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Toutes les séries de Paul Valéry

2 livres
10 lecteurs

" Peinture. L'objet de la peinture est indécis. S'il était net, - comme de produire l'illusion de choses vues, ou d'amuser l'œil et l'esprit par une certaine distribution musicale de couleurs et de figures, le problème serait bien plus simple, et il y aurait sans doute plus de belles œuvres (c'est-à-dire conformes à telles exigences définies) - mais point d'œuvres inexplicablement belles. Il n'y aurait point de celles qui ne se peuvent épuiser. " Pendant un quart de siècle Paul Valéry a pris des notes sur tous les problèmes qui le préoccupaient. La philosophie et l'art se détachent particulièrement au cours de ces recherches instantanées. Chacun de ces textes contient à l'état d'aphorismes, de formules, de fragments ou de propos, voire de boutades, mainte remarque ou impression venue à l'esprit, çà et là, le long d'une vie, et qui s'est fait noter en marge de quelque travail ou à l'occasion de tel incident dont le choc, tout à coup, illumina une vérité instantanée, plus ou moins vraie. De ces pensées et aphorismes se dégage une pensée d'une rigueur exemplaire et qui propose une méthode d'investigation d'une rare acuité.

2 livres
6 lecteurs

Les quatre chapitres de ces variétés sont dédiés à mallarmé. On se rend tout de suite compte de l’admiration que valéry éprouve à l’égard de ce « modèle », modèle d’ambition littéraire, modèle d’humanité. Ainsi valéry décrit mallarmé comme une personne simple, douce et humble, magnifié tout au long du texte. valéry part d’anecdotes, en forme de journal qui évoque plusieurs rencontres entre les deux auteurs, qui sont des prétextes à dériver sur les descriptions des personnes psychiques, l’évocation de vues littéraires.

La prose de valéry atteint une forme surréaliste, use de l’hyperbole, de la métaphore, de l’association instinctive. Ainsi une certaine poétique dans la métrique du texte, crescendo et ruptures, structures chiasmiques, antithèses, procédés de narration et de description surréalistes… : on ne peut parler de mallarmé et de sa production littéraire sans l’imiter, sans toucher à la métalittérature.

1 livres
4 lecteurs

Cette édition des Cahiers (la seule œuvre que Valéry acceptait comme pleinement sienne), dans leur classement définitif, a voulu respecter aussi précisément que possible dans la typographie les rythmes d'écriture et les aspects visuels divers des pages manuscrites, et intégrer souvent dessins, calculs et graphiques, en les explicitant au besoin. Elle est d'autre part éclairée par un appareil critique résolument abondant, élaboré par une équipe internationale et interdisciplinaire de chercheurs. Comportant un grand nombre de pages entièrement inédites, elle permettra de redessiner la figure d'un auteur qui se manifeste de plus en plus comme notre contemporain.

Tous les livres de Paul Valéry

Dans La Soirée avec Monsieur Teste, Valéry explique pourquoi, à la recherche du succès littéraire, auquel il aurait pu légitimement aspirer suivant le voeu de ses amis, il a préféré autre chose. La recherche du succès entraîne nécessairement une perte de temps : " Chaque esprit qu'on trouve puissant commence par la faute qui le fait connaître. En échange du pourboire public, il donne le temps qu'il faut pour se rendre perceptible... "

M. Teste est un homme qui a mieux employé son temps : " J'ai fini par croire que M. Teste était arrivé à découvrir des lois de l'esprit que nous ignorons. Sûrement, il avait dû consacrer des années à cette recherche : plus sûrement, des années encore, et beaucoup d'autres années avaient été disposées pour mûrir ses inventions et pour en faire ses instincts. Trouver n'est rien. Le difficile est de s'ajouter ce que l'on trouve. "

Tel était bien sans doute le programme ambitieux que s'était assigné Valéry lui-même à l'époque où il rédigeait cette fameuse Soirée avec Monsieur Teste. Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1896 dans la Revue Centaure.

Quatrième de couverture

L'Introduction à la méthode de Léonard de Vinci est un des premiers écrits en prose de Paul Valéry. «J'ai à combiner les normes suivantes, peinture, architecture, mathématiques, mécanique, physique et mécanisme», a-t-il affirmé en l'écrivant.En fait, ce livre, au-delà de ces réflexions à caractère scientifique, contient en grands traits toute la philosophie et l'esthétique de Paul Valéry.

