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Tous les livres de Philippe Lacoche

Résumé

"Paulette Daim vint m'ouvrir. Paupières légèrement tombantes comme Charlotte Rampling, bouche sensuelle qui s'affaissait aux commissures, elle n'avait pas eu le temps de refaire sa teinture : trois ou quatre mèches blanches dépassaient de sa crinière de vieille lionne. Malgré son déshabillé pêche et ses mules à pompons roses, elle ne manquait pas d'allure. "

Cicatrices de guerre(s), ce sont quatorze histoires ayant un thème commun, la Grande Guerre, qui touche de manière différente et pour différentes raisons les auteurs de ce collectif. Chacun d’entre eux nous livre, avec sa sensibilité et son style graphique, sa représentation de cette période sombre. Pour allier Art et Histoire, chacun de ces récits est enrichi par des documents (souvent inédits) extraits du fonds documentaire de l’Historial de

Péronne. Réunir ces deux aspects, c’est témoigner de cette cicatrice qui marque notre terre, la Picardie, l’histoire de notre pays, le choc...

Grands Prix d’Angoulême ou jeunes talents, les 22 auteurs de Cicatrice(s) de guerres s’intéressent à la Grande Guerre, qui a marqué notre entrée dans le XXe siècle...

Les auteurs : David François, Régis Hautière, Hardoc, Damien Cuvillier, Stéphane Cuvillier, Alex-Imé, Greg Blondin, Denis Lachaussée, Aude Soleilhac, J.F. Bruckner, Agnès Fouquart, Francis Laboutique, Pascal Regnauld, Serge Dutfoy, Philippe Lacoche, Olivier Frasier, Sofia, Sylvain Savoia, Paul Drouin, Norédine Allam, Paul Gillon et Daniel Goossens.

Il fait très chaud. C'est l'été, Antoine, 14 ans, descend de l'autorail pour passer les vacances chez ses grands-parents, dans un village de Champagne. Il retrouve son cousin, Simon, 16 ans, obsédé par la capture du monstre : un énorme brochet d'une douzaine de kilos qui fait régner la terreur dans la Veste, adorable rivière qui coule dans la propriété du château où leur grand-père est jardinier. Le monstre casse les lignes les plus solides : il a la gueule constellée de cuillères et de cicatrices. Son regard est perçant : presque humain comme son intelligence. Tous les pêcheurs du canton sont à ses trousses. Simon entraîne Antoine dans sa quête qui sera contrariée par la présence mystérieuse d'un braconnier, et surtout pas l'arrivée de la très belle et très brune Solange dont Simon tombe éperdument amoureux.

Rico est là, sous la dalle, au cimetière. Son visage de gitan dégaine un sourire grinçant sur la photo de l'ovale sépia qui orne sa tombe. Rico est mort. Mais de quoi au juste ? Le narrateur va mener l'enquête pour le savoir. On le suit alors pas à pas dans sa vie d'accordéoniste de bal musette au coeur des années soixante-dix, dans la Picardie profonde. Une vie émaillée de regrets amers.

Au début des années 1960, sur ce terrain de jeu que recouvre le béton, les gamins du quartier, fils de cheminots, d'ouvriers et d'épiciers, organisent des concours de billes, des matches de football à la sortie de l'école et de fabuleuses parties de pêche dans le canal. Et ils observent avec étonnement la rudesse du monde des adultes troublé par la lointaine guerre d'Algérie : les jeunes appelés qui disparaissent là-bas, l'arrivée des pieds-noirs... Philippe Lacoche fait revivre, avec une grande sensibilité, toute une époque qui sentait le linoléum et le tabac blond des Balto.

Elle revient de Paris. Elle lui apprend qu’elle a rencontré un autre homme.

Lui est près du feu.

Dehors, il fait déjà presque nuit. C’est la fin de l’automne. Il est 18 heures.

Le compte à rebours a commencé : il se donne vingt-quatre heures pour tenter de la convaincre de rester auprès de lui.

D’interrogations en souvenirs, d’éclats de voix en pardons, les deux amants se déchirent, se consolent, s’éloignent, pour mieux se retrouver, se plongent dans le passé pour éviter de voir l’avenir.

Ce couple en péril tente de comprendre, de répondre à la question, celle que tous se sont un jour posée : comment en sommes-nous arrivés là ?

