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Toutes les séries de Maryse Condé

100 livres
99 lecteurs

Magazine mensuel édité par Bayard Presse combinant romanillustré et bédés.

3 livres
25 lecteurs

Jamais écrite jusqu'ici, voici la grande saga africaine. Pour qu'elle fût vraie – dans la sensibilité et l'esprit comme dans les faits –, il importait que son auteur fût d'origine africaine et connût tout de l'Afrique noire par science et par connaissance intime. Tel est le cas de Maryse Condé: elle est guadeloupéenne, elle a longtemps vécu dans l'Afrique du Sahel, elle est professeur de littérature négro-africaine à l'université Paris IV et elle est écrivain et même romancière. "Ségou" est né, spontanément, de ce savoir profond et de ces dons.Ségou, c'était, à la fin du XVIIIe siècle, entre Bamako et Tombouctou – dans l'actuel Mali – un royaume florissant qui tirait sa puissance de la guerre. À Ségou, on est animiste; or, dans le même temps, une religion conquérante se répand dans les pays du Niger: l'Islam, qui séduit les esprits et se les attache.De ce choc historique naîtront les malheurs de Ségou et les déchirements de la famille de Dousika Traoré, noble bambara proche du pouvoir royal. Ses quatre fils auront des destins opposés et souvent terribles, en ce temps où se développent, d'un côté, la guerre sainte et, de l'autre, la traite des Noirs.Ainsi, acteurs et victimes de l'histoire, il y a les hommes.Mais, plus profondément, il y a les femmes, libres ou esclaves, toujours fières et passionnées, qui, mieux que leurs époux et maîtres, connaissent les chemins de la vie."Ségou" est un roman si riche et si divers qu'on ne le peut résumer. Il est à la mesure – à la démesure – de ces terres du Sahel qui s'étendent sous un ciel immense. Un grand souffle le parcourt et l'anime: c'est l'âme même de l'Afrique.

Tous les livres de Maryse Condé

" - Est-ce que vous n'allez pas retourner chez vous ? Chez moi ? Si seulement je savais où c'est. Oui, le hasard m'a fait naître à la Guadeloupe. Mais, dans ma famille, personne ne veut de moi. A part cela, j'ai vécu en France. Un homme m'a emmenée puis larguée dans un pays d'Afrique. De là, un autre m'a emmenée aux Etats-Unis, puis ramenée en Afrique pour m'y larguer à présent, lui aussi, au Cap. Ah, j'oubliais, j'ai aussi vécu au Japon. Cela fait une belle charade, pas vrai ? Non, mon seul pays, c'était Stephen. Là où il est, je reste, ". La disparition de Stephen, assassiné dans une rue du Cap, est le dernier coup du sort pour Rosélie Thibaudin... Un drame qui la frappe de plein fouet, mettant un terme brutal à vingt ans d'un bonheur apparemment tranquille. Exilée, étrangère dans tous les pays, Rosélie devra réapprendre à vivre seule dans une Afrique du Sud berceau de tous les racismes. Dans un style flamboyant et vigoureux, Maryse Condé livre un réquisitoire passionné contre le racisme et la ségrégation.

S’inspirant d’une histoire vraie, Maryse Condé a placé son histoire dans le contexte du début du XIXème siècle et de la colonisation. La blessure abominable devenant le symbole du crime commis contre les populations indigènes et la révolte de son héroïne celle de tous les révoltés. Un livre où s’entremêlent les blessures du quotidien et les mystères de la sorcellerie, dans une Guadeloupe qui croit aux forces du mal.

