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Dernier enfant d'une famille nombreuse, il perd sa mère à l'âge de deux ans et son père, maréchal-ferrant de son état, le confie à ses grands-parents maternels, petits industriels du Jura. Le village de Villers-Robert, partagé entre calotins et combistes, où il vivra pendant huit années, va servir de décor à La Jument verte. Après la mort de sa grand-mère, en 1910, Marcel Aymé est récueilli par un oncle meunier, puis par une tante, employée de magasin, qui habite Dole.
En 1912, il passe le concours des bourses au Collège de Dole.
Bachelier en 1918, il entre au lycée de Besançon dans la classe préparatoire de mathématiques spéciales, mais tombe gravement malade et se voit contraint d'abondonner ses études. Guéri, il s'installe à Paris et devient tour à tour employé de banque, agent d'assurances, journaliste.
En 1925, il fait une rechute. Les loisirs forcés que lui procure sa maladie lui permettent d'écrire son premier roman, Brûle-bois.
En 1933, La Jumen Verte - chronique paysanne pleine de verve qui remporte un grand succès dû, en partie, au scandale que provoque sa truculence crue - lui permet de se consacrer entièrement à la littérature. Marcel Aymé écrit en moyenne un livre par an, des romans : Le Boeuf clandestin (1939), La Belle image (1941), Travelingue (1941), Le chemin des écoliers (1946), Uranus (1948), des recueils de nouvelles : Le Passe-Muraille (1946), En arrière (1950); un essai : Le confort intellectuel (1949).
Parallèlement, il travaille à des adaptations cinématographiques, à des dialogues de films et il écrit une première pièce de théâtre, Vogue la galère, qui sera représentée en 1947. D'autres pièce suivront : Lucienne et le boucher (1947), Clérambard (1950), La Tête des autres (1952), cinglante satire sur l'opportunisme politique. La convention Belzébir, son ultime oeuvre, est créee quelques mois avant sa mort, survenue en 1965.
Marcel Aymé fut non seulement un écrivain célèbre et lu, mais encore un véritable personnage du Paris littéraire. Cet anarchiste de droite (il fait campagne pour obtenir la grâce de Brasillach), flegmatique et taciturne, ami de Céline dont il est le voisin à Montmartre, vit à l'écart du monde et des modes qu'il tourne en dérision dans ses livres.
Marcel Aymé est à la fois le défenseur des traditions et l'ennemi des conventions. Comme tel, la cible privilégiée de sa verve stirique est une certaine bourgeoisie parvenue dont la famille Galuchon de Clérambard illustre le type.
Son réalisme se combine parfois avec des éléments de surnaturel traités sur un mode mi-grave, mi-loufoque, où l'on peut voir l'expression d'un fantastique français. Mais ce surnaturel n'est pas gratuit, il est l'instrument d'une démonstration par l'absurde car Marcel Aymé est aussi - et peut-être avant tout - un moraliste.