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Elle qui chevauche les tempêtes
Elle qui chevauche les tempêtes
Car l'air de rien, les thèmes choisis par Lisa Tuttle remuent les esprits et les coeurs. Davantage encore, je suppose, quand on a la chance d'être une lectrice. En effet, la femme est au centre de tous les textes ici réunis même si le dernier est narré d'un point de vue masculin. La victime, la femme au foyer, l'intellectuelle (à travers la figure de l'écrivain), l'amante, la mère, la prédatrice sont autant de facettes que l'auteure explore dans ses histoires qui, autant le dire tout de suite à titre préventif, sont loin d'être d'inoffensifs contes de fées. J'ai été bousculée, dérangée parfois, interpelée souvent par des éléments en apparence anodins : Des contextes, des répliques, des pensées, des scénarios dans lesquels j'ai pu me reconnaître en tout ou en partie. Il me semble évident que ces nouvelles sont autant de miroirs sur la condition féminine. J'en veux pour preuve la fascination et le rejet qu'ils sont à même de susciter, plus spécifiquement chez la gente XX. Fascination pour l'écho fidèle mais par moments inquiétant tant il lève le doute sur l'origine, la motivation et la signification de nos propres comportements. Rejet de l'abominable qui envahit silencieusement, jour après jour, la vie du sexe "faible" qui pourra malgré tout aller jusqu'à intérioriser la pire des monstruosités, comme si de rien n'était, à travers la résignation ou une réponse malsaine. Lisa Tuttle sait dénoncer l'horreur du quotidien et révéler nos angoisses les plus profondes et insoupçonnées avec une simplicité déconcertante. Certaines nouvelles, comme Ma Pathologie ou La Fiancée Du Dragon, sont cependant un peu plus crues et violentes que les autres.
J'ai de suite beaucoup aimé les deux premiers textes, "Rêves Captifs" qui donne d'emblée le ton et "L'Heure En Plus" qui m'a beaucoup parlé et interrogée sur le plan relationnel. Je suis ressortie beaucoup plus mitigée de ma lecture avec "Le Remède" qui aurait peut-être nécessité une relecture de ma part. J'ai eu l'impression d'être passée à côté du message transmis et cela s'est traduit par une légère frustration sur le moment. Après avoir pris le recul nécessaire et m'être confrontée à d'autres avis, je saisis mieux aujourd'hui où voulait en venir l'auteure avec cette histoire de langage virulent, ces mots sources de bien des maux. "Ma Pathologie" reflète bien ces sentiments de fascination et de rejet que j'ai évoqués plus haut et je pense que cette nouvelle ne peut laisser personne indifférent, quoi qu'il advienne. "Mezzo-Tinto" est celle qui remporte habituellement le moins de suffrages dans les avis tiers, mais pas chez moi. J'ai apprécié cet hommage, une intrigue classique mais toujours aussi efficace ici, notamment grâce à une construction perverse. Là aussi, à travers les réactions du personnage principal, j'aurais presque pu me sentir épiée, tant celui-ci ressemble à ce que j'ai pu être à un moment donné de mon existence. Quant à "La Fiancée Du Dragon", le plus long des textes du recueil, son manque de clarté a été pointé mais je me demande dans quelle mesure tout ceci a été volontaire, dans le but éventuel de permettre au lecteur une interprétation libre des évènements racontés. Choisir le fantastique revient à renoncer à la facilité, il ne faut pas l'oublier ;).
Ce recueil est une belle collection de textes pour le genre et j'ai passé un très bon moment de lecture malgré quelques zones d'ombre persistantes et des souvenirs parfois brouillons, selon la nouvelle que je tente de me remémorer. J'ai définitivement succombé au charme de son réalisme terrifiant.
Ainsi naissent les fantômes
Il y a tout ici : la force de vouloir briser les traditions, du courage, de la naïveté, une volonté de changer le monde. Mariss est attirante par sa naïveté et sa volonté de changer le monde aux premiers abords mais je me suis lassée d'elle très vite. Il faut dire aussi que ce n'est pas un récit linéaire mais des brides de la vie de Mariss. Je n'ai pas compris tout de suite qu'un certain laps de temps s'était écoulé entre deux chapitres. C'est déstabilisant. Et ça joue aussi beaucoup sur la lecture.
La volonté de vouloir briser les traditions et les changements qui en résultent sont très bien montrés dans le roman. C'est le thème principal du livre. Ils sont très bien montrés. Mais j'aurais voulu que cela aille plus loin et pas terminer de suite sur le décès de Mariss dans l'épilogue. Dommage.
L'écriture transporte très facilement dans le roman. Elle est très fluide, agréable... aérienne.
Elle qui chevauche les tempêtes
Ainsi naissent les fantômes
Le plaisir de lecture est vraiment là, la seconde lecture est encore meilleure que la première.
