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Tous les livres de Nicolas Bouvier

La découverte d'inédits de Nicolas Bouvier (1929-1998), le plus grand écrivain-voyageur de ce temps, est chose véritablement exceptionnelle : surtout quand il s'agit, non pas de quelques articles retrouvés ici ou là, mais de rien moins que ses fameux " carnets " si souvent évoqués, qu'il tint pendant son séjour au Japon en 1964 et que nul n'avait lus. L'Usage du monde, publié en 1963, marquait la première étape jusqu'à la Khyber Pass, en Afghanistan, d'un immense voyage commencé en 1953, via Belgrade, " vers la Turquie, l'Iran, l'Inde, plus loin peut-être... " Et là, se dit-il, " si j'ajoutais l'Inde, Ceylan, et le Japon, ce serait Le Livre des merveilles en deux mille pages, que j'aurais terminé vers cinquante ans... " De ce Livre des merveilles, évidemment interminable, Nicolas Bouvier nous aura livré quelques joyaux. En voici une part importante, jusqu'ici inédite, qui nous fait découvrir un Nicolas Bouvier au quotidien, tout en notations vives, drôles, touchantes, d'une acuité proprement incroyable. Le style de Bouvier, c'est d'abord cette qualité de regard, ces ciselures de miniaturiste, cet art unique de saisir, comme on dérobe des pommes à l'étalage, des fragments d'éternité au détour d'une scène, d'un regard échangé. Le voici ici tout entier, en liberté, avec son inimitable humour, et l'on croirait presque entendre sous ses phrases le grain de sa voix tandis qu'il découvre, s'émerveille, s'étonne, se laisse faire, mais aussi défaire par ce pays " non pas tant mystérieux que mystifiant " au long de ce deuxième séjour au Japon avec sa femme Eliane. Le Vide et le Plein s'impose comme un chapitre précieux de l'œuvre de Nicolas Bouvier, où il se découvre plus, peut-être, que nulle part ailleurs

L'oeil et l'oreille accordés au génie d'un lieu, Nicolas Bouvier écoute et regarde, qu'il soit dans les îles d'Aran, à New York, en Corée ou en Chine.

Sur la lande nue, aux marges de l'Irlande, ou dans le grouillement de l'Asie, le voyageur n'a rien vu s'il n'a vu les hommes. Nicolas Bouvier (1929-1998) est aussi l'auteur, dans la même collection, de L'Usage du monde et de Chronique japonaise.

Ce pourrait être le récit d'un séjour exotique, c'est le voyage intérieur d'un homme arrivé à Ceylan après un long périple, pour achever le voyage intérieur au bout de lui-même.

Le narrateur fait lentement naufrage, enlisé dans la solitude et la maladie, frôlé par la folie. Et là, sous l'œil indifférent des insectes qui se livrent autour de lui à d'effroyables carnages, et des habitants qui marinent dans la chaleur comme un sombre bestiaire fainéant, l'auteur reconstruit, avec patience et ironie, un monde luxuriant et poétique. Au fil des chapitres, il observe et nous apprend à voir le spectacle mystérieux de ce monde des ombres d'où émergent d'étonnants portraits.

Ainsi le lecteur participe à une sorte d'envoûtement dans ce récit bourré comme un pétard d'humour, de sagesse et d'espoir.

En 1993 les Editions Zoé publiaient Le Hibou et la Baleine, un album de textes et d’illustrations comme un livre d’enfants,où Nicolas Bouvier faisait découvrir les images qui l’avaient accompagné dans son œuvre. Relation avec le monde animal, écriture, souveraineté de la musique, visions du corps et de la mort, passion pour les points cardinaux, tous ces thèmes suivaient le découpage d’un film du même nom paru simultanément. Les textes de cet album ont été regroupés dans un volume de notre collection MiniZoé pour les mettre à la portée de tous : Le Hibou et la baleine, Le Point de non-retour, Les Mots, La Musique,A rire et à mourir, Le Rire et les larmes,Visite d’une image, Les Rêves du corps, Le Nord, D’est en ouest.

Nicolas Bouvier raconte l'ascension d'un volcan, le Halla San, sur l'île coréenne de Chedju. A travers cette longue randonnée, la Corée, les vicissitudes de son histoire, sa culture sont restituées dans ce qu'elles ont de plus vivant.

En 1953, Nicolas Bouvier quitte l université et part pour un long voyage sans idée de retour: destination Ceylan. Accompagné d un ami, le peintre Thierry Vernet, il s embarque à bord d'une Fiat Topolino; dans le coffre de la minuscule voiture: un magnétophone, les Essais de Montaigne, une machine à écrire et un appareil photo.

