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Tous les livres de Paul Verlaine

Le poète y rend hommage au Parnasse français « décadent » qui marqua la fin du Second Empire et les débuts de la Troisième République. Sont ainsi honorés de longues notices 6 poètes : Tristan Corbière, Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé, Marceline Desbordes-Valmore, Villiers de l'Isle-Adam et Pauvre Lelian (anagramme de Paul Verlaine). Les commentaires éclairés de Paul Verlaine, qui fréquentait personnellement ces auteurs, se ponctuent d'anecdotes de première main.

La bonne chanson écrite pour sa jeune fiancée, Romances sans paroles, ou "Mauvaises chansons", quand Rimbaut l'entraine en enfer, Sagesse chantée après l'orage, la poésie de Verlaine est toujours une musique. Les mélodies de Fauré, celles de Léo Ferré restent gravées dans nos mémoires. Le débauché qui vient de tirer sur son ami voit encore "l'espoir luire comme un brin de paille dans l'étable". Son âme tourmentée trouve refuge dans la tendresse et les paysages choisis. C'est l'écho de ses nostalgies, de ses rêves d'amour et de pureté qui résonne ici. Il fut élu, en 1894, Prince des Poètes ; il le restera tant que vivra la poésie.

C'est au printemps 1874, dans la prison de Mons, en Belgique, que Paul Verlaine reçoit les premiers exemplaires de Romances sans paroles. Le poète maudit vient de vivre des amours tumultueuses, des ruptures et des crises. Sa poésie se libère des contraintes de la versification. Entre confidences amoureuses et impressions de voyage, voici un recueil placé sous le signe de la musique où se côtoient simplicité naïve et hardiesse virtuose.

En faisant paraître jadis et naguère à la fin de 1884, Verlaine offre aux lecteurs un ensemble de poèmes parfois vieux de quinze ans, auxquels s'ajoutent une pièce de théâtre et quelques textes récents. Loin d'être un simple florilège, ce volume original couvre près de deux décennies d'activité et éclaire à bien des égards ses recueils précédents, qu'il complète et dépasse. Si Verlaine s'était montré autrefois limité par ses sujets et ses tabous, jadis et naguère offre des thèmes et des formes jusque-là réservés qui appellent désormais une reconnaissance : la franchise s'impose, la poésie et la langue se libèrent. L' " Art poétique ", publié pour la première fois dans ce recueil, contribuera à faire de Verlaine un des maîtres du mouvement symboliste.

Sagesse n'est pas séparable de la métamorphose que Verlaine a connue au mois de juin 1874, lorsqu'il s'est converti dans la prison où il avait été conduit pour avoir, à Bruxelles, tiré sur Rimbaud. Un changement radical s'en est suivi, qui n'est pas seulement religieux mais aussi politique puisque le poète, républicain naguère, soutient la cause légitimiste. Et cependant, le recueil qui contient bien des pièces antérieures à la conversion est moins cohérent que ne le donne à penser son architecture rigoureuse et, par sa dimension à la fois personnelle, politique, sociale, religieuse, il présente au lecteur les multiples facettes d'un art qui ne se réduit ni à un contenu ni à une facture uniques. Quand Verlaine fait paraître le volume, en décembre 1880, chez un éditeur catholique, il s'attache néanmoins à souligner la rupture que ces vers nouveaux viennent ouvrir en son œuvre - et c'est l'incompréhension qui prévaut parmi les lecteurs : néo-romantique par ses thèmes comme par son lyrisme, cette poésie déroute. Quinze ans plus tard, à la mort de Verlaine, Sagesse sera néanmoins devenu son plus grand recueil.

" Chute de reins, chute du rêve enfantin d'être sage, Fesses, trône adoré de l'impudeur, Fesses, dont la blancheur divinise encor la rondeur, Triomphe de la chair mieux que celui par le visage ! " Du corps humain auquel il rend hommage, Verlaine fait jaillir une céleste musique.

Corps de femmes, corps de garçons tant rêvés, tant aimés, dont chaque versant, chaque pli indique un chemin à explorer, un paysage à parcourir... Ici, le désir coule entre les lignes. Il a tantôt la grâce d'une rivière paresseuse, tantôt la rage d'un torrent tumultueux. Il se fait ange ou démon, serein ou tourmenté, enfer brûlant ou paradis perdu...

Résumé :

En 1867, le jeune Verlaine s'octroie un dérivatif frivole : composer une plaquette. Les Amies, qui contient six sonnets consacrés aux amours saphiques et paraîtra clandestinement. Ces quelques pièces, il est tentant de les opposer aux Fêtes galantes, parues quinze mois plus tard ; mais ce serait oublier combien, dans ce recueil qui emprunte son cadre à un XVIIIe siècle de parodie, couve aussi le désir charnel. Un recueil passéiste ? Un livre bien plutôt où le tour de force du poète est d'évoquer avec justesse les malaises de la jeunesse à la fin du Second Empire, dans un décor d'insouciante et paradoxale légèreté.

Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur , dit un vers des Fêtes galantes. Mais Verlaine croit au sien lorsqu'il adresse jour après jour à sa future épouse les vingt et une pièces de la Bonne Chanson. Ingénus et sincères, ces poèmes d'amour chaste tranchent sans doute sur le reste de l'oeuvre, mais le même savoir-faire s'y retrouve : celui disait Banville, d'un artiste toujours aussi savant mais devenu heureux .

Il pleure dans mon cœur

Comme il pleut sur la ville;

Quelle est cette langueur

Qui pénètre mon cœur ?

Ô bruit doux de la pluie

Par terre et sur les toits !

Pour un cœur qui s'ennuie,

Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison

Dans ce cœur qui s'écœure.

Quoi ! Nulle trahison ?...

Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine

De ne savoir pourquoi,

Sans amour et sans haine,

Mon cœur a tant de peine !

Retrouvez les poèmes les plus célèbres de Verlaine, élu prince des poètes.

"Histoire de brigands" ou "conte de fées" ? À mi-chemin de ses Confessions, Verlaine hésite ironiquement à qualifier une vie pleine de bruit et de fureur, pleine aussi de musique et de délicatesse. Portrait d’un poète, tableau d’une époque, genèse d’un art poétique révolutionnaire, les ultimes "notes autobiographiques" de Verlaine bousculent bien des clichés et constituent un adieu bouleversant à "cette tant aimée coquine de littérature". Si personne ne doute plus aujourd’hui de l’importance des ouvres poétiques de Verlaine, ses ouvres en prose restent à découvrir. "Confessions" en témoigne : support exemplaire à la mise en évidence de "pacte autobiographique", ce texte court est aussi un formidable roman de formation. Formation d’un poète qui avoue tout de son art en gestation, de sa chair en souffrance, et de son âme entravée dans une langue inimitable, extraordinairement vivante.

J'entreprends de décrire aussi minutieusement que possible quelques-uns de mes rêves de chaque nuit, ceux, bien entendu, qui m'en paraissent dignes par leur allure arrêtée ou par leur évolution dans une atmosphère quelque peu respirable à des gens réveillés. Je vois souvent Paris.. Jamais comme il est. C'est une ville inconnue, absurde et de tous aspects. Je l'entoure d'une rivière étroite très encaissée entre deux files d'arbres quelconques. Des toits rouges luisent entre des verdures très vertes. Il fait un lourd temps d'été, avec de gros nuages extrêmement foncés, à ramages, comme dans les ciels des paysages historiques, et du soleil des plus jaunes à travers. Un paysage paysan, vous voyez.

Pour exorciser le souvenir de ses amours passionnées avec Rimbaud, Verlaine se lance à corps perdu dans l'ivresse poétique et physique. Du bordel aux amours lesbiennes. des fêtes sensuelles aux plaisirs vécus comme des vices, le poète alterne chansons gauloises et élans de désespoir, vers d'érotisme précis et rêveries amoureuses... Parallèlement, Chansons pour elle, Chair, trois courts recueil de poèmes à l'érotisme tendre et ambigu.

Sous la plume de Verlaine, les femmes sont volages et les hommes inconstants, les couples se d�chirent.

Entre ironie et �motion, le po�te �crit de petites proses, tant�t contes tant�t r�cits, qui m�lent r�alisme, fantastique et autobiographie. Loin de la musique des F�tes galantes et des Romances sans paroles. Verlaine nous offre des textes �tranges et sans complaisance.

C'est à une nouvelle lecture des fameux poèmes érotiques de Verlaine célébrant les amours masculines que nous invite Steve Murphy, professeur de littérature française à l'Université Rennes 2, spécialiste du poète et rédacteur en chef de la Revue "Verlaine".

Réfutant l'idée reçue d'un recueil posthume amorphe, il se livre à une véritable enquête sur la genèse de ce petit volume sulfureux et met en lumière les stratégies de provocation du poète. Il explique également les nombreuses locutions argotiques qui parsèment ces poèmes et souligne l'humour corrosif, le mélange décapant d'érotique et d'obscène qui donnent à ces textes, présentés ici le plus fidèlement possible aux originaux, toute leur « scandaleuse efficacité ».

Souvent, lorsqu'on pense Verlaine, on pense poésie complexe, éthérée, difficile d'accès.

On se trompe ! Ce recueil de poèmes est là pour prouver que la poésie de Verlaine est au contraire une poésie qui « parle » aux jeunes lecteurs : aucun des thèmes abordés ici n'est étranger au monde enfantin, au contraire. Les chevaux de bois, l'amour, la lune, la tristesse sont autant de sujets qui évoquent quelque chose chez le lecteur de 10 ans. Mon premier Verlaine aide le jeune lecteur à faire ses premiers pas dans la poésie des plus grands, en toute simplicité.

Verlaine est un poète rêveur.

Il aime le rendu des sensations, des états d'âme, des émotions. Et s'il flirte souvent avec le spleen, le blues, la déprime, une étincelle d'espoir est toujours présente... Comment alors, quand on est jeune lecteur, ne pas l'aimer ? Comment ne pas se sentir frère de ce poète qui a tant souffert et à qui on voudrait pouvoir sécher les larmes ? Mon premier Verlaine, c'est la première rencontre avec un fabuleux ciseleur de mots.