Avec un portrait de paul Valéry gravé sur bois par G. Aubert d'après un dessin de l'auteur

Dans la nuit du 4 au 5 octobre 1892, au cours d'un violent orage, Paul Valéry se retrouva au sein d'une crise existentielle. Cette dernière - connue sous le nom 'nuit de Gênes' - fit une telle impression sur Valéry, qu'il changea totalement de cap en matière d'écriture: il arrêta d'écrire des poèmes. Aux alentours de 1898, il suspendit même presque toutes ses activités d'écrivain - peut-être à cause du décès de Mallarmé, qui était son maître et son modèle. Pendant près de vingt ans, Valéry ne publia pas un seul mot.

L'une des causes de cette crise - que Valéry lui-même comparait à celle de Descartes lorsqu'il écrivit son 'cogito ergo sum' - était son amour pour Madame de Rovira, qui, bien que vécu de loin, était devenu une obsession pour Paul Valéry. Pendant son bref séjour à Gênes, loin de l'objet de sa passion, il fut douloureusement confronté à ses pensées et ses sentiments irrationnels. Il prit la décision de donner dorénavant la préférence à l'intellect plutôt qu'à 'l'inconscient'. Il se montrait également sceptique quant aux choses qui n'étaient pas purement rationnelles, comme par exemple la religion, les rêves et la littérature. La philosophie de l'esprit prit le pas sur ses occupations personnelles.

Ce n'est qu'en 1917 que Valéry brisa son 'long silence' et que parut La jeune Parque, un poème de 500 vers auquel il avait travaillé pendant environ quatre ans. Il devait initialement écrire - à la demande de son éditeur Gallimard et de son ami Gide - une préface poétique d'une trentaine de lignes seulement, destinée à accompagner une réédition de ses premiers poèmes. Il en résulta ce qui est maintenant considéré comme son chef d'œuvre: le monologue hermétique d'une femme en proie à un combat entre le corps et l'esprit, un exemple typique de l'extrême formalisme de Valéry.

Extrait de « Europes de l’antiquité au XXe siècle », collection Bouquins, éditions Robert Laffont, 2000, pages 405-414.

1e publication en anglais, dans l’hebdomadaire londonien Athenæus, Avril-Mai 1919.

Polices de caractères utilisée : Times, 12 et 10 points.

Mise en page sur papier format LETTRE (US letter), 8.5 x 11’’

[note : un clic sur @ en tête de volume et des chapitres et en fin d’ouvrage, permet de rejoindre la table des matières]

Publié d'abord en revue, ce poème, le plus célèbre de Valéry (1871-1945), a été publié en 1920 par Emile Paul Frères, puis recueilli dans Charmes (1922). Valéry en avait commencé la rédaction au moment où il travaillait à La Jeune Parque (1917). Les deux textes présentent des points communs : rapports entre conscience et corps, présence de la mer.

C'est, en 24 sizains, une méditation métaphysique, mais elle revêt une forme dramatique, présentant en quatre actes une action au sens théâtral du terme. Les quatre premières strophes présentent la mer comme un objet semblable à un néant (la « chose » de Hegel) immuable et inconsciente, auquel s'oppose (strophes 5 à 9) la mobilité de la conscience qui existe dans le temps et que fascine le désir d'être pensée pure ; la confrontation des deux personnages de ce drame fait naître (strophes de 9 à 19), avec l'intervention du corps, une méditation sur la mort : le refus de l'illusion de l'immortalité de l'âme accompagne la tentation de mourir et de faire cesser l'opposition entre conscience et existence. Cette tentation est écartée dans les cinq dernières strophes : repoussant les paradoxes de la pensée pure, le sujet choisit la vie, le mouvement du corps, la création poétique, l'action : « Le vent se lève, il faut tenter de vivre ». C'est donc une réflexion sur le temps, la contradiction entre conscience et objet, conscience et corps. Le choix final dépasse cette contradiction mais ne la résout pas. Toutefois, il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un poème : il est né, de l'aveu de l'auteur, de l'obsession d'un rythme, celui du décasyllabe, et non d'une pensée.

Paul Valéry a même souligné, avec peut-être une volonté de paradoxe, que c'était le seul parmi ses poèmes comportant des souvenirs de choses vues : le cimetière de Sète. (À la mort de Paul Valéry, le cimetière Saint-Charles fut rebaptisé « Cimetière marin » et il y fut enterré).

Cette méditation abstraite a un caractère sensible et parfois sensuel. Ce n'est pas une pensée pure mais un « fruit » qui « se fond en jouissance ».

