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Toutes les séries de Martin Heidegger

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Questions, tel est le titre, choisi par Martin Heidegger lui-même, pour le recueil de ses opuscules.

La question, c'est la recherche précaire en vue de correspondre, c'est-à-dire de répondre à ce qui nous met en question, et nous tient ainsi suspendus dans la dimension salutaire de l'interrogation.

Questions rassemble les textes les plus théoriques de Heidegger concernant la question de la pensée. Depuis Vom Wesen des Grundes (1929) jusqu'à Zur Seinsfrage (1935), c'est, en effet, au développement de la question de l'être que travaillent ces textes. Ce volume recueille également des contributions où Heidegger tente de prendre en vue la philosophie comme «libre succession» des divers systèmes philosophiques (Platon, Kant, Hegel), en deçà de leur enchaînement historique.

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Tous les livres de Martin Heidegger

" L'essence de l'homme se détermine à partir de la vérité de l'être, laquelle se déploie en son essence du fait de l'être lui-même. " Ce que tente de faire le traité intitulé Etre et Temps, c'est de partir de la vérité de l'être - et non plus de la vérité de l'étant - pour déterminer l'essence de l'homme en ne la demandant à rien d'autre qu'à sa relation à l'être et pour concevoir en son tréfonds l'essence de l'homme, elle-même désignée comme Da - sein au sens clairement fixé à ce terme.

En dépit du fait qu'un concept plus original de la vérité ait été simultanément développé, parce qu'il était devenu intrinsèquement nécessaire, et depuis maintenant treize ans que le livre est paru, il n'y a pas eu la moindre trace qu'un minimum d'entente se soit produit à l'égard de cette mise en question. Si elle est restée sans écho, il y a à cela deux raisons. D'une part l'habitude d'ores et déjà invétérée, et qui tend même à s'implanter définitivement, à penser de la manière moderne - l'homme est pensé comme sujet ; toute réflexion sur l'homme est entendue comme anthropologie.

Mais, d'autre part, l'incompréhension tient à la tentative elle-même qui pourrait bien tirer de l'histoire sa sève et sa vigueur sans rien en elle de " fabriqué ", qui provient de ce qui a prévalu jusqu'ici mais lutte pour s'en extraire et par là renvoie nécessairement et constamment à cette tradition et l'appelle même à l'aide (cf. ce que le livre sur Kant entend par " métaphysique du Dasein ") pour dire tout autre chose.

Mais surtout ce chemin s'interrompt à un endroit décisif. Interruption qui s'explique du fait que, malgré tout, la tentative faite dans cette voie court, contre sa volonté, le danger de n'aboutir qu'à renforcer encore la subjectivité et à empêcher pour ainsi dire elle-même le dépassement du point de non-retour ou plus exactement : la présentation où elle atteindrait ce à quoi elle tend par définition.

Toute orientation vers l' "objectivisme " ou le " réalisme " demeure du " subjectivisme " ; la question de l'être n'est que dans la relation sujet-objet. "

Satz vom Grund est la traduction que donne Schopenhauer de la locution latine pricipium rationis, dont la raison est la traduction, ou plutôt la transposition en français. " C'est Leibniz qui, pour la première fois, a exposé, en le formulant, le principe de raison comme principe fondamental de toute connaissance et de toute science. Il le proclame avec beaucoup de pompe en maints endroits de ses ouvrages, en affectant un air important et en faisant comme s'il venait de l'inventer ; cependant, il ne sait rien en dire de plus, si ce n'est que, toujours, chaque chose sans exception doit avoir une raison suffisante d'être telle qu'elle est et non pas autrement ; ce qui cependant devait bien être, avant lui, de notoriété publique ". Dans ces lignes de sa Dissertation de 1813 (De la quadruple racine du principe de raison suffisante), Schopenhauer dégage bien le mystère singulier du principe de raison : le fait qu'il n'est énoncé comme principe qu'à la fin du XVIIe siècle, et que cependant il devait bien, en un sens, être connu de tous dès l'origine de la philosophie. Que signifie donc, se demande Heidegger, l'interminable " temps d'incubation " qui sépare l'origine de la philosophie de l'énoncé du principe de raison ? Si le principe de raison attend si longtemps dans l'ombre la possibilité de voir le jour, quel est alors le secret de sa naissance, et d'où vient la raison ? Cet ouvrage apporte une contribution décisive au problème de la Raison, qui est le problème majeur de la philosophie.

