Marthe

J'ai beaucoup apprécié la correspondance de la famille Papillon. Leurs propos sont les sentiments qu'ils rescentent alors que la Grande Guerre éclate au dehors... ou à côté d'eux. Les fréres sont partis à la guerre, la soeur travaille et recoit souvent les lettres de sa famille qui lui donne les nouvelles les plus recentes... si le courrier lui parvient. Elle aprend par cet échange la mort de ses frères au fur et à mesure, la peur s'installe, puis ça devient une routine. Les deux vieux attendent au village dans la maison familiale.

Il y a dedans des photos au front et de l'arrière qu'on a réussi à trouver dans cette vieille bicoque.

Les lettres sont purement vraies, rien n'a été changé, sauf si la phrase devenait totalement incompréhenssible, dans ce cas, les modifications ont été apportées entre crochets. Une preuve de cette autenticité: les fautes que faisaient les soldats. C'est vrai, l'école n'avait pas été le fort de toutes les personnes à l'époque et les poilus devaient se débrouiller pour pouvoir écrire à leur famille.

De temps en temps, une lettre manque, une autre a disparut, c'est la censure et chaque lettre devait être lue par l'etat: c'est un moment crucial.

Quiconque relatte des faits trop réels, c'est à dire, la famine, le froid, la crainte de la mort toute la journée et même la nuit, peut constater que sa famille ne recevra pas sa lettre.

Malgrès la propagande, tout le monde fini par constater l'horreur qui se déroule au front, certains ne reviendront même jamais.

Bon, en tout les cas, j'ai adoré cette lecture. J'ai beaucoup appris sur cette époque.

Une correspondance émouvante qui rend la situation des soldats sur le front, et celle de la famille à l'arrière. Du vécu. A connaître.

Marthe n'est pas un roman. Le hasard des successions et la manie de la conservation ont rassemblé en un seul livre plusieurs centaines de lettres concernant cette affaire. Les noms des personnes et des lieux ont été changés. Pour le reste, pas un mot de ces pages qui n'ait été réellement écrit entre 1892 et 1902. Une palpitante affaire de famille.