Le recueil se termine par un échange entre Lisa Tutlle et Mélanie Fazi très intéressant à lire.
Ainsi naissent les fantômes
« Nibards » ~ Suzy McKee Charnas (boobs – 1990)
Attitré du prix Hugo dans la catégorie nouvelle, ce récit est un véritable coup de coeur. Il faut dire que l'auteure l'a agrémenté de deux ingrédients dont je raffole : la lycanthropie et l'hémoglobine. Dis comme cela, on pourrait croire que ce n'est qu'une suite de déchiquetages à coup de crocs, mais le texte n'a pas été récompensé pour rien. C'est fluide, c'est immersif et c'est terrible. Une rapide recherche sur cette femme pour découvrir qu'elle n'a qu'un seul roman et deux nouvelles paruts dans nos latitudes. Encore un gâchis éditorial.
« J'te tiens ! » ~ Ray Bradbury (Gotcha ! - 1978)
Il fait partie de ces auteurs que je n'arrive pas lire, tout comme Roger Zelazny ou bien encore Poul Anderson. Je m'ennuie avec ses textes. Et puis, cette fin, je n'ai rien compris.
« Sucre filé » ~ Jean-Claude Dunyach (1993)
Excellente histoire nuancée d'une romance légère entre une éducatrice et un confiseur. Cette sucrerie est délicieuse, m'a toutefois laissé un léger goût acide sur sa chute, quelque peu grotesque, mais qui ne la rend pas indigeste. Et dire, que d'après Alain Dorémieux, Jean-Claude Dunyach n'est pas attiré par le fantastique et l'horreur.
« Miss Gentilbelle » ~ Charles Beaumont (Miss Gentilbelle – 1965)
Une cinglée, un jeune garçon asexué, un jardinier étrange, une époque que je soupçonne Victorienne, tout est réunis pour donner une nouvelle passionnante et ça a tenu toutes ses promesses. Un excellent récit qui se lit trop rapidement. Je pense même qu'il aurait pu être développé en roman. On notera par ailleurs l'ironie de l'auteur en nommant le personnage féminin Gentilbelle.
« Nocturne » ~ Jean-Pierre Andrevon (1984)
Beaucoup trop de répétions, des “Je” à chaque début de phrase. Je reste mitigé sur la qualité de cet écrivain, dont mes deux expériences littéraires en roman m'ont moyennement convaincu. Ce n'est d'ailleurs pas avec ce titre que j'ai changé d'avis.
« Fais un voeu » ~ Al Sarrantonio (Wish – 1985)
Et dire que jusqu'à présent j'avais trouvé ce recueil passionnant. Même si ce premier texte de l'auteur reste relativement plaisant, il n'en sera pas de même pour le suivant. C'est léger, ça manque de punch pour un conte superficiel de Noël. C'est à mon sens bâclé puisqu'on est parachuté directe en Avril et que c'est toujours Noël comme l'avait demandé en voeu une petite fille. On n'en saura pas plus. Comment c'est arrivé, que s'est-il passé durant les quatre mois. Je ne mentionnerais pas cette fin qui est d'un ridicule.
« Croquemitaine » ~ Al Sarrantonio (Bogy – 1993)
C'est à partir de là que j'ai arrêté de lire les introductions d'Alain Dorémieux pour la simple raison, c'est que j'aime découvrir par moi-même les histoires. Si on me raconte les grandes lignes de l'histoire et qu'on me dit l'élément Fantastique, ça me donne envie de jeter le livre. Revenons à Croquemitaine, même s'il n'y a pas grand-chose à dire. Ce sont les 4 enfants de Croquemitaine. Je n'ai pas cherché à comprendre et j'ai filé tout droit vers la case fin. Abscons. Cet auteur est aussi intéressant que Whitley Strieber ou Thomas Tessier. À classer dans le panthéon des auteurs nullissimes.
« Ce que vivent les roses » ~ Jacques Chambon (1993)
Très poétique, ce texte est très agréable à lire. J'ai plutôt aimé cette trame fantastique.
« La conspiration » ~ Robert Lowry (The conspiracy – 1958)
Le récit est très court. le titre ne reflète en rien l'intrigue sympathique à lire, sans plus.
« Anna et le loup » ~ Karen Joy Fowler (The night wolf – 1990)
Voici un titre qui, malheureusement, s'avère être de l'horreur dans le mauvais sens du terme et sans le moindre élément fantastique. le loup est ici le prédateur sexuel qui vient s'abreuver de l'innocence d'une petite fille. Même si c'est cru, l'ensemble se lit très facilement.
« L'heure du monstre » ~ Raymond Milési (date inconnue)
Voici une très belle découverte. Si l'histoire ne paraissait pas si paranormale que cela, c'est sur sa chute qu'on découvre qu'il s'agit bien d'un texte de Science-Fiction. le récit est étrange et déroutant. Une belle découverte.