Le cours publié sous le titre Prolégomènes à l'histoire du concept de temps a été professé par Heidegger à l'université de Marbourg durant le semestre d'été 1925. Il a été prononcé l'année qui a précédé l'achèvement d'Etre et Temps, et se tient dans une proximité essentielle avec l'œuvre majeure de Heidegger. L'" histoire du concept de temps " que Heidegger a en vue est en effet tout à fait singulière puisqu'elle doit servir de " prolégomènes pour une phénoménologie de l'histoire et de la nature ". Heidegger entend déployer la question de l'être en général et de l'être de la nature et de l'histoire en interrogeant l'être où le temps peut être aperçu, c'est-à-dire en interrogeant le Dasein lui-même. Non seulement cette problématique est essentiellement semblable à celle d'Etre et Temps, mais la partie principale de ce cours se retrouve presque littéralement dans le traité d'ontologie fondamentale au point qu'on peut considérer que nous avons là non seulement une première version, mais même une toute première rédaction du Hauptwerk. Une des grandes originalités de ce texte est que Heidegger y engage la question de l'être en la restituant dans un contexte particulier, celui de la phénoménologie du début du XXe siècle. Le cours comporte en effet, dans sa partie préliminaire, une explication décisive avec la phénoménologie husserlienne dont Heidegger montre qu'elle a omis de poser la question de l'être alors même qu'elle avait apporté le sol permettant de la déployer. A travers ce dialogue avec Husserl, le cours apporte ainsi un tout nouvel éclairage sur les rapports essentiels qui unissent phénoménologie et pensée de l'être.

Heidegger fait appel à la grammaire et à l'étymologie pour relancer la question de l'être à partir du peu qu'il en reste. Le point de départ de ce texte, c'est précisément que être ne nous est presque plus rien : auto-désaffection. Il s'agit de trouver quelque biais par lequel procurer à l'être une entrée favorable : recommencer le § 1 d'Etre et temps, ou plutôt reprendre autrement la tâche. Se dessine alors une autre voie d'accès, selon une mise en perspective où la question de la langue, c'est-à-dire aussi de la traduction, devient primordiale. Pascal David propose ici une traduction nouvelle et inédite du chapitre 2 de l'Introduction en la métaphysique, cours de Heidegger professé en 1935, publié en 1953 chez Niemeyer, traduit en 1958 par Gilbert Kahn, et édité en 1983 comme tome 40 de l'Edition intégrale en cours depuis 1975. Elle est accompagnée d'une présentation, d'une notice biographique, d'un glossaire et d'un dossier.

Achèvement de la métaphysique et poésie réunit deux cours que Heidegger souhaitait publier ensemble. Le premier fut annoncé comme cours du semestre d'hiver 1941-1942 et s'intitule La métaphysique de Nietzsche. Le cours ne se présente pas comme un exposé de doctrine, mais amène à comprendre comment la pensée de Nietzsche est tout entière animée par la métaphysique - au point qu'elle lui donne son ultime visage. La volonté de puissance, le nihilisme l'éternel retour de l'identique, le surhomme et la justice sont les cinq articulations fondamentales de cette pensée; à leur écoute, Heidegger pense l'unité qui leur donne sens: celle de la métaphysique qui, à travers le penseur Nietzsche, s'achève tandis qu'elle se porte à son dernier accomplisse ment. Le second cours fut annoncé pour le semestre d'hiver 1944-1945 sous le titre Introduction à la philosophie. Penser et poétiser. Il approfondit ce qui a déjà été vu dans La métaphysique de Nietzsche : l'achèvement de la métaphysique signe la nécessité du rapport entre pensée et poésie. Le rapport dont il est question est à proprement parler essentiel: il implique que pensée et poésie n'ont de teneur que si elles se rapportent l'une à l'autre c'est-à-dire si elles ne cessent de s'apporter l'une à l'autre ce qui les fait être chacune elle-même. Penseur de ce temps de l'achèvement de la métaphysique, Nietzsche e vient à être poète. Poète de ce temps, Hölderlin en vient à être penseur. Cette étonnante proximité de la pensée et de la poésie est méditée en sa référence à l'histoire, car Nietzsche et Hölderlin sont penseurs et poète dès qu'il leur faut se confronter à ce qui, en notre temps, " est ". C'e ainsi que la question du rapport entre pensée et poésie nous amène à penser à partir de ce qui nous concerne tous essentiellement.

