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Tous les livres de Paul Ardenne

Notre époque est émotionnelle : elle aime les sensations fortes, les défis délirants, la violence. Ces excès en tous genres, elle se les représente volontiers sous une forme extrême, où l'accent est mis sur ce qui chavire nos sens : l'intensité, la démesure, le moralement inadmissible, l'horreur. Un élan destructeur au point de rendre légitime, en termes spectaculaires, une " esthétique de la limite dépassée ".

L'objet de ce livre est double. D'une part, documenter par le menu les formes d'expression contemporaines fortes de ce désir de dépassement esthétique : spectacles superlatifs, performances artistiques engageant la souffrance, documents d'actualité insoutenables, images de la pornographie dure, cinéma violent, mises en scène de la scatophilie, idolâtrie de la mort et du cadavre. D'autre part, analyser le glissement vers l'esthétique extrême que consacre, plus qu'aucune autre, la société occidentale.

Magnétique et médiatique, la représentation de l'extrême y constitue désormais une véritable culture, un nouveau référent, un but. Fourmillant d'exemples, cet essai s'attache enfin à apporter une réponse à ce questionnement cardinal : quel avenir, en Occident, pour le spectacle du pire ? Car à l'esthétique extrême il y a, en bout de course, une conséquence dramatique : l'épuisement du désir de voir.

Que faire dès lors pour revivifier ce désir sinon, à plus ou moins court terme, devoir extrêmiser l'extrême lui-même et ses représentations ?

Marie Rosale, d’origine espagnole, vit à Saintes. Elle hérite d’un visage d’une beauté exceptionnelle et bizarrement inal-térable. D’abord utilisée, enfant, comme symbole vivant de la République espagnole par les descendants charentais des exilés de la Retirada, elle est bientôt l’objet de multiples convoitises, de la part de médecins, de concepteurs de pro-duits cosmétiques et de généticiens, entre autres.

Un jour, on retrouve son corps sans vie, privé de visage. Qui a volé le visage de Marie Rosale dite Marie Saintes ? Pourquoi ? Ce récit narré comme un conte oral est une en-quête troublante où se mêle l’aspiration à l’éternelle jeunesse et la question de l’image de soi confrontée au temps et à la dégradation.

Qui est à ce jour l'artiste, et comment travaille-t-il ? Que fait la critique d'art, et de quelle façon ? Qu'est-ce qu'une exposition, une collection ? Quels sont les territoires de l'art, ses « champs », son ou ses peuples, ses appareils, son futur ? Comment le pouvoir de décision se distribue-t-il ? L'art contemporain se porte bien. On ne serait pourtant pas mécontent qu'il mène sa barque autrement. La bonne norme serait que l'artiste ait le pouvoir, et non d'abord ceux qui gravitent autour de lui. L'artiste contemporain n'a que des amis : critiques d'art, commissaires d'exposition, marchands, collectionneurs – tout ce beau monde le requiert, efficace et conciliant. Chacun de ces acteurs, dans le « système » de l'art, a sa place. Certains orientent le goût quand d'autres le construisent, le consacrent, le monnayent ou le confisquent à leur profit. Faut-il le rappeler : la création artistique n'est en rien un « pour soi ». Le simple fait qu'elle s'offre au regard d'autrui la définit d'office comme une pratique publique. Quel constat la période récente impose-t-elle ? Ceux qui gravitent autour de la création artistique ont sans doute pris trop d'ascendant sur celle-ci. Et acquis à la fin trop de pouvoir, à commencer par la détention de l'espace critique (revues, médias), de l'espace d'exposition (lieux d'art contemporain, biennales), de l'espace institutionnel (aide à la création, résidences d'artistes, commande publique), de l'espace matériel enfin (galeries, collectionneurs). L'artiste n'est plus le seul à avancer ses options, sa matière grise et son offre plastique. Le voici devenu non plus un décideur mais un outil. L'âge moderne, celui des manifestes, de l'arrogance intellectuelle, des experts omniscients, a fait son temps. Faire valoir un point de vue, dans notre moment postmoderne, consiste plus utilement à avancer des hypothèses. L'heure est aux vérités, au pluriel. Heureux les créateurs ? L'art contemporain irradie mais la mariée pourrait bien être trop belle, et quelque peu perverse.

