Lionel Shriver
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Note moyenne : 7.89/10Nombre d'évaluations : 161
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Les derniers commentaires sur ses livres
Ce roman a eu l'effet d'un coup de foudre pour moi qui suis directement concerné par le sujet: la maladie mortelle et incurable. Lionel Shriver a le génie de sublimer la réalité la plus atroce du quotidien des malades et de leur entourage proche.Entre les problèmes financiers (le système social en Europe est presque un paradis quand on vit celui des Etas-Unis), l'exclusion sociale, les amis qui vous lâchent, la famille qui en profite pour en faire un drame égocentré, rien n'est épargné.Pas plus que les traitements déshumanisants en plus d'être douloureux, l'acharnement thérapeutique (pourquoi faire subir cela à un patient déjà condamné, juste pour lui donner trois mois de plus à vivre, dans des souffrances physiques et psychiques inadmissibles?), l'égo des cancérologues qui ne cessent d'user de métaphores guerrières.
On aborde aussi le sujet de la qualité de vie chez les seniors et les pathologies incurables chez les ados, à travers deux des personnages secondaires et le regard de la société sur eux.
En conclusion, si beaucoup voit la mort comme un échec et le devoir strict de se battre contre la maladie comme un vaillant petit soldat, même si c'est foutu d'avance, je leur dirais que la vie n'est pas une compétition, pas plus que la lutte contre la maladie. La seule chose qui compte vraiment, c'est la quiétude, la sérénité, le soutien affectif et non ces injonctions barbares, néfastes et inutiles.
Afficher en entierUn simple choix, et puis, toute la vie d'Irina change. Deux récits en parallèle, celle où elle a dit oui et celle où elle a dit non, et la double narration des vies deux vies qui s'en suivent, très différentes l'une de l'autre. Sans émettre le moindre jugement Lionel Schriver nous monte que nos vis, à l'instar d'Irina, sont sans cesse mues par des choix, conscients ou inconscients, et qu'il n'y a pas de "bonne décision universelle", l'important étant de suivre et s'assumer ses décisions. Et tenter par-dessus tout d'être fidèle à soi-même et à sa propre idée du bonheur et de la liberté.
Afficher en entierLionel Shriver est une auteure incisive, et le mot est faible. Elle décrit sans pitié tous les travers de notre société actuelle. J’avais beaucoup aimé Il faut qu’on parle de Kevin pour son discours sans concession sur la maternité. Ici, c’est la vieillesse et le sport à haute dose qui en prennent pour leur grade. C’est dur, froid et sans appel et terriblement déprimant.
Bien sûr, le style est parfait et la critique est sans aucun doute justifiée, mais c’est vraiment un tableau très noir qui ne m’a apporté que mauvaise humeur et découragement. Je ne suis pas certaine que j’aimerais autant Il faut qu’on parle de Kevin, aujourd’hui…
Afficher en entierLionel Shriver est devenue une autrice mondialement connue et reconnue, en 2006, lors de la parution de son huitième roman, « Il faut qu’on parle de Kevin », un livre percutant qui ne peut laisser ses lecteurs insensibles. Il a également été porté à l’écran, en 2011, par Lynne Ramsay avec, dans les rôles principaux, Tilda Swinton et Ezra Miller. Ce texte m’avait tout simplement bluffée et hantée un très long moment.
Cette année, elle nous revient avec « A prendre ou à laisser ». Un livre dont la quatrième de couverture pourrait laisser penser à une histoire légère, peut-être un brin frivole. Pourtant, comme dans ses précédents bouquins, elle traite de sujets et de thèmes difficiles tels que l’euthanasie, la fin de vie, le Brexit, la crise du Covid qui, hélas, nous toucheront tous, comme aussi la vieillesse.
