Tous les livres de Marc Aurèle
Ni confessions ni journal intime, mais plutôt dialogue avec lui-même, les Pensées de l'empereur Marc Aurèle (121-180 après J.-C.) sont un document humain exceptionnel. Inspirées des principes du stoïcisme, ces méditations pleines de sagesse révèlent un homme en proie au doute qui cherche la paix intérieure. Un examen de conscience étonnamment moderne à lire et à relire.
Dans folioplus philosophie, le texte philosophique, associé à une œuvre d'art qui l'éclaire et le questionne, est suivi d'un dossier organisé en six points : les mots du texte : consentement, temps, jugement, cosmopolitisme, l'œuvre dans l'histoire des idées : une philosophie de l'action, la figure du philosophe : le philosophe du camp et du champ de bataille, trois questions posées au texte : pourquoi faut-il se méfier des livres ? pourquoi faut-il être " droit et non pas redressé " ? qui est le dieu de Marc Aurèle ? groupement de textes : le destin de la " sympathie ", prolongements.
Ni confessions, ni journal intime, mais plutôt dialogue avec lui-même, les Pensées de l'empereur Marc Aurèle (121-180 après J.-C.) sont un document humain exceptionnel. Un examen de conscience étonnamment moderne à lire et à relire.
Non sent en soi-même un plaisir secret lorsqu'on parle cet empereur ; on ne peut lire sa vie sans une espèce d'attendrissement ; tel est l'effet qu'elle produit qu'on a meilleure opinion de soi-même, parce qu'on a meilleure opinion des hommes. MONTESQIEU
"Le stoïcisme, dans sa version romaine, était une expérimentation qui durait toute une vie. Pour Marc Aurèle, la philosophie était plus qu'une activité collatérale ; elle était une consolation, comme l'écrira plus tard Boèce, ou bien une thérapie, comme on l'appellerait aujourd'hui. Marc Aurèle était un bon empereur et un homme solitaire. Il a été le premier à faire cadrer le bien commun avec le malheur individuel et c'est peut-être ce que sont vraiment les Pensées : un post-scriptum à la République de Platon." (Joseph Brodsky, Hommage à Marc Aurèle, 1994)
Peu d'ouvrages ont eu une influence comparable à celle des Pensées pour soi, étonnant petit livre rédigé en grec qui consignerait les "pensées" de l'empereur romain Marc Aurèle, maître du monde au IIe siècle de notre ère.
Pourtant, ce texte dont l'attribution reste incertaine, le statut mal défini, les enjeux obscurs et l'argumentation difficile à cerner soulève bien des questions. Les différentes interprétations qui en ont été proposées reflétaient les partis pris idéologiques ou religieux de leurs auteurs plus que les thèses dictées par le texte lui-même. Que choisir entre "le plus vertueux des païens", le "persécuteur des chrétiens", le quasi-mystique des "exercices spirituels", le "dernier avatar du stoïcisme impérial" et le coach du développement personnel ?
Dans ce texte, les lecteurs de la Renaissance cherchaient surtout des signes de la compatibilité et de la continuité entre sagesse antique et pensée chrétienne. Notre siècle qui se veut toujours humaniste, y trouvera encore les germes de certaines de ses valeurs.
Traduction inédite, présentation, notes, bibliographie et index par Catherine Dalimier.