Lola Lafon
Auteur
Activité et points forts
Thèmes principaux
Classement dans les bibliothèques
Quelques chiffres
Note moyenne : 7.45/10Nombre d'évaluations : 198
0 Citations 103 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
J’ose avouer (un peu honteusement) que je n’ai jamais lu le *Journal* d’Anne Frank, l’œuvre n’étant jamais tombée au programme de lecture au cours de ma scolarité et n’ayant par la suite pas eu le réflexe de le découvrir via une lecture personnelle.
Et, d’un certain côté, je pense qu’il m’aura été bénéfique de lire le récit de Lola Lafon avant celui d’Anne Frank. Car, quand je m’y plongerai enfin (ce qui ne saurait tarder maintenant), j’aurais toutes les clés en main pour appréhender l’œuvre dans son entièreté et pour ce qu’elle est vraiment.
Mais revenons au commencement.
—Une nuit au musée—
Lola Lafon a passé une nuit seule, en août 2021, dans l’annexe du musée Anne Frank à Amsterdam, là où la famille Frank et leurs amis sont restés cachés deux ans dans une quarantaine de mètres carrés pour échapper à la déportation.
L’autrice nous raconte sa démarche (dont les raisons semblent lui échapper) et son expérience dans cette nuit si particulière. Mais *Quand tu écouteras cette chanson* n’est pas seulement le récit chronologique de ses ressentis au fur et à mesure de l’avancée de la nuit, puisque cette immersion dans l’annexe va aussi et surtout être le catalyseur et le déclencheur de souvenirs enfouis et de non-dits familiaux qui vont remonter à la surface de la mémoire de Lola Lafon.
Une famille qui a dû fuir l’est dans l’espoir de trouver refuge en France, où le nazisme les a tout de même rattrapés. Une famille qui, depuis, tente de composer avec cet héritage, ces fantômes et ces traumatismes qui semblent se transmettre aussi sûrement que s’ils étaient inscrits dans leur code génétique.
Mais ce serait injuste de résumer *Quand tu écouteras cette chanson* “uniquement” à cela. Parce que Lola Lafon balaie en réalité beaucoup de sujets et part dans un grand nombre de directions, au point que l’on peut penser qu’elle s’éparpille un peu, mais qui trace en réalité une toile dont la vue d’ensemble nous apparaît dans les dernières pages du récit.
—“On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.”—
Anne Frank et son *Journal* sont bien sûr les points centraux et les dénominateurs communs de ses réflexions. Et bon sang, je ne pensais pas en apprendre autant à leur propos, mais ce que j’ai découvert m’a marquée pour longtemps.
Savais-tu qu’Anne Frank avait réécrit des passages de son *Journal* dans l’idée de le faire publier après la guerre ?
Savais-tu qu’il n’y a pas une édition du *Journal* dans le monde qui n’ait pas été censuré - parce que la jeune fille y évoquait ses règles, ou bien parce que certains passages étaient jugés trop “durs”, trop critique avec les nazis, trop “tristes” ?
Savais-tu que le *Journal* a été adapté en pièce de théâtre peu après la guerre, mais qu’il a été transformé en une comédie joyeuse et romantique (qui n’avait donc plus rien à voir avec l’œuvre de départ) de peur de heurter la sensibilité des spectateurs ?
Et ce ne sont là que des exemples parmi tant d’autres.
Lola Lafon les dénonce, bien évidemment, parce que tous ces actes reviennent à renier l’une des phrases les plus célèbres d’Anne Frank : “On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.” Parce que c’est maintenant à nous de perpétrer le devoir de mémoire.
—Quand tu écouteras cette chanson, un récit qui rend humble—
Tu l’auras certainement compris, *Quand tu écouteras cette chanson* de Lola Lafon est un récit profondément intime qui plonge au cœur de la noirceur humaine. Ce récit rend humble. Avec aucune sorte de prétention ou d’esprit moralisateur dans le ton, Lola Lafon livre un écrit à fleur de peau qui révèle des failles avec une authenticité remarquable. Authenticité qui s’exprime encore plus par la voix d’Irène Jacob, narratrice de la version audio, qui semble avoir été taillée spécifiquement pour ce livre. À lire absolument !
Et l’on ne peut qu’être encore plus bouleversé lorsque l’on atteint les dernières pages qui donnent toute leur signification au titre de *Quand tu écouteras cette chanson*, un morceau que je n’écouterai plus jamais de la même manière parce qu'elle restitue désormais toute l’âme de ce récit dans mon cœur : *I Started A Joke* des Bee Gees.