Et on n'oublie jamais sa première fois...

La bonne chanson est un recueil de 21 poèmes composés par Paul Verlaine l'hiver 1869 et le printemps 1870. Ils sont adressés à Mathilde Mauté de Fleurville, 16 ans, avec qui Verlaine se marie en 1870.

Ces poèmes sont une proclamation d'amour, utilisent des termes directs et des références à la nature.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Bonne_Chanson_%28Verlaine%29

L'art de Verlaine peut se résumer dans sa formule "de la musique avant toute chose". Il a cassé l'alexandrin et l'octosyllabe, inventé des rythmes nouveaux, qui annoncent le "vers libre" dont ses héritiers en poésie feront, avec plus ou moins de bonheur, usage. Même si son destin est celui d'un romantique, il n'a appartenu à aucune école. Les drames de sa vie, il les a mis en musique, cette musique verlainienne qui n'appartient qu'à lui, dans des complaintes sur le mode mineur qui chantent à l'âme et au coeur.

A-t-on vraiment lu Verlaine ? Tout Verlaine ? Trop souvent, on se contente d'admirer les premiers livres : mélancolie sombre des Poèmes saturniens, rêverie exquise des Fêtes galantes, impressionnisme musical des Romances sans paroles, haut lyrisme chrétien de Sagesse. Mais l'on néglige ce qui suit et deux tiers de l'oeuvre sont condamnés à l'oubli. Pourtant, Verlaine n'a cessé d'explorer des voies nouvelles. Ainsi découvrira-t-on l'esthétique de la sincérité et de la simplicité dans Bonheur, les parodies et les pastiches de Dédicaces, les poèmes satiriques d'Invectives, l'ardent érotisme de Chansons pour Elle, la tendresse d'Elégies, la poésie ludique d'Epigrammes. Même les poèmes érotiques, publiés sous le manteau, figurent dans la présente édition qui fournit enfin un panorama complet de cette oeuvre si diverse. Verlaine a fait vibrer " toute la lyre ", aucun domaine de la poésie ne lui est demeuré étranger. Ce volume - complété par une Chronologie et un Dictionnaire - permet de suivre l'itinéraire de Verlaine dans ses méandres et ses caprices, et de mieux apprécier Romances sans paroles, son chef-d'oeuvre ; le poète s'y est aventuré, comme nul autre avant lui, dans l'espace intérieur de la rêverie et, par le raffinement de la musique verbale, il a réussi à suggérer l'indicible. Inclassable, Verlaine a poursuivi sa course en solitaire. Avec Rimbaud et Mallarmé, il a amplement contribué à la naissance de la poésie moderne.

Quatrième de couverture le livre de poche 1984

Premier recueil du très jeune Verlaine, les Poèmes saturniens chantent déjà l'automne et la mélancolie des soleils couchants. "Ceux-là qui sont nés sous le signe de Saturne ont, entre tous, bonne part de malheur et bonne part de bile." Au souvenir des jours passés, Verlaine rêve ou cauchemarde, ironise ou pleure mais toujours cisèle le beau.

Dans les Fêtes galantes, le poète fait danser les sujets de Watteau, à la lueur du clair de lune. Tout à coup meurt Élisa, la cousine tant aimée. dans la parc solitaire et glacé, la statue du petit dieu Amour est tombée, Fuyant la tristesse, Verlaine se réfugie dans une fête prodigieuse des mot et des corps conduite par les fantôme du songe et de la mort.

Préface Léo Ferré

Poésie, j'écris ton nom

« Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne », « La Cigale ayant chanté/ Tout l'Été... », « Que sont mes amis devenus ? », « Heureux qui, comme Ulysse... », « Mignonne, allons voir si la rosé... », « Je vis, je meurs : je me brûle et me noie », « Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées »... Que de vers fameux !

Qu'ils évoquent les saisons, les animaux, l'amour, l'amitié ou le temps qui passe, les poètes nous bercent de leurs douces harmonies.

Ce recueil vous invite à partir à leur rencontre : suivez-les dans leur rêverie, goûtez leur fantaisie et imprégnez-vous de leur musique.

Organisée en six groupements thématiques, l'édition réunit une trentaine de textes permettant une initiation progressive à la poésie, à ses motifs, à ses ressources et à ses formes. Le dossier leur consacre des questionnaires de lecture. Il propose aussi des exercices pour s'entraîner à lire les poèmes de façon expressive.

Paul Verlaine et Arthur Rimbaud ont marqué l'histoire de la Poésie. Des débuts de leur carrière à leur rencontre, voici un choix de leurs plus beaux poèmes

Deux recueils majeurs de l'un des poètes les plus originaux du XIXe siècle finissant.

Des tableaux de Watteau aux manèges de Bruxelles, entre <<fêtes galantes>> et <<romances sans paroles>>, écoutez la chanson grise et douce de Verlaine, entendez cette autre voix de la modernité poétique.

