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Tous les livres de Lydie Salvayre

Un homme, veuf depuis deux mois, propose dans sa conférence de rendre vie à l'Art de la Conversation, selon lui gravement menacé. Qu'il se présente comme un personnage risible autant que pathétique, que son deuil le détourne constamment de son sujet, que son projet soit chimérique et son discours déraisonnable, qu'importe. Ce qui compte, c'est son goût immodéré des principes qui régissent la Conversation et la vigilance qu'il porte aux périls qui compromettent sa pratique. Tour à tour mordant, sarcastique, cocasse, grandiloquent, mégalomane ou tendre, il va prononcer, devant un public médusé, un requiem ponctué d'axiomes où la disparition de son épouse et la mort annoncée de la Conversation se mêleront de très étrange manière. --Ce texte fait référence à l'édition Broché

BW

C'est l'histoire d'un homme qui, à plusieurs reprises dans sa vie, choisit de partir, et de tourner le dos à ce qui ne répond pas à sa soif de liberté. Il s'appelle BW. Adolescent, il part en solex sur les routes de France. On appelle ça une fugue. Sa passion, c'est la course sur 800 mètres. Il gagne un championnat national, mais la discipline d'une Fédération l'étouffe, il s'en va. C'est l'Orient, à rebours des clichés : pas de drogue, non, la marche en avant, jusqu'en Afghanistan, puis au Népal, avec une ascension de l'Himalaya. Plus tard, la passion des livres devient un métier. BW est représentant d'une grande maison d'édition. Il part bientôt pour le Liban, où il découvre le concret de la guerre.

L'entreprise Bisson a préparé une grande cérémonie pour ses employés. C'est aujourd'hui la remise des médailles aux meilleurs travailleurs. Ceux qui la reçoivent se doivent d'exprimer leur gratitude et l'assistance d'applaudir. Le protocole semble réglé dans ses moindres détails et la Direction n'aura de cesse de clamer les valeurs dont les travailleurs doivent s'enorgueillir. Mais voilà, le rituel immuable, cette fois-ci, va connaître quelques désordres imprévus... Car Lydie Salvayre aime le désordre, les discours qui perdent le nord, le rire et les fous rires. Elle poursuit dans La Médaille, avec force et jubilation, son exploration d'un drôle de monde qui pourrait bien être le nôtre.

L'homme qui se raconte tout au long de ce livre est un être que rien ne prédisposait à parler de la sorte, à coups de sarcasmes et de citations, d'injures et d'envols lyriques, de phrases grand style et d'autres enragées. Il est vrai qu'il ne s'exprime pas directement devant le monde, mais dans l'espace muré d'une prison. Il est vrai qu'il a tué et que son crime a en quelque sorte délivré sa parole. Il peut désormais évoquer, avec un détachement ironique et cruel, son enfance saccagée ; les liens ambigus qui l'unissaient à sa femme, et son métier de guide au musée de Port-Royal où des touristes en troupeaux venaient distraire leur ennui.

Elle est écrivain, il est businessman. Elle voue sa vie à de hautes aspirations, il ne pense qu'à entasser les millions. Tout les sépare et pourtant ces deux êtres ont besoin l'un de l'autre. Lui, pour assurer sa postérité et elle, pour gagner sa vie. Jim Tobold est l'homme le plus riche du monde. Ce Français d'origine modeste a fait fortune en vendant des hamburgers aux Etats-Unis. Si l'homme possède un jet et un aéroport privé, des centaines de voitures et une salle de cinéma, il manque une chose à son bonheur : qu'on se souvienne de lui après sa mort. Il engage alors une jeune auteure pour faire sa biographie. La jeune femme le suit dans tous ses déplacements, se faisant passer pour son escort girl. L'argent peut-il tout acheter ? Comment écrire la biographie d'un homme sans se renier soi-même ? A la place d'un éloge, l'écrivain nous livre l'envers du décor et ses impressions, partagé entre fascination et dégoût.