Célèbre pour son hermétisme, Le Cimetière marin a été l'objet de nombreuses exégèses, les plus connues étant celles d'Alain et de Gustave Cohen.

Poèmes de jeunesse parus initialement dans diverses revues puis en plaquette

L'édition de 1931, définitive, comporte 20 poèmes et une prose

Réédités ultérieurement dans l'ensemble intitulé "Poésies"

Les vingt et un poèmes composant ce recueil se voulaient, selon les termes de Valéry lui-même, une tragédie de l'esprit. Affirmant que la vie de l'intelligence constitue un univers lyrique incomparable, un drame complet où ne manquent ni l'aventure, ni les passions, ni le comique, ni rien d'humain ( Discours sur Descartes ), Valéry retrace dans Charmes un drame de l'intelligence où chaque poème pourrait constituer une étape dans l'aventure de la connaissance. Ici, comme dans la Jeune Parque, la dimension intellectuelle de la poésie n'empêche pas son extrême sensualité, ni sa dimension suggestive, mystérieuse et magique, qu'atteste le titre incantatoire de Charmes ( carmen en latin signifie parole magique, enchantement).

Au royaume des Morts, Phèdre retrouve Socrate, abîmé dans la contemplation du fleuve du Temps. Il lui rappelle le souvenir de l'architecte Eupalinos, constructeur du temple d'Artémis, avec lequel il s'était lié et qui réussissait, selon ses propres termes, à faire "chanter les édifices"...

En 1925, à la demande de La revue de France, Paul Valéry écrit un article où il livre ses réflexions sur une possible crise de l’intelligence dans une société de plus en plus mécanisée sous l’horizon de la science toute puissante.

Le nouveau paradigme généré par la machine, la statistique et l’idéal mathématique laissera-t-il encore une place à l’individu, à sa complexité, à son rêve, à sa lenteur, à son goût de la beauté ? L’ultra-modernité n’est-elle pas en mesure de porter atteinte aux dimensions proprement constitutives de l’humanité de l’homme ?

Autrement dit, l’homme moderne ne sera-t-il pas accablé par la puissance de ses moyens ?

Autant de questions qui, au moment du déploiement inéluctable de la révolution numérique et de l’imperium naissant de l’intelligence artificielle, sont d’une étonnante actualité.

Au fil des pages, Paul Valéry fait montre d’une intelligence redoutable. Tour à tour il analyse, il décortique, il projette sa vision du monde sur des sujets aussi divers que l’histoire, la politique, l’art et la littérature.

Moderne, il remet en cause les lieux communs, bouleverse les idées reçues, dérange le lecteur dans ses convictions et l’incite à creuser toujours plus loin derrière la grandiloquence de concepts dont la superbe n’égale souvent que le néant qu’ils recouvrent.

Ces regards sont fascinants. Ils le sont tant par la justesse et la finesse de perception de leur auteur que par la prose délicieuse qui nous invite à en goûter les plus infimes nuances.

Amphion, mélodrame. Musique d'Arthur Honegger. Livret de théâtre

L'idée fixe ou Deux hommes à la mer de Paul Valéry. Un philosophe atteint par le mal d'amour, essaie de tuer cette douleur, cette "idée fixe" qui le ronge, en escaladant ces gros rochers qui surplombent la Méditerranée. Tout à ses idées tristes, il est dérangé par un médecin de ses connaissances, un véritable casse-pieds. Celui-ci, en vacances, vient peindre la mer, si belle à cet endroit et éventuellement, pêcher quelques poissons... En fait, il tente de tromper lui aussi son "mal". Le mal de l'activité, même en vacances. Mal d'amour, mal de l'activité vont se rencontrer, s'opposer, se mesurer. Tout y passera, la vie, la mort, les hommes, les dieux... En fait, notre "casse-pieds médecin" a compris très vite qu'il faut sauver cet homme de ses démons. Entre eux naîtra une belle fraternité, une tendresse sourde mais réelle

Sémiramis (en grec ancien Σεμίραμις / Semíramis ) est une reine légendaire de Babylone dont l'histoire nous est principalement rapportée par Diodore de Sicile et Ctésias de Cnide. Elle est la fille de Dercéto, une déesse mi-femme mi-poisson qui vivait dans un lac voisin d' Ascalon, et de Caÿstros, le fils présumé d' Achille et de Penthésilée. Cette union est provoquée par Aphrodite qui avait à se plaindre de Dercéto. Après la naissance de Sémiramis, Dercéto assassine Caÿstros et se réfugie au fond de son lac en abandonnant sa fille. Elle est alors élevée par des colombes qui volent aux agriculteurs et aux bergers de la région le lait et le fromage indispensable à sa nourriture. Découverte par les bergers intrigués par ce manège elle est confiée à leur chef qui lui donne le nom de Sémiramis ( qui vient des colombes en langue syrienne).

