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Livres - Bibliographie

Paul Auster


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Toutes les séries de Paul Auster

3 livres
154 lecteurs

Un auteur de série noire, Quinn, est éveillé au milieu de la nuit par un coup de téléphone qui ne lui était pas destiné: on demande un détective, un certain Paul Auster. Quinn, qui mène une vie errante, lestée d'un passé problématique, accepte le jeu consistant à être ce Paul Auster. Et le voilà lancé dans une aventure plus extravagante que toutes celles qu'il aurait pu imaginer. A la faveur de cette première faille de l'identité, le roman policier bifurque, et ce sont à la fois Kafka et Hitchcock que l'écrivain de L'Invention de la solitude convoque dans les détours de sa cité de verre.

Tous les livres de Paul Auster

Comment et pourquoi Benjamin Sachs, jeune écrivain talentueux des années Reagan, est-il devenu le poseur de bombes qui plastique l'une après l'autre les multiples statues de la Liberté ornant les villes américaines ? C'est à cette question que cherche à répondre son ami Peter Aaron dans ce récit traité à la manière d'une biographie, réponse anticipée aux enquêteurs du FBI, à la légende médiatique qui s'est déjà emparée de Sachs. Et le romancier du Voyage d'Anna Blume de nous donner, dans le sillage des écrivains prophètes que furent Whitman ou Thoreau, le portrait d'une Amérique déboussolée, qui a renié sans même s'en apercevoir ses valeurs fondatrices. Un récit d'une limpidité rigoureuse, aux personnages - notamment féminins - d'une remarquable vérité.

Marco Stanley Fogg raconte ici les circonstances étranges qui ont marqué sa vie, depuis son arrivée à New York en 1965 jusqu’à ce que, sept ans plus tard, il découvre l’identité de son père… à temps pour assister à son enterrement. Et ses amours, ses rencontres, sa misère, ses errances dans les paysages mythiques de l’Amérique rêvée constituent le matériau d’un formidable roman d’aventures en même temps qu’elles apparaissent comme les étapes d’un voyage initiatique aux confins de la solitude et de la déréliction.

Un homme se met en route pour un lieu qu'il ne connaît pas. Un autre revient. Un homme arrive dans un lieu sans nom, sans indication pour lui dire où il est. Un autre décide de revenir. Un homme écrit des lettres de nulle part, depuis l'espace blanc qui s'est ouvert dans son esprit. Les lettres n'arrivent pas à destination. Les lettres ne sont jamais envoyées.

Recueil de poésies traduit de l'américain.

Recueil de poésie

Recueil de poésies de 35 pages traduit de l'américain.

'In the Country of Last Things' est le titre original du 'Voyage d'Anna Blume'. De ce 'pays des choses dernières' où elle tente de survivre au froid, aux prédations et au désespoir, Anna Blume - venue chercher son frère disparu, William - écrit une longue lettre dont on ne sait si elle trouvera jamais son destinataire : ses errances dans une ville aux rues éventrées, sa lutte pour subsister parmi les 'chasseurs d'objets' et les 'ramasseurs d'ordures', la mort omniprésente, la difficulté de vivre des amours durables... revêtent ici une force symbolique d'une actualité étonnante. Et cette lettre, en même temps qu'elle éveille en lui un passé de terreurs et d'apocalypse, interroge d'insidieuse façon le lecteur sur son rapport au monde... et au langage.

Je tiens ce récit d'Auggie Wren. Comme il n'y fait pas très bonne figure, en tout cas pas aussi bonne qu'il le souhaiterait, il m'a demandé de ne pas citer son vrai nom. A part cela, toute l'histoire du portefeuille perdu, de la vieille aveugle et du repas de Noël est décrite ici telle qu'il me l'a racontée. Il y a maintenant près de onze ans que nous nous connaissons, Auggie et moi. Il travaille derrière le comptoir d'un marchand de cigares dans Court Street, au coeur de Brooklyn, et comme cette boutique est la seule où l'on peut trouver les petits cigares hollandais que j'aime fumer, j'y vais assez souvent.

Nashe, ex-pompier de Boston qui a hérité de deux cent mille dollars, rencontre Pozzi, joueur de poker professionnel, alors qu'il sillonne l'Amérique sans but particulier. Il décide, fort du soutien de son compagnon de hasard, d'investir le restant de sa fortune dans une partie supposée sans risques contre deux millionnaires excentriques, Flower et Stone. C'est alors que l'extravagant commence... Ecrivant l'errance dans l'espace américain ou le huis clos de tous les dangers, Paul Auster interroge ici avec une étonnante maîtrise romanesque les thèmes qui lui sont chers - l'incertitude de l'identité, l'absurdité du hasard et la perte du sens commun.

