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La préface ne nous éclaire guère sur les éléments constitutifs du N.S.O [1]. Tout au plus peut-on souligner l’influence du cyberpunk sur certains textes : « Il ne s’agissait pas d’un simple désert, mais d’un désert sauvage : jamais terraformé, mais conçu comme un champ de bataille, son code source irrémédiablement entortillé, belligérant et indompté ». [2] Outre l’incorporation des nouvelles technologies, les préfaciers soulignent aussi avec raison un virage idéologique. Le thème de la survie fait jeu égal avec la conquête de l’univers.
Cependant il faut créditer Gardner Dozois et Jonathan Strahan de l’honnêteté de leur démarche. Nous ne sommes pas en présence d’un recueil thématique, mais d’une sélection de textes guidée par le plaisir. Bref on a affaire à du space opera point barre. Beaucoup de nouvelles appartiennent à un cycle romanesque. Cela indisposera l’amateur du genre, mais n’influe en rien sur la qualité des textes.
Les 18 récits de N.S.O s’inscrivent dans quatre thématiques habituelles du space opera :
• Aventures dans l’espace
Explorations, conflits... vaste courant auquel se rattachent les nouvelles de Jones, McAuley, Hamilton, Mac Leod, Daniel, Kelly, Reynolds, Rosenblum, Baxter, Williams, et Kress.
• Le théâtre de l’espace
Cette thématique regroupe les ouvrages dans lesquels la narration s’organise autour d’une mise en scène (2001, Dune, Trames, l’oeuvre de Varley, les Big Dumb Objects...). Les récits de Reed, Baker et Simmons y font explicitement référence.
• Hard science
Egan et Benford, avec des fortunes diverses, explorent ce courant Asimovien.
• Contes et légendes de l’espace
Recyclages en tout genre, poésie, le space opera devient sa propre mythologie comme dans les textes de Mc Donald et Silverberg.
Du très bon au peu ragoûtant.
Une nouvelle se détache du lot, Les fleurs de Minla d’Alastair Reynolds. Un voyageur se détourne de sa mission pour venir en aide à un peuple menacé d’extinction. Avec des moyens narratifs assez simples Reynolds raconte l’affrontement de deux personnages. Un très beau texte de facture classique.
Eclosion de Robert Reed évoque la survie d’humains sur la coque d’un vaisseau-monde gigantesque ou une créature extra terrestre non moins imposante s’est échouée. Plus que le récit, on retiendra ce tableau d’immensités incompréhensibles et fascinantes emboîtées les unes dans les autres.
Un conflit sans pitié à l’échelle de l’univers : voici ce que nous raconte Ian Mc Donald dans L’anneau de Verthandi. A la limite de la caricature, ce texte court bénéficie d’une écriture hors norme.
Place à l’inénarrable Greg Egan. Dans Gloire deux savants traversent la Galaxie à la recherche de vestiges d’une civilisation dont l’insigne mérite est d’avoir étudié les mathématiques pendant trois millions d’années. Mais comment s’y prendre pour franchir des parsecs quand on ne dispose ni de trous de vers, ni de porte des étoiles ? Ce pitch sur le Big Crunch se dévore d’une traite.
Il faut cependant attendre les textes novateurs de Tony Daniel La Vallée des jardins, Mary Rosenblum La reine des neiges, Peter Hamilton Béni par un ange et un peu en retrait de James Patrick Kelly - qui dans Scinder le continuum assimile homosexualité et posthumanité - pour tâter du NSO.
Plus classiquement Gwyneth Jones dans Les Réfugiés emprunte (un peu abruptement) la thématique identitaire défrichée jadis par J. Tiptree et c’est avec plaisir que l’on suit les pérégrinations martiennes et drolatiques d’une troupe théâtrale imaginée par Kage Baker (Maelström).
Nancy Kress, Paul McAuley, Walter Jon Williams, Stephen Baxter, MacLeod fournissent des récits classiques de bonne facture mais pas inoubliables.
Trois textes déçoivent : difficile de ne pas bailler au récit de la capture d’un trou de vers concocté par Gregory Benford (Un revers de fortune). Quant à la nouvelle de Robert Silverberg L’empereur et la Maula, c’est un recyclage des Contes des Mille et une Nuits plutôt poussif.