Depuis les années 1950, Christian Jaccard utilise différentes techniques et processus combinatoires pour expérimenter la trace, l’empreinte, la marque, notamment avec ses combustions, ses brûlis et le Concept Supranodal.

À l’occasion de l’exposition Signa Mentis, le musée de Picardie présente de manière rétrospective un travail inédit et méconnu de l’artiste : ses « boîtes à outils ». Dans un mouvement compulsif, Christian Jaccard crée depuis plus de 40 ans des multitudes de boîtes qu’il accumule dans son atelier.

Les boîtes de l’artiste contiennent des « outils » faits d’assemblage mêlant cordes, fils électriques, tressages, morceaux de métal ou de céramique. Cet ensemble, rassemblé pour la première fois dans sa totalité, fait écho aux collections archéologiques du musée et à son fonds d’outillage préhistorique.

Ce livre constitue un véritable ouvrage de référence et ouvre une réflexion sur le principe d’accumulation et de collection qui traverse l’histoire de l’art contemporain.

Texte de Paul Ardenne (faculté d’art de l’université d’Amiens).

Entretien de Christian Jaccard avec Sabine Cazenave, conservatrice du musée de Picardie.

Les historiens et les philosophes ont toujours étudié les œuvres d'art. Cette fois, c'est à une artiste, Jessica Vaturi, que s'impose la nécessité d'interroger des intellectuels pour élucider sa propre expérience. L'inversion préside à l'initiative de ce livre. Dès lors la règle veut que chaque écrivain aborde le sujet - corps ouvert, corps couvert - dans l'axe et la cohérence de son propre mode d'investigation. De la diversité de ces approches, des effets de la juxtaposition des pratiques artistiques et de celles de la pensée, naît le pari de cet ouvrage.

La particularité de Belly le Ventre, comme l'indique son nom, est d'être un ventre. Un individu gargantuesque, gros mangeur et bon vivant ? Oui. Mais un ventre surtout. Un estomac. Un système digestif. Des boyaux. Une panse. Belly le Ventre a comme quiconque une vie – une compagne, des amis, un travail. Mais il est un ventre d'abord. Un pilier de la Ventrie, un militant hors du commun et un exécuteur de basses et hautes œuvres, pour la cause – la sienne, la Gastrocause.

Cette qualification ventrique engage une forme de vie plus complexe qu'il n'y paraît. Il lui faut composer avec des individus se qualifiant, qui comme « Nez », qui comme « Cerveaux », qui comme « Sexes », qui comme « Muscles », « Œils », « Cœurs »… L'union de tous est-elle possible ? La guerre identitaire est-elle la seule issue ? Ou l'avènement des ghettos où vivre sa vie tranquille, à l'écart mais avec soi et les siens ? L'identité bien formée : rien de plus rassurant, rien de plus exigeant.

Belly le Ventre fait le pari de la division. Un vrai choix, un choix de civilisation. La voie royale pour le rêve ou pour le cauchemar ?

Aujourd'hui propriétaire d'une sportive allemande, la BMW K1200S; hier, sillonnant l'Europe et l'Afrique sur le dos d'une italienne virile, la 1000 Laverda ; un autre jour, couché sur une fusée japonaise, la ZZR 1100 Kawasaki... Paul Ardenne, historien de l'art, n'a jamais cessé de voir dans ses motos l'objet de tous les plaisirs, de tous les dépassements. Enfant déjà, il enfourchait avec son père une splendide 1000 Ariel Square Four. Une légende. Témoignage intime, presque sacré, histoires de vies, de morts, ce livre s'adresse à la horde des motards qui voue un culte à cet étalon mécanique, dispensateur de sensations vertigineuses, révélateur de personnalité. " Ma moto est un corps vif. Elle est mon corps, je suis le sien. Nous communiquons, nous nous comprenons. Nous endurons ensemble et devenons solidaires, amis, amants." La moto n'est pas une simple machine, un véhicule uniquement fonctionnel. C'est une arme qui forge le corps du motard, centaure d'une mythologie moderne. C'est la fusion érotique d'un être avec son animal totem. C'est la liberté convoitée, la solitude consentie. Paul Ardenne se livre, avoue ses crimes, ses pleurs, ses joies. II dit ce corps à corps brutal, sauvage, plein de jouissance et d'effroi qui fait le quotidien du motard chevronné. Jamais on n'a écrit sur la moto avec cette tendresse impudique et cette passion effrénée.