On connaissait Paul Auster romancier et poète. On découvrira l’essayiste avec l’Art de la faim, un recueil qui nous donne, au fil de réflexions et d’essais sur l’œuvre des autres, les clefs pour mieux entrer dans son œuvre à lui. Car, quand il parle de Hamsun, de Kafka ou de Beckett, de Jabès ou de Perec, de Celan ou d’Ungaretti, de Dupin ou du Bouchet, Paul Auster ne nous fait pas seulement revisiter des domaines qui nous sont plus ou moins familiers, il nous fait d’abord entrevoir comment aller vers les choses par l’écriture, et du même coup nous éclaire sur sa sensibilité de créateur. La démarche vaut aussi pour des textes consacrés à des écrivains moins connus de ce côté de l’Atlantique. De telle sorte qu’au désir de découvrir ces œuvres nouvelles pour nous s’ajoute le plaisir d’une reconnaissance complémentaire dans l’univers austérien.

On notera encore que des interviews particulièrement étoffées, auxquelles s’est prêté Paul Auster, apportent un témoignage révélateur sur les démarches romanesques d’un écrivain aujourd’hui universellement reconnu. Et notamment sur la genèse de ses derniers romans, Moon Palace et la Musique du hasard, qui ont soulevé, en France comme aux Etats-Unis, l’intérêt que l’on sait.

Depuis qu'il a compris quel écart séparait la loi de la vraie justice, le juriste Max Klein est devenu détective privé. II est un jour sollicité par Chapman, ancienne vedette de base-ball dont la carrière s'est achevée dans un tragique accident automobile. Toujours très populaire, en passe de se présenter aux élections sénatoriales, celui-ci a reçu une lettre anonyme l'exhortant à honorer un accord dont il ignore tout, et il demande à Klein d'enquêter. Pour le détective commencent aussitôt les pires ennuis : intimidations, passage à tabac, injonctions de ne pas s'en mêler. Mais Klein est d'un tempérament obstiné, et la femme de son client est bien jolie... Plus question de renoncer, surtout à partir du moment où Chapman est retrouvé mort. Unique polar de "Paul Benjamin", la dangereuse enquête du privé Max Klein marque les premiers pas en littérature d'un écrivain qui, désormais débarrassé de son pseudonyme, compte parmi les plus talentueux de sa génération.

Au fil de ces poèmes composés dans les années 1970, on retrouve les thèmes de prédilection d'un jeune Paul Auster qui n'était pas encore romancier. Grâce à la traduction limpide de Danièle Robert, poète elle-même, lire ces vers revient à découvrir les bourgeons qui ont fleuri ensuite dans l'oeuvre que l'on connaît. Dans un entretien accordé en 1987 au critique américain Joseph Mallia, Paul Auster déclarait "Toute mon oeuvre est d'une seule pièce, et le passage à la prose n'a été que la dernière étape d'une évolution lente et naturelle. "Cette évolution joue sur l'ensemble des années 1970 - une décennie durant laquelle il a exploré et approfondi tous les aspects de cette parole initiale qu'est la poésie. Fondatrice, mettant au jour les thèmes et les obsessions qui formeront la trame de sa vision romanesque, l'oeuvre poétique de Paul Auster est essentielle à la compréhension de cet univers si singulier dans la fiction contemporaine, et si prégnant ; à la saisie de ses fulgurances, ses déchirements, ses interrogations.

Le carnet rouge existe bel et bien. Depuis des années, Paul Auster y consigne des événements bizarres, coïncidences, étrangetés et autres invraisemblances dont il fut un jour victime, confident ou témoin. En anecdotes de quelques pages, parfois seulement de quelques paragraphes, on peut y lire treize nouvelles archibrèves où il se révèle un collectionneur passionné (et un rien inquiet) des bons et mauvais tours que lui a réservés la réalité. Ce florilège, Paul Auster le désigne volontiers comme son " art poétique sans théorie ". Et à la vérité, on y entend avec une netteté parfaite la fameuse " musique du hasard ". Voici donc, à tirage limité, réservé aux connaisseurs, un authentique carnet qui est aussi une fascinante miniature de l'univers austérien.

« J'avais douze ans la première fois que j’ai marché sur l’eau. L'homme aux habits noirs m’avait appris à le faire… » Voici la première phrase de ce livre ! Pour le moins étonnante, non ?. Mais la suite l’est plus encore !

Maître Yehudi en 1927, croise un gosse sale et dépenaillé. Il lui dit ceci : « Tu es moins qu'un animal. Si tu restes où tu es, tu seras mort avant la fin de l'hiver. Si tu viens avec moi, je t'apprendrai à voler. »

Maître Yehudi va acheter Walter Claireborne Rawley, dit Walt, à son oncle et sa tante qui l’élevaient, plus mal que bien, et le voilà parti avec son nouveau maître. Ils iront se planquer « in the middle of nowhere », dans une cabane pas trop loin quand même de la maison de la maîtresse de Maître Yehudi. Là commence pour l'enfant un apprentissage démentiel ! Il souffrira dans la moindre partie de son corps, se cassera à peu près chaque membre de son corps, subira un régime alimentaire des plus strict et une discipline de fer.