Suzanne, la narratrice, est depuis plus de trente ans l'employée exemplaire de monsieur Meyer et ne souhaite rien d'autre que cette servitude bien réglée. Mais désormais elle va devoir partager son territoire avec une nouvelle secrétaire, une femme vulgaire, mamelue, péremptoire et dont les petits idéaux petits-bourgeois choquent sa morale pudibonde et sa conception de la vertu.

Au coeur de ce huis clos somme toute banal, les sournoiseries quotidiennes, les punitions, les petites batailles acharnées, dérisoires, prennnent les dimmensions d'une guerre civile. La gêne, l'antipathie, le dégoût deviennent obsession, haine, désespoir. le délire puis la folie s'installent.

Lydie Salvayre, à travers cette fable ironique et cruelle, fait de la vie de bureau le révélateur du cadre où se déroulent toutes nos guerres, petites ou grandes : la vie commune.

Le 18 août 1969 à l’aube, devant le parterre dévasté de Woodstock, Jimi Hendrix déchire le silence au son sauvage de sa guitare pour jouer l’hymne américain. C’est un cri. Et ce cri, telle est la conviction de Lydie Salvayre, seul Jimi Hendrix pouvait lui donner toute sa puissance. Parce qu’il est noir, de cette minorité qu’on envoie volontiers mourir au Vietnam. Parce qu’il est aussi Cherokee, de cette minorité peau-rouge niée dans ses droits et dans sa dignité. Parce que sa mère a sombré dans l’alcool et a dérivé vers la mort. Et parce qu’enfin la musique a été sa seule balise, cette musique dont il fut un explorateur trop génial pour être tout à fait compris par son époque. Mais son manager le poussait à des tournées exténuantes et répétitives. Face au cynisme du show business, le génial guitariste et chanteur s’adonne à une consommation frénétique et désespérée de femmes et de drogues, dans une fuite autodestructrice qui le conduira à mourir dans son vomi. Ressassant de façon litanique ce moment historique du 18 août 1969, Lydie Salvayre tire les fils de la biographie, mais affirme aussi la puissance suicidaire de tout véritable créateur. Elle écrit, avec sa force visionnaire, la légende dorée de Jimi Hendrix.

Un quadragénaire esseulé décide d'appliquer le Discours de la méthode à sa vie quotidienne. Mais pour faire face à la mort prochaine de sa mère, Descartes ne lui est d'aucun secours. Il finit par consulter, non sans défiance, l'extravagante et très peu cartésienne Mila. Elle saura l'initier à l'amour et l'orienter dans le brouillard. Avec une allégresse ravageuse, Lydie Salvayre réhabilite la science du cœur.

L'inspecteur Arjona, chargé par les Renseignements généraux d'infiltrer un groupe de délinquants, s'oblige à rédiger des rapports secrets à l'adresse de son ministre de tutelle.

Mais deux éléments inopportuns perturbent la rédaction de ses écrits : l'abus de haschich auquel le contraignent ses mauvaises fréquentations, et la présence bouleversante, dans le groupe observé, d'une jeune personne prénommée Dulcinée.

Et l'on va voir, insidieusement, le ton implacable et martial des premiers rapports s'adoucir, vaciller, s'amiévrir et se désordonner, jusqu'à complètement se retourner. Et notre inflexible agent des RG, être gagné, insidieusement, à la cause délinquante, et plus encore à la cause amoureuse.

Cette ironique métamorphose donne à Lydie Salvayre l'occasion de fustiger avec une allègre férocité les tenants d'un Ordre renforcé contre ceux-là qui, petitement, le menacent. C'est l'occasion aussi pour elle d'écrire, car elle a un coeur, une histoire d'amour silencieuse et nocturne.