Septembre 1968 : Delphine, couettes blondes, K-way vert, fait sa rentrée dans le collège d'une petite ville ouvrière. Jérôme entre en 5e. Pour lui, c'est le coup de foudre : il se prend pour le grand Meaulnes ; elle sera son Yvonne de Galais. Elle l'ignore tout d'abord, et leur amour mettra quelques années à éclore. Bien des années après, Jérôme, sexagénaire fatigué et mélancolique, revient sur les lieux de ce premier amour. Tout a changé. Pourquoi leur histoire a-t-elle tourné court ? Serait-ce à cause de Jean Martin, étrange séducteur au visage meurtri et douloureux, passionné de théâtre, qui s'était inséré au sein de leur couple ? Ou à cause de leurs oncles, chefs locaux de la Résistance, gardiens jaloux de leur passé ? Pour lever ces mystères et calmer ses remords, un matin de décembre 2012, Jérôme prend sa voiture et part retrouver Delphine et les lieux clés de leur amour. Vite, agir avant que la neige ne recouvre tout de son silence... Peut-être n'est-il pas trop tard pour comprendre ?

Lors d'une séance de signature de son dernier livre à Amiens, le narrateur apprend que Clara, une jeune fille qu'il a aimée, est morte depuis vingt ans. Il la croyait mariée, mère de famille. Il éprouve un choc... Il la revoit, gaie, délurée, apprentie hippie au cours des seventies, au côté de son amie Katia, morte elle aussi dans un accident de voiture. Le narrateur, perturbé, erre dans la ville, et finit par appeler son copain Pierrot qui, lui aussi, les a connues. Les deux amis se retrouvent, se remémorent des souvenirs. Les boums. L'histoire amoureuse du narrateur et de Clara. Puis sa liaison avec Katia. Un jour, un représentant de commerce, vulgaire, aviné, se vante d'avoir « cueilli » une jeune auto-stoppeuse qui s'est offerte à lui. C'était Clara. Le narrateur la revoit un peu plus tard, vers 1980, amaigrie, au Golf Drouot, à Paris, une nuit. Ce fut là leur dernier contact.

Le narrateur s'apprête à quitter la maison de Pierrot. Il s'enfonce dans la nuit. Dans le silence où se balancent, ballottés par le vent, les rires de Clara et de Katia. Comme des rires qui s'éteignent.

"Je ne crois plus en rien ; tous les combats sont vains", ne cesse de se répéter Boris, un jeune critique de jazz. Membre actif d'un réseau de porteurs de valises, il est recherché depuis sa dernière mission en Suisse qui a mal tourné et tente de se faire oublier à Mont-Perchin, petite station thermale du Massif central. Pourtant, la tranquillité qui y règne, loin de la guerre d'Algérie qui fait rage, n'apaise guère ses interrogations et ses tourments. Est-ce l'engagement ou Jane qu'il fuit ? Jane, celle qui l'avait initié aux combats politiques et introduit dans le Réseau, l'a quitté. Il trouve auprès de son ami Georges, un ancien résistant, pièce maîtresse du Réseau, un peu de réconfort. Boris rumine ; il a perdu toutes ses illusions. Ses rencontres très sensuelles, la jolie Betty, une Anglaise, puis Sylvie Pennel, une voluptueuse et très coquine quinquagénaire, ne parviennent même pas à redonner un sens à son existence. Sous la neige, la braise du jeune hussard s'éteint... L'image de Jane le hante.

«Babe est très distinguée ; c'est aussi pour cela que je l'estime beaucoup. J'aime sa façon de tenir le journal entre l'index et le majeur ; j'aime quand la lumière du soir se reflète dans l'ébène de ses yeux.

Babe n'est pas titulaire d'une beauté fade ; souvent, je l'en félicite. Son nez aquilin témoigne d'un caractère qui, doux la plupart du temps, sait aussi s'affirmer en cas de nécessité. Babe, à présent, a vingt-cinq ans et vous le fait savoir. Elle tient à sa liberté de jeune lionne comme à la pointe de ses tétons. Gare à celui qui voudrait l'en priver.

Babe ne ferme jamais la porte quand elle est aux toilettes ; c'est un signe d'ouverture d'esprit. Impudeur émouvante.

Babe aime l'amour, le plaisir et les hommes. Elle est assez intelligente pour n'avoir rien contre les filles. C'est une qualité qui dégage de l'horizon les nuages de la morale, et laisse entrevoir de délicieux plaisirs.

Aimer Babe contribue à tuer la banalité de l'existence.»