Cellulairement

«Rassemblant, sans doute après sa sortie de prison, les poèmes qu'il avait écrits pendant son incarcération à Bruxelles (du 11 juillet au 24 octobre 1873) puis à Mons (du 25 octobre 1873 au 16 janvier 1875), Paul Verlaine avait prévu le titre Cellulairement. C'est ainsi qu'il se présente sur le manuscrit réapparu en 2004, acheté par l'État et conservé au musée des Lettres et Manuscrits - manuscrit essentiel, publié dans le présent volume. Après en avoir envisagé la publication, Verlaine y a renoncé, comme il a renoncé à ce titre. Tous les poèmes, à l'exception d'un seul, ont été repris, mais dispersés, dans des recueils ultérieurs. "Démembré par la suite" - à la différence d'Alcools qu'Apollinaire a plutôt remembré autour de son expérience de la prison et de la série de poèmes "À la Santé" -, Cellulairement n'en est pas moins un "recueil essentiel", comme le reconnaissait tout récemment Arnaud Bernadet.» Pierre Brunel.

Nouvelle édition enrichie (Introduction, notes, notices, biographie, gravures d'époque) et l'ouvrage le plus complet à ce jour des oeuvres de Paul Verlaine.

Découvrez les œuvres complètes de Paul Verlaine, dans une édition originale de référence augmentée de notes explicatives, de gravures d'époque et d'annexes. L'ouvrage a été conçu pour un confort de lecture et de navigation optimal sur votre liseuse. Il contient 50 titres.

CONTENU DÉTAILLÉ :

— ŒUVRES POÉTIQUES —

Vers de jeunesse (1861-1864)

Poèmes saturniens (1866)

Fêtes galantes (1869)

La bonne chanson (1872)

Romances sans paroles (1874)

Sagesse (1880)

Jadis et naguère (1884)

Amour (1888)

Dédicaces (1890)

Dédicaces : ajouts (posthume)

Bonheur (1891)

Parallèlement (1889)

Parallèlement : ajouts (posthume)

Chansons pour elle (1891)

Liturgies intimes (1892)

Odes en son honneur (1893)

Elégies (1893)

Le livre posthume (1893)

Dans les limbes (1894)

Epigrammes (1894)

Biblio-sonnets (1895)

Chair (1896)

Invectives (1896)

Varia (posthume)

Quelques vers inédits (posthume)

Vive le Roy ! (1913)

Qui veut des merveilles... (1913)

— ŒUVRES POÉTIQUES : POÈMES LIBRES —

Femmes (1890)

Hombres (1891)

Contribution a l'« Album Zutique »

— PROSE : OEUVRES D'IMAGINATION —

Louise Leclercq (1886)

Le poteau (1886)

Madame Aubin (1886)

Pierre Duchatelet (1886)

Les mémoires d’un veuf (1886)

Histoires comme ça (1888-1890)

— PROSE : OEUVRES AUTOBIOGRAPHIQUES —

Souvenirs (1891)

Mes hôpitaux (1891)

Mes prisons (1893)

Quinze jours en Hollande (1893)

Confessions (1895)

— PROSE : OEUVRES CRITIQUES —

Les poètes maudits (1884)

Critiques et conférences (1890-1895)

Poètes et littérateurs (1905)

Charles Baudelaire (1913)

— PROSE : OEUVRES POLÉMIQUES, VOYAGES —

Voyage en France par un Français (1881)

Souvenirs et promenades (1903)

— CORRESPONDANCE (Sélection) —

— DESSINS —

— ANNEXE —

Biographie : Paul Verlaine par Alphonse Séché et Jules Bertaud (1909)

A PROPOS DE L’ÉDITEUR :

Les éditions Arvensa sont les leaders de la littérature classique numérique. Leur objectif est de vous faire connaître les œuvres des plus grands auteurs de la littérature classique en langue française à un prix abordable tout en vous fournissant la meilleure expérience de lecture sur votre liseuse. Tous les titres sont produits avec le plus grand soin.

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Après la chose faite, après le coup porté - Après le joug très dur librement accepté, - Et le fardeau plus lourd que le ciel et la terre, - Levé d'un dos vraiment et gaîment volontaire, - Après la bonne haine et la chère rancœur, - Le rêve de tenir, implacable vainqueur, - Les ennemis du cœur et de l'âme et les autres ; - De voir couler des pleurs plus affreux que les nôtres - De leurs yeux dont on est le Moïse au rocher, - Tout ce train mis en fuite, et courez le chercher ! - Alors on est content comme au sortir d'un rêve, - On se retrouve net, clair, simple, on sent que crève - Un abcès de sottise et d'erreur, et voici - Que de l'éternité, symbole en raccourci - Toute une plénitude afflue, aime et s'installe, - L'être palpite entier dans la forme totale, - Et la chair est moins faible et l'esprit moins prompt ; - Désormais, on le sait, on s'y tient, fleuriront - Le lys du faire pur, celui du chaste dire, - Et, si daigne Jésus, la rose du martyre.

Date de première parution : 1896

« L'amour est infatigable !

Il est ardent comme un diable,

Comme un ange il est aimable.

