Myriam Morand

Suite au revirement final du tome 2, je dois avouer que j’étais moyennement emballé à l’idée d’entamer ce tome 3.

Comme prévu, la romance est au cœur de la première partie de ce tome et, d’une part je n’ai jamais aimé ce genre, d’autre part, je n’ai pas trouvé le couple présenté crédible. Pour moi, un tel duo peut, au mieux, se quitter prétendument sans rancune, au pire s’entretuer…

Cependant, passé le premier tiers, cette romance devient moins centrale et l’histoire repart de plus belle, entre aventure, politique et vengeance. On retrouve un niveau proche du premier tome à mes yeux, en matière de rythme.

Les différentes intrigues trouvent enfin leurs conclusions, de manière particulièrement satisfaisante d’ailleurs (mention spéciale au personnage de Jalyn, mais je n’en dirai pas plus pour ne rien spoiler).

En bref, ce tome me laisse l’avis le plus mitigé, entre son début qui ne m’a pas du tout convaincu et sa fin qui ramène la saga à sa qualité originelle (comme souvent, le tome 1 reste le meilleur).

Un tome qui termine en beauté la série en reprenant des clins d’œil du tome 1 qui font particulièrement plaisir !

J'ai beaucoup aimé suivre les aventures de Kalia, un héroïne bien différente des trois autres. A peine le livre en main que je l'ai dévoré, je n'ai pas su le déposer avant de l'avoir terminé !

Mais comme toujours avec les livres de Myriam Morand, j'en veux plus *O*

L’ambiance de ce spin-off est superbe, et m’a rappelé Arsène Lupin (que j’adore).

On repose le contexte de Résurrection sans pour autant être redondant, et les protagonistes hauts en couleur m’ont vite intéressé. Difficile de parler de ce tome sans trop en dire, et sans parler du tome 2 (les 2 forment vraiment un tout ; d’ailleurs, le chapitrage ne reprend pas à zéro dans le tome 2 mais poursuit là où le tome 1 s’est arrêté).

Mon seul bémol : la rencontre des deux héros qui m’a moyennement emballé. Hormis ce point, la romance qui suit m’a paru assez juste et bien menée (et pourtant, je déteste la romance). Elle est plutôt centrale mais sans empiéter sur la partie action et aventure du récit.

En bref, une excellente nouvelle aventure, après une trilogie initiale qui m’avait plu sur certains aspects et mitigé sur d’autres. Ici, j’ai été convaincu d’un bout à l’autre de ce premier tome.

Avec ce tome 2, l’histoire s’accélère. Le contexte planté et les personnages bien installés, place à l’action et à la tension.

On retrouve des personnages de la saga d’origine, pour notre plus grand plaisir (mais je n’en dirai pas plus pour éviter de spoiler). La tension monte vite, dès qu’on comprend que tout peut arriver et qu’aucun personnage n’est à l’abri.

En bonus, un message final qui me parle beaucoup : savoir se détacher de ses « racines » pour mieux évoluer dans la vie. Cette « morale » est d’autant plaisante qu’elle s’intègre naturellement dans l’histoire et ne parait ni forcée, ni trop mise en avant.

Enfin, j’ai aimé l’ambiance, qui renvoie sans problème au Résurrection originel tout en se constituant une identité propre. D’ailleurs, je repense souvent à ce spin-off comme de la Fantasy plus que comme de la SF, avec son côté « Aventure » et ses jeux de « capes et d’épées ».

En bref, une réussite pour clôturer à la fois ce spin-off et la saga entière par la même occasion.

Prenez le "Manuel des demoiselles et dames de la bonne société", découvrez les bonnes habitudes de la bonne société, même quand on est une noble désargentée. Parce qu'il y aurait peut-être possibilité de trouver un mari qui ne s'intéresse pas qu'à l'argent, surtout quand on a un joli minois.

Sauf... Quand on est un peu rebelle au manuel des demoiselles et dames de la bonne société.

Avavilka vit avec sa grand-mère qui, vieillissante, espère bien marier sa petite-fille avant de quitter leur monde. Cette dernière est une jeune fille qui lutte contre le carcan social et qui souhaiterait bien continuer à mener leur vie ensemble, tranquillement, dans leur maison de famille.

Elle est accompagnée de son chat, Katz, magnifique bestiole de Toscalie. Un grand matou qui a plus la taille d'un tigre que d'un chat traditionnel. Même dans leur monde.

L'histoire se déroule dans un autre monde, où l'on n'a pas de magie, ni même de science. Nous y retrouvons les us et coutumes du monde passé que nous avons connu, et qui a des allures de coutumes victoriennes avec des traditions de l'époque de Louis XIII avec les duels.

Le rythme est dynamique, même si les ! alourdissent la lecture. Je pense que 70 % de ces points d'exclamation peuvent être supprimés. Voilà, c'est dit, parce que j'ai vraiment tiqué sur la ponctuation en me disant que lu à voix haute, c'est très désagréable.

