Oscar Coop-Phane
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Note moyenne : 6.7/10Nombre d'évaluations : 10
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Une lecture très sympa. L’écriture de l’auteur est très intéressante, on a vraiment l’impression par moment, que le coupable est un homme et non un cochon. Et le procès sous forme de pièce de théâtre, c’est très original.
Afficher en entierUne histoire plutôt sympa, avec une deuxième partie présentée de manière originale, sous forme d'une pièce de théâtre. Les scènes et descriptions sont réalistes. L'écriture est fluide et agréable. Je regrette cependant un titre énonçant la nature du personnage principal, coupant ainsi le suspens et révélant un élément de l'histoire, ainsi qu'une quatrième de couverture qui est ,selon moi, beaucoup trop détaillée et ne laisse aucune surprise quant à l'intrigue.
Afficher en entierCe très court roman est d'une intensité exceptionnelle. On y retrouve des références à Kafka et Orwell mais aussi des faits historiques : aussi étrange que cela puisse paraître, les procès d'animaux ont vraiment existé. En quelques pages et grâce à sa plume fine et franche, Coop-Phane expose l'absurde, le cruel et la bêtise dont l'être humain peut être capable. Une lecture d'une qualité certaine qui pose des questions et dérange parfois.
Afficher en entierOscar Coop-Phane s'empare de l'histoire des procès d'animaux, longtemps pratiqués en Europe, pour en tirer une fable sur la justice, la peine de mort et la vengeance, mais aussi sur le spectacle cruel que tout cela peut entraîner. L'auteur joue avec un accusé qui est un animal, mais qu'on traite comme s'il était un humain comme les autres. Alors, on se demande si le monstre est celui qu'on croit.
https://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.com/2019/06/quel-est-le-monstre-qui-pu-faire-ca.html
Afficher en entierOscar Coop-Phane est un jeune écrivain de renommée. Pourtant, il ne s’est jamais considéré en tant quel tel, du moins pas avant d’avoir au moins publié son premier roman. Même à ce moment, il ne s’accorde pas le droit de s’octroyer pleinement la légitimité du terme écrivain. Oscar doute, et il va poser toutes ses hésitations sur le papier, dans un petit roman qui constitue une autobiographie fragmentée des passages clés de sa vie.
Oscar va aborder une multitude de questionnements, avec toujours en filigrane le monde de l’écriture. Il va se livrer de manière sincère à son lecteur, avec beaucoup de pudeur mais aussi beaucoup de sensibilité. Il abordera des passages particulièrement douloureux et prendra le parti de ne rien nous cacher.
En toile de fond, Oscar va aborder sa période de doutes, de perte de soi. Il va ainsi nous narrer les maints excès auxquels il a soumis son corps, entre alcool et drogue. J’ai eu souvent peur pour lui en lisant ces passages. Mais Oscar arrive à s’en sortir et à nous faire part des éléments qui ont illuminé son quotidien, comme par exemple la rencontre avec sa femme et la naissance de sa fille. Certains passages sont riches en émotions.
On peut avoir la sensation de souvenirs emmêlés, Oscar ne suivant pas vraiment une chronologie. Il nous propose plutôt des fragments qui ne suivent aucune logique dans le temps. Mais rassurez-vous, il y a un fil rouge qui est le monde de l’écriture. J’ai aimé suivre les premiers succès d’Oscar, la narration de sa réussite. Il lui a fallu beaucoup de patience et de courage pour en arriver là. Ce qui est particulièrement admirable, c’est qu’Oscar ne tient rien pour acquis, bien au contraire. Il continue de se battre pour réussir.
La plume de l’auteur est sans détour et toujours très fluide. Même s’il s’agit de tranches personnelles, c’est romancé et donc très agréable à la lecture. Oscar se livre à son lectorat, et le fait confident de ses révélations.
Un roman intimiste, créé de diverses tranches de vie de l’auteur, où il va littéralement se livrer à son lecteur, avec en filigrane les multiples interrogations qu’il soulève quant à la légitimité de l’appellation d’écrivain. Une belle découverte.
Afficher en entierÉthiopie. Nana est cueilleuse de roses. Pays-Bas, Jan achète des fleurs pour les revendre. Paris, Ali est un jeune immigré de Bangladesh qui vend des roses à la sauvette afin de s’en sortir et d’envoyer chaque mois une somme d’argent à sa femme et à son fils qui sont restés au pays. Ces trois ne se connaissent pas, ne vont même jamais se rencontrer, et n’ont en commun que cette fleur, mais également un quotidien dans lequel ils se sentent perdus et esseulés.
