d’autres que je n’ai pas encore lus), nous apporte un éclairage précis du quotidien de ces soldats partis défendre notre pays, et on prend toute la mesure des difficultés de l’époque.
J’ai aimé suivre les destins croisés de ces personnages avec 40 ans d’écart, vivant des expériences traumatisantes. On se rend compte que la souffrance dépasse le temps et l’espace. Et surtout, que l’Homme reste un animal, un prédateur, l’acteur principal d’une société dans laquelle on vit, dans laquelle on évolue. La cruauté par l’exemple, la sagesse par l’exemple.
J’aime beaucoup l’écriture de Lawren qui utilise des mots simples sur des situations parfois dures pour les personnages, la double intrigue (je dirais même la triple intrigue) est bien menée et le mélange 1943-1986 opère à merveille. Il y a un côté très visuel dans le style, je n’ai eu aucune difficulté à m’immerger dans chaque scène, prenant place aux côtés des différents personnages même si certains passages vous glacent le sang.
L’auteur partage avec nous une partie de sa propre histoire. Il a écrit ce livre avec les souvenirs riches en émotions de sa famille et plus particulièrement de sa maman (partie trop tôt, au moment de la finalisation du livre) qui lui aura permis d’écrire un roman de qualité et d’alimenter sa curiosité sans fin sur son passé familial.
Est-ce que je vous recommande de lire ce livre ? Bien sûr ! Vous passerez un bon moment de lecture avec des personnages attachants, d’autres qu’on aurait envie de détester plus que tout. Certains passages peuvent se révéler « durs » à lire, on remue une partie de l’Histoire avec un angle intimiste, mais on tourne les pages encore et encore pour connaitre le destin de Chris, Louis et les autres…
Bonne lecture
Les Larmes des cigognes
Les Larmes des cigognes
Pourtant, avec ce titre, cette couverture et ce quatrième de couv, j’ai été intriguée. La couverture simple, avec cette faux ensanglantée, ne pouvait qu’attiser ma curiosité et le titre « bizarre » selon mon fils est typiquement le genre qui me titille…
J’ai donc embarqué à bord des « larmes des Cigognes » et le voyage a été un grand plaisir. L’auteur s’éloigne du style « polar » ou « thriller » classique pour présenter au lecteur un livre qui mélange les genres et retrace avec maitrise tout un pan de l’histoire alsacienne, pour livrer une intrigue de qualité, avec un zest de paranormal…
Lawren Schneider fait le lien avec deux périodes, 1986 à Gambstett (Alsace) avec ces 4 ados dont la vie va basculer et Tambov (Russie) 1943, Louis, son passé qu’il traîne comme un fardeau et ces alsaciens déportés de force dans l’armée allemande…
J’ai été embarquée dans le récit, aussi bien par l’intrigue en elle-même, que par la trame historique, qui se révèle chargée d’informations et surtout lève le voile sur un pan de notre histoire, pour beaucoup (en tout cas pour moi) méconnue… On sent que l’auteur a fait des recherches pour que sa trame historique tienne la route, sans jamais tomber dans le la mièvrerie malgré l’horreur.
La part de paranormal glissée dans l’intrigue, trouve sa place dans ce thriller-historique, sans jamais le rendre illogique, j’ai trouvé que cela rendait l’histoire plus humaine… Du moins, elle n’entache en rien le souhait de l’auteur, qui est de rendre hommage à ces hommes, déchirés et enrôlés malgré eux.
Un livre diablement bien construit, des personnages incroyables, maîtrisés, qu’on lit avec avidité, avec une pointe de déception lorsque l’on voit la fin arrivée… J’aurai souhaitée lire quelques chapitres supplémentaires… Pour en savoir plus… Pour comprendre…
Un livre qui rend hommage à l’Alsace, à ces hommes confrontés à l’horreur, un devoir de mémoire…
La plume de l’auteur a mûrie depuis son premier opus et je trouve que ce type d’intrigue et de récit est beaucoup plus réussit et travaillé.
Les Larmes des cigognes
Très belle et dure histoire sur la vie à Tambov !
Les Larmes des cigognes
Petit bémol dans la version kindle que j'ai, quelques mots se retrouvent collés ensemble.
Lizie Bronson, Tome 2 : Le Prix à payer