Tous les livres de Mouloud Feraoun
Dans ce roman, Mouloud Feraoun raconte sa propre enfance, au sein de son village et de sa famille en Kabylie, ainsi que son itinéraire atypique d’enfant destiné à
devenir berger et qui, au lieu de cela a eu l’immense opportunité de pouvoir fréquenter l’école.
Fouroulou, le héros, nous donne à voir son village et sa structure géographique et sociale ainsi que les us et coutumes de la société kabyle, le travail des hommes et des femmes, le statut des femmes, la place privilégiée des enfants mâles, la gestion des conflits familiaux, les superstitions … Par ailleurs, il nous raconte sa formation scolaire jusqu’à l’âge de 19 ans veille de son entrée à l'école d'instituteur de Bouzarea.
Les récits regroupés dans ces jours de Kabylie apparaissent tels d'indispensables compléments au journal de Mouloud Feraoun et aux situations géographiques et narratives de son oeuvre romanesque. Les illustrations de Charles Brouty, fin connaisseur de l'Algérie, ne sont pas de simples « mises en images » mais s'intègrent véritablement au texte pour s'y fondre et lui donner du relief. Les visions des deux auteurs, l'artiste et l'écrivain, se mélangent ainsi et donnent à ce livre toute sa saveur; l'évocation de la Kabylie, de ses paysages comme de ses habitants, y prend une dimension aussi pudique et sensible que poignante.
Un couple qui a quitté la France entre dans Ighil-Nezman, un misérable village comme il y en a tant sur les crêtes du haut pays kabyle. L'espoir d'une existence neuve a poussé au départ ses époux : Marie, jeune Parisienne que la vie a meurtrie, et Amer qui revient vivre parmi les siens. Marie mènera une vie paisible de recluse enviée. Amer s'éprendra follement d'une autre femme. Et la tragédie se nouera, violente, sauvage, dans le décor de ces montagnes peuplées d'hommes rudes et fiers, au coeur de ce mode berbère qu'ignore l'Europe, et dont Mouloud Feraoun nous révèlent la vie la plus secrète.
Les Chemins qui montent de Mouloud Feraoun est réedité chaque année que ce soit en France ou en Algérie et c'est d'ailleurs grâce à cet article que je l'apprends et tant mieux car Mouloud Feraoun est un auteur que je lis avec bonheur et je n'ai pas lus ce roman.
Les Chemins qui montent de Mouloud Feraoun n’est pas uniquement un roman d’amour, même si sur le plan de la trame, il ne s’agit que d’une passion, certes vigoureuse entre Dahbia et Amer mais absurde et carrément invivable pour une multitude de raisons.
Feraoun a choisi de débuter son récit par la fin : l’amoureux meurt quand Dahbia se lance dans la narration de ses sentiments et de ses contradictions. Il ne s’agit pas comme nous avons souvent l’habitude de le lire, d’une idylle qui commence de fort belle manière pour ensuite finir par tomber dans les serres des aléas imprévisibles de la vie avec l’assurance d’un épilogue souvent malheureux et parfois heureux.
Anthologie de poèsie de l'auteur kabyle Si Mohand, accompagnée d'une étude sur sa vie et son oeuvre.
En 1954, l’Algérie française s’insurge et réclame son indépendance. Très vite, éclate la guerre, sanglante. Mouloud Feraoun couche ses impressions, ses peurs, son désespoir et sa colère dans le journal qui l’accompagna du début de la guerre jusqu’à la fin de sa vie en 1962. L’écrivain n’aura pas la joie de connaître son pays libre, il sera assassiné quatre jours avant la fin des affrontements.
Tout comme le Journal, ce témoignage nous apprend beaucoup sur l’auteur et sur son œuvre (1949-1962).
"Mouloud Feraoun était un écrivain de grande race, un homme fier et modeste à la fois, mais quand je pense à lui, le premier mot qui me vient aux lèvres, c'est le mot : bonté... Cet honnête homme, cet homme bon, cet homme qui avait dévoué sa vie au bien public, qui était l'un des plus grands écrivains de l'Algérie, a été assassiné..."
Germaine Tillion
La Cité des Roses est une histoire d’amour entre un Algérien et une Française dans un contexte de crise radicale du système colonial . Sans insister sur la situation historique , qui apparaît de toute façon dans les rapports quotidiens entre les personnages et se manifeste par des scènes de jalousie , d’hypocrisie et de colère ; Mouloud Feraoun fait naître et s’épanouir un sentiment d’amour au milieu de la haine.
Mais cet amour étouffé et brillant entre une institutrice nouvellement arrivée de France et un directeur d’école algérien , tous deux mariés par ailleurs, qui veut exprimer le besoin de liberté qui éprouvent l’un et l’autre camp , se terminera finalement par une rupture .