A plusieurs reprises, Walt tentera de s'enfuir pour se libérer de cet esclavage et de l'emprise de cet homme qu'il considère comme un fou. Il ira jusqu'à se laisser enterrer vif !. « Cet homme était celui qui m’avait promis de m’apprendre à voler et, sans jamais le croire, je le laissais me traiter comme si je l'avais cru. »

Monsieur Yehudi est-t-il vraiment fou ?. Walt volera-t-il un jour ?. Pour le moins invraisemblable…

Un merveilleux récit que nous donne ici Paul Auster ! Ces personnages valent la peine d’être connu et puis, quel enjeu !. Monsieur Yehudi n’a-t-il pas promis à l’enfant que, si à l'âge de treize ans, il ne volait pas, il pourrait lui couper la tête à la hache ?…

Lancez--vous dans cette aventure hors du commun !

En 1995 et 1996, à l'occasion de deux séjours à New York, Gérard de Cortanze proposa à Paul Auster, qu'il lisait et admirait de longue date, de répondre à un faisceau serré de questions sur sa vie, sa carrière, son oeuvre. De la complicité qui s'établit entre eux, ces entretiens témoignent d'une double manière : par la pertinence des questions ; par la parfaite probité des réponses. A bâtons rompus, Paul Auster raconte ici sa jeunesse, ses débuts, ses années noires et ses premiers succès. Il s'interroge sur ses influences, parle de littérature, de cinéma, de religion, de vie privée, de politique, de New York, cette " Cité de verre " qui est un personnage clé de ses livres, et de Brooklyn, port d'attache de ses oeuvres les plus récentes. Précédés d'une étude très dense du " labyrinthe " austérien, accompagnés de photographies, et d'une biobibliographie particulièrement détaillée, tel un " mode d'emploi " ces entretiens séduiront tous ceux qui désiraient que Paul Auster, un jour, en dise un peu plus...

Trois pièces de théâtre aux accents beckettiens, écrites quand l'auteur était encore à l'université, pièces où déjà le style Auster est présent.

Après la mort de sa femme, David Zimmer est anéanti.

Pour tenter d'échapper au désespoir, il se lance à corps perdu dans l'écriture d'un livre consacré à Hector Mann, un virtuose du cinéma muet porté disparu depuis 1929.

L'ouvrage publié, David accepte de traduire les Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand et s'enferme, au milieu de nulle part, pour affronter l'ampleur de sa tâche. C'est alors qu'une jeune femme ayant pour mission de le conduire auprès d'Hector Mann débarque chez lui et, sous la menace, lui impose un très long voyage. Malgré l'improbabilité de cette histoire, David se laisse entraîner...

Racontée par la jeune femme, retrouvée par David et à nouveau perdue, l'histoire de l'extraordinaire et mystérieux Hector Mann est le fil conducteur de ce roman. Mais la puissance narrative de Paul Auster nous entraîne bien au-delà de la magie du cinéma muet et porte ce livre au cœur d'un univers envoûtant où la création artistique semble faire écho aux sentiments amoureux dans ce qu'ils ont de plus éphémère et de plus fragile, où la douleur de la perte et le besoin de filiation se répondent pour remette en question l'idée même de mémoire.

Cette suite de courts récits, articles, préfaces, réunis par Paul Auster, semble d'abord un reflet de son univers romanesque.

Mais peu à peu, après l'évocation de l'enfance, du hasard, de l'amitié, de la littérature et de la poésie, la fiction et la mémoire s'éloignent et Constat d'accident prend l'aspect d'une chronique d'inquiétude : les mots d'un romancier que les terribles événements du 11 Septembre auraient ramené vers les angoisses du passé. Paul Auster, qui fut considéré par la critique comme le plus français des écrivains américains, dit ici son appartenance, ses utopies, ses réticences face à la politique de G.

W. Bush, mais aussi sa confiance et son respect pour l'humanité.

Après un long séjour à l'hôpital, d'écrivain Sidney Orr reprend goût à la vie. Mais il est accablé par l'ampleur de ses dettes et par l'angoisse de ne pas retrouver l'inspiration. Un matin, il découvre une nouvelle papeterie au charme irrésistible. Il entre, attiré par un étrange carnet bleu. le soir même, dans un état second, Sidney commence à écrire dans ce carnet une captivante histoire qui dépasse vite ses espérances. Sans qu'il devine où elle va le conduire, ni que le réel lui réserve les plus dangereuses surprises... Virtuosité, puissance narrative, défi réciproque de l'improvisation et de la maîtrise : La Nuit de l'oracle précipite le lecteur au cœur des obsessions austériennes, dans un face à face entre fiction et destin. Comme si l'imaginaire n'était rien d'autre que le déroulement du temps avant la mort. Ou pire encore, son origine.

Il est question ici d'amitiés. Entre un écrivain et un peintre. Entre un écrivain et sa machine à écrire. Entre un peintre et l'obsession que lui inspire la machine à écrire de l'écrivain.

Il est question aussi d'une collaboration : entre l'histoire, racontée par Paul Auster, de sa machine à écrire âgée de plus de vingt-cinq ans et l'intervention bienvenue quoique parfois déconcertante de Sam Messer dans cette histoire.

L'Olympia de Paul Auster a été l'agent de transmission de tous les romans, récits et autres écrits qu'il a produits depuis les années soixante-dix, une oeuvre qui, dans les lettres américaines actuelles, est l'une des plus variées, des plus créatives et des mieux accueillies par la critique.