Une visite dans un élevage porcin se solde par six portraits en soie de six porcs très célèbres. Il faut dire que l'élevage en question est plutôt singulier ; il s'agit d'une maison de retraite pour porcs peu communs. On y retrouve par exemple Sam qui, dans les seventies, fut choriste sur une chanson du groupe Canned Heat, "Sic'em Pigs".

A Tergnier, petite ville ouvrière, dans les années 60, un enfant, fils de cheminot aux yeux écarquillés, observe la vie de sa cité, au jour le jour. Il y a là Martin, le camarade de jeux des premières années, perdu de vue, puis retrouvé dans un rade devant la gare ; Patrice qui découvre une grenade boche dans les gravas de maisons démolies, et entreprend de voir ce qu'elle a dans le ventre... Et les pères, excités par les vins mauvais, s'engueulent dans la fraîcheur du soir... Dressée au centre de la ville, comme au carrefour des destins, la pendule SNCF sert de point de repère : elle est " le phare des égarés ", les héros fragiles qui ont fait l'enfance de l'auteur. Avec une mélancolie rentrée, Philippe Lacoche fait revivre un petit monde de fraternité, non formulée, mais bien réelle.

" Au tout début de leurs amours, Antoine entraînait fréquemment Féline dans l'arrière-salle d'un café aménagé en petite discothèque. L'hiver picard convoquait les frimas sous des ciels bas à l'étain mouvementé. Il cueillait sa princesse au sortir du lycée. Le vent glacé avivait l'incarnat de son teint. Ils s'embrassaient longuement dans l'Ami 6, puis se dirigeaient vers ce lieu protégé. La nuit venait vite en ces fins d'après-midi scolaires. Mais, à l'intérieur de l'automobile, fous d'amour, c'était le soleil qu'ils regardaient en face. [...

Antoine garait avec hâte la voiture devant le café ; ils pénétraient dans l'établissement. L'odeur âcre du café et celle, sure, de la bière pression les surprenaient toujours, après celles, translucides, des vents glacés. [...] La première pièce qu'ils plaçaient dans le juke-box, déclenchait les fureurs bariolées des spots, et les hystéries fades des stroboscopes. " En janvier 1978, Antoine rencontre Féline, lycéenne, lors d'un concert de Téléphone dans la salle sombre et brumeuse d'une MJC du Nord. Immédiatement, ils se lient d'un amour tendre. Dans les cafés, sur les routes de campagne, dans la vieille Ami 6, au bord des champs, sur les chemins de halage le long des rivières, dans les rues de Paris ou dans les bars, ils inventent leur bonheur simple. Antoine a déjà presque la stature du rock critic qu'il rêvait d'être lorsqu'il est venu à Paris. Avec la très grande délicatesse d'écriture qu'on lui connaît, Philippe Lacoche restitue dans Tendre rock ses premières années de critique rock, d'amoureux..

Vingt-cinq ans après, qu'est devenu Jean-Marie Le Verguem, dit Juan ? Hanté par le doute, Antoine croit sans cesse reconnaître son ancien camarade de lycée. Quand il obtient par les renseignements l'adresse d'un abonné du même nom, les souvenirs reviennent... Souvenirs de cette rentrée de septembre 1971, lorsque ce drôle de petit Breton aux allures de Mick Jagger avait fait dans la classe une arrivée remarquée. Affranchi, idéaliste, Juan s'engage en politique et écoute du rock, cite Rimbaud et rêve d'ailleurs. Antoine, fasciné, découvre avec lui la musique, les filles, les bars où l'on joue à l'homme en buvant du Casanis. Mais pour Juan, le quotidien est insupportable. Il va aller toujours plus loin, vers de nouvelles expériences, sur d'autres chemins, et finalement disparaître, mystérieux comme un petit frère du grand Meaulnes.

Une vingtaine de nouvelles sculptées dans la glaise du quotidien, du réalisme poétique et de la fiction échevelée. Voilà ce que propose Philippe Lacoche, un maître du genre, qui a obtenu le Prix Populiste en 2000 pour HLM. Créé en 1931, ce prix récompense une œuvre littéraire qui " préfère les gens du peuple comme personnages et les milieux populaires comme décors, à condition qu'il s'en dégage une authentique humanité " ; une définition parfaite de l'ambition de l'auteur. Ce prix a récompensé en premier Eugène Dabit (Hôtel du Nord), puis des auteurs comme Jean-Paul-Sartre, Louis Guilloux, Emmanuel Roblès, René Fallet, Christiane Rochefort, Alain Gerber, Gérard Mordillat, Daniel Rondeau, Didier Daeninckx, Jean Vautrin, Patrick Besson, Daniel Picouly, Louis Nucéra, Laurent Gaudé, Akli Tadjer, Olivier Adam ou Jean-Luc Marty (en 2008).