Lorsque Dieudonné, jardinier de son état, sort de prison après avoir été acquitté pour le meurtre de Loraine, sa riche maîtresse békée croqueuse de jeunes hommes, il se retrouve dans une ville au bord de l'insurrection. Économie sinistrée, conflits sociaux, affrontements syndicaux et politiques, haines raciales : en 1999, Port-Mahault vit des heures difficiles. Dans cette ambiance délétère, Dieudonné, renié par sa famille et par bon nombre de ses amis, retrouve tout naturellement le chemin de sa Belle Créole, le bateau qui lui sert de refuge et de repère, vestige heureux d'un passé révolu.Dans une langue fleurie et baroque, Maryse Condé livre peu à peu les clés de ce mystérieux personnage frappé du sceau du malheur, figure tragique d'une histoire d'amour pasionnelle. Dans une nature luxuriante, elle met en scène des personnages au grand cœur et aux nobles idéaux. Loin de tout cliché exotique, La Belle Créole peint dans une tonalité sombre le destin d'un grand héros romantique.

La Guadeloupe des années cinquante. Contre des parents qui semblent surtout soudés par le mensonge, contre une mère aussi dure avec les autres qu'avec elle-même, contre un père timoré, la petite Maryse prend le chemin de la rébellion. La soif de connaissance, les rêves d'autonomie et de liberté la guident vers son destin d'écrivain.

Mais peu à peu les épreuves de la vie appellent l'indulgence, la nostalgie de l'âme caraïbe restitue certains bonheurs de l'enfance.

Et Maryse se souvient alors de cet instant qui lui redonna l'amour des siens, de cette ultime nuit où "roulée en boule contre son flanc, dans son odeur d'âge et d'arnica, dans sa chaleur", elle retrouva sa mère en la perdant.

Dans une île des Antilles, une famille vénère un ancêtre qui fut roi d'un pays africain. Son portrait trône, depuis des lustres, au-dessus du buffet. Et, tous les ans, ses descendants rendent hommage au roi, en un rituel à la fois sacré et mystérieux. Pour tout dire, les descendants de l'étrange souverain vivent en perpétuant, comme ils peuvent, les traditions dont ils ont hérité : la fidélité aux rites, la fierté et l'orgueil d'avoir du sang royal... Les personnages tissent d'incroyables situations qui se succèdent, s'enchevêtrent, d'une manière naturelle et mouvementée, avec cet art du « conte » qui ne cesse de nous charmer et de nous envoûter. À travers l'éclat déchu qui les anime, tous ces êtres nous offrent en partage leur vie quotidienne. Sur cette trame féconde, Maryse Condé s'amuse à observer, avec un grand souci de détail et infiniment de tendresse, ces gens de la Guadeloupe, dont elle restitue les contradictions, les tensions et l'immense générosité.

Cuisinière au savoir-faire inoubliable, Victoire Élodie Quidal travaille au service d'Anne-Marie et Boniface Walberg, à La Pointe. Sa virtuosité et son excellence sont recherchées par la bonne société guadeloupéenne qui la réclame dans ses cuisines... Victoire, qui n'a pas été épargnée par le destin, connaîtra-t-elle enfin son heure de gloire ? C'est avec une affection toute particulière que Maryse Condé brosse le portrait attachant de cette femme qui fut aussi sa grand-mère.

La Côte d'Ivoire se déchire. Aïcha et ses sœurs doivent quitter leur village et prendre le chemin du Mali, avec leur mère. Leur père, lui, doit partir lutter aux côtés des siens. L'effervescence du trajet en bus passée, à l'angoisse du voyage et de l'inconnu fait vite place l'étonnement face à la richesse des rencontres. Au fil du Joliba, les échanges culturels et les aventures surprenantes que vont vivre les fillettes vont faire souffler sur leurs coeurs une sensation de liberté jusqu'alors inconnue. Serait-ce cela, grandir ? Un véritable hymne à une Afrique métissée et foisonnante ; entre traditions et modernité, l'alliance du récit de Maryse Condé et des illustrations de Letizia Galli, toutes deux reconnues dans le monde entier, forme un beau conte initiatique, passerelle tout en couleurs et en originalité pour partir à la rencontre d'un continent en pleine mutation.

