Nalo Hopkinson

Ah, les contes... J'aimerais dire les merveilleux contes de mon enfance, mais je n'ai pas souvenir qu'on m'en ait raconté. J'ai découvert que ça existait bien longtemps après et forcément, quand on est grand, ça doit perdre de son charme. Sauf que ce recueil de contes de fées n'est pas du tout destiné aux enfants. Encore que je parie qu'ils m'auraient plu.

Toujours est-il que rien n'était censé m'attirer vers ce livre, si ce n'est de voir Peter Straub écrit en lettres de feu au beau milieu de tous ces auteurs (comment ça j'en fais trop ?).

Paula Guran a réussir à réunir une magnifique brochette de plumes qui m'ont toutes ravie. Par contre, je vois qu'il est marqué édition audio... faut pas rêver, j'ai une version papier, et il existe aussi en ebook.

Hormis un ou deux des récits qui m'ont un peu moins plu, nous avons affaire à une réinterprétation de contes et de fables plutôt exceptionnelle. La plupart sont très sombres, denses et intenses, mélanges de réel et d'imaginaire. L'humour y a sa place également, ce que j'apprécie en général, surtout l'humour noir et grinçant, et je ne regrette nullement de m'être jetée sur ce bouquin.

Je vous mets la liste des récits ci-dessous :

Introduction: Throwing In – Paula Guran

Tanith Lee – “Red as Blood”

Gene Wolfe – “In the House of Gingerbread”

Angela Slatter – “The Bone Mother”

Elizabeth Bear – “Follow Me Light”

Yoon Ha Lee – “Coin of Hearts Desire”

Nalo Hopkinson – “The Glass Bottle Trick”

Catherynne M. Valente – “The Maiden Tree”

Holly Black – “Coat of Stars”

Caitlín R. Kiernan – “Road of Needles”

Kelly Link – “Travels with the Snow Queen”

Karen Joy Fowler – “Halfway People”

Margo Lanagan – “Catastrophic Disruption of the Head”

Shveta Thakrar – “Lavanya and Deepika”

Theodora Goss – “Princess Lucinda and the Hound of the Moon”

Gardner Dozois – “Fairy Tale”

Peter S. Beagle – “The Queen Who Could Not Walk”

Priya Sharma – “Lebkuchen”

Neil Gaiman – “Diamonds and Pearls: A Fairy Tale”

Richard Bowes – “The Queen and the Cambion”

Octavia Cade – “The Mussel Eater”

Jane Yolen – “Memoirs of a Bottle Djinn”

Steve Duffy – “Bears: A Fairy Tale of 1958”

Charles de Lint –“The Moon Is Drowning While I Sleep”

Veronica Schanoes – “Rats”

Rachel Swirsky – “Beyond the Naked Eye”

Ken Liu – “Good Hunting”

Kirstyn McDermott – “The Moon’s Good Grace”

Peter Straub – “The Juniper Tree”

Jeff VanderMeer – “Greensleeves”

Tanith Lee – “Beauty”

À ne pas lire si on n’a pas fini the Sandman ou si on compte lire le comics (ou écouter la merveilleuse adaptation audio), sous peine de se faire méchamment spoiler la fin de la série originelle.

30 ans après les événements de Sandman, rebelote. Daniel, la nouvelle incarnation du Rêve, a disparu et le domaine du Songe part en vrille : le ciel se fissure, des entités mystérieuses apparaissent, les habitants du royaume perdent la tête. Une poignée d’entre eux tente de rétablir l’ordre et retrouver leur souverain, quitte à ne faire qu’empirer les choses...

Comme Neil Gaiman n’est plus aux commandes de l’écriture, on ne retrouve pas tout à fait l’ambiance sombre et envoûtante que j’ai tant aimée dans the Sandman, mais son œuvre n’est pas dénaturée pour autant. L’histoire, même si elle met du temps à démarrer, réserve quelques belles surprises.

Je regrette juste le ton parfois inutilement pompeux et verbeux par moments.

J’ai aimé retrouver les personnages familiers qui malgré la patte des nouveaux auteurs sont toujours égaux à eux-même.

En ce qui concerne les nouveaux personnages, Dora est la grande réussite de ce comics. Elle a tantôt l’apparence d’une jeune femme avec des ailes à la place des oreilles tantôt celle d’un monstre gigantesque et si elle vit dans le Songe, elle n’est pourtant ni un rêve ni une rêveuse. Amnésique, paumée et forte en gueule, elle est vraiment très attachante et charismatique, entre sa force et ses failles. L’arc concernant le mystère de son identité est celui qui me plaît le plus dans le récit pour l’instant.

J’étais un peu inquiète de ne pas m’attacher à Daniel vu la classe cosmique de Morphée, sa précédente incarnation, mais même s’il n’a pas tout à fait l’aura de son prédécesseur, la transition est plutôt réussie.

Pour ce qui est du graphisme, je découvre l’œuvre de Bilquis Evely avec cet ouvrage et j’aime beaucoup son trait détaillé et dynamique. J’ai aussi été agréablement surprise d’y trouver des planches dessinées par Abigail Larson dont j’ai toujours apprécié les illustrations gothiques.

Cette nouvelle patte graphique dépoussière un bon coup l’univers : malgré mon amour pour la série originale, j’en trouvais les dessins vieillots et plutôt laids.

Difficile de lire the Dreaming sans le comparer à son « grand frère » donc, mais il tient plutôt bien la comparaison et j’ai hâte de mettre la main sur le second tome !

J'ai trouvé cette suite sympathique. Pas extraordinaire, on sent clairement que derrière l'écriture ce n'est pas Gaiman, mais plutôt pas mal.

Les dessins sont en revanche très bons, je les ai beaucoup aimé.

J'aime aussi beaucoup le personnages de Dora, il m'intrigue et c'est cool.

Les autres personnages sont assez fidèle, et le scénario pas trop mal, mais il manque quand même quelque chose.

J'espère que le deuxième tome sera aussi intéressant, voire meilleur, parce que j'en attend beaucoup.

Plonger dans l'univers de Neil Gaiman et de Sandman est toujours un bonheur et une épreuve. Ce comics est dense mais tellement intéressant et surtout riche.

Riche car l'histoire est complexe et touche à de nombreux personnages rencontrés dans l'histoire "de base" de Sandman. Intéressante car elle pousse la réflexion au maximum et fait réfléchir le lecteur.

Un très bel ouvrage.

l'univers de sandman est vraiment unique, complexe et incroyable. j'ai adoré le découvrir avec ce premier tome et j'ai hâte de pouvoir en voir plus.

Surprenant, entraînant, poignant, j'ai beaucoup aimé cette histoire qui en si peu de pages a pourtant suscité tant d'émotions.