N.S.O. Le Nouveau Space Opera
Méfiez-vous du chien qui dort
Max est vieux et riche mais il ne l’est pas devenu riche de manière très honnête. Il attend la mort dans sa maison de retraite et se remémore une partie de sa jeunesse. Un jour, son fils et sa famille font leur b.a. et viennent le voir. Pendant cette visite, un des garçons détruits un papier qui était hyper important pour Max. C’est le déclic, il va se reprendre et tout faire pour faire revivre ce souvenir. C’est le début d’une quête et d’une course poursuite où cohabitent les souvenirs de son passé à Chypre et sa vision de la société actuelle. Max est une crapule plus attachante qu’il n’y parait.
Il existe un traitement qui permet de stopper le vieillissement pour 20 ans. Vingt ans jour pour jour après le traitement, tu meurs.
Les réflexions autour de ce traitement sont très intéressantes.
Vaut-il mieux vivre 20 ans en pleine forme ou plus longtemps mais en se dégradant petit à petit ? Faut-il choisir la date de sa mort mais en profiter en pleine forme ou laisser faire la nature ? Quelle est la part de choix individuel et celle induite par la société ? Est ce vraiment un choix pour chacun ou est ce que ça dépend de sa classe sociale ? Comment vieillit-on ? Comment est-on perçu quand on choisit de vieillir ? Existe-on encore quand on est en retraite et qu’on a laissé les reines à son descendant ? Quelle est la place de chacun quand il y a un héritage partiel pré-décès ?
Cette novella est bien rythmée, on navigue entre bas fond et haute société.
J’aime cette façon de traiter de la vieillesse, de parler de l’éthique et de la façon dont on est perçu quand on n’est plus au maximum de sa forme.
La Fontaine des âges
La nouvelle mise en avant sur la couverture n’exploite finalement que très peu le thème qui m’a poussé à acheter ce livre. Les chiens qui ne dorment pas n’est qu’un prétexte à une intrigue, et l’on n’en parle quasiment plus par la suite...
Méfiez-vous du chien qui dort
Pendant que dans l’espace un vaisseau change brutalement de direction, Henry Erdmann, physicien nonagénaire, vit dans une maison médicalisée tout en ayant conservé une activité à l’Université. Peu à peu, des phénomènes étranges arrivent en même temps aux pensionnaires de la maison de retraite.
J’ai beaucoup apprécié le ton de cette nouvelle, et l’attention apportée aux personnages, que ce soit les habitants de la maison médicalisée ou ceux qui gravitent autour. Le Docteur Erdmann est un intellectuel qui n’aime pas ceux qui n’ont pas un talent comparable au sien, et les descriptions des autres résidents sont savoureuses. L’aide-soignante qui fuit son ex-mari violent, le médecin chercheur ou encore les policiers sont des personnages secondaires intéressants, auxquels on s’attache rapidement.
Chacun des retraités interprète le phénomène qu’il subit selon sa propre croyance ou ses convictions, ce qui offre des pages croustillantes sur les différentes visions d’un même événement. L’intrigue avance, et l’histoire confine au Fantastique plus qu’à la Science-Fiction, mais la plume de l’auteure la rend agréable et captivante.
On peut regretter par la résolution trop facile du mystère par un des protagonistes, et dans un roman ce serait un écueil. Mais dans une novella qui tourne autour d’une idée-phare, ça passe. Heureusement, car il ne faut pas chercher à comprendre parfaitement la fin : chaque lecteur aura sa propre explication sur ce sens de ce nexus !
Le Nexus du Docteur Erdmann
Gros coup de coeur pour ce récit où une maison de retraite est au coeur de l’histoire. Le docteur Erdman a 90 ans et continue à donner des cours de physique à la fac. En bon scientifique et chercheur, il est rationnel et appréhende la perte de son intellect. Autant dire qu’au moment où il commence à vivre des sortes d’attaques cérébrales, il s’inquiète et mène l’enquête. En s’apercevant qu’il n’est pas le seul à avoir ces problèmes et que des évènements arrivent pendant ces crises simultanées, l’esprit logique du docteur est mis à rude épreuve. J’ai adoré toute la galerie de personnages présents : du chercheur à la commère, de la danseuse à la hippie… L’aide soignante est une crème, on ne peut que souhaiter tomber sur du personnel médical comme elle. L’écriture est soignée et reste fluide malgré des aspects complexes au coeur de l’intrigue. L’intrigue est bien dosée, les éléments arrivent petit à petit et la chute est étonnante et vraiment bien trouvé. Un des mes heure lumière préféré
Le Nexus du Docteur Erdmann
J'aime beaucoup les livres qui traitent du sommeil et je trouve que celui-ci à bien joué son rôle : il nous montre une vision réaliste de ce que serait la société avec des gens différents, les Non-Dormeurs.
Plutôt reussi !