Rose-Aimée vit heureuse dans son petit village à Haïti, jusqu'au jour où la misère l'oblige à quitter les siens. Placée en ville comme domestique, elle doit supporter le mépris de sa patronne. Heureusement, elle a l'amitié de Lisa. Fraternité contre méchanceté, courage contre cruauté, à quel prix la liberté quand le quotidien est l'enfer ?

Fille de l'esclave Abena violée par un marin anglais à bord d'un vaisseau négrier, Tituba, née à la Barbade, est initiée aux pouvoirs surnaturels par Man Yaya, guérisseuse et faiseuse de sorts. Son mariage avec John Indien l'entraîne à Boston, puis au village de Salem au service du pasteur Parris. C'est dans l'atmosphère hystérique de cette petite communauté puritaine qu'a lieu le célèbre procès des sorcières de Salem en 1692. Tituba est arrêtée, oubliée dans sa prison jusqu'à l'amnistie générale qui survient deux ans plus tard. Là s'arrête l'histoire.

Maryse Condé la réhabilite, l'arrache à cet oubli auquel elle avait été condamnée et, pour finir, la ramène à son pays natal, la Barbade au temps des Nègres marrons et des premières révoltes d'esclaves.

Par une nuit d'orage, Babakar le médecin se voit appelé au chevet d'une mourante. La femme est haïtienne, réfugiée en Guadeloupe, pour donner naissance à sa fille. Une nouveau-née, orpheline et apatride, que Babakar prend aussitôt sous son aile. Lui qui était seul, sauvage et déraciné, vit désormais pour deux. Il décide alors d'un voyage à Haïti à la recherche de la famille de l'enfant et de l'histoire de sa mère. Là-bas, se pressent tous les bannis d'Afrique, les exilés, les sacrifiés du pouvoir...

Dans ce roman, Maryse Condé nous conduit des rives de la Guadeloupe à la boue de Panama, du Chinatown de San Francisco aux maisons hautes et basses de La Pointe, racontant avec tendresse et humour l'ascension sociale de toute une famille. Des destins se succèdent et s'entremêlent : celui de l'aïeul Albert I, qui partit creuser le canal de Panama, et de ses fils: Jacob, boutiquier barricadé dans la geôle de ses caisses de morue salée et de ses fats d'huile, dont il ne s'évada qu'une fois pour s'enivrer des senteurs de New York; Jean, rebelle qui revint vers la terre pour la fertiliser de son sang; de sa petite-fille Thécla qui, lasse d'errer à la poursuite du bonheur collectif, d'Haïti à la Jamaïque, finit par se réfugier égoïstement de l'autre côté du monde, et de son premier-né surtout, Albert II dit Bert, le fils de la négresse anglaise, initiateur d'une lignée maudite en pays d'exil. On retrouve dans ce roman foisonnant, exubérant et poétique, le, talent de conteuse de Maryse Condé, son sens de l'épopée et du mythe, sa fascination pour le surnaturel, sa connaissance lucide et désenchantée d'une certaine histoire, celle des siens.

Source : Le Livre de Poche, LGF

A Rivière au sel, en plein coeur de la forêt, on veille un mort, un homme qui s'est installé dans le village quelques années auparavant et dont on ne sait pas grand-chose.

Est-il cubain? colombien? a-t-il déserté? pourquoi est-il revenu en Guadeloupe? les réponses ne sont pas claires.

Cependant peu importe la véritable identité de cet homme. Ce qui importe, c'est l'image que les individus gardent chacun de lui et les modifications essentielles qu'il a apporté dans leurs vies.