Musclés et obsessionnels, les dessins et peintures que Sam Messer a réalisés tant de l'écrivain que de sa machine ont, comme l'écrit Auster, "métamorphosé un objet inanimé en un être doué de personnalité et d'une présence au monde".

Nathan Glass a soixante ans. Un divorce, un cancer en rémission, trente ans de carrière dans une compagnie d'assurances à Manhattan et une certaine solitude qui ne l'empêche pas d'aborder le dernier versant de son existence avec sérénité.

Chaque jour, Brooklyn et ses habitants le séduisent davantage, il prend ses habitudes, tombe sous le charme d'une serveuse et décide de faire un livre dans lequel seraient consignés ses souvenirs, ses lapsus, ses faiblesses de langage, ses grandes et petites histoires mais aussi celles des gens qu'il a croisés, rencontrés ou aimés.

Un matin de printemps, le 23 mai de l'an 2000, ce livre intitulé Brooklyn Follies prend une autre dimension. Ce jour-là, dans une librairie, Nathan Glass retrouve son neveu Tom Wood. Perdu de vue depuis longtemps, ce garçon de trente ans reprend très vite la place qui fut la sienne dans le cœur de son oncle. Et c'est ensemble qu'ils vont poursuivre leur histoire, partager leurs émotions, leurs faiblesses, leurs utopies mais aussi et surtout, le rêve d'une vie meilleure à l'hôtel Existence...

Un livre sur le désir d'aimer. Un roman chaleureux, à travers lequel tous les grands thèmes aus-tériens se répondent, où les personnages reprennent leur vie en main, choisissent leur destin, vivent le meilleur des choses - mais pour combien de temps encore, en Amérique ?...

L'homme qui, ce matin-là, se réveille, désorienté, dans une chambre inconnue est à l'évidence âgé. Il ne sait plus qui il est, il ignore pourquoi et comment il se retrouve assigné à résidence entre les quatre murs de cette pièce, percés d'une unique fenêtre n'ouvrant que sur un nouveau mur et d'une porte qui, pour lui demeurer invisible, doit bel et bien exister puisque des “visiteurs” vont la franchir... Sur un bureau, sont soigneusement disposés une série de photographies en noir et blanc, deux manuscrits et un stylo.

Qui est-il ? Et que lui veulent ses interlocuteurs, dont cette Anna qui lui donne du “Mr Blank” et lui parle de comprimés, d'un traitement en cours, mais aussi, étrangement, d'amour et de promesses ? Une journée se passe, lors de laquelle les “visiteurs” qui se présentent reprochent au vieil homme de les avoir jadis envoyés accomplir de mystérieuses et périlleuses missions dont certains sont revenus irrémédiablement détruits. Et cependant qu'entre deux vertiges, corps et mémoire en déroute, Blank interroge des souvenirs qui refusent de se laisser exhumer, qu'il cherche dans le manuscrit l'hypothèse d'une explication, une caméra et un micro enregistrent le moindre geste, les moindres bruits de cette chambre où il subit son ultime et interminable épreuve...

Martin Frost profite de la maison que lui a laissée un couple d'amis, les Restau, pour y écrire son roman. Claire, la nièce des Restau, devient alors sa muse mais au fil de l'avancée de son récit, la santé de celle-ci décline, 'aspirée' par l'auteur qui la détruit pour mieux la faire renaître...

Quatrième de couverture

De toutes les qualités qui ont justifié le succès de la Trilogie new-yorkaise, l'art de la narration est sans doute la plus déterminante. C'est qu'il suffit de s'embarquer dans la première phrase d'un de ces trois romans pour être emporté dans les péripéties de l'action et étourdi jusqu'au vertige par les tribulations des personnages. Très vite pourtant, le thriller prend une allure de quête métaphysique et la ville, illimitée, insaisissable, devient un gigantesque échiquier où Auster dispose ses pions pour mieux nous parler de dépossession.

New York, 1967 : Adam Walker, jeune aspirant-poète, rencontre un énigmatique mécène français, Rudolf Born, et sa sulfureuse maîtresse. Sans ambages introduit dans l'intimité du couple, l'idéaliste jeune homme se voit proposer une association susceptible de placer la littérature au centre de son existence.

Mais une nuit criminelle va quelque temps plus tard sceller, de New York à Paris, l'étrange communauté de destins qui s'est ainsi formée… Tel est le prologue de l'intrigue nouée par le récit d'Adam Walker dont, quarante ans plus tard, un jour de 2007, son ancien condisciple à l'université, le célèbre romancier Jim Freeman, reçoit le surprenant manuscrit, en même temps qu'il apprend que son vieil ami est en train de se mourir d'un cancer en Californie. Très affaibli, dans l'incapacité d'achever lui-même la rédaction de la mystérieuse confession qu'il a entamée, Adam prie son ami d'accepter de mettre en forme à sa place les notes fragmentaires qu'il a rassemblées pour la suite. Jim se fait alors le scribe du deuxième chapitre du récit : désormais installé à Paris, le jeune Adam Walker retrouve sur son chemin l'inquiétant Rudolf Born, lequel semble s'employer à prendre dans ses filets une femme aux prises avec une situation difficile et sa fille, Cécile, fervente étudiante en lettres et passionnée de poésie…