«L'homme, écrit Nietzsche dans la Deuxième considération intempestive, dit "Je me souviens" et il envie l'animal qui oublie aussitôt et voit chaque instant mourir véritablement, retomber dans la brume et dans la nuit, et s'éteindre à jamais.» Qui est au fond l'homme dont parle ici Nietzsche et en quoi il se différencie de l'animal, telle est la question qui sous-tend l'explication que tente ici Heidegger avec son prédécesseur. Peut-on simplement considérer l'homme comme l'«animal non encore fixé», ce qui ne fait au fond que reprendre la vieille définition d'origine aristotélicienne de l'homme comme «animal rationnel»? Ou faut-il le penser au contraire comme Dasein, comme le seul être qui, dans son être, entend l'être, ce qui revient à le situer à une distance infinie de l'animal, à l'en séparer par un gouffre abyssal?

Tenu pendant le semestre d'hiver 1938-1939 à l'université de Fribourg-en-Brisgau, ce séminaire propose, à travers la question de la différenciation de l'homme et de l'animal, une interprétation renouvelée de la Deuxième considération intempestive de Nietzsche : «De l'utilité et des inconvénients de l'histoire pour la vie.» Il met en lumière les présupposés métaphysiques du «biologisme» nietzschéen. À ce titre, ce séminaire, qui vient s'inscrire dans la série des grands cours que Heidegger a professés sur Nietzsche à partir du milieu des années 1930, depuis La volonté de puissance en tant qu'art jusqu'au Nihilisme européen, représente un moment essentiel du dialogue que Heidegger n'a cessé de poursuivre avec celui dont, à ses yeux, la pensée achève et accomplit l'histoire de l'oubli de l'être.

Le cours Concepts fondamentaux de la philosophie antique a été professé par Martin Heidegger à l'Université de Marbourg pendant le semestre d'été 1926, alors que le philosophe travaillait à l'achèvement d'Être et Temps. Il vient après le cours sur les Concepts fondamentaux de la philosophie aristotélicienne, du semestre d'été 1924, et sur le Sophiste de Platon du semestre d'hiver 1924-1925, et constitue un document capital pour cerner l'interprétation heideggerienne de la pensée antique à l'époque de l'ontologie fondamentale. À la différence des cours qui l'ont précédé, ce texte n'est pas consacré à un penseur en particulier, mais son ambition est essentiellement plus vaste : il vise à retracer les étapes de la constitution de l'ensemble de la pensée grecque en examinant une série de «concepts fondamentaux concrets bien déterminés» tels que «être - vérité, principe - cause, possibilité - nécessité, relation, unité, multiplicité, nature, vie, connaissance, énoncé - preuve». Au-delà de ces notions et à travers elles, c'est bien le destin de toute la pensée occidentale qui est en question, car les concepts fondamentaux de la pensée antique ont non seulement déterminé de façon décisive la philosophie ultérieure dans son ensemble, mais ont également rendu possible la science occidentale en général et «lui procurent, aujourd'hui encore, son assise».

