Philippa Motte
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Note moyenne : 6.75/10Nombre d'évaluations : 4
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Une histoire vraie qui raconte la condition difficile des femmes dans les années 60 et surtout des femmes corses. Le témoignage est assez raide et permet, malgré tout, de voir les progrès réalisés. C'est difficile d'imaginer de telles contraintes dans un moment de l'histoire pas si lointain. Le style est celui d'un premier roman. Mais la lecture est édifiante.
Afficher en entierLe résumé est un peu trompeur. Je m'attendais à plus de développement au sujet des personnages de l'hôpital psychiatrique mais ils passent en coup de vent et c'est navrant parce qu'ils sont si attachants !
Un goût de trop peu.
Afficher en entierJ'ai lu un roman qui a été un coup de coeur. Il s'agit de "Le jour où ma mère m'a tout raconté" de Philippa Motte dans le format poche Harper Collins.
Un roman court mais d'une belle intensité émotionnelle.
Un roman qui traite du sujet du mal-être jusqu'à la folie, d'une vie ratée, de la souffrance de ne pas être bien aimé, des prédispositions à la folie pour celle qui a reçu la folie d'une lignée de femme, de la transmission, des ravages du silence et des non-dits, de l'alcoolisme, de la dépression.
Encore un roman sur les femmes dans la société patriarcale des années 60, ces femmes qui dans l'ombre de leur mari, brimées, délaissées, finissent par s'étioler.
Mais Lili, (Philippa) l'héroïne est corse. Son tempérament de feu, la passion qui coule dans ses veines transformée en colère réprimée finira par la briser.
Le roman débute sur une scène tout en tension, où la colère de Philippa s'exprime contre son époux. Cette entrée en matière ne prête pas alors en faveur du personnage. Mais un peu plus avant au fil des pages, on comprend, comment pourrait-il en être autrement ? Son époux, à force de petites phrases assassines, l'amène à sortir de ses gongs jusqu'au point, un jour, de la persuader qu'il est dans son intérêt de se faire soigner dans un hôpital psychiatrique.
Au fil des pages d'un petit carnet à qui elle se confie, Lili va se dévoiler et nous aider à comprendre ce qui a fait d'elle la femme en souffrance qu'elle est alors.
La grande qualité de la plume de Philippa Motte est cette capacité à faire de son personnage principal un être si particulier, pour qui on a de l'empathie à un instant et dont on vient à penser qu'elle a réellement un problème l'instant suivant, oscillant en permanence entre indignation pour la façon dont est traitée cette femme et l'idée que parfois, elle est réellement malade (malade de chagrin et d'ennui ?).
On notera l'art de la subtilité qui définit l'auteure dans l'évocation de ce sujet de la santé mentale et de la maladie psychiatrique, sujet sensible et difficile s'il en est.
A noter aussi, l'épisode du séjour à l'hôpital est un beau moment qui dépeint les malades avec humanité voire humour. Des êtres d'un autre monde, des êtres différents. Une évocation qui peut amener, si l'on grossit le trait, à se demander qui est le plus malade, le docteur Aristoloche et ou ses patients.
Un roman que je recommande chaleureusement.
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