Ayant renoué avec la sœur d’Adam après sa mort, Freeman est amené à s'interroger sur la véracité du récit auquel il a contribué. De passage à Paris où l'a conduit la publication en France de son dernier roman, il retrouve la détentrice d'un possible épilogue en la personne de Cécile, à présent quinquagénaire, et que Born a récemment reçue pour une ultime conversation dans le nid d'aigle où il s'est retiré, sur une petite île des Caraïbes…

Machine romanesque d'une puissance exceptionnelle, superbe variation sur " l'ère du soupçon ", Invisible explore sur plus de trois décennies, les méandres psychiques de protagonistes immergés dans des relations complexes et tourmentées. Le vertigineux kaléidoscope du roman met en perspective changeante les séductions multiformes du récit dont le motif central ne cesse de se modifier pour proposer, en même temps que de nouveaux angles de lecture, des interrogations troublantes dont la profondeur se trouve creusée par la lisibilité jubilatoire et la crédibilité simultanée de toutes les combinaisons mises ici en jeu par un écrivain au sommet de son art narratif.

On se délecte au récit des tribulations du jeune homme naïf confronté au secret et aux interdits, tout autant qu'on admire l'exercice de haute voltige romanesque dont fait preuve ce très singulier roman de formation qui interroge les ressorts même de la fiction dans une captivante réflexion sur le thème de la disparition et de la fuite.

Avant de connaître la consécration, Paul Auster a connu des années de " galère ", refusant obstinément d'exercer un métier. De ses mésaventures, de ses tentatives, de ses véritables paniques devant les soucis matériels, il fait ici la chronique allègre. Elle commence par les querelles budgétaires de ses parents et s'achève sur la parution de son premier livre. On apprendra comment il a traduit en direct un discours de Jean Genet ou écrit un polar noir, dans l'espérance d'un gros tirage. Mais au-delà de l'anecdote, cette réflexion sincère sur l'argent et la création nous éclaire, de même que ses souvenirs, réunis sous le titre Pourquoi écrire ?, montrent ce qui a eu de l'importance dans la formation de son univers.

Peuplé de personnages qui sont autant d'écorchés vifs sur la scène pleine de bruit et de fureur du complexe roman familial qui les rassemble, Sunset Park explore les capacités de dévastation des traumatismes enfouis lorsque ces derniers viennent, de surcroît, à se trouver relayés par la cruelle évolution des sociétés matérialistes contemporaines. Ou comment sept ans après l'effondrement des Twin Towers, la crise des subprimes, portant un nouveau coup au rêve américain, oblige les individus à une douloureuse et radicale révision de la manière d'appréhender leur propre histoire à l'heure du crépuscule annoncé des valeurs.

C’est le réalisateur Wayne Wang, séduit par le Conte de Noël d’Auggie Wren (publié dans le présent volume), qui a persuadé Paul Auster d’écrire un scénario. Autour des protagonistes de ce récit (un gérant de bureau de tabac et un écrivain), Auster a imaginé une brochette de personnages typiques de Brooklyn et une intrigue dont le héros est un adolescent noir… en quête de son père — obsession austérienne s’il en fut ! C’est devenu Smoke, un film généreux, vivant et chaleureux, avec un univers que les acteurs n’ont pas voulu quitter après le tournage de la dernière image.

Et c’est ainsi qu’est né Brooklyn Boogie, tourné en deux fois trois jours, improvisé dans la jubilation par les acteurs de Smoke auxquels s’étaient joints d’autres comédiens attirés par une expérience peu ordinaire. En complément à ce scénario, on trouve ici les notes rédigées par Auster au jour le jour, une sorte de "journal du tournage" qui reflète l’atmosphère dans laquelle ce film est né.

Dans un entretien avec Annette Insdorf, Paul Auster dit de Smoke et de Brooklyn Boogie que ces deux films constituent "un hymne à la grande République populaire de Brooklyn". L’entretien répond d’ailleurs à la question que se sont posée tous les admirateurs d’Auster : quelle différence l’écrivain fait-il entre la fiction littéraire et le roman ?

L'Invention de la solitude comporte deux parties.

Dans la première (" L'homme invisible "), la mort soudaine du père conduit Paul Auster à fouiller la mémoire familiale en même temps qu'il explore ses propres sentiments et mobiles.

Dans la seconde (" Le livre de la mémoire "), il s'efforce à une véritable reconstruction de la vie par ses particules les plus secrètes.