Dans le temps clos de cette seule nuit, au-delà des cette petite communauté, c'est toute la société guadeloupéenne d'aujourd'hui qui se dessine, avec ses conflits, ses contradictions et ses tensions

Dès ce premier roman, Maryse Condé se révèle grande conteuse de l'Afrique et des Antilles, romancière de l'épopée et du mythe. Écrit il y a treize ans, Heremakhonon (expression malinké signifiant "Attends le bonheur") n'a rien de militant et se trouve en complet décalage avec l'idéologie de l'époque. Lucide, cynique, d'un désenchantement peu commun au beau milieu des années soixante dix. Précurseur. Il fallait oser écrire : "J'ai cherché mon salut parmi les assassins", s'agissant de la quête d'identité d'une Guadeloupéenne en Afrique ! Véronica, la narratrice "partie sur la crête de la négritude, à l'appel de ses hérauts pour découvrir selon ses propres termes, "ce qu'il y avait avant", c'est-à-dire le "passé africain", s'aperçoit que le passé ne sert de rien quand le présent a nom malnutrition, dictature, bourgeoisies corrompues et parasitaires. Ses démêlés sentimentaux avec son "Nègre avec aïeux" matérialisent la distance aujourd'hui mesurée entre l'Afrique et ce qu'il est convenu d'appeler sa diaspora et éclairent l'absurdité qui consiste, en plein XXe siècle, à parler du "monde noir".

Il fallait de l'audace et un sacré talent, de la rage et de l'indignation aussi pour gagner le pari d'un tel premier livre. Maryse Condé passe l'épreuve avec une force bouleversante.

"16 septembre 1989, 15h35. Attention, cyclone Hugo se dirige rapidement sur la Guadeloupe. Rejoignez les habitations ou les abris. Alerte 2 déclenchée ce jour à compter de 12 heures" Préfet Région Guadeloupe

Les écoliers vont vivre une rentrée scolaire pas comme les autres. Michel abandonne ses leçons et se prépare, avec sa famille, à résister à Hugo le terrible.

« La Vie sans fards répond à une double ambition. D'abord je me suis toujours demandé pourquoi toute tentative de se raconter aboutissait à un fatras de demi-vérités. Trop souvent les autobiographies et les mémoires deviennent des constructions de fantaisie. Il semble que l'être humain soit tellement désireux de se peindre une existence différente de celle qu'il a vécue, qu'il l'embellit, souvent malgré lui. Il faut donc considérer La Vie sans fards comme une tentative de parler vrai, de rejeter les mythes et les idéalisations flatteuses et faciles.

C'est aussi une tentative de décrire la naissance d'une vocation mystérieuse qui est celle de l'écrivain. Est-ce vraiment un métier ? Y gagne-t-on sa vie ? Pourquoi inventer des existences, pourquoi inventer des personnages sans rapport direct avec la réalité ? Une existence ne pèse-t-elle pas d'un poids déjà trop lourd sur les épaules de celui ou celle qui la subit ?

"La Vie sans fards est peut-être le plus universel de mes livres. J'emploie ce mot universel à dessein bien qu'il déplaise fortement à certains." En dépit du contexte très précis et des références locales, il ne s'agit pas seulement d'une Guadeloupéenne tentant de découvrir son identité en Afrique. Il s'agit d'abord et avant tout d'une femmeaux prises avec les difficultés de la vie. Elle est confrontée à ce choix capital et toujours actuel : être mère ou exister pour soi seule.

Je pense que La Vie sans fards est surtout la réflexion d'un être humain cherchant à se réaliser pleinement. Mon premier roman s'intitulait En attendant le bonheur : Heremakhonon, ce livre affirme : il finira par arriver

Il se faisait appeler Aton et se disait Fils du Soleil. Il exhortait les hommes à abandonner leurs vaines idoles pour revenir à une vie naturelle et à l'adoration des divinités d'autrefois. Ses paroles avaient allumé bien des esprits et des rêves d'un bout à l'autre de la planète Terre et ils avaint été nombreux à tout quitter pour venir chercher près de lui la paix de la vraie religion.

Mais le grand rêve s'était brisé. Peu à peu, le doute avait rongé l'esprit des disciples. Et si Aton n'était plus qu'un faux prophète, un illuminé dont la place était à l'asile ?

Aujourd'hui, ils n'étaient plus qu'une poignée de fidèles. Le batea qui devait les conduires jusqu'à la terre promise d'Egypte n'avait jamais pris la mer et ils étaient restés en souffrance à Santa Marta, sur la côte Caraïbe de la Colombie.