—En bref—
En bref, *Quand tu écouteras cette chanson* de Lola Lafon est un récit bouleversant et nécessaire où l’autrice creuse au plus profond d’elle-même et des heures sombres de l’Histoire pour nous offrir un livre universel. Il est un rappel à ne pas oublier.
Afficher en entierLa petite communiste qui ne souriait jamais par Lola Lafon
Publié en 2014 environ 8 heures d'écoute
J'ai lu ce livre au format audio
Dans la Roumanie de la fin des années 1970, sous les yeux émerveillés de la planète entière, une jeune fée gymnaste met à mal guerres froides, ordinateurs et records par la pureté de ses gestes et une existence intégralement dévolue à la recherche de la perfection.
Mon avis
Sur la recommandation de Florence du compte @floandbooks et Floris du compte @floflyy j'ai écouté ce livre.
J'ai passé un bon moment d'écoute et même si beaucoup de chose sont sorties de l'imagination de l'autrice cela aurait pu être une réalité.
Au fil des pages, nous découvrons la réalité du communisme et surtout la vie de Nadia au travers ses exploits sportifs.
Pour le communisme, je n'ai que de vagues souvenirs de la chute du tyran et de la scientifique la plus intelligente du monde. Le plus marquant pour moi et je me le rappelle bien ce sont les images de deux corps morts dans la neige diffusé au journal télévisé aux environs de noël 1989.
Pour Montréal en 1976, je n'ai aucun souvenir car j'avais un an à l'époque, Nadia y a reçu son premier 10 et c'était aussi le premier de l'histoire en gymnastique.
Pour avoir une idée de son talent, j'ai regardé des vidéos de l'époque sur YouTube.
Ce qui me choque le plus c'est que les gens comme ce dictateur arrivent à faire pour réduire un peuple à la dépendance à leur personne.
Sincèrement je recommande la lecture de ce livre à toute personne désirant connaitre les désastres en Roumanie à cette époque
Afficher en entierUne nuit dans l'annexe là où se sont cachés les Frank. Très joli roman, belles réflexions sur l'histoire, le racisme, l'appropriation d'un personnage.
Afficher en entierLe 18 août 2021, j'ai passé la nuit au Musée Anne Frank, dans l'Annexe. Anne Frank, que tout le monde connaît tellement qu'il n'en sait pas grand-chose. Comment l'appeler, son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment. Est-ce un témoignage, un testament, une œuvre ? Celle d'une jeune fille, qui n'aura pour tout voyage qu'un escalier à monter et à descendre, moins d'une quarantaine de mètres carrés à arpenter, sept cent soixante jours durant. La nuit, je l'imaginais semblable à un recueillement, à un silence. J'imaginais la nuit propice à accueillir l'absence d'Anne Frank. Mais je me suis trompée. La nuit s'est habitée, éclairée de reflets : au cœur de l'Annexe, une urgence se tenait tapie encore, à retrouver.
Afficher en entierIl me faudrait des dizaines d'heures pour trouver les mots et exprimer mon émotion.
Je ne m'attendais à rien, mais Lola Lafon m'a tout donné.
Les larmes qui ne peuvent pas couler; cette histoire qui résonne tant dans la mienne; la terrible envie de se battre et d'écrire.
Je voudrais garder ce livre pour moi, parce qu'égoïstement j'ai l'impression qu'il est ma voix.
Afficher en entierLola LAFON choisit de passer une nuit au musée et pas n’importe lequel, celui consacré à Anne Frank, à Amsterdam ; musée qui englobe l’annexe où Anne Frank, a passé avec sa famille ses dernières années.
Encore un écrit sur Anne Frank, que l’autrice a voulu éviter même si elle a parsemé son propos de fragments de la vie d’Anne Frank,, illustrés par des témoignages qu’elle a recueillis et de textes sur Anne Frank,et d’Anne Frank,, elle -même.
A travers cette préparation à cette nuit bien spéciale puis pendant, Lola LAFON nous livre un véritable plaidoyer sur l’écriture et plus particulièrement celle d’Anne Frank,, qui, malgré son jeune âge, a fourni un texte dense, réflexif, non édulcoré, qui dépasse le journal intime pour devenir une œuvre littéraire. C’est sur le statut d’écrivaine d’Anne Frank,que Lola LAFON base son roman en y rajoutant une intime introspection sur elle-même, sa famille, disséminée dont des branches de l’arbre généalogique ont été calcinées et à qui il manque des racines de racines. Car Lola LAFON est juive. Son histoire familiale n’est faite que de fuites : de Russie, Pologne et et obligé de fuir, par sa famille, la Russie, la Pologne et elle-même de la Roumanie communiste.