« Mauvaises pensées et autres » sont des fragments de Paul Valéry, publiés en 1942. Ce sont bien là de "mauvaises", de subversives pensées sur l'intelligence, la littérature, l'amour, l'histoire, la gloire, etc.: Valéry, avec un plaisir évident, procède, dans ses courtes notes prises au hasard des jours, à un véritable jeu de massacre. Il est peu de nos assurances, de nos conforts humains qui en sortent indemnes et, d'un certain point de vue, ce petit ouvrage pourrait faire un excellent bréviaire du scepticisme. L'intelligence, d'abord, est humiliée: raison, sagesse, vérité, ces grands mots chargés d'honneurs répondent souvent, selon Valéry, moins à des réalités qu'à des conformismes. Ce que nous nommons certitudes pourrait bien être nos doutes, mais multipliés par l'assentiment du plus grand nombre, et ainsi parés des prestiges du vrai. Mais, au delà de ces convictions pratiques, qu'en est-il de la vérité? Elle nous échappe généralement: on oublie trop qu'elle ne suit pas la forme de nos désirs. Un certain choc, au contraire, une gêne, le sentiment d'une blessure dans ce que nous avons de plus cher, nous pourraient prévenir que nous sommes près de toucher au réel: "Peut-être faudrait-il connaître le "réel" à l'absence de ces caractères séduisants, à l'impossibilité de les introduire, à leur révélation de la vanité ou de la naïveté de leur application". Les vrais philosophes sont ceux qui osent affronter cette inquiétude, non point hommes de livres, mais blessés par les choses et qui n'apprennent pas les problèmes, mais les rencontrent. Seulement l'homme, communément, souhaite de préserver des choses: il construit pour cela des illusions dont la plus solide est le moi, la "superstition du moi", dit Valéry. La littérature moderne n'estime que la "sincérité". Comme cette valeur est vaine! L'homme en sait trop peu sur lui pour que tout ce qu'il nous dit de lui ait le moindre intérêt. "Etre soi-même. Mais soi-même en vaut-Il la peine?", demande Valéry. Ne sommes-nous pas faits d' accidents impersonnels?: "Mon hasard est plus que moi". L'illusion du moi commande nos rapports avec autrui: l' amour n'est rien qu'une création de l'être qu'il a pris pour objet. Valéry parle aussi de son art: "En France, on n'a jamais pris les poètes au sérieux". Ils le seront, à notre époque moins que jamais: jadis, la préoccupation de la "postérité" faisait faire aux écrivains des prodiges qu'ils n'eussent pas faits pour les vivants. La précipitation moderne menace la perfection: "Les oeuvres modernes racolent, font le trottoir". Et c'est le plus sombre jugement que Valéry porte sur la littérature contemporaine: "On y voit des sauvages qui se font imprimer, des loups garous qui corrigent leurs épreuves, des dragons crachant la flamme qui font un "service de presse": tout ceci aussi naturel que leurs fonctions les plus naturelles". Ce livre inquiète; si on le prend pour une métaphysique, il peut désespérer. Mais c'est plutôt un exercice préalable à la connaissance, une nécessaire obligation à savoir qu'on ne sait rien. Le jeu est alors salutaire, l'appréhension de l'être rendue possible.

Le personnage de Faust et celui de son affreux compère ont droit à toutes les réincarnations. (...) Or, un certain jour de 1940, je me suis surpris me parlant à deux voix et me suis laissé aller à écrire ce qui venait.

J'ai donc ébauché très vivement, et - je l'avoue - sans plan, sans souci d'actions ni de dimensions, les actes que voici de deux pièces très différentes, si ce sont là des pièces. Dans une arrière-pensée, je me trouvais vaguement le dessein d'un IIIe Faust qui pourrait comprendre un nombre indéterminé d'ouvrages plus ou moins faits pour le théâtre : drames, comédies, tragédies, féeries selon l'occasion : vers ou prose, selon l'humeur, productions parallèles, indépendantes, mais qui, je le savais, n'existeraient jamais...

