Nathalie Sarraute
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Note moyenne : 6.28/10Nombre d'évaluations : 227
1 Citations 107 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
Une franche déception, je pense que j'avais beaucoup d'attendus concernant cette auteure est que la chute est haute, mais je n'ai trouvé aucun intérêt à l'histoire (quelle histoire ?), ni aux personnages ... Tout cela est voulu et il faut lire Nathalie Sarraute à un moment ou un autre de notre vie pour comprendre toute l'importance qu'elle a dans le mouvement du Nouveau Roman. Mais ce ne fût sincèrement pas un plaisir de lecture !
Afficher en entierDans cette pièce, les personnages sont simplement nommés H. 1, H. 2, H. 3 et F. Ils sont différenciés par leur sexe et un numéro. H. 2 est le marginal qui a des comptes à régler avec son ami H. 1. H. 2 a le dernier mot, paradoxalement un : "non !" retentissant, tandis que H. 1 ouvre la pièce. On assiste ainsi à une boucle parfaitement refermée : il aurait été étrange de finir sur les mots de H. 1.
Cette indistinction permet l'authentification aux personnages car on monte en généralité, mais révèle peut-être aussi la futilité de leur débat, puisque c'est celui de n'importe qui. Pourtant, je me suis sentie proche de H. 2, j'ai compris ses reproches envers H. 1 : sous ces numéros se cachent en fait des personnalités très différentes.
Il s'agit d'une pièce du quotidien, qui montre l'impossibilité à dire avec une abondance de points de suspension, et demande pourtant d'analyser chaque réplique, dont la signification est souvent double. Pour vous situer, il y a un air de Lagarce, si jamais vous avez lu cet auteur avant Sarraute, tout comme moi. Je repars là encore avec plus de questions que de réponses, mais j'apprécie ces pièces qui ne livrent pas tous leurs secrets et qu'on pourrait mettre en scène à l'infini, tant l'interprétation en est libre. Une bonne découverte, qui m'a parfois touchée, même si je n'ai pas non plus été transportée.
Afficher en entierJ'ai eu beaucoup de mal à terminer le livre dû au style d'écriture qui est assez particulier. Par ailleurs les autobiographies ne sont pas mes lectures préférées.
Afficher en entierUne pièce reflétant le tragique humain : la communication !
Afficher en entierLes mots de Sarraute sont douloureux car tellement justes.
Afficher en entierUn ouvrage court qui m'a dérangé. Je ne comprends pas le courant du "nouveau roman". Quel est intérêt de parler de la vie en employant des détours, des virages, des groupes de mots difficilement compréhensibles ?
Une indéniable tristesse, panique, frustration... se dégagent des récits. Peu de joie, dans tout ça, une espèce de comportement grégaire façonné par la société, la bienséance, ou l'envie de choquer.
Je regarde l'évolution de la littérature et pense soudain à Régis Jauffret et ses microfictions 2018 & 2022. Je crois que là est l'aboutissement du nouveau roman, un style épuré, d'une clarté et d'une fluidité absolues que toutes les phrases alambiquées de Sarraute ne parviennent à aucun moment à atteindre.
Je conseille de lire ce titre parce qu'il est court, parce qu'il est considéré comme majeur, mais attention, il est possible qu'il vous laisse un goût amer, celui de l'inutilité ou de l'exercice de style.
Afficher en entierUne magnifique fenêtre sur une vie de femme et ses conséquences sur l'enfant, des espaces ouverts sur la pensée intérieure d'un vie qui tourne en rond. Très belle description sur la frustration, la fragilité et la colère dans un monde fuyant et froid.
Dérangeant, glacé, prenant et incisif, parfois tendre, ce livre laisse une trace particulière.
Afficher en entier(commentaire originellement publié le 19 mai 2022) : Ce livre n'est qu'un long verbiage plein d'imprécision où on ne sait pas ce qu'on lit, où on va, où rien n'accroche, où rien n'a d'enjeu ou d'importance : pas de personnage, pas d'intrigue, pas de style marquant, pas de construction. Une chose informe et désagréable en somme, dont la lecture n'est pas plaisante du début à la fin et qui même, à certains moment, endort ou rend furieux du temps perdu.
Afficher en entierMon souvenir de ce livre commence à remonter. Il s'agit d'un enchaînement de nouvelles (ou de "tropismes") racontant des événements plus ou moins flous de personnages jamais bien définis (ou presque), le seul point positif du livre est qu'il m'aura appris le sens du verbe "sourdre", mais c'est à peu près tout. Il reste meilleur que Tu ne t'aimes pas de la même autrice pour deux raisons : comme ce sont des nouvelles il y a moins de perte de tension dramatique, même si la tension est très faible, et surtout c'est infiniment moins long (je l'ai lu, pour mes études en seulement une ou deux heures, et en ayant peu dormi). Mais bon, quand la principale qualité d'un ouvrage est le fait qu'on ne va pas souffrir longtemps en le lisant, je considère que c'est un mauvais bouquin.