Folles, sombres, émouvantes et sensuelles - voire franchement érotiques -, ces histoires sont toujours gorgées d'ambiances et pétries d'atmosphères.

Car Philippe Lacoche fait indéniablement partie de cette école d'écrivains que l'on pourrait qualifier d'" atmosphériques ". Là, il nous conte l'histoire d'un adolescent qui se fait déniaiser en Espagne et au cœur des seventies par une trentenaire épanouie, experte et délurée.

Ici, il nous invite à suivre Georges Genvray, pianiste de bar, compositeur refoulé, malheureux comme la pierre auprès d'une épouse au cœur sec et d'un beau-père odieux. Un peu plus loin, il nous donne à lire la lettre d'un être singulier qui écrit avec ses pieds. Et que dire de cet homme qui n'attend qu'une chose : la mort de son voisin qu'il déteste en secret ?

Dans " Fabienne ", il dresse le portrait d'une fille de 16 ans, très très chaude et très câline, qui fait rêver tous les adolescents de la cité. Quant à la " Petite garce " - nouvelle éponyme -, lolita insouciante, elle ne se prive pas de faire souffrir le quinquagénaire qui l'attend, en vain, attablé dans un restaurant d'une ville ferroviaire et grise.

Hussard fraternel, Philippe Lacoche n'a de cesse de se souvenir du panache de Jacques Perret et de l'humanité d'Henri Calet.

À soixante ans, Pierre Chaunier est un journaliste à l'ancienne, incurable nostalgique du monde d'avant. Hussard rouge, il porte à la boutonnière sa nostalgie des Trente Glorieuses et son dégoût des nouvelles technologies. Récemment quitté par une jolie chanteuse, Pierre pensait s'en sortir à coups de Prozac. Peine perdue. Il s'est remis à la Pucelle, une bière pression artisanale, a découvert les vins bio. Des cuites entre copains suivent. Des conquêtes d'un soir apparaissent. Une rencontre fulgurante avec l'Orangée de Mars, envoûtante dame brune, n'en finit pas de hanter le narrateur. Mais dans les aubes blêmes de sa chère Picardie, les réveils de Pierre sont de plus en plus difficiles...

Le Chemin des fugues explore l'intimité d'êtres fragilisés par notre «bel aujourd'hui», tout en poursuivant une impossible beauté, celle qui peut sauver le monde et le cœur des hommes.

HLM

Il se passe beaucoup de choses dans les HLM. René Dorval, célibataire endurci, qui n'aime l'eau que dans son pastis, apprend à nager pour séduire la belle Djamila, rencontrée à la faveur d'une petite annonce. Marcel, réserviste attitré de l'équipe du quartier, dispute enfin un vrai match de foot. Matthieu, long adolescent échoué dans un bistrot, retrouve sa mère sur une affiche de minitel rose.

Pamphlet et plaidoyer pour une région méconnue

La Picardie qui comprend trois départements (l'Aisne, l'Oise et la Somme) est menacée de disparition par la réforme des régions d'Édouard Balladur.

L'annonce de cette suppression a soulevé en Picardie une levée de boucliers impressionnante : élus, politiques, hommes de culture et habitants s'opposent à cette réforme.

Mais qu'est-ce que la Picardie ? A-t-elle une identité propre ? Quels sont ses grands hommes ?

Philippe Lacoche, éditorialiste vedette du Courrier Picard et écrivain, auteur notamment de Cité Roosevelt (Mille et une nuits, 2004), se lance dans un tour de la Picardie, la patrie de La Fontaine, du général Leclerc, d'Ernest Lavisse, traversée et marquée par la guerre de 14-18, nourrissant une méfiance jamais démentie envers l'Europe et Paris.

Sans tomber dans un poujadisme provincial, Philippe Lacoche, d'une plume sensible et mélancolique, signe à la fois un pamphlet, un livre d'hommage et un plaidoyer pour cette région méconnue, ponctué de rencontres avec des personnalités locales.