C'est là, dans la "colonie du Nouveau Monde" que va se jouer le dernier acte de la tragédie. Là que va s'achever le voyage au bout de l'enfer des adorateurs du Soleil.

Une ancienne ville coloniale abandonnée à sa torpeur, que traverse un fleuve boueux: Rihata.

Une grande maison délabrée, au jardin envahi d'herbes de Guinée, et ses occupants: Marie-Hélène, Antillaise déracinée, Zek, son mari, directeur régional de la Banque autonome pour le développement, et leurs enfants.Marie-Hélène a connu Zek à Paris, ou ils étaient tous deux étudiants. Elle l'a épousé et l'a suivi en Afrique dans cette République noire gouvernée par un tyran.

À N'Daru, la capitale, un drame a marqué le couple. Puis Marie-Hélène a follement aimé le frère cadet de Zek, Madou. Dans ces conditions, l'installation à Rihata a pris l'allure d'une fuite.Marie-Hélène, insatisfaite, blessée et blessante, confrontée à un milieu clos pour lequel elle reste «l'étrangère», est sur le point de se résigner à vieillir quand Madou reparaît, ministre en mission. Avec lui renaissent la tentation d'exister et l'espoir d'un autre horizon..

.Une société inadaptée, écartelée entre tradition et «modernisme», des hommes et des femmes exilés de l'intérieur, c'est «Une saison à Rihata», ce roman envoûtant ou se révèle, complexe et troublante, l'Afrique nouvelle.

Lorsque les trafiquants d'esclaves rôdent, personne n'est en sécurité. Mais Naba et Malobali, 13 ans, fils jumeaux de Tiefolo, n'ont rien à faire des mises en garde. Pourtant les "chiens fous" les guettent...

Maryse Condé a toujours rêvé d'adapter "Les Hauts de Hurle-vent" à l'univers caraïbe. C'est aujourd'hui chose faite...

Les terres calcaires, les cactus et les bougainvillées ont remplacé les landes et les paysages brumeux. Le langage métis_ alliance charnelle de français et de créole_, la langue de Shakespeare. Heathcilff s'est effacé et a laissé place à Razyé, fou comme lui de Cathy qui lui brisa le cœur lorsqu'elle en épousa un autre, éveillant en lui une soif de vengeance qui ne s'apaisera jamais, même lorsqu'il aura mis la Guadeloupe à feu et à sang...

A l'invitation du messager, José, un Guadeloupéen âgé de quinze ans, passionné de reggae et de rap, quitte sa cité et embarque sur un vaisseau spatial en direction de la planète Orbis, située non Ioin de la Lune, entre la Terre et Mars. Guidé par soli Mentor, il fait partie, en compagnie d'autres jeunes venus du monde entier, des trente Elus du Peuple de la Caraïbe désignés par la Khadri. l'Assemblée des Sages, pour être investis d'une mission. Car " seuls les jeunes sont capables de réinventer la vie et peuvent être tentés d'accomplir un exploit pour le bien de l'univers ". II apprendra l'histoire de Khom-Drasi, peuple valeureux chassé de la Terre par de violents intrus et qui suivit, il y a trois millions et demi d'années. " le gué des étoiles de la Voie Lactée " en direction de la planète Orbis. A force de travail, ils parvinrent à transformer ce lieu aride en une terre hospitalière, de paix et de bonheur. Au bout de son voyage initiatique, José rencontrera Wyriyamu, le Guide Suprême, qui lui présentera le sens de sa mission. Le jeune Guadeloupéen sera libre de choisir son engagement " pour que la Terre retrouve meilleur goût "

« Lorsque je reçois des invités pour la première fois, en disposant les mets sur la table, je hasarde une plaisanterie, toujours la même : “Vous allez aimer ! Je ne suis pas sûre d’être une bonne romancière mais je suis certaine d’être une cuisinière hors pair.” Personne ne rit jamais. C’est que dans leur for intérieur mes convives sont choqués : comment a-t-elle eu l’audace de rapprocher littérature et cuisine ? Le récit de mon crime de lèse-majesté est l’objet de ce livre. »