Plus encore que pour les volumes de Variétés, ce qui fait la valeur de Vues, c'est la présence de Valréry par le ton personnel d'une sensibiluté qui vibre dans le cours des analyses les plus abstraites des valeurs créatrices de l'esprit et des menaces croissantes qui pèsent sur sa liberté.

Ce Carnet, de petit format, qui comprend 184 pages et feuillets encartés, est demeuré inédit jusqu'à ce jour. Il fut commencé, comme le précise Valéry, le 23 avril 1936 à Alger, où il s'était rendu pour faire une conférence sur ses " Impressions de Méditerranéen " et où il participa au déjeuner des Ecrivains algériens. La dernière page porte une date : septembre 1938, et fait référence à la crise de Tchécoslovaquie. Quelle était l'intention de Paul Valéry en l'entreprenant ? Songeait-il à rassembler les matériaux d'une sorte de Traité de l'Anarchie, comme le libellé du titre, qui n'est dénué ni d'humour ni d'une certaine provocation, le laisserait entendre ? N'avait-il pas plutôt en vue un recueil d'observations et de réflexions, à l'instar, par exemple, des Mauvaises Pensées et Autres, qui furent publiées plus tard ?Il est difficile de le dire. Il présente ce projet, si éloigné de son comportement habituel, comme s'étant imposé à lui sous la forme d'une sorte de révélation. Mais ce projet et le Carnet lui-même n'eurent pas de suite, peut-être tout simplement du fait des événements. " Je n'en ferai probablement jamais rien ", dit-il quelques mois avant sa mort à son fils François. Le voici dans son texte intégral. Afin de contribuer à le replacer dans un contexte, on l'a fait suivre d'une communication faite récemment par François Valéry à l'Académie des Sciences Moraleset Politiques, sur Paul Valéry et la Politique.

Ce recueil rassemble toute l'oeuvre poétique de Paul Valéry, pour qui 'la poésie a quelque droit à être obscure puisque la vie elle-même est une énigme'.

Nouvelle Description:

Reliure : Broché

Page : 300 p

Format : 18 x 11 cm

Poids : 238.00 g

ISBN : 2-07-040757-8

EAN13 : 9782070407576

Lorsqu'en 1894 Valéry ouvre les«Cahiers»qu'il ne cessera de tenir jusqu'à sa mort, son ambition n'est pas d'en faire un lieu de poésie, mais l'espace d'une réflexion abstraite. Et pourtant parmi ces trente mille pages, pour la plupart des analyses abstraites, prennent place des poèmes en prose que rien ne préméditait. La présente édition rassemble la totalité des poèmes des«Cahiers».

En présence de la lumière, et toutefois hors d'elle, de la fenêtre haute, l'Ange du monde entier, qui d'une voix d'azur et d'or, sur le seuil de ce jour et de l'espace libre, annonce les cieux, les campagnes, les mers, les étendues, les peuples et les déserts, proclame et représente le reste et le Tout, affirme toutes ces choses qui sont en ce moment même et qui sont comme si elles n'étaient point ; en présence de mes mains, de mes puissances, de mes faiblesses, de mes modèles, et hors d'eux ; distinct de mes jugements, également éloigné de tous les mots et de toutes les formes, séparé de mon nom, dépouillé de mon histoire, je ne suis que pouvoir et silence, je ne fais point partie de ce qui est éclairé par le soleil, et mes ténèbres abstention est plénitude. "Alors qu'il venait d'acquérir vingt-quatre lettrines gravées, un éditeur demanda à Valéry d'y associer vingt-quatre poèmes en prose dont chacun commencerait par une lettre différente. L'écrivain se proposa aussitôt d'y évoquer les vingt-quatre heures du jour, composa le recueil sans tout à fait l'achever, mais ne le publia pas. A certaines lettres de l'alphabet correspondent donc plusieurs poèmes, et c'est l'ensemble de ces textes qui se trouve ici rassemblé pour la première fois."

Voici, réunies dans ce volume, quelques-unes des lettres essentielles de Paul Valéry. La première est datée de 1889, la dernière de 1943. C'est dire que le lecteur trouvera ici le reflet d'une vie entière, dans sa diversité et son éclectisme : les aspirations du jeune écrivain en pleine période symboliste, avec des lettres à son ami Pierre Louÿs ; l'intérêt qu'il manifeste à toutes les formes d'art ; correspondance avec Huysmans ou Valery Larbaud, avec Claude Debussy et le peintre Maurice Denis.Dans ce livre apparaissent aux côtés de Paul Valéry bien d'autres personnalités dont les activités ont illustré toutes les tendances de la vie intellectuelle française.