L'amant est impitoyable. »

Paul Verlaine

« Mortel, ange et démon, autant dire Rimbaud,

Tu mérites la prime place en ce mien livre »

Paul Verlaine

Du mois de juillet au mois de novembre 1893, Verlaine écrit cinq poèmes qu'il destine à un ouvrage intitulé Livre posthume. Ils paraissent dans la Revue parisienne du 25 novembre 1893 avec pour titre « Le Livre posthume-Fragments ». Il avait déjà publié « Dernier Espoir » dans La Fin de siècle le 1er mai 1893, puis dans La Plume le 1er novembre, avec cette indication : « Extrait d'un volume à paraître chez Léon Vanier, Le Livre posthume ». Le 25 janvier 1894, « Le Poète a fini sa tâche » voit le jour dans la Revue parisienne, toujours avec ce titre « Le Livre posthume-Fragments ». Verlaine pensait encore à ce volume en octobre 1895, mais il mourut avant de l'avoir publié. Il ne s'agit donc que de parties d'une œuvre inachevée.

Verlaine exprime ici une sorte de désabusement ; avec une sincérité émouvante, il chante sa lassitude. Il a achevé son œuvre, il peut en ressentir une légitime satisfaction ; mais cette œuvre s'est détachée de lui. Il reste la vie, qui s'achève, sans qu'il ait trouvé un sens à lui donner. Verlaine adresse ces vers à la femme qu'il aime, comme s'il lui écrivait d'outre-tombe. Qu'elle ne songe pas, une fois qu'il sera mort, à ses colères, à ses mélancolies, à ses accès de jalousie. Il n'a vécu que pour elle. Il l'a chantée sans cesse, qu'elle garde désormais mémoire de lui ! Il renonce à tout espoir de salut, que ce soit dans la création poétique, dans la foi religieuse ou dans l'action.

Poursuivant parallèlement la double veine mystique et erotique, Verlaine, après Chansons pour Elle-, publie en mars 1892 Liturgies intimes dans la Bibliothèque du Saint-Graal. Une deuxième édition, qui comporte sept nouveaux poèmes, voit le jour en avril 1893 chez Léon Vanier. Le plus ancien poème (« Agnus Dei ») remonte à 1878, le plus récent (« Pénitence ») date de juillet 1892.

« Fraîcheur enfin des bras endormis et rêveurs

Autour de mes épaules,

Palpitantes et si doux d'étreinte à mes ferveurs

Toutes à leurs grands rôles. »

Paul Verlaine

Verlaine a regroupé dans 'Parallèlement', comme il le fit précédemment dans 'Amour', des pièces écrites à des moments différents de sa vie, notamment pendant son séjour en prison. Elles ne relèvent pas toutes de la même veine. Ainsi, il évoque sa vie de prisonnier ('Autre', 'Réversibilité', ...) Mathilde ('À Madame **'), Rimbaud ('Laeti et errabundi'), songe aux amies de passages rencontrées par hasard ('À la princesse Roukhine'), et exalte avec liberté les jeux de l'amour avec 'Les Amies' et 'Filles'. L'ouvrage trouve sa place entre 'Sagesse' et 'Bonheur', d'où le titre 'Parallèlement'.

Quatrième de couverture

Les donneurs de sérénades

Et les belles écouteuses

Echangent des propos fades

Sous les ramures chanteuses.

C’est Tricis et c’est Aminte,

Et c’est l’éternel Clitandre,

Et c’est Damis qui pour mainte

Cruelle fait maint vers tendre.

Leurs courtes vestes de soies,

Leurs longues robes à queues,

Leur élégance, leur joie

Et leur molles ombres bleues.

Tourbillonnent dans l’extase

D’une lune rose et grise,

Et la mandoline jase

Parmi les frissons de brise.

Madoline

Ce volume contient :

Fêtes galantes. La Bonne Chanson.

Romance sans paroles. Ecrit sur Rimbaud

Rue Chaptal. Presque au coin de la rue Blanche, à droite en venant de Notre-Dame de Lorette. Une grille monumentale sur une cour pavée, menant au réfectoire de la pension L... A main droite, une petite porte donnant accès à l'intérieur de l'établissement, aux côtés de laquelle, accrochés, deux panneaux noirs portaient en lettres d'or les sciences et arts divers enseignés dans l'établissement. Un immense mur avec des défenses interminablement longues, en lourds caractères officiels à demi effacés par les intempéries, d'afficher et de déposer des ordures, en vertu de telles et telles lois de telles années déjà très anciennes, et, derrière, le dépassant d'à peu près un mètre et demi, les constructions basses des études et des dortoirs. Tout cela disparu depuis cinq ou six ans pour faire place, bien entendu, à de belles maisons de rapport à des trente-six étages au-dessus de l'entresol. C'était là qu'il y a trop longtemps je commençais mes « études » après avoir achevé d'apprendre à lire, à écrire --- et à compter (mal) dans une petite classe élémentaire

Femmes et Hombres ont été composés en 1889 et 1891. Publié d'abord sous le titre D'Aulcunes et sous pseudonyme, femmes fut saisi par la police; Hombres paraît seulement en 1903, après la mort de Verlaine, avec la mention; "Imprimé sous le manteau et ne se vend nulle part". Longtemps mis à l'index, les poèmes qui composent ce recueil sont d'une sensualité extrême empreinte d'élégante luxure.