Maryse Condé nous fait voyager à travers les mots et les mets. Tout au long de ce livre, elle s’interroge : pourquoi la cuisine est-elle si importante dans sa vie et dans son œuvre de romancière ? Comment ces deux dons – celui d’écrire, celui d’inventer des plats – ont-ils cohabité en elle, s’influençant, s’enrichissant mutuellement ? On découvre une vie passionnante, de curiosité, de générosité, aussi bien à son bureau d’écrivain que derrière les fourneaux et à table ; une vie d’épreuves surmontées par la gourmandise : gourmandise pour les mots, les hommes, les histoires et les mets.

Maryse Condé se souvient de la cuisine de son enfance. Elle se laissait enivrer par les épices et les odeurs, réussissant à merveille le flan koko et le colombo de cabri, inventant aussi de nouveaux plats. Depuis elle n’a cessé d’apprendre, de créer, dans les cuisines du monde entier : chaque voyage est l’occasion de découvrir de nouveaux goûts, de réussir de nouveaux plats, de parcourir des marchés et des supermarchés aussi instructifs que les musées et les librairies pour découvrir l’âme d’un peuple. Chaque livre s’enrichit d’une recette d’un personnage, d’un souvenir de cuisinière ou d’un repas inoubliable. Et puis la cuisine est là pour les moments simples du quotidien : avec son mari, avec sa famille, avec ses enfants qui se régalent et réclament toujours le fameux « jambalaya ».

« Une date s’impose. Quand ils eurent cinq ans, Simone leur donna un grand bain, les revêtit de leurs meilleurs habits, deux justaucorps de toile écrue, brodés au point de croix et les emmena se faire photographier au studio Catani. (…) Le portrait d’Ivan et Ivana figure à la page quinze du premier volume sous la rubrique : Les Petits Amoureux. On y voit deux enfants se tenant par la main et souriant à l’objectif. »

Ivan et Ivana naissent à Dos d’Ane, une bourgade de la Côte sous le vent en Guadeloupe. Autour d’eux ne se pressent que des femmes : leur mère Simone, leur grand-mère Maeva, des belles-tantes, des belles-cousines et autour le souvenir de leur père musicien qui les a quittés.

Mais Ivan aime trop sa sœur et un jour un acte de violence enclenche la marche du destin. La famille quitte les îles pour le Mali. La colère et la dérive d’Ivan vont s’amplifier, la douceur d’Ivana se transformer en poison.

Jusqu’au jour du grand affrontement où ils comprendront qu’ils ne sont pas seulement frère et sœur et jumeaux : ils sont les héritiers d’une longue histoire, ils sont le bien et le mal et ils sont capables du plus grand amour comme de la haine la plus farouche.

Maryse Condé nous raconte ces deux vies qui n’en sont qu’une : le destin d’Ivan et d’Ivana de Pointe à Pitre à Ségou au Mali, de Ségou à Paris.

(Source : Jean-Claude Lattès)

Il faut de toute évidence se garder de trop interroger la littérature et de la considérer comme l'équivalent du discours politique ou ethnologique.

Néanmoins à travers elle, il est possible de cerner l'image d'une collectivité et de vivre un moment avec elle. Aussi, nous avons pensé qu'il serait intéressant d'étudier les œuvres de quelques romancières des Caraïbes de langue française afin de découvrir le regard qu'elles portent sur elles-mêmes, sur leur pays et leur société et d'appréhender les problèmes qu'elles affrontent.

Car la femme antillaise a été plus qu'une autre travestie, affublée d'épithètes qui trop souvent ne correspondent pas à sa réalité. Ainsi son rôle au sein des luttes de libération antérieures et postérieures à l'abolition de l'esclavage a été largement occulté. Ainsi son statut actuel fait l'objet de nombreuses controverses.

La parole des romancières est peut-être de nature à éclairer et à faire comprendre le complexe univers antillais.

