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Tous les livres de Paola Pigani

Exercices de mémoire, exercices d'amour pour des cours patients, en marge du temps. Des enfants s'inventent une cité de sucre dans un cimetière, un laveur de vitre funambule attend l'orage, un éboueur, depuis son beau navire, s'imagine une idylle africaine ; dans un jardin ouvrier, les cendres d'une lettre brûlée se mêlent aux fleurs d'un cerisier, les passagers d'un bus se croisent et s'accompagnent dans leur solitude, les murs d'une prison, d'un hôpital appellent la magie de la neige ou des fleurs des champs. Il y a aussi des escargots, des abeilles, des colombes, messagers de la vie d'avant. Une montre à gousset, un violon, un parfum s'abîment un jour pour délivrer un secret. Une certaine mélancolie accompagne ces héros malgré eux comme une façon d'être au monde sans vouloir renoncer à leur chagrin parce qu'il parle encore du bonheur perdu. A travers cette vingtaine de fictions courtes, l'esprit d'enfance se décline contre le souffle de la mort, des vies fragiles aux horizons tissés de fils de soie ou de fils barbelés, une " concertina " enroulée dans une belle écriture, rapide et précise, traversée par des éclairs de poésie. Ces nouvelles valent par la sensibilité fine qui s'y manifeste à l'égard des plus démunis, des êtres qui vivent dans le silence, auxquels un langage est prêté, sans pathos ni fioritures, par un auteur subtil qui maîtrise ses effets en préservant toujours un halo de mystère. Distillée par petites touches, des petits bouts de phrases au ton toujours juste, l'émotion dévoile un regard délicat qui fait vivre le moindre geste dans toutes ses répercussions affectives et permet à chacun de trouver soudain sa lumière.

En 1940, Alba est une jeune fille de quatorze ans. Sa famille vit du théâtre ambulant aux alentours de Saint-Jean d'Angely, en Charente maritime. Les contrôles d'identité se resserrent et en avril un décret interdit la circulation des nomades en temps de guerre. Bientôt, la Kommandantur exige que tous les tsiganes de la région soient rassemblés sous la surveillance de la police française. Avec des centaines d'autres, épuisée par des heures de marche, Alba franchit en novembre le portail du camp d'internement des Alliers, au sud d'Angoulême. Elle est loin de s'imaginer qu'elle vivra là six longues années, entre l'horreur et la soif de vivre. En vingt-cinq courts chapitres, conçus comme autant de tableaux dans un temps suspendu, Paola Pigani raconte comment Alba devient femme malgré les ténèbres, comment elle et les siens ont pu aimer, enfanter, travailler au milieu de la folie des hommes.

Au printemps 1999, Mirko et sa soeur Simona, des Albanais du Kosovo d'une vingtaine d'années, ont fui leur pays déchiré par la guerre. La route de l'exil les a menés quelque temps en Italie, puis dans un centre de transit en Haute-Loire. En 2001 ils décident de tenter leur chance à Lyon. Simona est combative et enthousiaste. Très vite, elle trouve un travail, noue des amitiés, apprend le français avec une détermination stupéfiante. Elle fait le choix volontariste de l'intégration là où son frère, plus secret, porte en lui la nostalgie de ce qu'il a laissé au Kosovo. Pour lui, le français est la langue des contremaîtres et de la rue. Le jour, il travaille sur des chantiers. La nuit, il dort dans un foyer. Les moments de pause, il gagne les lisières de la ville et peint des graffs rageurs sur les murs. C'est ainsi qu'il rencontre Agathe, déambule avec elle, partage un amour fragile face aux séquelles d'une guerre encore trop proche.

Ce roman tout en retenue raconte les étapes du parcours des réfugiés dans une métropole devenue dès 1999 un point d'accueil privilégié des réfugiés kosovars en France. En filigrane : la beauté de la ville, l'art, l'exil, la différence, la liberté, la foi en l'humain.

L'enfance de Pia, c'est courir à perdre haleine dans l'ombre des arbres, écouter gronder la rivière, cueillir l'herbe des fossés. Observer intensément le travail des hommes au rythme des saisons, aider les parents aux champs ou aux vaches pour rembourser l'emprunt du Crédit agricole. Appartenir à une fratrie remuante et deviner dans les mots italiens des adultes que la famille possède des racines ailleurs qu'ici, dans ce petit hameau de Charente où elle est née. Tout un monde à la fois immense et minuscule que Pia va devoir quitter pour les murs gris de l'internat. Et à mesure que défile la décennie 70, son regard s'aiguise et sa propre voix s'impose pour raconter aussi la dureté de ce pays qu'une terrible sécheresse met à genoux, où les fermes se dépeuplent, où la colère et la mort sont en embuscade. Une terre que l'on ne quitte jamais tout à fait. Paola Pigani déploie dans ce roman, sans aucun doute le plus personnel, une puissance d'évocation exceptionnelle pour rendre un magnifique hommage au monde paysan et aux territoires de l'enfance.