Heidegger nous fait assister ici en fin de compte à la genèse de la philosophie elle-même, c'est-à-dire à cette pensée radicalement critique qui scinde et différencie l'être de l'étant, et qui s'est développée en Grèce à travers une succession de figures majeures qui vont de Thalès à Aristote, «sommet de la philosophie antique».

Donné à Marbourg durant le semestre de l'hiver 1924-1925, ce cours est à plus d'un titre exceptionnel dans le cadre de l'Édition intégrale des écrits de Martin Heidegger. D'une part en ce qu'il constitue un témoignage aussi précieux que précoce de l'enseignement consacré par Heidegger à Platon et à la dialectique platonicienne, dans une optique résolument phénoménologique. Mais encore en ce qu'il accompagne visiblement la gestation d'Être et temps, dont certains traits se trouvent ici clairement préfigurés ou annoncés. Une bonne partie du cours porte à vrai dire sur Aristote, et plus particulièrement sur l'Éthique à Nicomaque (livre VI), conformément au principe herméneutique, développé ici même, qui recommande de procéder, rétrospectivement, en allant du clair à l'obscur. [...]Au fil d'un commentaire très fouillé, libre et rigoureux où ne cesse d'affleurer la dimension profondément éthique du questionnement philosophique toujours référé à l'existence qui s'y engage et s'y implique, l'élaboration de la question qu'est-ce qu'un sophiste ?, solidaire d'une thèse sur le non-être où Platon affronte Parménide, pourrait bien se donner à lire comme une réponse à la question qu'est-ce qu'un philosophe ?

Professé sous le titre De l'essence de la vérité à l'Université de Fribourg-en-Brisgau durant le semestre d'hiver 1931-1932, ce cours de Heidegger aborde la question de la vérité en faisant retour à un moment déterminé de l'histoire de la pensée, le moment platonicien.Heidegger y montre qu'une nouvelle conception de la vérité cherche à se faire jour chez Platon, ou plutôt qu'une conception originaire et matinale cède la place à une autre, dérivée et désormais prépondérante. À la vérité «ontologique» initialement entendue, chez les Présocratiques et Héraclite, comme ouvert sans retrait, se substitue la vérité «logique», conçue comme accord de la proposition et de la chose, conception qui, sous diverses formes, est la seule que nous connaissions aujourd'hui. L'idéalisme platonicien constitue de ce point de vue un tournant, et un événement majeur de l'histoire du concept de vérité où se joue le destin de la pensée occidentale.On voit ainsi se mettre en place dans ce cours, prononcé à une époque charnière du chemin de pensée de Heidegger, quelques-uns des grands thèmes qui seront au centre de son exploration ultérieure de la métaphysique.

Quatrième de couverture

Le volume des Écrits politiques de Martin Heidegger ne correspond pas à un tome de l'édition intégrale en cours de publication à Francfort depuis 1975. Il rassemble de manière originale l'ensemble des textes qui ont directement rapport avec l'engagement de Heidegger, en 1933-1934, pour la «révolution nationale» à laquelle Hitler, en prenant le pouvoir, avait appelé les Allemands. Il contient, bien sûr, le Discours de rectorat, les allocutions et les articles de la période où Heidegger exerce ses fonctions de recteur, mais aussi des textes postérieurs, notamment celui d'une conférence semi-publique, La menace qui pèse sur la science, datant de 1937 (inédite en français), ainsi que les déclarations de l'ancien recteur aux autorités universitaires de l'immédiat après-guerre. On a tout naturellement ajouté à ces textes la prise de position très méditée que Heidegger rédigea fin 1945 (Le rectorat 1933-1934. Faits et réflexions), ainsi que l'entrevue accordée au magazine Der Spiegel en 1966 et publiée après la mort du philosophe.Politiques sont donc ces textes d'abord dans un sens étroit. Leur étude permettra peut-être de se faire une idée plus exacte de l'erreur qu'a commise Heidegger en 1933, et dont il reconnaissait dès 1937 qu'elle fut «sans contredit une erreur, de quelque manière que l'on veuille prendre la chose».Partant de là, il devrait devenir possible de lire ces textes dans un sens politique plus profond, en y interrogeant ce qu'implique [...] l'exigence proprement humaine de vivre ensemble dans la pluralité.Fr. Fédier.

