Nicolas Texier

https://lessortilegesdesmots.blogspot.com/2018/05/monts-et-merveilles-1-operation-sabines.html

Lorsque j'ai reçu ce roman, je m'étais dit que j'allais l'adorer. Tous les ingrédients étaient là pour me plaire. Au début, j'étais enchanté par le style de l'auteur à l'ancienne avec des ces mots que l'on entend plus et cette élégance rare. Cela m'a même amusé sur un passage au moment de la rencontre entre Julius et Carroll. Pourtant, par la suite, bien que l'auteur simplifie son style, la longueur des phrases rend le texte confus.

Autre point qui m'a gêné, c'est la répétition du passé de Julius régulièrement. D'autant plus que ces répétitions ont toujours lieu étrangement au moment de l'action. Cela casse donc le rythme lancé et surtout on nous gâche le suspens bien que l'on devine facilement l'issue de l'action. L'intrigue en elle-même semble simple. Néanmoins, elle se retrouve masquer au milieu de pleins d'informations.

L'auteur a puisé dans beaucoup de légendes, créatures fantastiques ou autres. Cela pourrait être intéressant mais à trop vouloir en mettre, on se perd. Je me suis demandée au final ce que cherchait l'auteur. J'avais le sentiment qu'il ne savait pas quoi écrire et se permettait donc d'ajouter du texte là où cela ne me semblait pas utile.

Pour revenir a l'histoire en elle-même, je n'ai fini par comprendre que dans le dernier tiers. L'action n'était pas cassé et le suspens était maintenu. Les informations étaient beaucoup plus claires. J'avoue que faire une chronique comme celle-ci ne me plaît pas mais je tiens à être honnête sur mon ressenti.

En bref, j'ai eu du mal à lire ce livre. J'ai voulu le terminer avant tout pour savoir la fin mais honnêtement j'ai failli abandonner.

Un livre qui m'avait fait saliver un moment avant que je ne cède… et ça a été une déception. Pourtant, j'adore ce que fait Les Moutons électriques, mais là…

Entre le ton de la narration qui m'a déplu quasi d'emblée (des phrases très longues, sans vraiment d'intérêt, un narrateur qui rappelle sans cesse SA présence comme si les autres personnages n'existaient pas et, en effet, ils sont bien pâles à côté de lui puisqu'on ne leur laisse pas la place de s'exprimer, outre pour Carroll, parfois…), une espèce de misogynie latente (des personnages féminins destinés à deux choses : s'intéresser à la magie érotique/satisfaire les désirs des hommes et se sacrifier pour que les héros puissent avoir la vie sauve, un peu lourd, à la fin !), des fautes ÉNORMES ("nous filèrent", c'est joli, tiens, et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres) et des passages où je n'ai tout simplement pas compris ce qu'il se passait, Opération Sabines a été, finalement, un joyeux foutoir et un "sacré échec" (pour reprendre les mots de Julius).

C'est dommage, car l'enjeu du livre me semblait intéressant : mélanger magie britannique et matérialisme de l'empire romain dans ce qui m'a semblé être (mais je n'en suis pas sûr, et ne pas pouvoir dater le récit m'a gênée) un XIXe un poil arriéré. Et le fait d'utiliser des légendes de tous les pays aurait pu être intéressant, mais tout est mélangé.

En fait, ce livre se noie en lui-même, par un trop-plein de tout : un narrateur BEAUCOUP trop bavard (d'ailleurs, le fait qu'un moment, il est décrit comme un "Maure taciturne" m'a fait rire jaune puisque ce n'est pas du tout le cas), des actions qui se mélangent et se chevauchent sans toujours de cohérence, des personnages plutôt mal traités (outre Julius, dont on sait tout, et Carroll, dont on sait peu, les autres restent des énigmes totales, ce qui peut certes s'expliquer par le fait que c'est Julius qui raconte, mais quand même ! Il reste très centré sur lui), des légendes qui pullulent sans vraiment d'explications (sauf le plaisir de placer une référence oubliée pour faire intelligent ?) et qui n'apportent pas grand-chose à l'histoire outre de l'incompréhension, et, enfin, des fautes en veux-tu en voilà (non seulement des fautes, mais aussi des phrases qui n'ont absolument aucun sens), pour moi, Opération Sabines est un grand NON, et c'est vraiment avec regret que je le dis, parce que, vraiment, j'adore ce que fait Les Moutons électriques.