4ème de couverture; Mille et une nuits n°62

Ce livre est un recueil de poèmes de Paul Verlaine, écrivain romantique du XIXème siècle.

«L'auteur de ce livre n'a pas toujours pensé comme aujourd'hui. Il a longtemps erré dans la corruption contemporaine, y prenant sa part de faute et d'ignorance. Des chagrins très mérités l'ont depuis averti, et Dieu lui a fait la grâce de comprendre l'avertissement. Il s'est prosterné devant l'Autel longtemps méconnu, il adore la Toute-Bonté et invoque la Toute-Puissance, fils soumis de l'Église, le dernier en mérites, mais plein de bonne volonté.

Le sentiment de sa faiblesse et le souvenir de ses chutes l'ont guidé dans l'élaboration de cet ouvrage qui est son premier acte de foi public depuis un long silence littéraire : on n'y trouvera rien, il l'espère, de contraire à cette charité que l'auteur, désormais chrétien, doit aux pécheurs dont il a jadis et presque naguère pratiqué les haïssables mœurs. [...]»

Paris, 30 juillet 1880.

(Extrait de la préface à la première édition de "Sagesse")

Tout petit livre cartonné. Tel un bijou à offrir, et qui contient des poésies de :

Victor Hugo : Paris incendié

Marc Antoine Girard de St Amant : La Débauche

Sully Prudhomme : Aux amis inconnus

Paul Verlaine : L'heure exquise et Le ballet des Heures

Gérard de Nerval : Aimez Buvez

Hégésippe Moreau : Les Cloches

Emile Verhaeren : Là bas

Albert Samain : Au jardin de l'infante

Charles Baudelaire : Enivrez vous

Arthur Rimbaud : Roman et La Maline

Le bruit des cabarets la fange du trottoir, Le foyer, La lueur étroite de la lampe : Paul Verlaine

Heureux qui comme Ulysse : Joachim Du Bellay

Elégie : Ovide

Satire : Juvénal

Chanson à boire : Nicolas Boileau

Sonnet : Germain Nouveau

La Musique : Charles Baudelaire

Le 13 novembre 2015 restera dans les mémoires et dans l'histoire comme le jour où des fanatiques extrémistes s'en sont pris à l'art de vivre, au rire, à la joie, au vivre ensemble et à la culture française.

Pour résister et aider les entreprises touchées à relever la tête, l'éditeur parisien Le Contrepoint a mobilisé toute la chaîne du livre pour publier un recueil de poésie dont les fonds seront entièrement reversés au Bataclan, au Petit Cambodge, à la Bonne bière, au Carillon, à la Casa Nostra et à la Belle Équipe, grâce à un partenariat avec la Fondation de France.

Ce projet bénévole convoque quelques-uns des vers des plus célèbres plumes que sont entre autres Charles Baudelaire, Joachim Du Bellay, Nicolas Boileau, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Arthur Rimbaud ou encore Paul Verlaine.

Une façon d'affirmer plus que jamais la force de cette culture française que certains ont cru pouvoir faire taire par les armes.

Sous la direction de Fernand Angué, André Lagarde, Laurent Michard

Avec notice sur la vie de Verlaine, une étude générale de son œuvre, une analyse méthodique de ses poésies choisies, des notes, des questions, des jugements et des thèmes de réflexions.

Par Edmond Richer, ancien élève de l'école normale supérieure. Agrégé des lettres. Professeur de première supérieure au lycée Louis-le-Grand.

En 1874, lorsque Verlaine reprend à Felix Mendelssohn le titre de ses courtes pièces pour piano, Romances sans paroles, cette sorte de chanson entrée en littérature à l’époque romantique relève déjà d’une tradition désuète. Mais l’essentiel ici est qu’elle nous dise la primauté du chant dans une poésie à la fois naïve et savante dont le lyrisme mélancolique exprime de manière alors neuve ce que le poète lui-même appelait « le vrai vague » où fusionnent des sensations diverses. Et ce recueil à l’atmosphère noyée, il suffit que le sens simplement y murmure.Romances sans paroles n’était pas encore publié quand Verlaine fut arrêté pour avoir tiré sur Rimbaud, et Cellulairement fut écrit pendant son séjour en prison. Les poèmes, pourtant, font peu de place à la vie carcérale, et retracent surtout une crise d’identité sans pareille dans la vie du poète. Désormais, Verlaine ne joue plus avec une réalité douloureuse : il la vit et cherche à fuir.

Edition d’Olivier Bivort.

Édité pour la première fois en 1888, ce recueil de poèmes recense notamment des vers écrits en l'honneur de son fils adoptif, décédé de la typhoïde.

EDITION GARNIER FLAMMARION

Édition : Nicolas Wanlin

On a pu voir en Verlaine un poète spleenétique, révolté, religieux, pornographique, artificiel ou encore fade. Mais il est sûr que ce virtuose du vers a révolutionné la poésie par sa sensibilité moderne et la liberté qu’il accorda à l’imagination.