Trois ans de voyage qui le conduiront en Yougoslavie, Turquie, Iran, Kurdistan, Pakistan, Afghanistan pour s achever en Inde et à Ceylan. De ce voyage, il ramènera un livre L'Usage du monde, un livre-clé diront certains, culte diront d autres. Un livre initiateur en tout cas qui conduit le lecteur au coeur d une dérive personnelle autant qu au centre des pays parcourus.

Nicolas Bouvier découvre par les hasards de la vie le métier de «chercheur d images» qu il épouse aussitôt ; il fera ainsi ses débuts de photographe dans ce voyage entre les Balkans et l Inde. C est au cours de ce périple que son il s aiguise et qu il confirme sa maîtrise de cet art.

Cet album regroupe l ensemble de ses photographies prises pendant le voyage de L Usage du monde, entre 1953 et 1955, photographies accompagnées de textes souvent inédits.

2008 marque le dixième anniversaire de la mort de Nicolas Bouvier (1929-1998). Aujourd'hui encore, il est considéré comme le plus grand écrivain-voyageur de notre temps, et fait l'objet d un véritable culte. Beaucoup de jeunes écrivains se revendiquent de lui et certains ont refait le voyage mythique de L'Usage du monde sur sa trace.

Des hommages seront nombreux et notamment au festival Etonnants voyageurs, du 10 au 12 mai 2008 à Saint-Malo

" La vie est tellement incandescente. Ici comme là-bas. Vieux frère je te lance un grand pont. " Ces propos de Vernet à Bouvier du 17 août 1955 traduisent l'intensité d'une relation faite de passion et de fraternité. Depuis l'âge du collège, Nicolas Bouvier (1929-1998) et Thierry Vernet (1927-1993) ont rêvé ensemble d'accords majeurs avec le monde, par le voyage et par la création. L'un devient écrivain, l'autre peintre : en mots et en images, ils diront ce que l'on ne peut connaître qu'une fois. De Cologny à Paris, de Kaboul à Colombo, de Tokyo à Genève, leur correspondance est un fil tendu entre deux vies mises en commun. Nourrie de l'expérience de la route, elle exprime aussi la beauté d'une aventure humaine, celle d'une amitié indéfectible.

" (...) il y a (...) dans notre histoire une constante de nomadisme, d'exil, de quête, d'inquiétude, une manière de ne pas tenir en place qui ont profondément marqué notre mentalité et donc, notre littérature. Il y a, depuis deux mille ans, une Suisse vagabonde, pérégrine, souvent jetée sur les routes par la pauvreté et dont on parle trop rarement. " Nicolas Bouvier nous emmène en voyage dans cette Suisse vagabonde où il puise ses racines, se retrouve une famille, à travers l'histoire de quelques personnages et écrivains atteints, tout comme lui, de ce qu'il nomme la " claustrophobia alpina ", tels Thomas Platter, Paracelse ou Rousseau. Puis, toujours de sa graphie d'orfèvre, il trace le portrait de quelques autres compagnons écrivains pérégrins, vagabonds, ou encore conteurs orientaux : Maria Sibylla, Gobineau, Ramuz, Louis Gaulis, Lorenzo Pestelli, Ella Maillart, Vahé Godel, Kenneth White, Albert Cohen, ou Henri Michaux.

Amazon.fr

A quel envoûtement obéit un jeune Suisse bien né, sur le berceau duquel les fées se sont penchées, pour " prendre la route " à 24 ans, ses diplômes en poche, en Flat Topolino, mais sans un sou vaillant et pour un aller simple ? Il est décidé à en découdre. Avec lui-même, avec la vie et avec l'écriture. De la Yougoslavie au Japon, c'est dur, mais c'est cette dureté qu'il recherche : la descente en soi qui peut être illumination ou descente aux enfers, l'intensité de l'instant et l'ennui qu'il faut meubler avec des riens. Le pittoresque, l'observation ne sont que des supports à la quête de soi et à la douleur de l'écriture, mais ils nous valent des portraits truculents, des récits merveilleux car ce conteur est un enchanteur. Il fait son miel avec les surprises de la route qui ne sont pas ce que l'on croit. Ainsi ce corps encombrant qui réclame chaque jour sa pitance et que frappe un cortège de malarias, de jaunisses à répétitions, sans parler des dents qui prennent la poudre d'escampette. On s'en va " pour que la route vous plume, vous rince, vous essore, vous rende comme ces serviettes élimées par les lessives qu'on vous tend avec un éclat de savon dans les bordels... Sans ce détachement et cette transparence, comment espérer faire voir ce qu'on a vu ? ". Mission accomplie. Nicolas Bouvier a payé sa livre de chair et bien au-delà, et son écriture de l'extrême exigence, de l'économie du mot, fait de nous des visionnaires par procuration auxquels il arrache " des râles de plaisir ".