«Comme il arrive qu'un lecteur à demi distrait crayonne aux marges d'un ouvrage et produise, au gré de l'absence de la pointe, de petits êtres ou de vagues ramures, en regard des masses lisibles, ainsi ferai-je, selon le caprice de l'esprit, aux environs de ces quelques études d'Edgar Degas.Ceci ne sera donc qu'une manière de monologue, où reviendront comme ils voudront mes souvenirs et les diverses idées que je me suis faites d'un personnage singulier... Cependant qu'au regard naïf, les œuvres semblent naître de l'heureuse rencontre d'un sujet et d'un talent, un artiste de cette espèce profonde, plus profond peut-être qu'il n'est sage de l'être, diffère la jouissance, crée la difficulté, craint les plus courts chemins.»Paul Valéry.

Dans cette conférence prononcée en 1935, Paul Valéry délivre ses impressions sur l'évolution de l'intelligence en une époque où le progrès ne cesse de bouleverser les habitudes et les modes de pensée. Les progrès techniques de l'âge industriel apportent un nouveau confort mais aussi entraînent une certaine paresse, de corps et d'esprit, une impatience toujours plus vive à obtenir ce qu'on veut avoir voire une diminution croissante de la sensibilité au monde et aux choses environnantes. Surtout, ils engendrent un autre rapport au temps, désormais rétréci, amenuisé. Seule échappatoire : une éducation qui continue à valoriser les langues mortes et le bon usage de la langue française. Valéry dénonce une éducation qui mise sur le succès au baccalauréat, sans parvenir à développer la formation d'esprits indépendants.

Un essai sur un miracle ordinaire. Celui qui produit, sans dessins ni architect, la perfection en nacre, que sont les diverses coquilles de ces animaux qui transportent avec eux leur maison.

(N.B. rendons à César ce qui est à César: description de scrib.com.)

«La bêtise n'est pas mon fort.» Le narrateur, qui commence par cette affirmation, est un homme qui a vécu. Il aurait pu être valablement célèbre. Mais, dit-il, «je me suis préféré». Il rêve «que les têtes les plus fortes, les inventeurs les plus sagaces, les connaisseurs le plus exactement de la pensée devaient être des inconnus, des avares, des hommes qui meurent sans avouer.» Monsieur Teste, qu'il rencontre dans un café, est un de ces héros silencieux.

L’ÂME ET LA DANSE : Ce dialogue poético-socratique de Paul Valéry ne se veut pas une démonstration, mais la coexistence de thèses multiples et la formulation d’intuitions n’ayant pas à fournir leur preuve…

Un banquet se termine, sans doute chez quelque riche athénien. Les mets et les vins ont été abondants et une partie des convives sont momentanément inaptes à la station verticale.

Socrate, Phèdre et Eryximaque vont s’asseoir à l’écart : après ces nourritures terrestres, ils aspirent à plus spirituel.

La conversation commence, des danseuses font leur entrée… Et la conversation s’interrompt. L’attention des trois amis est attirée par Atykté qui paraît à elle seule symboliser la danse.

"... Leurs mains parlent, et leurs pieds semblent écrire. Quelle précision dans ces êtres qui s'étudient à user si heureusement de leurs forces moelleuses !... Toutes mes difficultés me désertent, et il n'est point à présent de problème qui m'exerce, tant j'obéis avec bonheur à la mobilité de ces figures ! Ici, la certitude est un jeu ; on dirait que la connaissance a trouvé son acte, et que l'intelligence tout à coup consent aux grâces spontanées..."

Au fil de ce texte entrecoupé, intermittent, va-et-vient de balles saisies au vol, se poursuit l’incessante métamorphose du concret en abstrait, de l’objet en concept. Le jeu des réparties des trois interlocuteurs cache tantôt celui de l’auteur et tantôt le montre à découvert.

Socrate Par les dieux, les claires danseuses !... Quelle vive et gracieuse introduction des plus parfaites pensées !... Leurs mains parlent, et leurs pieds semblent écrire. Quelle précision dans ces êtres qui s'étudient à user si heureusement de leurs forces moelleuses !...

Toutes mes difficultés me désertent, et il n'est point à présent de problème qui m'exerce, tant j'obéis avec bonheur à la mobilité de ces figures !