L'Une rêve, l'autre pas
Comme beaucoup, j’ai souvent rêvé d’avoir des journées plus longues pour pouvoir faire toutes les choses que je n’ai pas le temps de réaliser (ou juste pour bouquiner tranquillou, cela dépend des fois !). Ici, pour Leisha, ne pas dormir n’est pas un rêve mais est sa réalité. Une réalité qu’elle n’a pas demandé et qui lui a donc été imposée à la naissance. Justement car son père voulait qu’elle ait le temps de faire toutes ces choses que le commun des mortels n’a pas le temps de réaliser en devant dormir.
Mais si Leisha ne peut pas dormir, Alice, sa sœur jumelle, est une enfant parfaitement normale. Nous découvrons donc dans ce roman le parallèle entre ces deux gamines qui, si elles sont jumelles, n’en sont pas moins génétiquement très différentes. J’ai d’ailleurs regretté que ce parallèle ne soit pas plus prononcé car on s’intéresse ici presque exclusivement à Leisha. Cependant, le roman s’attache à la manière dont les adultes comparent les traitent les deux enfants et on débute donc cette histoire avec la différence pointée du doigt.
Le roman ne s’arrête pas à ce fait de pouvoir dormir ou non mais s’intéresse à la marginalité de ces enfants qui deviendront des adultes et qui seront donc différents du reste de la société. Comment cette dernière va-t-elle réagir ? Saura-t-elle les accepter ou en aura-t-elle peur ? Saura-t-elle les intégrer ? Nancy Kress pose la question du rejet ou de l’acceptation d’une société qui voit des êtres « anormaux » l’intégrer. Mais qu’est-ce que la normalité après tout ?
Le courant de pensée de Kenzo Yagai propose aussi une vision du monde très intéressante, basée sur les échanges et sur la volonté de donner aux autres ce que l’on sait faire, pensant que ces autres donneront en échange ce que eux savent faire. Cette notion de communautarisme se heurte à l’individualisme de certains et propose des réflexions et des dialogues parfaitement d’actualité.
En bref un roman qui pousse à la réflexion sur la place de tout un chacun dans la société et qui mérite d’être lu et analysé.
L'Une rêve, l'autre pas
L'Une rêve, l'autre pas
L'Une rêve, l'autre pas
Blanche neige, Rouge Sang Anthology, Tome 1
Max a fondé un empire, en grande partie grâce à des actions illicites. Il avait des connexions parmi les escrocs et il en était un lui-même, raison pour laquelle il est déçu par son fils qui veut effacer le passé et donner de la légitimité au groupe familial.
Mais après la disparition de sa bague, Max n’a plus qu’une seule obsession : retrouver la femme avec qui il avait vécu une brève passion. Dans un monde où la technologie remplace lentement tout, il fait appel à ses anciens contacts qui volent et vivent à l’ancienne. L’auteure nous fait pénétrer dans des milieux interlopes avec délectation, et brosse quelques personnages très marquants qui ont choisi de rester en marge d’une société technophile.
Cette novella s’avère très dense, en explorant un univers à la fois proche de nous et dérangeant, tombé dans la fascination pour le transhumanisme et l’humain « amélioré ». Fascination qui révulse Max et l’a transformé en misanthrope : il considère que le monde est devenu faux, s’accroche aux choses « tangibles », et déteste ses contemporains subjugués par les nouvelles technologies. Le protagoniste n’est pas un personnage sympathique, pourtant son attachement à un autre être — en l’occurrence une prostituée qu’il a follement aimée — l’humanise avec sensibilité. Au fil du texte (je ne vous en dévoile pas trop pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte), le lecteur se rend compte que Max court après un passé qui ne reviendra pas. Sa quête est perdue d’avance, dans un monde qui a évolué sans lui.
Malgré tout, la fin sait nous surprendre, et reste dans le thème de l’amour, mais pas celui que Max cherchait loin de lui. Une belle conclusion.
La Fontaine des âges
J'ai donc été extrêmement déçue et je n'ai pas du tout apprécié les autres nouvelles...
Méfiez-vous du chien qui dort
Malgré la courte taille du texte, chaque personnage a sa personnalité propre et des caractéristiques bien définis. J'ai pu m'attacher rapidement à eux.
L'histoire se déroule rapidement, sans temps mort. La lecture d'une traite (pour une fois que c'est possible :) )m'a permis de bien entrer dans l'univers.
Une jolie découverte, et une petite entrée de plus en SF.
Le Nexus du Docteur Erdmann
Le Nexus du Docteur Erdmann