Dans une ville portuaire, un homme est retrouvé agonisant devant un cabaret louche. Avant de rendre son dernier souffle, la victime rit à gorge déployée devant Humbert Mulot, le jeune homme venu le secourir. Qui a tué ? Pourquoi la victime était-elle hilare au seuil de la mort ? L’enquête menée par l’inspecteur Dambrine s’annonce complexe. D’autant plus qu’Humbert Mulot porte une déroutante écharpe rouge… Dans le huis clos du commissariat, témoins et suspects ne font bientôt plus qu’un, avant d’entrer dans une folle sarabande impulsée par un inspecteur fantasque.

De l’aveu de son préfacier, Jérôme Leroy : « Voilà que Philippe, tout à coup, nous surprend. On lui en voudrait presque. Voilà que l’éternel adolescent stylé laisse tomber le masque et révèle un redoutable satiriste dans L’Écharpe rouge, une pièce merveilleusement foutraque et faussement policière. Voilà un Philippe surréaliste, paillard, insolent, drôle. On était habitué à ses romans et ses nouvelles qui nous rappellent Henri Calet, et nous voilà tout à coup chez Samuel Becket et Roger Vitrac. »

Avec L’Écharpe rouge, Philippe Lacoche nous prend à rebours dans cette pièce de théâtre qui s’affranchit des contraintes liées au genre. Nous sommes alors confrontés à une pièce burlesque et politiquement incorrecte, dans laquelle les animaux et la politique ne font pas toujours bon ménage.

Prix Populiste 2000 pour HLM, recueil de nouvelles déjà publié au Castor Astral, le romancier Philippe Lacoche (qui connaît le succès avec Des Rires qui s’éteignent, éditions Écriture) est avant tout reconnu comme nouvelliste. Avec Au fil de Creil, il donne un aperçu de son savoir-faire en la matière. Six nouvelles ancrées à Creil, ville de l’Oise, ville autant picarde que ville de banlieue, ville méconnue qui, pourtant, possède ses richesses patrimoniales et humaines. Ville qui l’a inspiré. Mais qu’on ne s’y trompe pas : les six histoires de ce nouveau livre n’ont rien de régionaliste ; elles sont universelles. Exemple : celle de Roberte, dame mûre – ancienne maîtresse de Victor Bruges, écrivain mythique, hussard élégant – qui fait la connaissance d’un jeune auteur passionné, lui aussi, de l’homme de lettre adulé. Celle d’une dentiste qui porte le nom d’une pin-up des seventies qui posait dans Lui et Playboy ; elle faisait rêver le narrateur qui épuisait sa belle santé d’adolescent à mater les formes voluptueuses de la dame sur les posters des revues fétiches. La dentiste serait-elle cette pin-up qui pourrait être Françoise Arnoul ou Catherine Rouvel ? Celle de Prunelle, jeune femme fantasque qui s’est mis dans l’idée de se faire fabriquer un soutien-gorge en bois sur mesure. Elle contacte un menuisier de Creil, concupiscent et vicieux, qui la pelote. Prunelle se rebelle ; ils se battent. Un incendie se déclare qui, à un téton près, eût pu embraser la ville entière. Celle d’amours interdites qui débutent par cette phrase prononcée en gare de Creil : « J’embrasse une brosse. » Des histoires aussi cinglées que réjouissantes et brillantes.

Philippe Lacoche s’impose décidément comme un des tout meilleurs nouvellistes français.

Présentation de l'éditeur (Éditions du Rocher, 2019) :

Pierre Chaunier, journaliste à l'ancienne, entame une belle histoire avec « l'Orangée de Mars ». Avec elle, il partage plaisirs de la chair, affinités littéraires et dégoût de l'ultralibéralisme qui gangrène la société. Un matin, ils décident d'agir : « Et si on plaquait tout pour fonder une communauté dans le Vaugandy ? » Ils parviennent à convaincre leurs amis et achètent une fermette perdue. Mais la petite bande et ses idées originales font rapidement des envieux. Un mystérieux voyou en col blanc s'est mis en tête de convertir le phalanstère humaniste et libertaire en un fleuron du capitalisme.

Parviendra-t-il à ses fins, tandis que la révolte gronde dans le Vaugandy et partout en France ? Dans cette fable politique à l'humour rabelaisien, Chaunier et sa fine équipe vont mener une héroïque bataille qui risque bien de faire vaciller jusqu'au président de la République lui-même.

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