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Toutes les séries de Raphaël Confiant

2 livres
2 lecteurs

Le premier tome d'une saga familiale en cinq volumes, qui couvrira l'histoire de la Martinique de 1900 à 2000, dans la lignée de sa « trilogie sucrière ».

De 1900 à 1918, Raphaël Confiant retrace l'histoire de la première génération des Saint-Aubert, famille patricienne dont le chef, Ferdinand, est avocat. Marié à Marie-Élodie et père de Saint-Just, Tertullien, Euphrasie et Fulbert, progéniture avec laquelle il aura fort à faire, il périra dans l'éruption de la montagne Pelée, le 8 mai 1902. Contraints d'émigrer à Fort-de-France, les Saint-Aubert tenteront d'y refaire leur vie lorsque éclatera la Première Guerre mondiale, à laquelle participera Tertullien au sein du « Bataillon créole » et qui reviendra amputé.

Saint-Just, l'aîné, deviendra instituteur et Fulbert bijoutier, alors que leur mère, Marie-Élodie, s'enfonce peu à peu dans la folie...

Le premier volume d'une fresque aux allures balzaciennes dans un monde colonial marqué à la fois par les relents de l'esclavage et les idéaux républicains d'une classe sociale qui cherche à s'imposer par le biais de l'instruction et de l'action politique.

Tous les livres de Raphaël Confiant

Adèle, fille cadette de Victor Hugo, s'est enfuie en Amérique à la recherche de son amant, l'officier anglais Albert Pinson. D'Halifax au Canada, à la Barbade, dans l'archipel des Antilles, Adèle poursuit un homme qui n'existe peut-être pas... Son esprit est dérangé et elle erre sur les quais de Bridgetown, capitale de la Barbade, lorsqu'elle est recueillie par Céline Alvarez Bàà, sauvée in extremis d'une déchéance absolue. Céline, solide Négresse, est une pacotilleuse qui parcourt les îles et la terre ferme, de Saint-Domingue à Carthagène des Indes, de Cayenne à La Havane, munie de lourds paniers caraïbes. Se prenant d'affection pour Adèle, elle décide de l'emmener à Saint-Pierre de la Martinique, le " petit Paris du Nouveau Monde ", puis de la raccompagner en France chez son illustre père... Raphaël Confiant dresse deux beaux portraits de femmes et nous révèle, dans une langue riche des sonorités de toutes les langues parlées aux Antilles, une des facettes, insoupçonnée, du choc entre l'Ancien et le Nouveau Monde...

Entre 1939 et 1945, la Martinique fut coupée de la métropole et du monde extérieur. L'amiral Robert, envoyé plénipotentiaire du maréchal Pétain, y fit régner une manière de tyrannie vichyste. C'est dans cette atmosphère coloniale tragi-comique que Raphaël Confiant a choisi de tisser les destins de ces personnages hauts en couleur que sont Rigobert et Philomène, nègres du bidonville du Morne Pichevin, d'Alcide, l'instituteur sorti du rang, d'Amédée Mauville, l'intellectuel mulâtre en rupture de classe, du travailleur agricole indien Vidrassamy et du patriarche blanc créole Henri Salin du Bercy. L'auteur, ce faisant, brosse une impressionnante fresque de l'époque.

Avec ses 4 étages et son galetas, l'hôtel du Bon Plaisir est une sorte de microcosme de la société créole multiraciale et multiculturelle. Propriété de trois soeurs béké, cette ancienne maison de tolérance abrite, au fil des ans, des personnages hauts en couleur : le clarinettiste J.-A. Lavérierre, l'entrepreneur Rosamond Beausivoir, l'avocat Dorimond, le mystérieux Syrien, etc.

Fatigué par l'écrasant soleil de sa chère île, la Martinique, et par l'abus du «rhum-vodka», Abel est un romancier tropical en panne d'inspiration. Un héritage colossal provenant de sa grand-mère abhorrée lui permet tout à la fois de noyer son chagrin d'amour pour Anna-Maria de la Huerta, belle de nuit d'Hispaniola, partie sans crier gare, et de se réfugier au bord de la Seine en compagnie de son éternel ami, Saint-Martineau, le mathématicien le plus réputé, des bayous de la Louisiane jusqu'aux bords de l'Orénoque. Embourbé dans la rédaction d'un roman au titre improbable, Parcours d'un corps, qui commence romantiquement, se poursuit érotiquement et s'inachève pornographiquement, notre homme se laisse prendre aux sirènes d'un prophète de la régénération de la race noire, promettant à ses fidèles qu'ils seront rapatriés sur la terre-mère africaine grâce à l'évocation des dieux de l'Egypte antique.