J'espère que mon prochain achat chez eux sera moins décevant. En tout cas, ce ne sera pas le tome 2 de cette série !

L'auteur a situé ce récit dans un monde uchronique qui est en même temps un roman d'espionnage, un polar, un roman d'aventures situé dans un monde de fantasy. Il est bien construit, cohérent. L'auteur s'est appuyé sur de solides connaissances historiques.

Les personnages, quant à eux, sont fort sympathiques. Nous avons un duo composé d'un jeune mage qui fait plutôt la fête au lieu de suivre les cours avec assiduité et d'un ancien soldat, maure, qui souhaite avoir une vie plus tranquille.

Leur mission est d’exfiltrer un savant vénitien dont les travaux dans le domaine de l’atome risquent de bouleverser l’équilibre des forces en Europe. Mais l’opération « Sabines » ne se passe pas comme prévu et nos héros vont se retrouver au cœur des limbes, au long d’une route rythmée par les rencontres et les périls merveilleux et devant lutter contre une société secrète composée de poètes, sorciers et créatures de l’outre-monde.

Uchronie, magie et espionnage : le résumé semblait prometteur ! Et pourtant, quelle déception à la lecture fastidieuse de ce récit indigeste qui m'a demandé des trésors de persévérance pour en venir à bout...

Le roman est bien rédigé, l'écriture est recherchée, le vocabulaire soutenu et des pointes d'humour se glissent çà et là. Voilà pratiquement les seules qualités que je peux y trouver. Car les phrases souvent longues n'auraient pas été un si grand obstacle si le contenu était un tant soit peu intéressant. Le récit est saturé de références culturelles - folkloriques ou littéraires - qui rendent le texte obscur. J'ai eu l'impression d'avoir affaire à un auteur prétentieux qui voulait absolument étaler toute sa culture sur tous les sujets possibles. Et c'est sans compter sur le narrateur qui a une fâcheuse tendance à se saisir du moindre prétexte pour nous rabâcher des anecdotes sur son passé. Au début pourquoi pas mais au bout d'un moment c'est bon, on a compris que monsieur Julius Khool a tout vu, tout fait, tout vécu (et tout lu, tant qu'à faire) ! Surtout quand ses digressions arrivent en plein milieu d'une scène d'action, cassant complètement son intérêt. Quand ce ne sont pas des souvenirs, le narrateur nous bassine avec des descriptions interminables. Et il ne faut pas compter sur les dialogues pour souffler un peu entre deux immenses blocs de narration : il y en a très peu et ils sont trop courts, majoritairement rapportés au discours indirect par le narrateur. Ajoutons-y un texte truffé de fautes et de coquilles (d'incohérences, même, lorsque le narrateur nous donne un nom qu'il est censé découvrir quelques pages plus tard) et cela donne une lecture extrêmement pénible.

L'intrigue elle-même n'est pas forcément mauvaise, l'idée de base avait du potentiel. Mais il ne se passe pas grand-chose - à part dans le dernier quart. La deuxième partie est un voyage bucolique d'un ennui mortel qu'il aurait mieux fait de supprimer. Quant à la magie promise, là encore il faut attendre la fin du roman pour en voir vraiment la couleur. Il n'y a pas vraiment de suspense car le titre des chapitres dévoile tout ce qui vient. De toute manière, impossible de me plonger suffisamment dans l'histoire pour que ressentir la moindre émotion. La faute en grande partie aux personnages sans substance. Carroll - censé être le personnage principal après le narrateur - est tellement peu développé qu'il est plutôt relégué au rang de personnage secondaire. Je note tout de même qu'il a droit à une véritable progression, contrairement à Julius. Ce binôme, donc, nous est annoncé dès le début comme très complice mais cette relation n'est pas étoffée derrière par des dialogues dynamiques ni par tout autre indice prouvant cette complicité (à part une action à la toute fin). Les autres personnages sont tout aussi fades ; ils gravitent autour du duo et on les oublie dès qu'ils ne sont plus dans les parages. D'ailleurs ils sont tellement nombreux que l'auteur s'est senti obligé de mettre un index des personnages, c'est dire.