Cette édition réunit ses quatre premiers recueils, publiés de 1866 à 1870, avant sa rencontre avec Rimbaud. Elle donne à voir comment Verlaine devint poète, comment il élabora un style singulier, et quelle fut sa stratégie pour composer son œuvre et entrer dans le monde littéraire. De la sensibilité torturée des Poèmes saturniens à la sensualité naïve et franche des Amies, de la mélancolie inquiète des Fêtes galantes à l’amour rêvé de La Bonne Chanson, Verlaine touche à tout, travaillé par une riche variété d’inspirations qui fécondera durablement ses vers. Au terme de ces années de formation, il a posé les fondements d’une esthétique nouvelle et investi la poésie d’une mission privilégiée : faire sentir la vie comme on ne l’a jamais sentie.

Dossier :

1. Choix de poèmes écartés par Verlaine de ses premiers recueils

2. Verlaine critique littéraire

3. La réception des premiers recueils de Verlaine

4. Verlaine plaide pour lui-même

Des satiristes romains aux dessinateurs de Charlie Hebdo, le rire est par excellence l'arme des plus faibles contre les grands de ce monde. Exagération comique jusqu'à la caricature, détournement parodique ou pamphlet sarcastique, les auteurs recourent à des stratégies argumentatives variées pour contester toutes les formes d'autorité, faisant du lecteur amusé leur complice.

Corollaire de la liberté d'expression, la critique du pouvoir interroge aussi ses limites. Comment procède-t-elle ? Et jusqu'où peut-elle aller ?

Préface de François Coppée. Editions Charpentier-Fasquelle. 1926.

On suit la vie de Verlaine en parcourant ses poèmes. De sa jeunesse, ses amours, ses déceptions...

Lorsque le jeune Verlaine appelle à lui l'enfant sauvage des Ardennes - «Venez, chère grande âme, on vous appelle, on vous attend» - sait-il qu'il va provoquer un de ces chocs dont la violence fera voler en éclats les résolutions sur lesquelles l'auteur des Fêtes galantes voudrait établir l'équilibre de sa vie personnelle, littéraire et publique ? Rimbaud ange exterminateur - ange dominateur ? - rompt les conventions, brise les âmes, sépare les époux, de même qu'au centre des cercles littéraires les moins académiques où il paraît, il inspire autant de fascination que de répulsion.

Rimbaud-Verlaine, c'est un dialogue séminal attisé par le désir, qu'attestent "Romances sans paroles" et les poèmes rimbaldiens de 1872 ; un concert de voix que reprend "Une saison en enfer" ; un air entêté, et désormais distancié, qui se prolonge aussi dans certains textes des "Illuminations". De l'un à l'autre passent des fragments de vues et des fragments de vie, tous voués à réorchestrer selon d'autres lois le dire poétique et les formes de la figuration lyrique.

Il nous a semblé que cette aventure à deux, tantôt à l'unisson et tantôt discordante, assoiffée toujours d'une «nouvelle harmonie» et consacrée sans cesse à l'invention d'un «concert d'enfers», méritait d'être offerte d'un seul tenant, en un volume qui rassemble les œuvres de l'un et l'autre et qui rende plus net encore, dans le jeu de l'entre-lecture et l'entre-écriture, ce même désir d'émancipation du langage dans l'espoir de dynamiter l'ennui.

Ce livre présente une compilation de plusieurs écrits de Verlaine à propos d'Arthur Rimbaud.

Préface écrit par Andréa Schellino.

"Chanson d'automne" suivi de "Il pleure dans mon coeur", "Le ciel est, par dessus le toit", "Impression fausse", "La bonne chanson VI", "L'heure du berger".

Le manuscrit retrouvé de Paul Verlaine.

Si étonnant que cela puisse paraître, Cellulairement est un authentique livre inédit de Paul Verlaine. Il aura en effet fallu attendre presque 120 ans pour que l’on publie, d’après le manuscrit qui nous en est parvenu, ce recueil qui constitue le «chaînon manquant» entre les Romances sans paroles (1874) et Sagesse (1880).

Paul Verlaine (1844-1896), poète français participa aux mouvements littéraires de son époque. Son premier recueil, les Poèmes saturniens, le montre sensible à l’influence parnassienne ; déjà, pourtant, le poète sait retracer avec une musicale tristesse ses amours malheureuses et son désarroi.

Les Poèmes saturniens (1866) sont le chef-d'oeuvre d'un jeune homme de vingt-deux ans aux prises avec " l'influence maligne " de la mélancolie. Des " sanglots longs de l'automne " au " rêve étrange et pénétrant ", Verlaine nous fait voyager dans des paysages qui sont autant de sensations, d'hallucinations, ou encore de souvenirs obsédants qui remontent à sa mémoire. Ce faisant, il impose une esthétique qui signe le renouveau même de la poésie en France : non plus signifier, mais suggérer par la mélodie des mots. De la musique avant toute chose...