Et de l'une à l'autre, avec une érudition éblouissante, il éclaire ce que, vers la fin, il résume d'un mot : " Le langage n'est pas la vérité, il est notre manière d'exister dans l'univers. "

Trente ans après L'Invention de la solitude, Paul Auster pose sur son existence le regard du sexagénaire qu'il est devenu. Bien loin, cependant, du journal intime ou du classique récit autobiographique, cette Chronique d'hiver aborde la méditation sur la fuite du temps sous l'angle du compagnonnage que tout individu entretient avec son propre corps. C'est en effet de respiration, de sensation, de jouissance ou de souffrance, d'épiphanies charnelles ou de confrontations plus ou moins traumatiques avec la matière du monde qu'il est question à travers l'évocation, à la deuxième personne, d'un simple petit Américain du nom de Paul Auster, né dans l'immédiat après-guerre, et requis d'apprivoiser les espaces et le temps qui lui ont été impartis. Dans ces pages aussi sincères que retenues, Paul Auster se décrit moins en littérateur qu'en acteur convoqué sur la scène troublée de l'existence pour y incarner, à son tour, toute l'ardeur des passions humaines. De cet homme-cicatrice dont le corps exulte ou somatise, de ce fils hanté par la mort prématurée de son père et tourmenté par le destin chaotique de sa mère, de l'heureux citoyen de Brooklyn, époux et père aujourd'hui comblé, de cet héritier d'une lointaine Europe, amateur de base-ball, fumeur invétéré et romancier fécond, de cet homme, enfin, qui souffre de ne pouvoir ou de ne savoir pleurer, le lecteur entendra ici le "grain de la voix" surgissant du savant puzzle où se déconstruit toute représentation univoque du moi afin que se produise, sous le signe d'une humanité partagée, la plus loyale des rencontres.

De toutes les qualités qui ont justifié le succès de la Trilogie new-yorkaise, l'art de la narration est sans doute la plus déterminante. C'est qu'il suffit de s'embarquer dans la première phrase d'un de ces trois romans pour être emporté dans les péripéties de l'action et étourdi jusqu'au vertige par les tribulations des personnages. Très vite pourtant, le thriller prend une allure de quête métaphysique et la ville, illimitée, insaisissable, devient un gigantesque échiquier où Auster dispose ses pions pour mieux nous parler de dépossession

Lors d'un concert à New York, une fusillade éclate et le saxophoniste Izzy Maurer est touché par une balle perdue. Cet accident va bouleverser sa vie. Convalescent, le musicien, encore incapable de jouer, marche dans Manhattan avec difficulté. Au hasard d'une rue, il tombe sur un cadavre. Épouvanté, il s'enfuit en emportant la mallette de l'inconnu. De retour chez lui, Izzy en inspecte le contenu et trouve une pierre qui, dans l'obscurité, devient bleue et s'élève lentement au-dessus du meuble sur lequel il l'a posée... " La magie n'est pas seulement un rêve. Elle est réelle et porteuse de toutes les émotions de la réalité ", dit Paul Auster dans la série d'entretiens qui accompagne l'édition de ce scénario. Phrase qui ne surprendra pas ses lecteurs, car le scénario de Lulu on the Bridge s'inscrit pleinement dans l'œuvre de Paul Auster, il en est indissociable et se lit comme un roman.

Après avoir, dans Chronique d’hiver (Babel n° 1274), revisité son passé sous le signe des mutations du corps, Paul Auster s’attache à la reconstitution de la formation de son esprit. Parallèlement à son parcours initiatique individuel, le romancier donne à comprendre l’environnement socioculturel de l’Amérique au sein de laquelle il a vécu ses années de jeunesse, dont plus de cent illustrations viennent incarner les diverses figures tutélaires, tout comme les temps forts dont la planète fut le théâtre au xxe siècle.

(Source : Babel)

Contraint à l'immobilité par un accident de voiture, August Brill, critique littéraire à la retraite, s'est installé dans le Vermont chez sa fille Miriam, qui ne se remet pas de son divorce, et sa petite-fille, Katya, anéantie par la mort en Irak d'un jeune homme avec qui elle venait de rompre. Insomniaque, Brill se réfugie dans des fictions diverses pour tuer le temps. Une nuit, il met en scène une Amérique parallèle, sans 11 Septembre ni Irak, mais en proie à une impitoyable guerre civile. Tandis que les heures passent, imagination et réalité en viennent peu à peu à s'interpénétrer, comme pour interroger la responsabilité de l'individu vis-à-vis de sa propre existence et de l'Histoire.

Dès le premier chapitre de ce roman, on sait qu’est imminente la mort de Willy, le maître de Mr Bones, un chien des rues. Willy erre dans Baltimore à la recherche d’une de ses anciennes institutrices à laquelle, avant de mourir, il voudrait confier son chien et l’œuvre de sa vie. Mais il mourra sans avoir pu assurer l’avenir de ses écrits ni celui de Mr Bones qui se retrouve donc livré à lui-même, privé de celui qui représentait à ses yeux la raison d’être de l’univers et qu’il imagine parti pour Tombouctou, l’au-delà des bienheureux. Les harangues que Willy mourant adresse à son camarade chien, ses monologues, de même que les souvenirs que Mr Bones garde des méditations et fantaisies poétiques de son maître donnent à cette fable romanesque une teinte d’humour et de mélancolie.

Au fil de ces quatorze textes, Paul Auster rend hommage à une constellation de créateurs dont la rencontre, à travers leurs oeuvres et, parfois, dans la vie réelle, a durablement marqué son propre parcours d’écrivain.