Je vais tout de même finir sur une note positive : j'ai apprécié la conclusion culottée de cette "Opération Sabines". Mais ce ne sera certainement pas suffisant pour me motiver à lire la suite (même si, malheureusement, les deux tomes suivants attendent déjà dans ma bibliothèque...)

https://entournantlespages.wordpress.com/2021/11/04/les-menades-nicolas-texier/

Malgré tout ce qui aurait pu être intéressant dans ce roman, ce dernier souffre d’un style bien trop emprunté. Ce livre aurait dû être une pépite à mes yeux, mais je n’ai jamais réussi à entrer dans l’histoire. Entre des phrases interminables et des envolées poétiques pour, parfois, ne rien raconter derrière, Les Ménades est arrivé au bout de ma patience. Je suivais difficilement le fil du récit tellement c’est lourd et indigeste et, souvent, très plat.

Pourtant, les trois héroïnes, avec leur caractère bien trempé, sont intrigantes. Malheureusement, elles peuvent se montrer tout aussi attachantes que pénibles. Agressives les unes envers les autres, il est parfois difficile de les apprécier malgré les épreuves qu’elles endurent et le courage dont elles font preuve.

Aucun doute sur le travail minutieux dont l’auteur a fait preuve pour ancrer son récit dans un réel contexte antique. Le problème est que j’ai l’impression que l’auteur nous laisse en dehors de son intrigue et qu’on survole cette dernière de loin sans pouvoir s’en imprégner et se sentir concerné par ce qui arrive aux trois filles.

Pour finir, Nicolas Texier propose un mélange assez déconcertant entre langage antique/mythologique et des termes bien plus modernes (« gars », « menstrues », le langage de Polyphème, etc.) qui doivent apporter un message mais je n’ai pas compris lequel. Donc, Les Ménades a été pour moi une grosse déception.

Du 50/50 sur ce livre. J'ai adoré l'authenticité de l'ambiance, j'ai eu le sentiment de me replonger dans l'Illiade et l'Odyssée. On a le sentiment de s'embarquer pour une Grèce antique mythologique, brute et magnifique. Pour ça, pas de problème, les Ménades plaira sans doute aux amateurs d'Homère.

Mais... Mais... J'ai eu d'immenses difficultés à accrocher au style, qui devient particulièrement alambiqué ou complètement décalé dès qu'un personnage ouvre la bouche. La modernité avec laquelle ils s'expriment m'a vraiment sortie de l'ambiance... Et parfois le style est inutilement compliqué, donnant lieu à des paragraphes interminables et pas forcément utiles ni "ambiançants".

En outre je ne me suis attachée à aucun personnage. Ils sont tous hyper violents et antipathiques les uns envers les autres, on se demande même pourquoi les Ménades partent sauver les leurs alors qu'ils se détestent tous... Si autant j'apprécie les personnages avec un caractère bien trempé, là c'est sans nuance, il n'y en a pas un de sympa, et à la longue ça use...

Un avis très mitigé sur ce livre au final. Chapeau au travail d'ambiance, mais gros vide autour de celui des personnages. Quant au style, certains y trouveront leur compte peut-être davantage que je n'ai su le faire.

Les Ménades, de Nicolas Texier, une sorte de roman d’aventure initiatique de trois jeunes filles en Grèce Antique ; je n’ai pas trop aimé 🙁

Déjà le travail d’édition est déplorable : il reste vraiment pas mal de fautes, beaucoup de moments où il manque des mots, j’ai trouvé ça pas très pro 😕

Ensuite, je n’ai pas aimé le style, pour changer ^^’ j’ai trouvé ça un peu simple dans la construction, avec une narration qui change de point de vue d’une phrase sur l’autre, ce qui donne un aspect très « scolaire » : machine pense ça, bidule ressent ça, truc se dit que ça, etc… J’imagine que ça correspondrait à un narrateur omniscient, et que c’est un type de narration auquel j’accroche peu ^^’

Je ne me suis du coup pas du tout investi dans les personnages, et au final l’histoire ne m’a pas intéressé : une suite de péripéties décrites de façon assez plate, dont les enjeux ne m’ont pas abasourdi ; je n’ai pas trouvé que les personnages évoluaient grandement, alors que le récit est construit un peu comme une quête initiatique…

Bref je ne m’étendrai pas plus, j’ai déjà passé suffisamment de temps à lire ce livre 🙈