Au cours d'un voyage qui l'a mené à Belgrade, Kaboul, en Turquie, au Pakistan, en Inde et en bien d'autres endroits, Nicolas Bouvier aboutit au Japon où il va rester une année, vivant de sa plume, explorant le pays où il reviendra quelques années plus tard avec son épouse et ses enfants. De ces expériences sont nées ses chroniques japonaises publiées en 1970, un des monuments de la littérature de voyage.

Et dire que j'ai attendu si longtemps pour découvrir la plume merveilleuse de Nicolas Bouvier, le regard aigu, respectueux mais lucide qu'il porte sur un pays étranger au sein duquel il s'immerge autant que le peut un gaijin. Au fil de ses chroniques, il offre à son lecteur occidental l'histoire, et le portrait d'un pays qu'il juge méconnu, et qui l'était sans doute dans les années 1960, caché qu'il pouvait être derrière les clichés sur les "petits hommes jaunes et cruels", les horreurs de la Seconde Guerre mondiale et le déchaînement atomique. Encore qu'on peut se demander aujourd'hui s'il n'est pas encore mieux caché derrière la japan mania qui agite les pays occidentaux...

Pour cela il remonte aux origines,aux récits mythologiques, aux premières pages de l'histoire agitée de l'archipel, aux collisions et mélanges entre religions et cultures, il raconte la vie quotidienne des plus humbles qu'il partage, le Nô, les traditions populaires dans les campagnes, l'infinie diversité des paysages. Il confronte aussi le Japon des années 1950 qu'il découvre, et celui des années 1960 qu'il retrouve et qui déjà annonce le poids lourd économique. Et tout cela sans jamais sombrer dans le didactisme ou l'arrogance de croire livrer un savoir, toujours avec une pointe d'humour.

Car les Chroniques japonaises sont avant tout le magnifique témoignage d'un voyageur, de celui qui se confronte à une culture autre, qui ose débarquer dans un pays dont il maîtrise à peine la langue et ouvrir grand ses yeux et son esprit à ce qu'il y découvre. Il y a le vécu de l'homme qui a été et est resté l'étranger, mais qui jette un regard ironique encore que non dépourvu de tendresse sur ces touristes qui veulent comprendre l'âme d'un pays en quelques jours et la ramener en bouteille chez eux, lui qui sait trop bien à quel point la complexité de ce pays empêche même celui qui s'y est immergé de le comprendre. Sa manière de raconter son expérience, avec pudeur, mais lucidité et courage laisse aperçevoir la rare intelligence de cet homme, sa capacité hors du commun à s'ouvrir à l'autre et à laisser autant que faire ce peut tout jugement, tout préjugé pour aller à la rencontre de l'autre. Car finalement, ce sont des rencontres qu'il raconte, rencontres avec des hommes et des femmes, rencontre avec un pays qui lui permettent d'en dresser à sa manière un portrait sensible et qui donne envie de partir comme lui, en oubliant tout ce que l'on croit savoir.

Des textes inédits de Nicolas Bouvier (1929-1998) rédigés en des pays sur lesquels il n'a rien publié de son vivant : telles sont les pépites de ces archives sur près d'un demi-siècle. En 1948, le jeune homme de dix-huit ans écrit son premier récit de voyage entre Genève et Copenhague, rempli d'illusions qu'il veut "rendre réelles" ; en 1992, l'écrivain reconnu sillonne les routes néo-zélandaises, à la fois fourbu et émerveillé. On découvrira aussi avec lui la France et l'Afrique du Nord en 1957-1958, l'Indonésie en 1970, la Chine en 1986 et le Canada en 1991. Autant de voyages initiatiques aux divers âges de la vie.

La brièveté des notations, les feuilles de route, l'absence de relecture et de projet littéraire rendent particulièrement attachantes ces pages dans lesquelles transparaît tout le talent de Bouvier, portraitiste et observateur hors pair, mais également reporter, historien, ethnographe, conférencier, photographe, poète.

Préface d'Etienne Chevalley.

Recherche iconographique par Nicolas Bouvier.