C’est cette réflexion sur l’écriture et les raisons d’écrire qui rendent ce roman fort beau et bigrement puissant d’autant que Lola LAFON l’illustre d’extraits d’auteurs d’autant plus intéressants que son propos prend une force incroyable. C’est aussi une critique acerbe de ceux qui ont détourné les écrits d’Anne Frank,pour qu’ils soient plus ceci ou moins cela et qu’ils évitent d’heurter les consciences. Anne Frank, était une sacrée autrice avant gardiste et c’est cela que revendique Lola LAFON dans son métier d’écrivaine.
Une autrice dont j’avais entendu parler et dont je vais lire les autres livres.
Afficher en entierBel hommage....j'ai lu le journal il n'y a pas si longtemps dc je l'avais tjrs en mémoire....
Et les petites touches autobiographiques de l' auteur me donne envie de lire d'autres livres qu'elle a écrit.
Afficher en entierUne très belle découverte, un roman très poignant que je ne suis pas déçue d'avoir lu. Je lirai sûrement d'autres livres de Lola Lafon du coup.
Afficher en entierIl y a des livres sur lesquels on ne peut pas commenter.
Sur lesquels les mots nous manquent.
Des mots qui se brisent contre les horreurs décrites, les vérités nues et cruelles, les réflexions que l'on tait, que l'on se tait.
Des mots qui nous manquent, parce que nous n'avons jamais eu le courage de regarder la réalité en face, et que la stupeur qui nous prend quand on le fait nous fait perdre nos mots.
Parce que les réflexions soulevées font échos dans les nôtres, dans nos passés.
Parce qu'on s'en veut de ne justement pas avoir les mots.
Je n'ai pas les mots pour décrire cette lecture et tout ce qu'elle a fait sur et en moi.
Je ne vous remercierai jamais assez, Lola Laffon, pour les avoir eu. Jamais.
Afficher en entierDès les premières pages, j’ai eu l’impression que l’auteure s’adressait à moi : je me suis sentie en effet tout de suite concernée par ces phrases « Anne Frank, que le monde connaît tant qu’il n’en sait pas grand-chose » puis quelques lignes plus loin « son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment » … voilà qui est dit et qui plante le décor ! Et c’est avec une certaine gêne que j’ai pris conscience du fait que je faisais partie de ce « monde », de ces « écoliers » et de ces « adultes » …
Et puis, j’ai été emportée par ce roman ; j’en ai apprécié la structure narrative, les chapitres courts et les phrases souvent brèves, comme en écho à la vie d’Anne Frank. J’ai également aimé le style, l’écriture tantôt délicate et émouvante, tantôt abrupte et percutante mais toujours riche, les mots sont forts et justes. J’ai également apprécié cette façon pour le moins originale de traiter le sujet ( qui reste malheureusement d’actualité) et le lien permanent avec la propre histoire de la narratrice, qui maintient ainsi le suspense dans une histoire dont on connaît a priori la fin.
Bref j’ai été séduite par ce roman , je l’ai trouvé émouvant, poignant et parfois même bouleversant.
Afficher en entierOn parle de Lola Lafon ici :
2018-01-23T21:19:41+01:00
2016-12-16T19:58:21+01:00
2016-11-22T19:38:07+01:00
2010-07-13T19:25:15+02:00
Les gens aiment aussi
Dédicaces de Lola Lafon
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
Actes Sud : 8 livres
Flammarion : 3 livres
J'ai lu : 2 livres
À vue d'œil : 1 livre
Editions de l'Aube : 1 livre
Stock : 1 livre
Le Livre de Poche : 1 livre
Biographie
Lola Lafon a publié en 2003 un très remarqué premier roman, Une fièvre impossible à négocier. Paru chez Flammarion, le livre est édité par Frédéric Beigbeder qui assure une bonne part du buzz media autour de ce livre.
Toutefois, au-delà de la notoriété de son parrain, Lola Lafon profite également d'un style nerveux qui sert un propos difficile : le parcours d'une jeune fille violée, des squatts à la tentation révolutionnaire. Elle est également la chanteuse du groupe Lola Lafon et Leva, combo qui mélange les accents folk, le rock des Balkans et sur lequel Lola plaque des textes au lyrisme blessé et ne se privant pas d'incursions sur le terrain politique - le problème des expulsions par charters entre autres...
A la rentrée littéraire 2007, elle publie De ça je me console
Afficher en entier