Afficher en entierUn exercice de style artificiel. Ce livre est l'évocation de souvenirs épars, sans début ni fin, sous le regard analytique de l'adulte qui prive le récit de l'innocence que l'on attend de l'Enfance.
Afficher en entierOn parle de Nathalie Sarraute ici :
2018-01-01T12:42:09+01:00
2017-05-03T13:28:18+02:00
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Biographie
Nathalie Sarraute, née sous le nom de Natalyia Tcherniak, voit le jour le 18 juillet 1900[1] à Ivanovo, près de Moscou, dans une famille de la bourgeoisie juive, aisée et cultivée. Après le divorce de ses parents, Ilya et Pauline Chatounowski (connue sous le nom de plume de N. Vikhrovski), la jeune Nathalie quitte la Russie pour un temps et vient à Paris avec sa mère. Elles habitent dans le cinquième arrondissement. Elle va à l'école maternelle de la rue des Feuillantines. Chaque année, elle passe un mois avec son père, soit en Russie, soit en Suisse. Nathalie Tcherniak retourne en Russie, à Saint-Pétersbourg, avec sa mère et le nouveau mari de celle-ci, Nicolas Boretzki. Ilyanova Tcherniak, le père de Nathalie, qui connaît des difficultés en Russie du fait de ses opinions politiques, est contraint d'émigrer à Paris. Il va créer une usine de matières colorantes à Vanves.
La jeune Nathalie grandit avec Véra, la seconde femme de son père, et a une éducation cosmopolite. Elle poursuit en effet des études d'anglais et d'histoire à Oxford, de sociologie à Berlin, et de droit à Paris. Elle devient ensuite avocate, inscrite au barreau de Paris. Elle entame également une carrière de juriste internationale. En 1925, elle épouse Raymond Sarraute, avocat comme elle, et de cette union naissent trois enfants : Claude, née en 1927, Anne et Dominique.
Parallèlement, Nathalie Sarraute découvre la littérature du XXe siècle, spécialement avec Marcel Proust, James Joyce et Virginia Woolf, qui bouleversent sa conception du roman. En 1932, elle écrit les premiers textes de ce qui deviendra Tropismes où elle analyse les réactions physiques spontanées imperceptibles, très ténues à une stimulation : « mouvements indéfinissables qui glissent très rapidement aux limites de la conscience ; ils sont à l'origine de nos gestes, de nos paroles, des sentiments que nous manifestons, que nous croyons éprouver et qu'il est possible de définir ». Tropismes sera publié en 1939 et salué par Jean-Paul Sartre et Max Jacob.
En 1941, Sarraute est radiée par deux fois du barreau, à la suite des lois anti-juifs, et se consacre alors à la littérature. A cette époque, elle héberge un temps Samuel Beckett, alors recherché par la gestapo pour ses activités de résistance. En 1947, Jean-Paul Sartre écrit la préface de Portrait d'un inconnu, qui sera publié un an après par Robert Marin. Ce n'est qu'avec Martereau (1953) qu'elle commence à connaître le succès. Le livre paraît chez Gallimard, et elle restera désormais fidèle à cette maison d'édition.
En 1960, elle compte au nombre des signataires du Manifeste des 121.
En 1964, elle reçoit le Prix International de Littérature pour son roman Les Fruits d'Or.
Parallèlement à son œuvre romanesque, elle commence à écrire pour le théâtre, à l'invitation d'une radio allemande. Le Silence paraîtra en 1964, Le Mensonge deux ans plus tard. Suivront Isma, C'est beau, Elle est là et Pour un oui ou pour un non. Ces pièces suscitent rapidement l'intérêt des metteurs en scène. Ainsi, Claude Régy crée Isma en 1970, puis C'est beau en 1975 et Elle est là en 1980 ; Jean-Louis Barrault crée en 1967 Le Silence et Le Mensonge à l'Odéon, pièces que montera plus tard Jacques Lassalle (1993) pour l'inauguration du Vieux Colombier en tant que deuxième salle de la Comédie-Française. Simone Benmussa crée Enfance (1984) à Paris (Théâtre du Rond-Point), puis à New York sous le titre Childhood(1985); Pour un oui ou pour un non(création en France, 1986, Théâtre du Rond-Point); création mondiale à New York par S.B. sous le titre For no good reason(1985). Elle réalise un film Portrait de Nathalie Sarraute, avec Nathalie Sarraute, Juliet Berto et Erika Kralik (production Centre Georges Pompidou et Editions Gallimard), sélectionné dans "Perspectives du cinéma français", Festival de Cannes, 1978.
Nathalie Sarraute décède à Paris le 19 octobre 1999, alors qu'elle travaille à une septième pièce, et est inhumée à Chérence, dans le Val-d'Oise.
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