Si le livre salue des auteurs américains aussi prestigieux que Nathaniel Hawthorne ou Edgar Allan Poe, la créativité d’un Joe Brainard telle que l’exprime son célèbre I remember (qui servit de modèle au Je me souviens de Perec) ou la mémoire d’un George Oppen, figure tutélaire de la poésie américaine, la plupart de ces textes s’attache à payer également tribut aux écrivains français qui ont contribué à faire de Paul Auster (lui-même, un temps, éminent traducteur du français) “le plus européen des écrivains américains” : du grand poète Jacques Dupin auquel le lia une longue et profonde amitié à l’effervescent Georges Perec aussi inventif que sensible, sans oublier André du Bouchet et sa poésie virulente ou Alain Robbe-Grillet, personnalité jubilatoire et écrivain libérateur.

Dans un entretien accordé à The Paris Review, Paul Auster évoque également sa propre pratique de l’écriture, insistant sur sa foi inébranlable dans le roman en tant que genre majeur, sans pour autant nier les vertus du septième art tel que l’incarne son ami Jim Jarmusch, dont il qualifie l’un des films, Night on Earth, de véritable poème sur New York.

Arts poétiques multiples, infinie variété des tempéraments mais identique engagement vis-à-vis de la création : à travers l’évocation de tant de figures bien-aimées, Paul Auster célèbre avant tout les pouvoirs fédérateurs de l’art s’efforçant d’interpréter et d’éclairer le texte éternellement énigmatique que délivre le monde.

(Source : Actes Sud)

De ce "pays des choses dernières" où elle tente de survivre au froid et au désespoir, Anna Blume venue chercher son frère disparu écrit une longue lettre dont on ne sait si elle trouvera jamais son destinataire : ses errances dans une ville aux rues éventrées, sa lutte pour subsister parmi les "chasseurs d'objets" et les "ramasseurs d'ordures", la mort omniprésente, la difficulté de vivre des amours durables revêtent ici une force symbolique d'une actualité étonnante. Et cette lettre, en même temps qu'elle éveille en lui un passé de terreurs et d'apocalypse, interroge insidieusement le lecteur sur son rapport au monde et au langage.

De toutes les qualités qui ont justifié le succès de la Trilogie new-yorkaise, l'art de la narration est sans doute la plus déterminante.

C'est qu'il suffit de s'embarquer dans la première phrase d'un de ces trois romans pour être emporté dans les péripéties de l'action et étourdi jusqu'au vertige par les tribulations des personnages.

Très vite pourtant, le thriller prend une allure de quête métaphysique et la ville, illimitée, insaisissable, devient un gigantesque échiquier où Auster dispose ses pions pour mieux nous parler de dépossession.

Fanshawe a disparu, laissant derrière lui, à New York, une femme (Sophie), un fils (Ben) et une série de manuscrits dont il veut que le destin soit confié à la discrétion d'un ancien condisciple (le narrateur). Une immense aventure commence sitôt que les pions sont ainsi disposés sur l'échiquier : le narrateur va conduire l'œuvre de Fanshawe au succès, épouser Sophie, adopter Ben, et… Mais il ne faut pas en dire davantage, la part du mystère n'est pas la moindre chez Paul Auster.

Vers la fin de la Chambre dérobée, parlant de Cité de verre, de Revenants et de la Trilogie new-yorkaise qui ainsi s'achève, Paul Auster écrit que les trois récits sont une seule et même histoire considérée à des stades différents de la conscience qu'il a pu en avoir. Et d'ajouter : "Il y a longtemps que je me démène pour dire adieu à quelque chose…" Or il est vrai que la Chambre dérobée est un somptueux roman de la dépossession, où l'amour seul oppose sa résistance à la déchirure.

En 1990, Paul Auster publie dans le New York Times un court texte, Le conte de Noël d'Auggie Wren. Le réalisateur Wayne Wang lui propose de l'adapter. Auster sera finalement le scénariste du film, et le tournage de Smoke se prolongera dans celui de Brooklyn Boogie. Un bureau de tabac est au centre de cette fiction où se croisent les personnages les plus pittoresques, tous empruntés à la vie quotidienne de ce que Paul Auster appelle " la grande république populaire de Brooklyn " : un univers urbain où se croisent toutes les races et toutes les conditions, non sans drames ni tensions, mais dans un climat où c'est finalement l'art de vivre ensemble qui l'emporte.

À en croire la légende familiale, le grand-père nommé Isaac Reznikoff quitta un jour à pied sa ville natale de Minsk avec cent roubles cousus dans la doublure de sa veste, passa Varsovie puis Berlin, atteignit Hambourg et s’embarqua sur l’Impératrice de Chine qui franchit l’Atlantique en essuyant plusieurs tempêtes, puis jeta l’ancre dans le port de New York au tout premier jour du XXᵉ siècle. À Ellis Island, par une de ces bifurcations du destin chères à l’auteur, le nouvel arrivant fut rebaptisé Ferguson. Dès lors, en quatre variations biographiques qui se conjuguent, Paul Auster décline les parcours des quatre possibilités du petit-fils de l’immigrant. Quatre trajectoires pour un seul personnage, quatre répliques de Ferguson qui traversent d’un même mouvement l’histoire américaine des fifties et des sixties. Quatre contemporains de Paul Auster lui-même, dont le « maître de Brooklyn » arpente les existences avec l’irrésistible plaisir de raconter qui fait de lui l’un des plus fameux romanciers de notre temps.