Finis le Lubéron ou l'Ile de Ré, complètement dépassées les Seychelles ou la Réunion. Le dernier chic en matière de tourisme c'est d'aller voir les pauvres dans leurs banlieues. C'est ce que propose un "tour operator" qui emmène ses clients en car d'une cité des environs de Paris à un squat milanais en passant par Bruxelles, Cologne et Berlin. Chacun des participants a ses propres motivations plus ou moins honorables qui vont du voyeurisme pur et simple à la curiosité professionnelle, en passant par un souci de se montrer charitable à bon compte. Bref, tous de belles âmes ! Rien ne se passe bien sûr comme prévu à cause du loubard de service, Jason qui joue le rôle de l'animateur et de sa gourde de copine Olympe, embarquée par hasard dans cette galère. Lydie Salvayre n'a pas écrit un roman social. Ce qui l'intéresse, comme toujours, c'est l'analyse subtile des articulations du langage. En l'occurrence le discours humanitaire, si répandu actuellement, mais aussi le luxe scandaleux que représente parfois la maîtrise de l'expression car "la véritable misère a ceci de singulier qu'elle ne peut jamais sortir de la bouche de ceux qu'elle afflige". --Gérard Meudal

Sept femmes. Sept figures emblématiques de la littérature qui ont follement investi leur vie. Leur relation à l'écriture est passionnelle, et, pour certaines d'entre elles, les a conduit au suicide. Singulières et exigeantes, elles transcendent leur douleur personnelle dans l'oeuvre. Leur rapport au quotidien, qu'elles considèrent médiocre et sans intérêt, est vécu comme tragique. Mais ce "quotidien" n'est-il pas aujourd'hui celui qui a marqué l'Histoire ? Celui du Paris d'avant-guerre, des Années folles, de la Russie stalinienne… Comment retranscrire une oeuvre au travers de la vie même de son auteur ? Lydie Salvayre s'adonne à cet exercice de portraitiste, comme l'ont déjà magnifiquement réussi Cioran et Sainte-Beuve, en choisissant celles dont la lecture a marqué sa vie et par là-même fécondé son oeuvre : Emily Brönte (1818-1848), Colette (1873-1954), Virginia Woolf (1882-1941), Djuna Barnes (1892-1982), Marina Tsvetaeva (1892-1941), Ingeborg Bachmann (1926-1973) et Sylvia Plath (1932-1963). Dérangeantes, scandaleuses, elles ont témoigné à leur façon du monde dont elles ont autant souffert qu'elles ont contribué à la façonner… Leurs oeuvres sont désormais des monuments littéraires. Lydie Salvayre les fait revivre en écrivant leur histoire, leur beauté, leur démesure, leur rébellion mais aussi leur côté sombre et leur désespérance.

À l'huissier qui vient saisir ses meubles, un jour de 1997, dans l'appartement qu'elle occupe avec sa fille à Créteil, une femme hurle : "c'est Darnand qui t'envoie". Rien ne peut lui faire entendre raison. Pour elle, le monde s'est arrêté en 1943 le jour où son frère, alors âgé de dix-huit ans, a été torturé à mort par deux jeunes apprentis miliciens. Depuis, elle vit dans la compagnie des fantômes de l'Occupation, de ceux qu'elle appelle Darnand et le "maréchal Putain". L'irruption de l'huissier la renvoie à ses peurs, ses haines, sa folie. Et un étrange huis clos s'instaure entre l'officier ministériel qui ne dit rien mais accomplit sa tâche, la fille qui tente vainement de calmer sa mère et la mère qui vitupère de plus belle. "Nul n'est puissant, dit maman, s'il n'empêche la parole de l'autre par quelque moyen que ce soit." Plus qu'une méditation sur le passé, ce texte d'une violence théâtrale, saisissant dès la première ligne, est une réflexion sur les rapports entre le pouvoir et le langage, sur la folie et la liberté.

Deux voix entrelacées.

Celle, révoltée, de Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les Nationaux avec la bénédiction de l’Église contre « les mauvais pauvres ».

Celle, roborative, de Montse, mère de la narratrice et « mauvaise pauvre », qui a tout gommé de sa mémoire, hormis les jours enchantés de l’insurrection libertaire par laquelle s’ouvrit la guerre de 36 dans certaines régions d’Espagne, des jours qui comptèrent parmi les plus intenses de sa vie.

