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Tous les livres de Pierre Aubé

L'action se passe aux XIe, XIIe, XIIIe siècles.

La foi, la soif de richesse, l'appétit du pouvoir, le courage, l'azur du ciel sont les passions qui animent les héros de cette fabuleuse aventure. Ces Nordmen francisés, seigneurs du Cotentin partis conquérir les rives de la Méditerranée, sont devenus prince d'Antioche, rois de Naples et de Sicile. Frédéric de Hohenstaufen fut un de leurs prestigieux héritiers

Quatrième de couverture

L'histoire, une des plus étonnantes du Moyen Âge, est celle d'un homme, issu d'une famille de petits seigneurs du Cotentin, qui poursuivit toute sa vie un rêve grandiose : faire de la Méditerranée un lac normand. Roger II (1095-1154) est le digne descendant de ces invincibles guerriers qui, lassés des vertes prairies, déferlèrent au soleil de l'Italie du Sud pour se tailler, l'épée à la main, un empire à la mesure de leur avidité. Héritant de son ancêtre Robert Guiscard une ambition démesurée, Roger profite d'une crise de la papauté pour se faire couronner chez lui, à Palerme, roi de Sicile, de Calabre et de Pouille. Ce politique obstiné, après avoir pacifié, unifié et doté son royaume d'assises juridiques stables, se lance à l'assaut des côtes de Grèce et d'Afrique du Nord. Il sait ainsi faire entendre sa voix dans le grand concert européen et damer le pion à des ennemis acharnés : le pape, l'empereur d'Allemagne et le basileus de Byzance, qu'il viendra narguer jusque sous ses murs. A Palerne, cette ville opulente et raffinée où se côtoient sans heurts juifs, mulsumans, chrétiens latins et grecs, il laisse des églises étincelantes d'or et de marbre. UNe armada de navires, chargés d'étoffes de soie et de joyaux d'orfèvrerie, qui sillonnent les routes maritimes de l'Espagne à la Syrie. Et un petit-fils, Frédéric II, qui portera le rêve normand à son apogée.

Dans la lutte entre les chrétiens de Terre sainte et les musulmans conduits par Nûr ad-Dîn, puis Saladin, Renaud de Châtillon, prince d'Antioche puis seigneur d'Outre-Jourdain, un nouveau venu, est un " héros " paradoxal. Sa méconnaissance d'un Orient complexe et sa brutalité lui aliènent des soutiens habituels. Prisonnier dans Alep pendant quinze ans, il rumine sa haine de l'Islam. Libéré, devenu conseiller du prince, maître des grandes routes commerciales, il pousse la hardiesse jusqu'à lancer une expédition terrestre et navale contre La Mecque. L'émotion, dans le monde musulman, est profonde et durable. Artisan de l'élection de Guy de Lusignan, un homme neuf lui aussi, comme roi de Jérusalem, il le pousse à en découdre avec Saladin. Au soir de la bataille de Hattîn, le 4 juillet 1187, le sultan l'exécute de sa main.

Les chroniques décrivent un cadet de famille venu du Gâtinais tenter ses chances en Orient. Par deux fois, il épouse une " héritière " - un moyen d'ascension sociale fort commun au XIIe siècle -, au nom de qui il exerce un pouvoir considérable. Elles évoquent aussi un homme brave entre tous, téméraire, exalté, qui incarne à la perfection l'idéal de chevalerie imaginé par Bernard de Clairvaux : " S'il meurt, c'est pour son bien, s'il tue, c'est pour le Christ ". Bien des contemporains l'ont perçu ainsi. Il importait de dégager de cette figure emblématique ce qu'elle pouvait receler d'exemplarité, mais aussi de fanatisme, voire de germes pervers. Fort d'une connaissance intime des sources occidentales comme orientales, Pierre Aubé scrute avec acuité, mais sans complaisance, les traces d'un croisé trop méconnu, dont la mort coïncide avec celle d'un rêve démesuré.

Placé à quatorze ans (1174) sur le trône du royaume de Jérusalem, Baudouin IV mène sa première campagne à quinze ans et remporte la plus belle victoire des Croisades à dix-sept ans. A la tête d'un royaume fragile miné par les rivalités et confronté à la menace grandissante de Saladin, le roi lépreux réussit pourtant à conserver Jérusalem, qui ne tombera que deux ans après sa mort, en 1187. Pierre Aubé raconte magistralement la grandeur du règne et la tragédie de l'homme, emblématiques de l'idéal déchu des Croisades. Le duel entre Saladin et Baudouin IV a notamment inspiré le cinéaste Ridley Scott pour son film Kingdom of Heaven.