Je suis née aujourd'hui, J'ai l'âge de la lumière. J'ai l'âge de la lumière, Qui descend sur le fleuve. J'ai l'âge de la lumière, Qui descend sur le fleuve. Qui descend vers la mer, Qui descend vers la mer. Qui remonte à tes pieds.

Arrivée à Lyon un jour de 1929, Szonja n'a aucune idée de ce qui l'attend. Si elle est montée dans le train, c'était pour suivre sa cousine et fuir une Hongrie sans avenir. Sa vie est immédiatement happée par la production de viscose, qui bat son plein et réclame de la main-d'oeuvre : en France, les femmes apprécient cette nouvelle " soie " bon marché. La Sase pourvoit à l'existence de chaque recrue : une place à l'usine, une chambre à l'internat, la chapelle et quelques commodités, un maigre salaire.

Postée plus de dix heures par jour à l'atelier, surveillant la transformation de la matière visqueuse en fil dans les vapeurs chimiques, elle résiste, passivement, mais aussi grâce à Elsa, la fortunata, qui la soustrait à l'enfermement et bientôt à la violence de Jean, épousé à la va-vite. Grâce à elle, elle est peu à peu adoptée par un groupe d'Italiens actifs. Le dimanche, la petite troupe sait faire la fête : on grille les poissons pêchés dans la rivière, on danse.

On parle politique aussi. Depuis février 1934 et les licenciements, les manifestations donnent l'occasion de se retrouver à Lyon dans les cortèges. Szonja comprend qu'elle ne peut faire défaut aux camarades, ni à Marco dont elle a éveillé les sentiments, ni au Front populaire qui se renforce. L'issue, c'est leur horizon collectif et solidaire.

Comment l'espace, les saisons, la perte d'un enfant et de la raison nourrissent une langue sauvage pour dire la souffrance et la vaillance d'un corps promis à l'éboulement, au dessèchement jusqu'à la renaissance fantasmée à l'intérieur d'un arbre ? La poésie est peut-être l'unique manière d'atteindre ce creux de l'impensable et de l'indicible.Où la folie parle, la poésie existe. Où la poésie existe, l'humain reprend ses droits.

Les mots tombent sur la page d'encre en une fine pluie de paroles resserrées qui semblent traduire le plus ordinaire des jours. Paysages urbains, instants fixés dans leur singularité, rêveries permises, ciels et sols mêlés, tout ici se reflète dans l'oeil aiguisé de la narratrice ou dans l'objectif, réservé, du photographe. On ne touche pas, on effleure. On n'affirme pas, on suggère.

Ce livre propose les choix poétiques de deux regards complices. La tendresse et la fragilité humaines sont, de nouveau, à l'ordre du jour.

Après le magnifique récit d'enfance, "Des orties et des hommes", un très bel hommage au père sous forme poétique, le plus beau des livres de deuil, pour un homme simple à la "vie minuscule", mais doué de mille pouvoirs, paysan aux "mains vivantes", génie aussi de la petite réparation, siffleur et chanteur, jonglant avec les langues de son histoire nomade, du frioulan natal au français d'adoption, et dont la chaise de bricoleur rappelle celle de Van Gogh... Où l'on retrouve toute la magie des mots de Paola Pigani, un enchantement !

Le courage... Les Editions Bruno Doucey ne pouvaient rêver d'une thématique plus appropriée pour leur dixième anniversaire ! Non qu'il y ait une forme de bravoure à éditer des poètes, mais parce que toutes les valeurs portées par la maison depuis une décennie se trouve condensées en un seul terme drapé de lumière et de nuit : mettre du coeur à vivre et à chanter la vie, trouver la force de dire non, vivre en insoumis, se battre contre la maladie, surmonter le deuil, apprendre à fuir quand il le faut, oser être soi, se risquer vers l'autre, admettre sa fragilité, dépasser ses peurs, danser au bord du vide les bras tendus vers étoiles, et puis aimer encore, aimer à perdre la raison. En " dix variations sur le courage et un chant de résistance ", cette anthologie scelle un pacte avec la vie.

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