Ce cours de 1934 ne porte pas sur la science des règles de la pensée qu'est la logique traditionnelle. Il s'emploie à montrer comment, au travers d'elle, la philosophie grecque, et sa conception décisive de la pensée comme s'accomplissant dans l'énoncé, continue de façonner notre existence présente. Son problème est donc de réexaminer la logique en faisant d'elle la question en quête de l'essence du langage. Le questionnement mène du langage à l'homme et de l'homme à l'histoire, afin de remonter jusqu'à la véritable essence du langage. Heidegger caractérise celle-ci comme ce qui advient dans l'événement où se configure un monde, c'est-à-dire dans la poésie, essence méconnue par la logique jusqu'ici, qui voit l'essentiel du langage dans l'énoncé. Tenu par Heidegger juste après sa démission du rectorat de l'université de Fribourg, le cours porte fortement l'empreinte de son temps. Il est ici question de manière très originale du peuple, de la résolution, de l'histoire, et aussi de l'Etat, de libéralisme, de socialisme. Le lecteur trouvera ici matière à méditer sur les liens de la pensée de Heidegger avec son engagement. S'il est un texte qui permet de se former une juste idée de ses options politiques et de ses rapports avec le régime national-socialiste, c'est celui-là.

Cet ouvrage présente le texte de deux cours tenus à l'Université de Fribourg durant le semestre d'hiver 1951-1952 et le semestre d'été 1952.

Apprendre à penser, tel était le but du philosophe et cet apprentissage passe par des détours insolites, nous rapproche de la poésie, nous invite à "revenir à l'aurore de la pensée occidentale", en particulier au célèbre fragment VI du Poème de Parménide. "Il ne suffit pas d'échanger les mots grecs contre d'autres mots d'autres langues, même bien connus. Nous devons bien plutôt nous laisser dire par les mots grecs eux-mêmes ce qu'ils désignent eux."

Martin Heidegger (1889-1976) est un des philosophes les plus controversés du siècle dernier. Sa métaphysique est-elle affectée par son engagement politique dans l’Allemagne nazie ? Il réfutait l’idée qu’il y eût une "philosophie de Heidegger", un système qui prétendrait réinventer la philosophie et la question de l’Être. Au contraire, il entendait opérer une remontée jusqu’au fondement de la métaphysique et dépasser celle-ci dans la mesure où, en elle, quelque chose demeurait voilé et hors de question. Il n’y aurait donc pas de philosophie de Heidegger, mais la philosophie dans la continuité monumentale de son histoire. Ces Essais et conférences peuvent être lus comme une introduction à sa démarche. Les sujets affrontés s'enchaînent avec une inexorable nécessité. La science qui poursuit et harcèle la nature, la technique qui la met à la raison, à quel appel de l'Être obéissent-elles ? Comment l'homme habite-t-il aujourd'hui sur terre et qu'est-ce pour lui qu'habiter ? Où prend-il les mesures de son habitation, de sa pensée et de l'Être, de l'Être et des choses qui sont, des choses et du monde ? Ainsi peu à peu le cercle se resserre autour des questions essentielles.

Cette oeuvre de Martin Heidegger constitue l'étape ultime d'un long itinéraire de pensée. Commencé en 1916 (Doctrine des catégories et de la signification), il s'est révélé de plus en plus distinctement, au cours des années et des oeuvres, comme orienté vers la relation qu'entretiennent, depuis leur origine, être et parole.