(Source : Actes Sud)

Quatrième de couverture de l'édition livre de poche:

" Des dépêches, des rapports envoyés du front de l'expérience personnelle " : ainsi Paul Auster définit-il les histoires contenues dans ce livre. Cent quatre-vingts histoires vraies, choisies parmi les envoies d'auditeurs de tous les âges et de toutes les conditions, qu'il a pendant un an présentées sur les ondes.

C'est toute la société américaine, avec ses personnages types, ses thèmes récurrents, ses réactions et ses croyances, ses malédictions et ses bonheurs, qui se reflète dans ce kaléidoscope. C'est aussi une réalité surprenante, non conforme à nos attentes ordinaires, et qu'on dirait traversée par des forces inconnues : hasard, prémonition, mystères..

" Je me retrouve sans définition adéquate de la réalité ", dit un des participants en conclusion de son histoire. D'où, assurément, la fascination du romancier de "Léviathan" et du "Livre des illusions" pour ces fragments vécus, qui semblent prolonger son œuvre.

Fasciné par la trajectoire de Stephen Crane (1871-1900), comète rimbaldienne de la littérature américaine, mort de la tuberculose à 28 ans, Paul Auster remet en lumière sa vie et son œuvre, lui rendant ainsi un hommage éclatant, celui d'un "vieil écrivain empli d'admiration pour le génie d'un jeune écrivain". D'abord journaliste à New York, Crane commence à écrire en 1893 et, après de nombreux revers, connaît le succès avec "L'Insigne rouge du courage".

Se débattant toute sa vie avec le manque d'argent et les dettes, Crane travaille sans relâche, couvre divers conflits, écrit articles, poèmes, nouvelles et romans. Il s'installe finalement avec sa compagne en Angleterre, où il devient l'ami de Henry James et de Joseph Conrad, qui dira de l'une de ses œuvres : C'est la vérité même de l'art.

Un coup de fil reçu au milieu de la nuit plonge Quinn, un auteur de série noire, dans une aventure plus extravagante que toutes celles qu'il aurait pu imaginer. De cette aventure, alliant un humour kafkaïen à un sens du suspense digne de Hitchcock, la ville illimitée, insaisissable - New York -, est le théâtre au sens le plus accompli du terme : c'est à la fois le lieu privilégié des rencontres aléatoires et la scène de l'incongruité métaphysique.

Ce projet, initié par Art Spiegelman, est une remarquable adaptation en bande dessinée du célèbre roman éponyme de Paul Auster (premier volume de sa Trilogie new-yorkaise) par le grand dessinateur américain David Mazzucchelli, admiré pour ses brillantes versions de Batman et Daredevil.

À partir des photographies prises par Spencer Ostrander sur les lieux des tueries de masse des 20 dernières années aux États-Unis, Paul Auster retrace l’histoire de la violence par arme à feu, de la “préhistoire” du pays jusqu’à aujourd’hui, et fait ainsi l’état des lieux d’une problématique qui divise cette nation en deux camps irréconciliables, à l’heure où la possession d’armes à feu n’a jamais eu autant le vent en poupe et où l’on assiste à une recrudescence des homicides par balle dans les 40 plus grandes villes du pays. Si Paul Auster s’empare de ce sujet, c’est parce qu’il est grand temps que l’Amérique décide quel peuple elle veut être et quel genre de nation elle veut incarner.

Une plongée aux origines de la fracture du pays. Un plaidoyer pour l’union d’une nation.

À travers cet entretien aussi loyal qu’approfondi qui aborde l’œuvre sur un mode thématique, le lecteur revisitera l’univers des fictions de Paul Auster dont il découvrira des aspects inédits ou encore insuffisamment identifiés. Il s’agit là d'un dialogue ouvert, d’une œuvre collaborative dans laquelle Paul Auster s’est investi de manière authentique, notamment pour rester fidèle à l’ADN si spécifique de ses romans, dont chacun constitue un voyage en terres inconnues – pour lui-même, comme pour le lecteur. Un ouvrage indispensable pour les nombreux lecteurs que son œuvre d’exception a valu au grand écrivain américain.

Sy Baumgartner, professeur de philosophie à Princeton, veuf solitaire de soixante-dix ans, entame un voyage dans le grand palais de la mémoire. Ses pensées lentement partent à la dérive “vers le passé, le passé distant que l’on distingue à peine, vacillant à l’extrémité la plus lointaine de la mémoire, et par fragments lilliputiens, tout lui revient”.

Se déploient, en spirales de souvenirs et de réminiscences, sa jeunesse à Newark, la vie de son père, révolutionnaire fantôme d’origine polonaise, sa rencontre foudroyante, à vingt et un ans, avec Anna, poétesse en herbe, puis leur amour fou quarante années durant. Jusqu’à sa disparition, qui laisse Sy comme amputé de celle qu’il appelait sa moitié. Se dessine alors une étude sensible, profonde et fouillée sur l’attachement et les méandres du deuil de l’être aimé.

Un roman traversé par les forces de l’amour et de la perte, étonnamment lumineux.

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