Parents de trois enfants, Kay et Cyril forment un couple d’anglais de la classe moyenne haute, travaillant tous deux dans le milieu médical. Lors du décès du père de Kay, ils se font la promesse de ne pas devenir des « boulets » pour la société et leur famille et de penser garder leur dignité en se suicidant à l’âge de 80 ans. Les années passent tranquillement jusqu’à ce que la date fatidique survienne….
L’autrice, Lionel Shriver, imagine alors une petite dizaine de fins alternatives, certaines drôles, d’autres fantastiques mais toujours intelligentes et qui poussent à la réflexion sur les dérives que nous connaissons dans le monde occidental. J’ai beaucoup aimé cette écriture très posée souvent grinçante mais dotée d’une bonne touche d’humour à la fois cinglant et si véridique.
Rencontrée lors de la Foire du Livre de Bruxelles cette année, elle a présenté son œuvre avec beaucoup de simplicité et de modestie. Pourtant, je peux vous dire que ce livre mérite d’être lu et dégusté !
Afficher en entierKay et Ciril Wilkinson sont des cinquantenaires londoniens parents de trois enfants : Simon, Hayley et Roy.
Alors que Kay vient d’enterrer son père souffrant de la maladie d'Alzheimer depuis 10 ans, elle n’éprouve aucune tristesse mais plutôt du soulagement. Un soir d'octobre 1991, Kay et Ciril ont une discussion qui dérive sur la vieillesse et la fin de vie. Après avoir bu plusieurs verres de vin, Ciril propose un pacte : à 80 ans qu’ils soient en bonne santé ou non, lui et sa femme mettront fin à leurs jours. Ils ne veulent pas être un poids ni pour leur entourage ni pour la société.
Trente ans ont passé et la date fatidique fixée arrive. Comment Kay et Ciril vont-ils vivre ce moment ? Vont-ils sauter le pas ?
Le roman aborde des sujets sociétaux et d’actualité qui trouvent notamment leur écho dans la pandémie mondiale du Covid de 2020. Quelle place occupe les personnes fragiles et en particulier les plus âgés dans notre société ? Alors que la population vit plus longtemps, les dépenses pour maintenir une personne âgée à son domicile augmentent dans le même temps. Cet aspect économique compte malheureusement dans un contexte inflationniste fort. La peur de vieillir et surtout la perte d’autonomie est une question qui trotte en chacun de nous. Personne ne souhaite devenir sénile et tout le monde rêve de mourir dans son sommeil avec toutes ses facultés et sans souffrir. En parlant de la mort, l’autrice redonne une place à la vie et à son imprévisibilité.
Le roman devient surprenant lorsqu’il bascule dans une succession d’avenirs alternatifs selon que le couple ira où non jusqu’au bout de leur pacte. Le contexte social et personnel des deux protagonistes jouera beaucoup dans ce choix. C’est plaisant au départ. Puis on se lasse vite surtout que Lionel Shriver part loin dans ses délires et loufoqueries. Du caustique on passe au farfelu jusqu’à la science-fiction.
Le roman s’étire, devient long et se répète. On attend désespérément la conclusion pour en finir (sans mauvais jeu de mots).
Le couple Kay et Ciril est tout de même attendrissant. Leur amour reste la seule constante parmi toutes les possibilités d’avenirs proposées.
Une lecture en demi-teinte.
Afficher en entierLa magnifique plume incisive de Lionel Shriver a encore frappé. Comme toujours, elle tape, juste, fort et en plein dans le mille en dénonçant cette fois-ci l'hyper consumérisme, le culte du corps, le wokisme et cette idée de société darwiennne où on adulte les forts, les puissants, les machines humaines ultra performantes. Malgré ce sombre tableau de la société occidentale, l'autrice est souvent arrivée à me faire sourire, avec son sens du doux sarcasme et de l’ironie élégante.