Ici, la certitude est un jeu ; on dirait que la connaissance a trouvé son acte, et que l'intelligence tout à coup consent aux grâces spontanées... Regardez celle-ci !... la plus mince et la plus absorbée dans la justesse pure... Qui donc est-elle ?... Elle est délicieusement dure, et inexprimablement souple... Elle cède, elle emprunte, elle restitue si exactement la cadence, que si je ferme les yeux, je la vois exactement par l'ouïe.

Je la suis, et je la retrouve, et je ne puis jamais la perdre ; et si, les oreilles bouchées, je la regarde, tant elle est rythme et musique, qu'il m'est impossible de ne pas entendre les cithares. (in L'Ame et la Danse)

Oui, ce corps dansant semble ignorer le reste, ne rien savoir de tout ce qui l'environne. On dirait qu'il s’écoute et n'écoute que soi ; on dirait qu'il ne voit rien, et que les yeux qu'il porte ne sont que des joyaux, de ces bijoux inconnus dont parle Baudelaire, des lueurs qui ne lui servent de rien.

C'est donc bien que la danseuse est dans un autre monde, qui n'est plus celui qui se peint de nos regards, mais celui qu'elle tisse de ses pas et construit de ses gestes. Mais, dans ce monde-là, il n'y a point de but extérieur aux actes ; il n'y a pas d’objet à saisir, à rejoindre ou à repousser ou à fuir, un objet qui termine exactement une action et donne aux mouvements, d'abord, une direction et une coordination extérieures, et ensuite une conclusion nette et certaine.

Un réflexion passionnée et passionnante qui ravira les break dancers, les valseurs du dimanche, les amateurs de tango musette, de cucaracha, de bourrée bretonne, de boogie woogie, les couturiers de la fisel, les noctambules de la zumba ou de la tecktonik, mais aussi ceux qui ne dansent pas, qui n'aiment pas danser, les indécollables de la tapisserie comme les amateurs de philosophie. Se détachant de l'utile, la danse est une action poétique. L'homme a découvert le plaisir pris dans le rythme, dans l'enivrement des sens jusqu'à épuisement. L'oralité du conférencier donne à ce bref texte énergique l'ivresse du mouvement sans fin. Observez le ballet des doigts du pianiste, le mouvement de la toupie, tout est danse. Une poésie de l'arbitraire que Paul Valéry nous fait sentir avec sa sensibilité particulière. On assiste en acte autant à une philosophie de la danse qu'à une danse de la philosophie.

"Si je devais mourir demain, à qui écrirais-je et pour transmettre quel message ? Les écrivains et les artistes se sont eux aussi posés la question. Quand ils ont eu le temps de se la poser. On lira ici la dernière lettre d'Arthur Rimbaud, Honoré de Balzac, François Guizot, Voltaire, Catherine d'Aragon, Paul Valéry, Eugène Delacroix, David Hume, Berthe Morisot, Gérard de Nerval, Louis-Ferdinand Céline, Juliette Drouet, Franz Kafka, Alfred de Vigny, Paul Cézanne, Benjamin Franklin, Victor Hugo, Emile Zola, Léon Gambetta, François-René de Chateaubriand, Alain-Fournier, Virginia Woolf, Paul Lafargue, Jules Pascin, Vladimir Maïakovski, Henri Roorda, Walter Benjamin, Stefan Zweig, Guy de Maupassant, Marie-Antoinette, Jean Zay, Jacques Grinbaum, soldat, Suzanne Spaak, Louis XVI, Charlotte Corday, Guy Môquet, Robert Peletier, soldat, Antoine Lavoisier, Joseph Epstein, Marie Ire d'Ecosse, Charles Guinant, poilu, Camille Desmoulins, Henri Gautherot, résistant, Boris Vildé, Gracchus Babeuf, Victor Hugo, Edouard Manet, Ludwig van Beethoven, Rosa Bonheur, Auguste Comte, Henri Bergson, Choderlos de Laclos...."