D'après les maquettes de Marc Leoffel.

Du XIIè au XIXè, découvrez des poètes de l'amour français dans une anthologie chronologique en 3 tomes.

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Tome 1 : Cercamon, Marcabru, Jaufré Rudel, Bernard de Ventadour, Raimbaut d'Orange, Arnaut Daniel, La Comtesse de Die, Guilhem de Cabestanh, Gui d'Ussel, Peire Vidal, Rigaut de Barbezieux, Rimbaut de Vaqueiras, Guiraut Riquier,Guillaume de Lorris, Conon de Béthune, Gace Brulé, Gui de Coucy, Thibaut de Champagne, Guillaume de Machaut, Eustache Deschamps, Jean Froissart, Oton de Grandson, Christine de Pisan, Alain Chartier, Charles d'Orléans, François Villon, anonymes.

Tome 2 : Germain-Colin Bucher, Jean Lemaire de Belges, Jean Marot, Antoine Héroët, Margueritte de Navarre, François Ier, Jean de la Péruse, Etienne Tabourot, Etienne Pasquier, Clément Marot, Maurice Scève, Pernette du Guillet, Louise Labé, Pontus de Tyard, Mellin de Saint-Gelais, Joachim du Bellay, Ronsard, Jean-Antoine de Baïf, Remy Belleau, Etienne de la Boétie, Etienne Jodelle, Philippe Desportes, Marc de Papillon de Lasphrise, Jacques Tahureau, Olivier de Magny, Jean Passerat, Vauquelin de la Fresnaye, Amadis Jamyn, François de Malherbe, Jacques Davy du Perron, Pierre Motin, Sigogne, Honoré d'Urfé, Gombauld, Laugier de Porchères, Mathurin Régnier, Jean de Lingendes, François Maynard, Jean de Schelandre, Etienne Durand, Racan, Boisrobert, Théophile de Viau, Claude de Malleville, Saint-Amant, Saint-Pavin, Pierre de Marbeuf, Guillaume Colletet, Vincent Voiture, Des Barreaux, Vion d'Alibray, Le Père Surin, anonymes.

Tome 3 : Tristan l'Hermite, Georges, de Scudéry, Pierre Corneille, Isaac de Benserade, J.F. Sarasin, Jean de la Fontaine, Charles Perrault, Chaulieu, Voltaire, Gentil-Bernard, Lemierre, Colardeau, Bouflers, Delille, Léonard, Imbert, Bertin, Parny, André Chénier, Millevoye, Marceline Desbordes-Valmore, lphonse de La Martine, Alfred de Vigny, Auguste Brizeux, Sainte-Beuve, Félix Arvers, Gérard de Nerval, Pétrus Borel, Xavier Forneret, Alfred de Musset, Philothée O'Neddy, Joséphin Soulary, Victor Hugo, Théophile Gautier, Charles Baudelaire, Louis Bouilhet, Théodore de Banville, Charles Cros, José-Maria de Heredia, Tristan Corbière, Arthur Rimbaud, Jules Laforgue.

<< ... Si les moments d'extrême bonheur, d'extrême danger ou d'extrême malheur sont si difficiles à décrire, c'est précisément parce que le langage s'arrête à un certain point et que vous, vous allez plus loin... La musique, elle, passe plus furtivement cette douane mais sans aller jusqu'au bout, sinon de nouveau, le firmament s'éteindrait. ... Je ne sais pas dans quelle mesure, ni dans quel état je la passe, mais ce sont des moments qui vous saignent. Et quand on en sort, on est comme un homme sauvé de la noyade, estourbi, content, et on se dit : J'ai peut-être fait passer un petit quelque chose de frais ou de cruel avec ces mots qui ont trainé dans toutes les bouches, comme de vieilles cuillers.>>

Pourquoi un jour, tout de suite après la guerre, à l'âge de 16 ans, décide-t-on de partir, seul, pour Florence ? Pourquoi pousser toujours plus loin le voyage et faire de la vie ce long détour ? Nicolas Bouvier, voyageur, écrivain et poète, photographe et iconographe par nécessité aussi bien que par goût, parle pour la première fois de son enfance, genevoise et protestante, de ce désir de partir, de ce besoin d'immersion dans d'autres cultures, de la difficulté d'écrire, du rire et du plaisir. Une réflexion sur la vie, sur les autres, Routes et déroutes dévoile l'auteur, entre autres de Chroniques japonaises, du Poisson Scorpion, du Journal d'Aran. Sept ouvrages publiés, autant de chefs-d'oeuvre.