Afficher en entierA 50 ans, Kay et Cyril décident de mettre fin à leurs jours quand Kay fêtera ses 80 ans. 30 ans plus tard, ils exécutent leur pacte... ou plutôt essayent et rien ne se passe comme prévu. Lionel Shriver propose une petite douzaine de dénouements à la suite de ce pacte, parfois réalistes, parfois futuristes, mais presque toutes d'une tristesse et d'une désespérance infinies. Entre le regard de la société, du corps médical et de la tyrannie de leurs enfants, on les juge juste à travers le prisme de leur âge et personne ne prend la peine de les écouter et de les comprendre. La dernière fin alternative, la plus optimiste, prône plus l'acceptation et tombe un peu dans le feel good. Mais entre le vieillissement de la population, le jeunisme qui ne cesse de progresser et la considération des séniors, la vieillesse, même si on est en bonne santé, reste et demeure un naufrage personnel et social.
Afficher en entierJ'ai rarement été aussi heureuse de terminer un livre! J'ai trouvé l'histoire inintéressante et le style d'écriture ennuyeux avec des phrases qui peuvent faire jusqu'à 6 lignes! Bref, au suivant.
Afficher en entierJe suis encore pantoise devant tant de non sens et d' élucubrations !!!! Je suis terriblement déçue , moi qui m'attendais à passer un moment sympa, a trop vouloir en faire une pauvre fille complètement seule et désespérée , L'auteure en a fait une complète idiote , ce petit livre est a la poubelle
Afficher en entier"Á l'instant précis où il est né, j'ai associé Kevin à mes propres limites - qui n'étaient pas seulement celles de la souffrance, mais celle de la défaite."
Ce roman noir, terrible, angoissant, horrible par moment est une merveille. Mais attention à ne pas poser entre toutes les mains. Je remercie vivement Virginie qui me l'a offert. Bien qu'il y ait quelques 700 pages à lire - j'avoue qu'au début j'étais un peu déconcertée - ce titre ne va pas se lire d'une traite bien évidemment, mais, à chaque fois que j'ai posé les yeux et mon esprit à l'intérieur je suis passée par toutes les émotions possibles.
Ce roman est quelquefois dérangeant autant que captivant. On ne peut pas s'attendre à un drame pareil! Mais il est merveilleusement bien écrit.
Ce fait - pas divers - se propage et est d'actualité. Ici c'est la mère de Kevin qui écrit à son mari, on suit l'évolution du jeune garçon, ses déviances, elle se raconte aussi elle pendant sa grossesse. Ce Jeudi auquel elle est confrontée restera à jamais en elle. La construction de l'enfant à l'adolescence est délicate, voir se complique lorsqu'il y a des différences de sensibilité avec un des deux parents.
On ne peut et ne doit pas juger ces parents démunis et voilà que l'on se pose soit même des questions. On fait ce que l'on peut avec nos enfants, la société, les amis, la famille, beaucoup de chose entrent dans l'évolution de ces chères petites têtes. Quoi dire de plus sur cette terrible histoire! Le résumé vous donne le ton, à vous de choisir de le lire ou non.
Afficher en entierOn parle de Lionel Shriver ici :
2012-01-12T04:04:25+01:00
Les gens aiment aussi
Dédicaces de Lionel Shriver
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
Belfond : 8 livres
J'ai lu : 6 livres
HarperCollins : 4 livres
Pocket : 3 livres
Profile Books Ltd : 3 livres
Le Grand livre du mois : 1 livre
Farrar, Straus and Giroux : 1 livre
Biographie
Née en 1957 en Caroline du Nord, Lionel Shriver a fait ses études à New York. Diplômée de Columbia, elle a été professeur avant de partir parcourir le monde. Elle a notamment vécu en Israël, à Bangkok, à Nairobi et à Belfast.
Après six romans qui ont connu une publication confidentielle aux États-Unis, elle entreprend l’écriture d’un récit inspiré de la tuerie de Columbine. Il faut qu’on parle de Kevin a obtenu un éclatant succès de par le monde et a remporté l’Orange Prize en 2005. Lionel Shriver vit à Londres avec son mari, jazzman renommé.
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