«Toute voix neuve éclate dans un temps gouverné par des modes de penser et de sentir, par des habitudes, par des formes elles-mêmes tyrannisées par une idéologie, et elle est condamnée à être en effet "inouïe" : dans ce sens, il est significatif, non pas peut-être que tous les grands recueils de Verlaine, y compris, en 1885, Jadis et Naguère, aient été publiés à compte d'auteur, mais que tous, malgré quelques articles, et les plus amicaux ne sont pas les moins aveugles, soient passés, sans exception, inaperçus : artistes, critiques, "juges attitrés", tous adonnés aux "jeux anciens" ; la "modernité", c'est du côté du Parnasse qu'elle se cherche, ou dans le réalisme de Coppée, de Mérat (auquel il est vrai que Verlaine se montrera lui-même très attentif, mais c'est pour aussitôt, dans les Paysages belges, dans les pièces des Fêtes galantes où se laissent reconnaître ses motifs, l'entraîner dans une autre aventure) : qui eût pu, dans cette voix "en allée", secrète et vertigineuse, la reconnaître, et avec elle, imperceptiblement et pour jamais, c'étaient les formes mêmes qui bougeaient. Si, Mallarmé, reconnaissant dès les Poèmes saturniens l'effort conscient de Verlaine "vers la sensation rendue" (et c'est déjà, par places, cette "traduction immédiate du senti" qu'exigera un jour Rimbaud), le rejet des "favorites usées", la naissance d'"un métal vierge et neuf" ; Rimbaud, lecteur, dès leur parution, des Fêtes galantes et, dans la lettre fameuse à Paul Demeny du 15 mai 1871, tenant Verlaine, avec Baudelaire, pour un "vrai poète", pour un "voyant". C'est-à-dire, essentiellement, le texte est là ("Les inventions d'inconnu réclament des formes nouvelles"), pour ce créateur d'une autre langue poétique, que Baudelaire, à ses yeux, n'a pas été ("la forme si vantée en lui est mesquine") et que Verlaine lui-même, un jour, très tôt, ne saura plus ou n'osera plus être.»

Jacques Borel.

Chez Verlaine, le « prince des poètes » fait oublier le génie du prosateur qui, de confessions en essais critiques, demeura l’écrivain le plus écouté de son temps, toutes générations et toutes confessions confondues. L’écriture autobiographique et l’écriture critique se mêlent chez Verlaine dans un style d’une finesse inimitable où toute différence entre l’objectivité et la subjectivité s’avère artificielle. C’est dans la fantaisie et le détachement burlesque que l’ami vieillissant qui transmettait jadis à Rimbaud son expérience musicale, souligne avec une intelligence qui rappelle celle du grand aîné Baudelaire, les qualités ou les travers des artistes qui lui sont contemporains, tout en entendant toujours mieux en lui la voix de l’essentiel dont il constate la sublimité autant que la miséricordieuse distance. Le catholicisme de Verlaine, auquel aucun des quotidiens accidents de cette vie aventureuse et douloureuse ne fait oublier d’être fidèle envers et contre tout, y compris soi-même, est une religion révélée tout en nuances et beautés, la religion d’un homme à qui ses combats montrèrent la miséricorde de Dieu dont la douceur se reflète analogiquement en la langue que sut produire ce cœur poétique, quintessent et blessé.

Le volume est préfacé par Jean-Baptiste Amadieu, né en 1978, enseignant chercheur au CNRS, agrégé et docteur ès Lettres, auteur de plusieurs travaux sur les rapports de la foi et de la littérature au XIXe siècle, et spécialiste du XIXe siècle qu’il a étudié en enseignant au Collège de France comme jeune assistant d’Antoine Compagnon.

Il n y a guère de mélancolie plus épaisse, de tristesse plus lourde que la pensée de vivre dans ces énormes maisons de plâtre, à cinq et six étages, avec leurs innombrables volets gris, comme des poitrines de squelettes à plat sur le blanc sale du mur, de l'ancienne banlieue parisienne. Je parle plus spécialement des quartiers paisibles, honnêtes, où la bâtisse a prospéré grâce aux locataires bons payeurs, où ont pu se former de très longues rues sans air et sans soleil. Le petit rentier qui rente si magnifiquement le possesseur de ces hideux phalanstères a bien raison d'être pour la plupart du temps un imbécile, car qui pourrait, à un certain âge, le temps du repos venu, finir sa vie, non pas même heureusement, mais tranquillement, dans de pareilles conditions d'insalubre laideur et de platitude vénéneuse ? L'homme jeune, le ménage qui a sa fortune à faire ou son pain à gagner sur la vie de tous les jours, peut à la rigueur admettre cette hygiène absurde, s'y faire, la supporter, - au prix de quel ennui méchant, toutefois, de quelles sensations perverses, de quelles envies de briser à jamais ce cadre noir et d'en sortir pour quelles fuites ! Et combien de lamentables culpabilités de quelque ordre que ce soit pourraient s'expliquer, sinon s'excuser, par ces motifs tortueux, inavoués, insoupçonnés, de milieux analogues ou pareils ?

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