Restés inconnus jusqu’à aujourd’hui, ces poèmes de Paul Valéry sont publiés ici pour la première fois

Note de l'éditeur

Les Cahiers de Valéry furent écrits chaque jour (ou peu s'en faut) de 1894 à 1945, année de la mort de l'auteur, entre 4 h et 8 h du matin environ. Cette énorme masse de notes – pour la plupart des fragments – remplit 262 cahiers de formats très divers, dont l'édition en fac-similé couvre près de 26 600 pages. À plusieurs reprises, mais notamment à partir de 1921, Valéry entreprit de classer ses notes sous différentes rubriques ou chapitres, classement en vue duquel il copia puis fit copier ses textes, les relut, les annota parfois et donna à chacun un sigle correspondant à son thème majeur. Le classement de 1921-1945, laissé inachevé, reflétant ainsi l'attitude ambivalente de Valéry à l'égard de tout système clos, comprend trente rubriques (et de nombreuses sous-rubriques). L'édition thématique de la Pléiade a respecté ces rubriques, tout en faisant un choix à l'intérieur de chacune d'elles : elle n'a retenu en moyenne pour chaque rubrique qu'un dixième des notes qui s'y rapportent, les passages ayant été sélectionnés soit parce qu'ils sont caractéristiques de la pensée ou de la sensibilité de Valéry, soit pour leur beauté ou leur force (les deux critères se recouvrent souvent). À l'intérieur de chaque rubrique, les notes ont été ordonnées chronologiquement.

Ce volume reproduit les trois chapitres Poèmes et PPA [Petits poèmes abstraits], Poésie et Ego scriptor tels qu'ils ont paru dans l'édition de la Pléiade (où on trouvera – également sous forme de choix – les vingt-sept autres chapitres, auxquels ont été jointes des réflexions de Valéry sur les Cahiers eux-mêmes). L'appareil critique de la Pléiade est ici refondu et enrichi de nombreux éléments nouveaux.

Cette anthologie couvre toute l'oeuvre poétique de Paul Valéry, depuis ses débuts (Albums des vers anciens, écrits datant de 1980) jusqu'au recueil Charmes de 1922.

On y retrouve les poèmes les plus célèbres qu'ont fait la renommée de l'auteur, notamment La Jeune Parque (1917) et le Cimetière marin (1920).

Au lendemain de la première guerre mondiale, Paul Valéry publie dans la NRF du 1er août 1919, La crise de l'esprit dont l'incipit: «Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles» demeurera fameux. L'âme européenne, si riche pourtant de ses grands esprits est presque morte dans ce conflit mondial et il s'agit de comprendre les raisons de cette faillite.

La crise de l'esprit qui questionne l'Europe et son malheur, est suivi par un texte issu d'une conférence donnée en 1922, intitulé Note (ou L'Européen).

Valéry y décrit brillamment l'identité européenne autour de l'axe Athènes, Rome et Jérusalem : «Telles m'apparaissent les trois conditions essentielles qui me semblent définir un véritable Européen [...]. Partout où les noms de César, de Gaius, de Trajan et de Virgile, partout où les noms de Moïse et de saint Paul, partout où les noms d'Aristote, de Platon et d'Euclide ont eu une signification et une autorité simultanées, là est l'Europe».

La guerre, l'histoire, le déclin, l'identité, autant de questions qui vont hanter durablement le continent européen durant le XXe siècle. Aujourd'hui encore, à une époque de monde globalisé, ces mêmes problématiques traversent de manière sensible et parfois douloureuse l'Europe et les nations qui la constituent.

Lire ou relire ces brefs mais puissants textes politiques de Paul Valéry engage à une méditation plus que jamais actuelle.

Ce texte présente trois variations autour de la liberté : l'idée de liberté elle-même, la liberté politique et les victimes qu'elle peut faire. Dans un style singulier, il y déconstruit nos instincts pour questionner au mieux cette notion portée aux nues par tous.

C'est à la demande d'un de ses amis que Paul Valéry, en 1944, entreprit cette traduction, qui demeure fidèle au texte latin tout en étant une véritable récréation valérienne. Il semble que le génie de Virgile ait attendu celui de Valéry pour trouver en France sa plus élégante expression.

Les Bucoliques sont précédées d'une importante étude de Valéry, consacrée à l'art du traducteur, à Virgile et à la versification en général. Ces Variations sur les Bucoliques, rédigées quelques semaines avant la mort du poète, peuvent être considérées comme son testament poétique.

(Quatrième de couverture)

Philosophe en avance sur son temps, Paul Valery surprend le lecteur contemporain par la modernité de ses propos et la pertinence de sa pensée, ses écrits restant actuels malgrè le temps qui nous sépare de leur première publication. Les thèmes que nous retrouvons dans cette éditions abordent notamment des questions liées à la modernité, au progrès technqiue, à la contruction européene, à la guerre, au pouvoir et à la modification de notre rapport au temps et à l'Histoire.

Trois essais de Paul Valéry sont ici réunis pour offrir au lecteur une plongée dans les réflexions de l'auteur sur l'Esprit et l'Intelligence.

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