« La plaie » ~ Lisa Tuttle (The wound – 1987)
Si Alain Dorémieux adore cette auteure, il n'en'est rien pour ma part. J'avais déjà détesté « Le couteau sacrificiel » de l'immonde collection “J'ai lu épouvante”. J'ai pourtant essayé de comprendre l'histoire, mais impossible. Je pense être allergique à son style.
« Crever les yeux de Dieu » ~ Richard Canal (1993)
Une nouvelle qui s'éparpille, mais qui est sauvée par son côté malsain. C'est certes horrible de s'en prendre à des simples d'esprit, mais je dois avouer qu'ici, je l'ai bien digéré.
« Au fond des ténèbres » ~ Dean Koontz (Down the darkness – 1986)
C'est l'Ami Dean qui clôt ce recueil. Une petite déception, car il s'agit d'une nouvelle que j'avais déjà lue auparavant, car elle a été publiée dans « Étranges détours ». Sur un fond de Fantastique, le texte est une sorte de parabole, mais cela, vaut mieux le découvrir par soi-même.
Rares sont les recueils hétérogènes en qualité. Pourtant, j'ai pu découvrir de nouveaux auteurs par de belles nouvelles, comme j'ai pu conforter dans mon dégoût pour d'autres. Je retiendrai le récit de Suzy McKee Charnas justement récompensé par le prestigieux prix Hugo avec son histoire délectable de loup-garou. Deux autres belles découvertes sont celles de Jean-Claude Dunyach et Charles Beaumont. Une première incursion dans cette anthologie qui me donne l'envie de poursuivre avec les huit autres manuscrits.
Territoires de l'inquiétude, Tome 7
Pour être honnête, j'en attendais beaucoup de ce livre. Le côté "révolte contre la tradition" m'a vraiment attiré et je mourrais d'envie de le lire. Et il a parfaitement répondu à mes attentes, même au-delà ! Mais... en le découvrant, je croyais que je suivrai une jeune fille poussée par la force de ses convictions, désireuse de se battre pour ce qu'elle veux, refusant d'obéir aux lois, à la tradition... Tout ça fait parti du livre, mais ce n'est qu'une partie de l'histoire et je ne m'attendais pas du tout à ce que ça aille plus loin. J'ai été très surprise, peut-être trop .. et ça a vraiment joué sur l'attention que j'ai pu porter à l'histoire après ça...
J'ai compris le message, l'idée du progrès et ce que ça réalisation entraîne mais... je suis quand même un peu perdue. Je n'arrive tout simplement pas à me représenter l'histoire dans ma tête et à m'en faire une idée. Il me manque peut-être trop de passage dans la vie de Mariss, même si je sais qu'il ne faut se concentrer que sur les passages importants, ceux qui lui rappellent ce qu'elle a changé et qui en sont les conséquences.
Je ne sais pas si je suis assez clair, dans ma tête en tout cas ça ne l'est pas, mais peut-être que plus tard, quand je relirai ce livre, oui, peut-être que tout s'éclaircira...
Elle qui chevauche les tempêtes
C'est donc un recueil, composé et traduit par Mélanie Fazi, "qui n'a jamais caché l'influence qu'a eue Lisa Tuttle sur ses propres récits", nous dit la quatrième. Il y a sept nouvelles, plus ou moins longues, et assez différentes dans les thèmes abordés.
Ce qui m'a frappé, c'est que le titre est extraordinairement bien accordé avec chacune des nouvelles. En effet, ces nouvelles présentent presque toujours un personnage qui va révéler des pulsions destructrices, ou bien qui devient fou. Par contre, comme je ne connaissais pas la collection "Folio SF", je m'attendais vraiment à de la science-fiction, et j'ai été un peu décontenancé par le fantastique*. Mais du coup, comme j'aime beaucoup le fantastique, ça a finalement été une bonne surprise.
Le style de Mélanie Fazi est très étonnant, car je trouve qu'il change pas mal selon les nouvelles. Il peut être vif et tranchant dans une nouvelle (je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire ^^) puis doucereux dans la suivante. Et c'est super, car ça apporte encore de la diversité au recueil.
J'ai finalement beaucoup aimé ces nouvelles, même si certaines m'ont (beaucoup) plus dérangée que d'autres (#ouijeparledelapremière). Certaines sont à chute, d'autres non; mais toutes abordent des thèmes qui incommodent. Je ne connaissais pas du tout l'auteure, je vais essayer de lire d'autres nouvelles ou romans d'elle.
(Et pour ne rien gâcher, il y a un entretien entre Mélanie Fazi et Lisa Tuttle, sur ces nouvelles et son oeuvre en général, à la fin du livre!)
Ainsi naissent les fantômes
Ainsi naissent les fantômes
Ainsi naissent les fantômes
Territoires de l'inquiétude, Tome 1
13 morts suspectes