Deux paroles, deux visions qui résonnent étrangement avec notre présent et qui font apparaître l’art romanesque de Lydie Salvayre dans toute sa force, entre violence et légèreté, entre brutalité et finesse, porté par une prose tantôt impeccable, tantôt joyeusement malmenée.

Lorsque votre partenaire, haletant depuis quinze minutes, se rue sur vous, la bave aux lèvres et le corps agité de gestes convulsifs, ne vous effarez pas. Ces manifestations quelque peu surprenantes indiquent simplement que l'instant est venu, inéluctable, irréversible, impératif d'agir (" Quod non agit, non existit " affirme Leibniz) et qu'il est temps de passer à la futution proprement dite. Cette nouvelle édition du Petit traité propose aux hommes comme aux femmes de peaufiner leur éducation des plaisirs charnels. Jubilatoire !

Rien ne dit que les textes écrits en marge de mes romans, et dont quelques uns sont ici réunis, formeront jamais un tout. Mais que le troupeau soit indiscipliné, déviant, disparate et qu'il aille en dix sens à la fois, j'y vois comme la preuve qu'il résiste assez bien à mes menées méchantes pour le mettre au pas.

Des hommes retournent sur d'autres la brutalité d'un ordre dont ils souffrent. Ils s'inventent à peu de frais de commodes ennemis. Certaines frayeurs en eux les agissent.

Des questions vieilles comme le monde mais d’une brûlante actualité, auxquelles Lydie Salvayre donne ici forme littéraire.

Un roman, donc, et d’une causticité jubilatoire, où vont se faire face, d'une part : un solitaire, un lettré, un pas-tout-à-fait-pareil, un pas-tout-à-fait-conforme, un homme malade qui a choisi de se retirer dans un lieu de beauté, et de l'autre : les habitants d'un paisible village que l'arrivée de ce nouveau, de cet intrus, bouscule et profondément déconcerte.

Très vite surgiront, entre l'un et les autres, l'incompréhension et la méfiance, puis les malentendus et les soupçons mauvais, puis les grandes peurs infondées et les violences que sourdement elles sécrètent. Puisque tout homme est une nuit.

Lydie Salvayre a écrit douze romans traduits dans une vingtaine de langues. Elle a obtenu le Prix Hermès du premier roman pour La Déclaration, le prix Novembre (aujourd'hui Prix Décembre) et le Prix du Meilleur Livre de l'année pour la Compagnie des spectres, le prix François-Billetdoux pour B.W., et le Prix Goncourt pour Pas pleurer.

(Source : Seuil)

L'homme est seul. Quitté par sa femme, dévoré par sa mère, hanté par un amour inutile. Plus rien ne subsiste qu'une haine déclarée au monde vain et laid, anonyme et inhumain. L'homme marche dans la ville, perd le compte de ses pas et de ses mots, s'aliène dans la solitude poisseuse du minitel rose et sombre dans la folie. Après le deuil et la démence pourtant, la vie résiste encore.

Fille de réfugiés espagnols entrés en France en 1939, Lydie Salvayre a publié une dizaine de romans, dont La puissance des mouches, La Compagnie des spectres (prix Novembre 1997), Passage à l'ennemie, ou La méthode Mila, également disponibles en Points.

"Un jour, j'haranguai les plus mornes, le ton déclamatoire ne me faisait pas peur, j'avais d'ailleurs quelques dispositions. Sortez de vos comas, leur dis-je, et revenez à vous, vous n'êtes pas des veaux. C'est à moi-même en vérité que je parlais."

Contre est né d'une commande de France Culture pour les rencontres de La Charteuse du festival d'Avignon. Lydie Salvayre a conçu ce texte en vue d'une lecture publique et en collaboration avec deux musiciens - les guitaristes Serge Teyssot Gay et Marc Sens - qui ont composé à cette occasion une musique originale. Ce livre comprend, en fin de volume, un cd dont la version live permet de restituer la dimension scénique et vocale de cette aventure collective.