La chambre rouge est un texte très court dans lequel l'auteur nous parle de sa chambre.

Il est suivi de Holan.

Les trois textes réunis ici ouvrent une porte sur un sujet rarement traité par Nicolas Bouvier : son enfance. Dans le principal, il raconte, avec cette prose savoureuse qui lui est propre, les étés passés dans la propriété des grands-parents maternels et comment, petit garçon de huit ans, il triompha de l'" une des figures, les plus détestées " de son enfance : Bertha, la bonne prusienne. Postface de Sylviane Dupuis.

Trébizonde, Kyoto, Ceylan, New York, Genève : Nicolas Bouvier n’a cessé d’écrire de la poésie, dans ses années de grands voyages comme dans ses périodes plus sédentaires. "[Elle] m’est plus nécessaire que la prose, expliquait-il, parce qu’elle est extrêmement directe, brutale – c’est du full-contact !" Pourtant, il ne fit paraître qu’un unique recueil de poèmes, Le dehors et le dedans.

Composé de quarante-quatre textes écrits entre 1953 (le départ en voyage avec Thierry Vernet) et 1997 (quatre mois avant sa mort), ce recueil est paru pour la première fois en 1982, puis complété à quatre reprises et autant d’éditions. Bouvier s’y met à nu : de tous ses livres, "c’est l’ouvrage qui propose la plus ample et la plus intime traversée de son existence" (Ingrid Thobois).

À l'été 1953, un jeune homme de 24 ans, fils de bonne famille calviniste, quitte Genève et son université, où il suit des cours de sanscrit et d'histoire médiévale puis de droit, à bord se sa Fiat Topolino. Nicolas Bouvier a déjà effectué de courts voyages ou des séjours plus long en Bourgogne, en Finlande, en Algérie, en Espagne, puis en Yougoslavie, via l'Italie et la Grèce. Cette fois, il vise plus loin : la Turquie, l'Iran, Kaboul puis la frontière avec l'Inde. Il est accompagné de son ami, Thierry Vernet, qui documentera l'expédition en dessins et croquis. Ces six mois de voyage à travers l'Anatolie, l'Iran puis l'Afghanistan donneront naissance à l'un des grands chefs-d'œuvre de la littérature dite « de voyage », L'Usage du monde, qui ne sera publié que dix ans plus tard - et à compte d'auteur - aux éditions Droz, avant d'être repris par René Julliard en 1964. Après avoir connu un formidable succès, le livre était resté longtemps indisponible, avant de reparaître aux éditions La Découverte en 1985. Art de l'observation et du croquis, profond intérêt et curiosité insatiable pour les autres peuples, le voyageur n'est jamais en postition dominante, mais d'accueil, d'une ville à l'autre, passant par des villages qui, à l'époque, connaissaient encore le luxe de ne pas apparaître sur les cartes, comme ballotté au gré des éléments et des événements : « Fainéanter dans un monde neuf est la plus absorbante des occupations », écrit-il dès les premiers jours du périple. Mais ce profond humanisme n'est pas pour autant un dilettantisme ; par son écriture serrée, toujours très retenue, d'une grande précision, économe de ses effets et ne jouant pas « à la littérature », il a réussi à atteindre ce à quoi peu d'écrivains autoproclamés sont parvenus : un pur récit de voyage, dans la grande tradition de la découverte et de l'émerveillement, en même temps qu'une réflexion éthique et morale sur une manière d'être au monde parmi ses contemporains, sous toutes les latitudes.

«L’éléphant est peut-être vindicatif, mais plutôt prudent. II n’aurait guère de raison de s’en prendre à un congénère pour le plaisir de quelques princes enturbannés.

On devait donc les bourrer de chanvre indien ou de quelque autre toxique pour augmenter leur combativité, et leurs cornaques les cravacher à mort pour qu’ils s’affrontent.

Celui que l’on voit pris sous la patte de l’animal vaincu a l’air bien mal en point. S’il n’en meurt pas, il boitera toute sa vie et ne l’aura pas volé».

"Jamais je n'ai tant pensé, tant excité, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans les voyages que j'ai faits à pied", écrivait Jean-Jacques Rousseau. Il ne fut pas le seul écrivain randonneur à avoir nourri sa pensée en mettant un pied devant l'autre.

De Pétrarque jusqu'à Jim Harrisson, en passant par Flaubert, Rimbaud, Proust... ils ont écrit des pages inoubliables sur cette expérience qu'ils ont eu en commun avec tous les amateurs de randonnée.