Ce livre n'est pas l'inventaire exhaustif des figurations du corps humain par l'art du XXe siècle. Comment, d'ailleurs, pourrait-il l'être ? Le sujet est, par nature, inépuisable. Ce livre, plutôt, se promène entre des figures, des manières de présenter, d'installer sur la scène artistique le corps des hommes, morphologie, postures et engagements confondus. Il dresse un tableau, à son tour : celui de l' «image corps», tableau fait des formes multiples qu'adopte sur le plan plastique le corps ainsi qu'en ont usé les artistes au cours d'un siècle riche en péripéties esthétiques. Du corps, cette substance privée et publique que la vie nous impose au quotidien, Antonin Artaud put parler comme d' «un champ de guerre où il serait bon que nous revenions». Tel est l'objet de cette étude. Car la conscience de soi du sujet occidental, aussi indécise que flottante, n'est pas sans générer une guerre portée jusque dans le périmètre de la représentation de la figure humaine. Le corps que les artistes vont tendre au regard, du coup, se révèle divers, contradictoire souvent, unifié jamais. Figure de gloire pour les uns, qui sanctifient son extrême beauté ou le réquisitionnent à des fins de propagande, il devient figure de souffrance pour d'autres, réactualisant, eux, le thème de la Crucifixion et de la chair de douleur. Figure propice, pour certains, au jeu ou aux mises en abîme de la sexualité ou de la vie sociale, il se fait, pour d'autres encore, figure de monstruosité, voire matière carrément quelconque. Nombre d'artistes, pour finir, préfèrent mettre en scène non le corps mais sa disparition. Le corps en images, l' «image corps» ? Oui, de toute façon, même au risque de l'effacement. La paix, non. On l'aura compris : tel que l'art du XXe siècle l'a offert à l'oeil du spectateur, le corps est moins que jamais une figure neutre. Un espace de conflits plutôt, trouble décalque de l'instabilité de la condition humaine.

Voici dix ans, Paul Ardenne livrait avec Art, l'âge contemporain une synthèse qui fit date, présentant dans toute sa richesse et sa complexité la création plastique du dernier tiers du XXe siècle. Art, le présent est la suite de cette étude. L'auteur s'y consacre à l'examen des formes plastiques qui émergent autour de l'an 2000, une production artistique pro-fuse qu'il analyse en qualité de chercheur en esthétique mais aussi de témoin direct. L'affaiblissement des postures radicales et modernistes, et l'irruption conjointe de la postmodernité enregistrés par les trois dernières décennies ont pour effet une rapide mutation culturelle, tôt sensible dans le champ des arts plastiques. L'âge des avant-gardes, de façon définitive, est révolu, l'art échappe aux lois, aux dogmes, aux manifestes. Son sens, du coup, devient plus incertain, de même que ses méthodes, sa fonction sociale. Cette plus grande incertitude à cerner la définition de l'art et, partant, la fonction même de l'artiste aboutit à une crise de l'autorité du point de vue, avec son inévitable conséquence, une poétique débridée et interrogative, voire erratique. Nul domaine de la " vie " - esthétique, social, politique - sur lequel la création plastique ne vienne à présent mordre, en un mouvement d'ouverture totale et d'expansion indéfinie des formes. De cette nouvelle donne résultent une création en butte aux quêtes d'identité, confrontée notamment au problème générationnel, plus une autre, expérimentale, élastique et mutante, variant concepts, méthodes, styles et finalités. L'art adopte un aspect protéiforme, il offre une richesse plastique encore jamais connue. Cet essai en fait le tour, sans restriction, au risque assumé de la surabondance des entrées, dans une perspective archéologique plutôt que critique : dire l'art tel qu'il est, et non ce qu'on voudrait qu'il soit.