Personne ne sait ce qu'est le Noir. On ne connaît pas sa langue. On n'appréhende qu'imparfaitement ses dieux, ses relations avec le monde visible et invisible. On lui impose une personnalité qui convient à l'usage que l'on veut en faire. On explique de façon hâtive et toujours malveillante les aspects de sa nature qui, en dépit de tout, viennent contredire cette personnalité d'emprunt.

Le bossale, c'est l'esclave d'Afrique amené par la traites dans les plantations de Martinique et de Guadeloupe et qui, à partir de ses luttes, de ses souffrances et de ses espoirs, va créer toute une littérature orale.

C'est à travers cette littérature orale que Maryse Condé tente de dégager le vrai visage de ses ancêtres : les bossales.

Né à Lille, de père guadeloupéen et de mère roumaine, Kassem ne sait où se situer et se voit forcé d'endosser des identités qu'il n'a pas choisies.

Il rencontre le Dr Ramzi dont il devient l'assistant et le protégé. Le médecin a une réputation sulfureuse. Kassem soupçonne des pratiques douteuses, voire coupables. Mais Ramzi exerce sur lui une fascination dont il ne peut se défendre.

Ce Dr Ramzi est-il vraiment un sauveur ? Kassem saura-t-il s'affranchir de lui ? Énigmes et rebondissements sur un rythme haletant nous entraînent dans l'univers de Maryse Condé, sur les pas de son héros au destin à la fois burlesque et pathétique.

Secrets et mensonges, est-ce le seul héritage que sa grand-mère, Nina, et sa mère, Reynalda, vont léguer à la narratrice ? Trois femmes, trois générations séparées bien qu'unies par le sang. Enfant abandonnée, Marie-Noëlle grandit à la Désirade, jusqu'au jour où sa mère l'a fait venir en France.

Mère inconnue, terre inconnue. À Savigny-sur-Orge, elle se morfond dans une cité, sans jamais trouver sa place dans cette famille, pourtant la sienne. Commence alors pour elle une douloureuse quête sur la vérité de sa naissance.Elle interroge Nina et Reynalda.

Leurs aveux sont affabulés, leurs demi-vérités ajoutent au mystère, ni l'une ni l'autre n'est disposée à livrer son histoire vraie.Si déguisées soit-elle, ces confidences font apparaître des femmes libres à tout prix, en lutte contre un destin qui veut les clouer : maternités non désirées, hommes non choisis, traditions frelatées d'un pays en rupture d'histoire.

Long chemin, longue peine avant que, revenue à la Désirade, Marie-Noëlle ne conclut à la vanité des hantises familiales. Et vivre devient alors sa seule vérité.À travers de puissantes figures romanesques, c'est toute l'histoire des Antilles modernes qui se déploie ici, dans une langue qui associe la concision des grands Anglo-Saxons à la verve enchantée du créole.

Théodora : Dans le fond, ton problème, c'est que tu as toujours eu trop confiance en toi, trop d'orgueil. Tu croyais que tout t'était permis et que la vie devait obéir à tes caprices. Tu faisais ce qui te plaisait... Tu es tombée enceinte, mais tu as refusé d'épouser Antonio, le père de ton enfant. Alors que vous viviez ensemble, sous le même toit, depuis des années.

Louise Trois ans ! Trois malheureuses années ! Qu'est-ce que cela représente dans toute une existence ?

Théodora : Brusquement, tu as découvert qu'il n'était pas assez bon pour toi. Tu l'as laissé repartir en Argentine, tout seul, à moitié fou de douleur.

Louise : Et pourquoi une femme ne pourrait-elle pas élever son enfant toute seule ? Je m'en sentais parfaitement capable.

Théodora : On se met à deux pour faire un enfant. On doit se mettre à deux pour l'élever.

Louise : Ah ! Rajani ! Je ne me console pas de sa disparition. C'était un être tellement merveilleux.

Théodora : Merveilleux ? C'est maintenant que tu le qualifies ainsi !

