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Livres - Bibliographie

Munyol Yi


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Tous les livres de Munyol Yi

Vagabond dans l'âme, insoucieux de prendre pied dans une vie pleine d'incertitudes, le narrateur de L'Hiver, cette année-là entreprend un voyage à travers les solitudes glacées de la Corée, jusqu'à la mer où il compte mettre fin à ses jours. Mais au rythme de la marche et des rencontres, peu à peu il découvre l'inanité de ses interrogations, et de quel romantisme, surtout, il est encore prisonnier. Illusoires, les anciens repères s'effacent au profit d'un dépouillement dont la beauté et la violence sont salvatrices. Ce voyage, dès lors, prend la forme d'un apprentissage que Yi Munyol désigne - par-delà une Corée que déconcerte la fin de l'hégémonie confucéenne - comme une manière neuve et universelle de s'accorder au monde.

L'élève brutal qui, avec la complicité d'un maître, impose sa loi à ses condisciples et les contraint longtemps à la servilité avant d'être démasqué, ne serait qu'un mauvais souvenir d'enfance si, plus tard, dans la vie adulte, le même oppresseur ne refaisait surface. Il arrive de temps à autre que, de manière inattendue, un livre bref - petit roman ou grand récit - s'impose soudain, au-delà de ses qualités littéraires, avec une force symbolique irrésistible. Notre héros défiguré, du Coréen Yi Munyôl, devrait être de, ceux-là. Car, dans cette parabole de portée universelle, les souvenirs du narrateur dénoncent avec une impitoyable simplicité les vices de la tyrannie politique. Ce livre qui, en Corée du Sud, valut à son auteur la célébrité se lit d'un trait. Dans le plaisir et l'inquiétude.

"Ceux qui vivent à la dérive ne sont pas tous des poètes, mais tous les poètes vivent à la dérive", écrit ici Yi Munyol... Tel sera le sort de son héros, le talentueux Kim Sakkat, enfant d’une famille brutalement déchue de son rang, et qui dès son jeune âge grandit dans l’espérance de reconquérir l’honneur par l’éclat de sa poésie.

Débute alors une quête douloureuse, à laquelle Yi Munyol donne la forme d’une légende colportée par la tradition orale, mythifiée par la rumeur, mais nourrie de documents authentiques.

L’écriture et les chemins de la liberté, l’engagement et les illusions de la carrière, l’ambition ou l’abnégation dans l’art véritable : tels sont les thèmes de ce roman fervent qui tend aux fonctions sociales de la littérature le moins complaisant des miroirs.

Au cœur de cette méditation pleine d’inflexions autocritiques, Yi Munyol laisse entrevoir les déchirures de l’histoire coréenne, et les vertiges de cette "dissidence intime" qui fait de lui, assurément, le plus grand écrivain de son pays.

" Chaque oeuvre de Yi Munyol, dit Michel Polac dans sa lecture, m'apparaît non comme une variation sur le même thème, la fameuse "petite musique de l'artiste", cette touche personnelle qui permet de le reconnaître et qui flatte tant son ego, mais comme une marche pour se hausser d'un niveau à l'autre, élargir sa vision du monde, progresser dans la connaissance. " Les trois récits du grand écrivain coréen ici rassemblés ont en effet chacun valeur de fable : Notre héros défiguré - à travers le portrait de l'élève brutal qui, avec la complicité du maître, impose sa loi à ses condisciples - dénonce le règne des petits chefs et les vices de la tyrannie politique. Le héros de l'Oiseau aux ailes d'or s'interroge, au moment de la mort, sur son art de calligraphe et le récit dès lors devient une méditation sur le rôle même de la création. Dans l'Hiver, cette année-là, c'est l'essence profonde de l'existence qui préoccupe le narrateur, quand il voyage dans les solitudes glacées de la Corée avec le projet de mettre fin à ses jours.

Telle une réplique contemporaine au célèbre chef-d'oeuvre de Cervantès, Pour l'empereur ! retrace l'existence haute en couleur d'un Coréen qui se savait - ou s'imaginait - désigné par le Ciel. Natif d'une famille modeste, originaire d'un obscur village des monts Kyeryong, il étonna ses concitoyens par sa sagesse et sa bravoure précoces, vit venir à lui de nombreux disciples, gouverna par la vertu, leva une armée, chevaucha, guerroya et débarrassa son pays des occupants, avant de mourir retiré ou ignoré, ayant à lui seul bouleversé l'histoire coréenne de ce siècle. Pour le narrateur, il n'est pas douteux que l'empereur accomplit bel et bien tous ces prodiges, dont les Annales, auxquelles il se réfère généreusement, ont conservé la luxuriante description. Mais par souci d'objectivité, il cite aussi les détracteurs du prétendu empereur : ceux qui n'ont vu en lui qu'un illuminé, flanqué d'une poignée de gueux, dont l'imagination aurait transcendé une existence pitoyable... De cette confrontation entre épopée et réalisme, Yi Munyol ne tire pas seulement un livre au souffle romanesque irrésistible. En son Don Quichotte asiatique s'incarne avec humour la puissante aspiration coréenne au messianisme, la volonté d'espérance portée jusqu'à la nécessité de récrire l'histoire nationale. Mais Yi Munyol n'en poursuit pas moins, avec ce roman, sa très universelle interrogation sur des personnages charismatiques et dissidents. Avatar du héros défiguré, poète de l'action, l'empereur est avant tout l'artiste de sa propre vie, celui qui aperçoit - ou qui invente - la seule vérité valant d'être accomplie.

Écrit en 1978, alors même que la Corée vivait sous le régime militaire, Chant sous une forteresse nous plonge dans le microcosme d'une petite unité de l'armée durant quatre jours de manœuvres. À travers le regard d'un officier, l'auteur nous fait découvrir ce "huis clos à ciel ouvert" qui parodie la guerre et confronte l'inexpérience du soldat aux valeurs exacerbées de la violence, du devoir et du commandement, Yi Munyol se garde de commenter les faits. Mais en quelques allusions, il rappelle que la vie civile est, elle aussi, un composé d'obéissance, d'absurdité, de foi et de désespoir. De sorte que son "théâtre des opérations" nous apparaît bientôt comme une dramaturgie de ce que l'individu rencontre, dans son allégeance à la société.

Édition Actes Sud

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