Six textes jalonnent cet acheminement : La parole, La parole dans le poème, D'un entretien de la parole, Le déploiement de la parole, Le poème, Le mot, Le chemin vers la parole (quatre conférences, un essai et un dialogue). Le titre nomme une insigne expérience de la parole. Comprenons d'abord : l'expérience que fait la pensée face à la parole. Faire une expérience, dit le livre, c'est atteindre quelque chose en passant par un chemin. Ce qui est atteint dans cet acheminement de la pensée à la parole, c'est une vue de la parole. En cette vue, la parole ne se distingue plus de son déploiement, de la manière dont elle vient à être. Acheminement vers la parole, dès lors, ne signifie plus l'itinéraire emprunté par la pensée pour venir en face de la parole, mais, à proprement parler, le mouvement dont la parole est l'aboutissement.

Tout le livre culmine dans la tentative de dire la nature de ce mouvement , autrement dit : comment s'appelle cela, qui chaque fois et toujours s'achemine vers la parole.

Écrite en 1946, remaniée et publiée en 1947, la Lettre sur l'humanisme, Brief über den humanismus , est une œuvre assez courte de Martin Heidegger1qui se veut une réponse à une précédente correspondance du français Jean Beaufret dans laquelle la question suivante lui était posée « Comment redonner un sens au mot humanisme ? ». Dans sa réponse Heidegger s'attache à donner toute sa dimension à la question posée en faisant retour sur l'évolution de sa propre pensée depuis Être et Temps.

Ce livre reprend le texte d'un cours professé à l'Université de Fribourg-en-Brisgau à partir du 5 septembre 1935 et durant le semestre d'hiver 1935-1936 sous le titre Questions fondamentales de métaphysique. Il s'agit donc d'un exposé de l'analyse philosophique de la réalité - avec sa culmination dans l'analytique de l'objectivité chez Kant. Si l'on songe qu'avec Kant, la philosophie atteint et détermine définitivement le concept d'être qui régit désormais non seulement la pensée, mais l'entreprise de l'homme moderne, on doit conjecturer que le présent livre ouvre la possibilité de comprendre quelque chose à notre époque - définie par ailleurs comme " époque de l'achèvement de la métaphysique ". Près de cent pages sont consacrées à présenter la Critique de la raison pure - et spécialement l'analytique transcendantale. Dans ce travail, où Heidegger déploie toute la puissance de son questionnement, Kant apparaît à nouveau (six ans après le livre Kant et le problème de la métaphysique) comme le philosophe-charnière de la pensée occidentale moderne, et le débat avec Kant comme la tâche centrale d'une pensée qui se prépare à sortir de la métaphysique.

Après L'Être et le Temps (1927) et Kant et le problème de la métaphysique (1929), Heidegger, pour des raisons qui ne sont nullement du seul ressort de la philosophie, ne publie plus aucun «livre». Seules quelques courtes plaquettes sont imprimées. Son activité se concentre sur l'enseignement qu'il donne à l'université de Fribourg-en-Brisgau. Le silence est rompu en 1947 par la publication de la Lettre sur l'humanisme, suivie en 1950 par celle des Chemins [Holzwege]. Ce livre est le recueil de six textes dont la rédaction s'échelonne entre 1934 et 1946. Ces six textes sont six chemins qui s'enfoncent dans le domaine inexploré de la pensée.

Le 13 novembre 1935, un an et demi après sa démission du poste de recteur de l'université, et près de trois ans après l'arrivée au pouvoir de Hitler, Martin Heidegger prononce une conférence à la Société des sciences de l'art de Fribourg-en-Brisgau. Dans la version préparatoire que nous traduisons ici; l'essentiel est déjà atteint: en tant que fondement de l’existence humaine, du monde et de la terre, la poésie conditionne le sens de la politique et de la philosophie.

Le paradoxe est de nous trouver aujourd'hui dans l'impossibilité de nous approprier une conférence écrite dans un tel contexte, et pourtant dans une société qui s'apparente étroitement à celle que reconnait Heidegger, de nous libérer de la philosophie esthétique pour laisser parler la poésie. La tension que produit cette lecture nous conforte ainsi à nous-mêmes et à notre propre responsabilité.

Le texte intégral d'une oeuvre philosophique complété par un commentaire méthodique. Pour initier les lycéens à la compréhension des grands textes fondamentaux.