J'ai aimé les personnages, entre la grand-mère, le chat, et les nouveaux personnages qu'elles vont rencontrer au cours de l'histoire, comme les jumeaux et Amaha. On a des gentils et des méchants, comme le tonton. Le récit est bien ficelé et entraîne dans un monde qu'on a envie de découvrir encore plus. Le style est joli avec des mots moins usités, j'ai apprécié de retrouver des mots que je ne lis pas très souvent.

Il m'a semblé quand même, sous certains angles, que nous subissons le même, sous une autre forme, et sans que ce manuel à l'usage des jeunes filles etc. existe, sans qu'il ait été écrit ainsi.

A recommander aux amateurs d'histoire, aux lecteurs d'Emilie Brontë et à ceux qui veulent avoir un bon petit moment de lecture.

Un livre court dont on ne fait qu'une bouchée !

Encore une fois, je suis séduite par la plume de Myriam. Un livre dévoré en une seule lecture !

Nous allons suivre le destin mouvementé et violent d'une jeune femme, Lalaïla.

L'histoire est vraiment très intéressante et l'univers que nous propose l'auteure est incroyable ! J'ai vraiment apprécié l'immersion dans l'imaginaire de Myriam Morand.

Dans cet univers où l'être humain juge les autres aussi vite que Lucky Luke peut dégainer, le climat et l'ambiance qui pèse sur les épaules de tout à chacun sont vraiment difficiles à supporter. J'avoue avoir moi-même du mal à m'imaginer vivre de cette façon, en doutant constamment et en ayant peur au quotidien de tout et de rien.

Cependant, j'ai pu ressentir que la société que nous présente l'auteure a des similarités avec la nôtre.

L'histoire est vraiment prenante et j'ai apprécié cette atmosphère oppressante qui ne nous quitte jamais. Les rebondissements sont légion et nous mettent tout de suite dans le vif du sujet : aucun temps mort.

L'écriture et la plume de Myriam Morand sont pour moi des toutes premières, et j'en ressors conquise. C'est fluide et addictif, les descriptions sont conquises et directes, pas le temps de tergiverser. Ce mélange détonnant rend le récit vraiment palpitant.

Comme il s'agit là d'un roman vraiment court, je ne rentrerais pas en détail dans la personnalité du personnage de Lalaïla ou encore de certains rebondissements de l'histoire qui sont marquants et émouvants. La clé du succès de Psynistre repose bel et bien sur cette volonté de surprendre tout au long des chapitres, et je trouve que c'est un challenge réussi !

Psynistre est un court roman dont l'action et les rebondissements garantissent très peu de temps mort pour le lecteur et l’héroïne, Lalaïla.

Un roman surprenant

J'ai lu ce roman en lecture commune. Si l'expérience fut enrichissante, la lecture s'est plutôt révélée décevante, d'autant plus qu'elle s'est faite dans un cadre de découverte imaginaire. Or, j'ai appris avec ce roman le terme de low fantasy. Le genre premier du livre est la romance, le contexte de science-fiction et les rares éléments fantastiques restent très secondaires, voire tertiaires. Vraiment dommage, quand on voit le potentiel que cela aurait pu apporter à l'ensemble. La plus grande déception concerne le titre qui met l'accent sur les chats de Toskalie. Oui, l'animal domestique d'Avavilka en est un spécimen, mais hormis sa taille et sa communication ou plutôt sa compréhension avec sa maîtresse, ce chat ne sort pas de l'ordinaire.

Chaque jour, nous avons attendu un rebondissement, un événement qui donnerait un bon coup d'élan à l'intrigue, en vain malheureusement. On se sera au moins amusées à échafauder toute sorte de théories amusantes, qui auraient pu rendre le roman plus imaginaire et intéressant si elles s'étaient avérées. Pourtant, certaines actions sont pour le moins étonnantes, mais dans le sens négatif, surtout compte tenu de la durée pendant laquelle les faits se sont produits. Davantage de profondeur aurait rajouté en crédibilité, là j'ai un peu eu l'impression que l'autrice cherchait un moyen rapide de faire avancer la romance. Ce n'est pas les possibilités qui manquaient pour pimenter ces péripéties. Cela concerne également les personnages, notamment les jumeaux, dont la ressemblance aurait pu s'immiscer pour créer de la confusion, entre autres choses. Seuls les protagonistes sont parfaitement travaillés, le caractère de l'homme (j'évite de le nommer pour laisser au moins la surprise du jumeau impliqué dans l'affaire, même si on le comprend bien vite à la lecture) insuffle une bonne dynamique et Avavilka est une femme qui aime son indépendance et sa liberté (dans une moindre mesure), elle ne s'en laisse pas compter.

Néanmoins, pour finir sur une touche plus positive, l'autrice maîtrise à merveille la langue française, sa plume est vraiment belle et agréable à lire, les mots s'enchaînent parfaitement et assure la fluidité de lecture.

Cette histoire est avant tout une romance historique se déroulant sur une autre planète. J'aurais bien aimé l'avoir su avant de m'engager dans la lecture. Je lis par ailleurs beaucoup de romances, mais je suis déçue, parce que je pensais vraiment que la dimension fantastique aurait un poids sur l'ensemble.

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