"Lydie Salvayre met le doigt là où ça fait mal : à coups de phrases acerbes, elle montre à quel point les hommes et les femmes de nos pays sont devenus les esclaves d'eux-mêmes et du système dans lequel ils se complaisent. Les jours coulent en se ressemblant, sans la moindre surprise, le moindre petit éclat. Jusqu'à l'explosion qui arrive parfois, quand tous les sentiments et toutes les frustrations ont été trop longtemps contenues."

Joël Bajot, Le Quotidien (Luxembourg)

Après Contre, aventure littéraire et musicale qui les avait réunis en 2002 dans cette même collection, Lydie Salvayre et les guitaristes Serge Teyssot-Gay et Marc Sens, rejoints par Jean-Paul Roy, ont souhaité «poursuivre l'histoire autrement, la pousser plus loin» avec Dis pas ça.

Dis pas ça. Dix chapitres courts, dix poèmes. Un texte. Dix morceaux, dix paysages sonores. Un disque. Cette expérience où l'écrit dialogue avec la musique, et vice versa, ce travail de création collective, conçu au départ pour la scène, retrouve toute sa force polémique dans le silence de la lecture.

L’humeur railleuse et le verbe corrosif, Lydie Salvayre se saisit du prétexte d’une nuit passée au musée Picasso pour questionner le milieu artistique et ses institutions. Se tournant vers son enfance de pauvre bien élevée et abordant sans masque son lien à un père redouté et redoutable, elle essaie de comprendre comment s’est constitué son rapport à la culture et à son pouvoir d’intimidation, tout en faisant l’éloge de Giacometti, de sa radicalité, de ses échecs revendiqués et de son infinie modestie.

" Pourquoi, Monsieur, expliquez-moi pourquoi, vous moquez-vous de votre Quichotte lorsqu'il ne s'accommode pas de ce qu'on appelle, pour aller vite, la réalité ? ". Une femme d'aujourd'hui interpelle Cervantes, génial inventeur de Don Quichotte, dans une suite de quinze lettres. Tour à tour ironique, cinglante, cocasse, tendre, elle dresse l'inventaire de ce que le célèbre écrivain espagnol a fait subir de mésaventures à son héros pourfendeur de moulins à vent.

Convoquant ainsi l'auteur de toute une époque pour mieux parler de la nôtre, l'autrice de Pas pleurer brosse le portrait de l'homme révolté par excellence, animé par le désir farouche d'agrandir une réalité étroite et inique aux dimensions de son rêve de justice.

"Le spécialiste a dit que le fils était schizophrène. Quelle honte dit le père. Ca ne doit pas sortir de la famille dit la mère".

Comment se faire un nom ?

Comment émerger de la masse ?

Comment s’arracher à son insignifiance ?

Comment s’acheter une notoriété ?

Comment intriguer, abuser, écraser, challenger ?

Comment mentir sans le paraître ? Comment obtenir la faveur des puissants et leur passer discrètement de la pommade ? Comment évincer les rivaux, embobiner les foules, enfumer les naïfs, amadouer les rogues, écraser les méchants et rabattre leur morgue ? Comment se servir, mine de rien, de ses meilleurs amis ? Par quels savants stratagèmes, par quelles souplesses d’anguille, par quelles supercheries et quels roucoulements gagner la renommée et devenir objet d’adulation ?

« Depuis toujours nous aimons les dimanches.

Depuis toujours nous aimons nous réveiller sans l’horrible sonnerie du matin qui fait chuter nos rêves et les ampute à vif.

Depuis toujours nous aimons lanterner, buller, extravaguer dans un parfait insouci du temps.

Depuis toujours nous aimons faire niente, ou juste ce qui nous plaît, comme il nous plaît et quand cela nous plaît. »

En réponse aux bien-pensants et aux apologistes exaltés de la valeur travail, Lydie Salvayre invite avec verve et tendresse à s’affranchir de la méchanceté des corvées et des peines. Une défense joyeuse de l’art de paresser qui possède entre autres vertus celle de nous ouvrir à cette chose merveilleuse autant que redoutable qu’est la pensée.

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