L’un des plus célèbres textes de Heidegger, dont la lecture fut primordiale pour l’écriture de L’Être et le Néant par Sartre.

Contexte:

Né en 1889, Heidegger, philosophe allemand, fut le contemporain des conflits majeurs du XXe siècle ; la seconde guerre mondiale, en particulier, eu d’importantes incidences sur sa vie professionnelle. Admirateur de Husserl, il développe sa propre conception de la phénoménologie qui, selon lui, doit servir à montrer la « facticité » de l’existence.

L’œuvre:

Qu’est-ce que la métaphysique est le titre de la leçon inaugurale de Heidegger à l’université de Fribourg, où il succéda à Husserl en 1928. Si l’ouvrage semble devoir traiter de la métaphysique comme concept, c’est en fait une question métaphysique qui est posée, formulée à la fin de la première partie : « Qu’en est-il du néant ? »

Les concepts clés:

Le Dasein

L’étant

Le néant

La métaphysique

La transcendance…

La collection Intégrales de philo, une approche complète et approfondie d'une œuvre essentielle

Une œuvre commentée par des spécialistes

Des dossiers autour de l’œuvre

Plus de trente titres

4 périodes : Antiquité, Moyen Âge et Renaissance (Ve – XVIe s.), période moderne (XVIIe – XIXe s.), période contemporaine (XXe s.)

Résumé :

Dès les origines, la philosophie, en cherchant à déterminer sa voie propre, n'a pu s'affranchir complètement de la poésie. Platon, bannissant les poètes de sa cité idéale, était le premier à puiser chez Homère, à nourrir de poésie la puissance de son style. Les quatre textes réunis par Heidegger sous le titre original d' "Eclaircissements sur la poésie de Hölderlin" obéissent à une volonté d'exploration du lien et de la relation qui, bien en deçà de la rencontre entre une philosophie et une poésie, où l'interprétation philosophique convoque la poésie à titre d'instrument au service d'objectifs qui lui resteraient propres, ont toujours été déjà établis dans le tissu même du langage. Prises à la source originelle du sens, conception théorique et conception poétique sont voisines et parfois indistinctes. L'interprétation philosophique de Heidegger cherche donc à retrouver dans la poésie de Hölderlin ce que le poète a su, plus originellement que le penseur, de l'histoire de l'être, dans une intimité moins envahie par le discours de la métaphysique. L'humilité de la pensée voit alors se déployer, face à sa patience, la richesse d'un jaillissement originel.

Cette interprétation de Kant a été rédigée juste après les débats de Davos avec Ernst Cassirer, en 1929, et sur la base d’un cours donné en 1925-1926. Elle obéit à un double objectif : tourner le dos à l'interprétation néokantienne alors dominante dont Ernst Cassirer représentait la figure la plus éminente, mais, surtout, poursuivre la tâche kantienne d’une critique de la métaphysique. On trouvera en annexe de la présente édition les éléments de la discussion avec Cassirer, publiés pour la première fois en français. Ils en éclairent le contexte en même temps que les prolongements du côté de l'anthropologie et de la philosophie de la culture.

L'interprétation de Kant proposée par Heidegger, très minutieuse, se fonde sur la première édition de la Critique de la raison pure, où Kant avait mis en avant le rôle fondamental de l'imagination qu'il a ensuite, dans la deuxième édition, cherché à replacer sous le contrôle de l'entendement, donc à restreindre au profit d'une théorie de la connaissance. Heidegger entend au contraire approfondir la fonction primordiale de l'imagination dans la saisie de l'ontologie fondamentale, en deçà de toute métaphysique, et sans plus privilégier les justifications de la physique et des mathématiques. Il cherche ainsi à montrer que la critique de la raison s'appuie elle-même sur une situation préalable, celle d'un rapport à l'être qui commande toute relation au monde. L'entendement, l'expérience, les concepts ne concernent qu'une part des activités de la pensée, tandis que l'imagination ouvre un champ bien plus vaste à son exercice.

(Source: Gallimard)

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