Au regard de ce qu'est et devient la ville (son architecture, ses modes d'habitat), la mondialisation, c'est moins d'Ailleurs et plus d'Occident. Evolution dommageable ? Evolution, du moins, que l'auteur de cet ouvrage a soin de constater et d'analyser sur site, d'un bout à l'autre du monde actuel, sans s'en déclarer d'entrée de jeu l'avocat ou le pourfendeur. Terre habitée se présente comme un récit de voyages raisonné. La ville contemporaine et ses transformations en sont le sujet principal, avec en filigrane cette interrogation : comment, aujourd'hui, la bâtit-on, et comment y habite-t-on ? La réflexion proposée, celle non d'un globe-trotter mais d'un géographe, fait une large part à la description, aux faits, à la vie même. Menée comme un Grand Tour incarné dont le tracé zigzague entre métropoles tentaculaires, cités quelconques et lieux divers où l'on expérimente ou non un "habiter" renouvelé, l'enquête conduite par Paul Ardenne affronte ce qui constitue à ce jour un problème majeur de la ville concrète : l'écart entre usage et représentation de la cité. Cet écart, on le pressent, est un facteur de tension entre résidents d'un côté, architectes et urbanistes de l'autre. S'ouvrant à Londres par la célébration de l'an 2000 au Dome of the Millennium, cette seconde édition revue et augmentée se referme avec la Shanghai World Expo 2010. On y embrasse dix années décisives dans la manière de penser la ville, entre délires des "starchitectes" ou du Landscape Urbanism, tentation de l'architecture distractive et retour en force de la responsabilité citoyenne et environnementale.

Dès les débuts du XXe siècle, de nombreux artistes délaissent le territoire de l'idéalisme, rejettent en bloc les formes traditionnelles de représentation et désertent les lieux institutionnels pour s'immerger dans l'ordre des choses concrètes. La réalité devient une préoccupation première, avec, pour conséquence, une refonte du "monde de l'art", de la galerie au musée, du marché au concept d'art lui-même. Emergent alors des pratiques et des formes artistiques inédites : art d'intervention et art engagé de caractère activiste, art investissant l'espace urbain ou le paysage, esthétiques participatives ou actives dans les champs de l'économie, des médias, ou du spectacle. L'artiste devient un acteur social impliqué, souvent perturbateur. Quant à l'œuvre d'art, elle adopte un tour résolument neuf, problématique, plus que jamais en relation avec le monde tel qu'il va. Elle en appelle à la mise en valeur de la réalité brute, au "contexte" justement. L'art devient contextuel. C'est de cette inflexion, caractéristique de l'art moderne puis contemporain, que nous entretient l'auteur en livrant la première synthèse sur le sujet. Il privilégie les exemples concrets mais aussi les questions que ces pratiques ne manquent pas de soulever.

Bien des créateurs, conscients de l'urgence d'une réplique "verte", s'engagent et instituent de nouvelles normes d'expression, d'essence écologique. Pour changer les mentalités, pour réparer, pour refonder l'alliance avec la Terre, jusqu'à nouvel ordre notre unique zone d'habitat possible. Car l'anthropocène est là, cette ère de la vie de notre planète où les effets de l'activité humaine affectent celle-ci, en surface et dans l'atmosphère, plus que l'action tellurique. Ce qu'il faut, c'est agir, s'investir, susciter une symbolique du combat et de l'éthique. Adaptées aux exigences du développement durable, les oeuvres plasticiennes éprises d'écologie adoptent des formes inusitées : travail dans et avec la nature, développement de laboratoires, pratique du recyclage et des interventions éphémères, création collaborative et poétique de la responsabilité... L'annonce d'un âge nouveau de l'art.

Le thème de cet ouvrage cinglant est en apparence incongru : un paysan, peu à peu, se sent gagné par la terre, comme s'il devenait un personnage de terre. Cette obsession handicapante l'amène à chercher toutes les thérapies possibles pour enrayer son mal : la médecine conventionnelle, les guérisseurs, la psychanalyse... sans résultat. Son intuition, en vue de guérir, est qu'il conviendrait de tuer la terre, pour s'en débarrasser enfin et retrouver un corps normal, le formidable corps normal, celui qui ne souffre de rien. Cette fable, au-delà de la métaphore de l'enracinement, se corrèle pour l'occasion à une réalité très contemporaine, l'accroissement des maladies nouvelles nées des dégradations de l'environnement. Elle devient une forme d'avertissement, un élément du combat écologique contemporain. "Roger-pris-dans-la-terre : un paysan qui s'adonne à l'agronomie de pointe mais aussi un proscrit dans sa condition de glaise", dit Frank Smith dans sa préface. A rebours du roman agrarien, celui, pétri de régression, de "la terre qui ne ment pas", ce court récit met en scène un désastre environnemental, incarné celui-ci, vécu comme une plaie vivante.

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