Louise Qu'est-ce que tu insinues ? C'est bien toi, ça. Tu plantes tes banderilles et tu t'en vas d'un air de sainte nitouche.

Deux femmes, deux amies, l'une noire, l'autre blanche... Elles ont aimé un même homme. Et l'histoire s'est terminée tragiquement.

Respectant un rite immuable, elles se retrouvent quasi chaque jour. Et, comme deux soeurs qui s'adorent, elles se chamaillent pour un rien. Car les vraies blessures ne se cicatrisent jamais tout à fait.

Confinées dans leur rôle respectif, elles ne peuvent s'empêcher de rouvrir indéfiniment le livre de leur vie. Une vie où se croisent de grands moments de bonheur, et d'autres aux saveurs bien moins agréables.

Maryse Condé, née en Guadeloupe, a étudié les Lettres classiques à la Sorbonne. Elle a ensuite vécu aux Etats-Unis et en Afrique, avant de rentrer en France en 1973 pour enseigner dans diverses universités et entamer une remarquable carrière d'auteure qui se poursuit aujourd'hui.

"Aux yeux de ses compatriotes, Belle était une énigme. En ces temps où les femmes ne remettaient en question ni leur dépendance vis-à-vis de l'homme, ni leur sujétion vis-à-vis de leurs enfants, toute sa conduite choquait. Nous avons déjà indiqué la manière dont elle traitait Jean Hilaire Endomius.

Quant à son unique fille, au lieu de la chérir comme la prunelle de ses yeux, elle la laissait aller pieds nus, écorchant ses talons aux cailloux des ruelles, vêtue d'une méchante robe de cotonnade aux couleurs passées, sa tignasse rougie par le soleil et la sueur. Pourtant, si sévèrement qu'on la jugeât, Belle se jugeait plus sévèrement encore.Cela, on l'ignorait.

"On trouve dans ce recueil un mélange insolite de destins situés à la croisée d'une modernité agressive et d'un passé hanté par le souvenir des révoltes d'esclaves "marrons".

Deux frères, Tafa et Dafy sont issus d’une tribu de bergers sédentarisés de force.

La misère pousse les paysans vers la ville. Les deux frères seront séparés. Ce que Tafa n’acceptera jamais.

Que ne tentera-t-il pour retrouver son frère adoré ?

Marafoudian, la jolie vache, le seul et unique bien de la famille, devra être vendue.

Avant de changer de maître, Marafoudian livre un grand secret…

Le soir d'un dimanche de Pâques, un nouveau-né est déposé dans le jardin de monsieur et madame Ballandra, horticulteurs passionnés qui créent les plus belles roses du monde. Pascal est très beau, le teint brun, les yeux gris vert pareils à la mer qui entoure le pays. Mais d'où vient-il ? N'est-il pas l'enfant d'un dieu ? La rumeur porte cette nouvelle et de nombreux signes vont l'amplifier tout au long de sa vie.

Mais que doit-on faire si l'on est vraiment le fils d'un Dieu ? Peut-on changer le destin des hommes, les prendre par la main pour adoucir les haines et rendre le monde plus juste ? De voyages en voyages, de communautés en communautés, Pascal va partir à la quête de ses origines pour comprendre le sens de sa mission. Que révélera cet Evangile du Nouveau Monde sur la nature des hommes et la place des dieux ? Derrière sa beauté, sa vivacité, son humour, sa puissance, l'œuvre de Maryse Condé est une œuvre de combats.

Inégalités, racisme, condition des femmes, liberté... chacun de ses romans illustre ses convictions, sa souffrance de voir l'Homme douloureusement englué dans ses éternelles contradictions. Fragilisée par la maladie elle a dicté puis corrigé son livre à la voix elle a construit L'Evangile du Nouveau Monde comme son dernier appel à la prise de conscience de notre destinée. Sa lucidité est aussi impitoyable que sa conviction : la fraternité et l'amour restent nos forces les plus extraordinaires et les plus salvatrices.

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