Tous les livres de Philippe Costamagna
En octobre 2005, Philippe Costamagna retourne visiter avec un ami les salles du musée des Beaux-Arts de Nice. Levant les yeux, il voit accroché, tout en haut, dans un cadre terni, un tableau noirâtre attribué à un petit maître du XVIIe siècle. A la stupéfaction de tous, il affirme : « C’est un Bronzino. » Analyse faite, le tableau se révèle en effet être un chef-d’œuvre du maître florentin, qui trouvera place au sein de la vaste rétrospective qui lui a été consacrée au Palais Strozzi de Florence en 2010. Il est par la même occasion devenu le joyau du musée de Nice.
Cette découverte étonnante est le travail de ce qu’est Philippe Costamagna dont le métier n’avait de nom qu’en anglais (connoisseurship) et qu’il a décidé de nommer « œil », un « œil », comme on dit un « nez » en parfumerie. Un œil, ce n’est pas tout à fait un historien d’art, ni un spécialiste, ni un expert, mais un mélange de tout cela et d’une sensibilité singulière. Ils sont un tout petit nombre dans le monde à qui on fait appel pour élucider la paternité des œuvres d’art.
Dans ce récit intime, Philippe Costamagna revient sur ses origines familiales, sa formation intellectuelle et esthétique et son parcours professionnel, tout ce qui a contribué à produire ce mélange de culture et de sensibilité hors du commun qui a fait de lui un « œil ». Histoire d’un homme, mais aussi histoire d’un métier, avec ses génies, ses imposteurs, ses coups d’éclat et ses erreurs. Il manquait une spécialité à Sherlock Holmes, la voici : celle de découvreur, par l’alchimie particulière du savoir et de la sensibilité, des chefs-d’œuvre cachés dans le monde.
(Source : Grasset)
Après le succès d’Histoires d’œils, Philippe Costamagna applique sa science d’historien de l’art et du goût à quelqu’un que l’on n’aborde jamais sous cet angle : Napoléon. Dans ce premier livre sur la question, il aborde à la fois le Napoléon intime et le Napoléon public par ses goûts, tous ses goûts, et parfois ses dégoûts.
Quel était le goût de Napoléon en matière de mobilier ? De vêtements ? De littérature ? De théâtre ? De peinture ? De cuisine ? De femmes ? Parmi la quantité de détails et d’anecdotes sur le général, Premier consul, empereur des Français et exilé le plus célèbre du monde, on découvrira sa passion pour les rougets, mais aussi pour les vers de Corneille, qu’il se faisait réciter par des acteurs, pour la couleur mauve dont il a fait tapisser le palais de l’Elysée, ou encore pour le jeu de barres (une variante du chat-perché). Et chaque fois, en plus de ces goûts, sa décision bien à lui de vouloir les imposer à tous, parfois pour notre plus grand bien, comme quand il a peuplé Paris de fontaines.
Derrière la légende des canons et des conquêtes, des cavalcades et des codes, voici la vérité d’un homme qui s’est profondément révélé par ses choix esthétiques. Ce passionnant Goûts de Napoléon est un trésor d’anecdotes méconnues et une mine d’informations inattendues sur un des grands hommes de l’histoire de France.