Mélissa Verreault

Un recueil d’horreur complètement écrit par des femmes. Je suis sautée sur l’occasion, parce que c’est rare que des femmes soient à l’avant et l’horreur n’est pas un genre facile à exploiter. Je ne peux pas dire qu’elles ont mal réussi, mais certaines nouvelles étaient plus ancrées dans le genre que d’autres. Certaines m’ont ennuyé, d’autres m’ont tenu en haleine jusqu’au bout. C’est toujours difficile de juger un recueil, à cause du nombre d’auteurs, mais elles se sont bien débrouillées en général. Je dirais que j’ai adoré la moitié, détesté quelques-unes, et d’autres m’ont laissé indifférente, mais globalement, ce n’était pas si mal.

J'aime beaucoup lire des recueils de nouvelles comme celui-ci, il s'agit d'une excellente façon de voir les auteurs qui nous plaisent plus sans ce taper un très gros roman. En plus, le fait que ce soit des nouvelles d'horreur apporte un aspect de nouveauté.

Vous avez envie d’un roman qui ne vous laissera pas indifférent ? Le livre Les voies de la disparition est parfait pour vous. Ce roman choral nous fait suivre l’histoire de Manue et Fabio, un couple montréalais dans la trentaine qui tente en vain d’avoir un enfant, et celle de l’attentat du 2 août 1980 de la gare de Bologne, en Italie. La façon dont Mélissa Verreault nous décrit l’attentat de la gare de Bologne nous permet de nous mettre dans la peau des personnes qui l’ont vécu. Vous ne serez pas insensible au destin de ces personnages.

Si vous aimez le bizarre, le dégouttant, le dérangeant, le confrontant et l’obsédant, ce recueil de nouvelles est fait pour vous. Quinze écrivains québécois nous offrent des nouvelles d’horreur qui ne vous laisseront pas indifférent. J’ai beaucoup aimé Le poids de Stéphanie Boulay, Et le mal, et la mère de Geneviève Janelle, ainsi que Le chat noir et autres contes de Maude Nepveu-Villeneuve. Un moyen parfait de découvrir de nouveaux auteurs. Vous sortirez de ce livre avec un arrière-goût d’étrangeté.