Je connaissais déjà la plume de l’auteur et c’est avec une immense joie que j’ai découvert son nouveau roman. À nouveau, je ressors conquise par ce petit roman intimiste qui voit évoluer des personnages qui se remmetttent en question et qui feront tout pour s’en sortir.
L’auteur réussit à chaque fois à insérer le facteur émotion dans ses écrits, et ici, il ne va donc pas déroger à la règle. Avec pour seul fil rouge la rose, l’auteur va dérouler l’évolution de ses trois personnages, et nous narrer ainsi leurs peines, leurs difficultés et tout ce qu’ils feront pour s’en sortir. C’est un roman très riche émotions, et le lecteur se sent privilégié d’assister aux pensées de chacun des personnages.
Avec beaucoup de délicatesse, l’auteur nous brosse le portrait de trois personnages à un tournant de leur quotidien. Je me suis particulièrement attachée à Ali, que j’ai trouvé d’un grand courage et d’une belle authenticité. Les deux autres personnages ne sont pas en reste.
La plume de l’auteur est tout en délicatesse et très élégante. Les chapitres alternent entre chacun des trois personnages et en peu de pages, l’auteur a su instaurer une émotion rare et authentique.
Un court roman empli de sensibilité et d’émotion, dans lequel l’auteur brosse le portrait de trois personnages très touchants. À découvrir.
Afficher en entierJamais la rose qu’un homme essaye de vendre un soir pendant le dîner ne paraît si chargée de souffrance qu’après avoir lu Rose nuit d’Oscar Coop-Phane.
Les trois personnages, dont Oscar Coop-Phane décrit le quotidien, font de ce nouveau roman une description très élaborée de notre société actuelle.
Brins d’histoire
Jan était un étudiant inscrit dans un programme Erasmus, Après deux ans à l’est de Melbourne, le voici travaillant à Amsterdam, lui, le belge. Depuis son ancienne copine, Chloé, devenue en Australie une image d’ordinateur, est sortie de sa vie. Son quartier maintenant c’est Zuidas, aux immenses buildings peuplés par les cadres et leurs familles.
Ali est depuis peu arrivé en France. Avant, il était livreur. Il aimait se déplacer à bord de sa moto. Venant directement du Bangladesh, le voilà échoué à Paris. Sans papier, il est le sixième dans une pièce qu’un marchand de sommeil leur loue à prix d’or. Pour rembourser son passeur et envoyer de l’argent à sa femme et son fils, encore au pays, il vend chaque soir des roses dans les restaurants de la capitale.
Éthiopienne, Nina était étudiante à l’université. Elle aimait réfléchir, apprendre et découvrir. Seulement, sans possibilité d’emplois, elle accepte d’être ouvrière à la ferme Vitchpro. Son corps est perclus de courbatures, tensions et tendinites diverses à force de faire toujours le même geste, huit heures pas jour, six jours sur sept. Depuis, elle n’arrive plus à penser.
La rose Sorbet Avalanche est une variété très prisée, produite tout au long de l’année. Grâce aux pesticides, elle pousse vite, même si ceux-ci altèrent à jamais le corps des femmes dans la ferme. En vingt-quatre heures, la commande et la livraison se font, dans une mondialisation à couper le souffle.
Mondialisation à outrance
Oscar Coop-Phane choisit pat sa langue pénétrante des mots tranchants qui n’occultent rien. Il relate le circuit des roses du point de vue des humains avec une telle sensibilité que les personnages deviennent sympathiques. Ils nous ressemblent tellement, empêtrés dans le carcan pesant et aliénant de leur condition.
Oscar Coop-Phane parle du banal, du courant, de la normalité de notre monde qui semble pourtant bien marcher sur la tête.
Les vingt-quatre heures nécessaires au traitement de la rose Sorbet Avalanche représentent la faillite de l’ultra libéralisme, décrite de façon magistrale ici. Quelle vacuité de permettre qu’en 24 h, une commande soit livrée pour être vendue en ayant traversé la terre !
Dans Rose nuit, le travail, quel qu’il soit, est décrit comme une marchandise. Les pesticides qui permettent une production de masse détruisent les corps et leur descendance. La vente est l’objet de réseaux parfaitement rodé où le pouvoir s’exerce sans aucun état d’âme sur les vies qu’ils massacrent ! Jusqu’au cadre qu’on jette aussitôt qu’il ne répond plus aux besoins.
Certes, la vision de Oscar Coop-Phane semble terriblement noire, ne laissant à ses personnages que la liberté de leurs addictions ! Et, pourtant, ces trois personnages sont sympathiques. Car, l’écrivain ne juge pas. Rose nuit n’est pas un pamphlet, c’est un roman !
Suite de la chronique illustrée ici https://vagabondageautourdesoi.com/2023/08/15/oscar-coop-phane-rose-nuit/
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