Magnifié et statufié comme seuls, peut-être, le furent les combattants de la guerre de Troie, Godefroy de Bouillon a longtemps relevé du mythe plutôt que de l'histoire. Pourtant son intervention fut décisive sur l'évolution de l'Occident comme sur celle de l'Orient.Une brillante ascendance - sa famille descendait de Charlemagne -, un enracinement dans une région - entre Rhin, Meuse et Escaut - en plein essor économique et touchée plus tôt que d'autres par la réforme religieuse et sociale entreprise par l'Église : tout désignait ce féodal d'une grande bravoure et exerçant un fort ascendant sur les hommes à conduire l'une des trois armées parties en 1096 délivrer le tombeau du Christ. Participant actif à la prise d'Antioche, vainqueur de Jérusalem, il sut comme avoué (gardien) du Saint-Sépulcre" jeter en moins d'un an les bases d'un État appelé à durer plus d'un siècle et demi.Il connut une destinée posthume plus glorieuse encore. Stupéfait de l'exploit qu'il avait accompli à travers Godefroy, l'Occident fit de lui le parangon des vertus chrétiennes et chevaleresques : les chansons de geste sont pleines de ses hauts faits. Il hanta Dante, Le Tasse et Chateaubriand ; au siècle dernier encore, il divisa le plus sérieusement du monde les érudits de deux grandes nations d'Europe pour savoir...s'il était belge ou français !"

Mort il y a tout juste 850 ans, Bernard de Clairvaux (1091-1153) est de ces personnages à ce point complexes qu'ils en deviennent paralysants. Y compris pour les historiens.

Issu d'une famille de l'aristocratie, premier abbé de Clairvaux, il est, d'abord, la figure de proue du prodigieux essor des cisterciens, ces « moines blancs » qui ont rénové en profondeur ? et durablement ? la vie religieuse de l?Occident médiéval. Encore fallait-il jauger le poids réel d'un génie aux facettes innombrables en le replaçant au coeur d'un siècle lui aussi complexe qui aura connu un schisme dévastateur et des mutations qui touchent à tous les aspects de la vie de l'Orient et de l'Occident. Celui qui s'est dit « la chimère de son siècle » a initié une croisade et théorisé la « guerre sainte », a mis la main à tout ce qui a pu agiter la vie religieuse, politique, intellectuelle ou artistique d'un moment de l'Histoire entre tous fécond. Moine engagé aux foucades redoutées des papes comme des princes, brutal dès lors qu'il s'engage ? pas toujours à bon escient : l'« affaire Abélard » en est une illustration caricaturale ?, Bernard de Clairvaux est aussi un prêcheur formidable, un écrivain de haute volée, un ascète exigeant et un mystique parmi les plus inspirés. Un demi-siècle et plus de savantes recherches bernardines intenses permettent d'évaluer à nouveaux frais la personnalité la plus charismatique et la plus controversée du premier XIIe siècle, tout comme l'exacte nature des impulsions d'un homme tout entier féodal qui, souvent hors du cloître, a pesé sur son temps davantage que quiconque. Connaisseur sans pareil du xiie siècle et écrivain de grande race, Pierre Aubé relève avec panache un défi difficile et comble brillamment une lacune dans la galerie des portraits du Moyen Age européen.

Pierre Aubé, médiéviste, professeur à Rouen pendant trente ans, a publié des ouvrages constamment réédités et traduits en plusieurs langues : Baudouin IV de Jérusalem, Les Empires normands d'Orient, Jérusalem 1099, Roger II de Sicile, un surprenant Eloge du mouton et, chez Fayard, des biographies de Godefroy de Bouillon et de Thomas Becket.

Le 21 décembre 1170, Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry, tombait sous les coups de quatre chevaliers exaltés qui croyaient exécuter les volontés du roi d'Angleterre, Henri II Plantagenêt. Cette tragédie concluait une lutte de six années autour des pouvoirs spirituel et temporel et s'insérait dans une trame séculaire de heurts quasiment constitutifs d'un royaume anglo-normand centralisé et d'une Eglise travaillée par la réforme grégorienne.

Dans son grand dessein de gouvernement " autocratique " Henri II compte bien faire de Becket, son chancelier, qu'il nomme bientôt primat d'Angleterre, la cheville ouvrière de l'organisation d'une Eglise autocéphale, comme il l'avait été de la réorganisation de l'Etat. Grande est sa stupeur lorsqu'il découvre qu'après une " conversion " radicale et intime, son ami se montre aussi acharné à défendre les droits de l'Eglise qu'il l'avait été à rétablir les " anciennes coutumes ".

La personnalité et l'" aventure " politique et spirituelle d'un Thomas Becket est exemplaire du tournant majeur pris au XIIe siècle sur la question du rapport des pouvoirs.