Poursuivant dans la veine sarcastique, parfois cynique, qu'il avait inaugurée avec Bassins des ouragans (1994) et La Baignoire de Joséphine (1997), Raphaël Confiant nous donne à lire l'autre face de son oeuvre. Sans sacrifier à la quête identitaire et à la revendication politique, il offre une image dévastatrice de la société coloniale tri-séculaire des Antilles. Tout y est moqué, pour la plus grande joie du lecteur. Un grand bol de rire !

" A nous nommer et nous surnommer tous "Chine", ils croient nous plonger dans l'indistinct. Ils ne se rendent pas compte que, le temps ayant fabriqué du temps, nous avons fini par devenir eux. Non pas le "Eux" qu'ils étaient avant notre débarquée dans ce pays-là, mais un nouveau "Nous". Notre sang s'est mêlé au leur, à leur corps tantôt défendant tantôt désirant, nos voix se sont confondues peu à peu avec leurs chants, avec leurs rires. " Pour les immigrants chinois du milieu du XIXe siècle, l'arrivée en Martinique constitua un choc culturel. Raphaël Confiant retrace, à travers l'histoire de trois familles de l'empire du Milieu, l'épopée oubliée de ces milliers d'hommes et de femmes forcés d'abandonner leur pays et sommés de s'adapter à une culture et une langue nouvelles.

Au Pays-Martinique, depuis le temps de l'esclavage, le Nègre n'a jamais cessé de " marronner ", d'échapper à ses fers, solides ou immatériels, en gagnant les grands bois, les quartiers plébéiens ou même les îles avoisinantes. Simon est l'un d'eux. Débarqué d'Afrique-Guinée au XVIIe siècle, fouetté au XVIIIe dans la géhenne des plantations, gagné au XIXe par la fièvre de l'abolition puis au XXe par celle des " grèves marchantes " . . . Affamé de nostalgie, de liberté, de vengeance ou simplement d'igname, Simon est la proie de rêves insensés : retourner au Pays d'Avant, assassiner son maître, s'évader vers d'autres Antilles, préparer l'avènement de la classe ouvrière, voire détruire le pays entier. Mais qui entend son cri, consigné dans nul registre ou cahier de doléance ? À l'écoute de son âme errante, confinée dans une île-prison, Raphaël Confiant prête au Nègre marron son verbe âpre et mélancolique. Cette fable tragique a la saveur d'un mythe, celui de la création d'un monde : l'univers créole de la Martinique d'hier et d'aujourd'hui.

1935. La Martinique s'apprête à vivre un grand événement : la célébration du tricentenaire du rattachement des Antilles à la France. Amédée Mauville, partagé entre son amour pour Ida, négresse mystérieuse, et son désir d'écrire, découvre l'histoire occultée de son peuple au travers d'un tableau d'officier napoléonien rapporté de Paris. L'officier n'est autre que Louis Delgrès, combattant émérite et fidèle au drapeau tricolore, qui en viendra à s'opposer par les armes au rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe au début du XIXe siècle. Dans une langue poétique et charnelle, Raphaël Confiant nous donne à lire un roman foisonnant dans lequel alternent deux périodes: celle, terrible, au cours de laquelle des millions de Noirs furent arrachés à l'Afrique pour travailler dans les plantations des Antilles ; cette autre, pathétique mais pleine d'humour créole, qui vit le renforcement du processus assimilateur mis en oeuvre par la France...

Du Cahier d'un retour au pays natal (1939) jusqu'à son dernier recueil poétique (1983), Aimé Césaire n'aura eu de cesse de restituer à la Martinique sa part nègre et de dénoncer le fait colonial jusque dans l'Hémicycle. En raison de son règne sans partage sur les Lettres antillaises, il fut longtemps tabou de dresser l'inventaire littéraire et politique de son legs. Césaire, en somme, était à prendre ou à laisser. Or cette prééminence reposait sur un malentendu. En quoi le verbe du Rimbaud noir était-il plus nègre qu'héritier des humanités classiques ? Pourquoi l'interprète des " malheurs qui n'ont pas de bouche " restait-il sourd aux griefs indépendantistes ? Et quel obscur ressentiment nourrissait-il pour son île natale, " terre stérile et muette ", comme pour sa langue, le créole ? Longtemps, Raphaël Confiant a porté en lui la parole libératoire de l'" accoucheur de cyclones ", avant d'envisager le sacrilège. Dans cette étude iconoclaste, il souligne les paradoxes du " leader fondamental ", maire de Fort-de-France de 1945 à 2001. Mais de quels méfaits le roi Césaire s'est-il rendu coupable ? Principalement, en exaltant " le vieil amadou déposé par l'Afrique " au cœur des Antilles, d'avoir occulté l'" identité mosaïque " du monde créole, réduit à la seule couleur nègre de son spectre. Mais aussi, de n'avoir conçu pour la Martinique qu'" un avenir de province française ", décourageant toute application du véhément Discours sur le colonialisme (1950). " Fils de Césaire à jamais ", Raphaël Confiant reste le premier à avoir commis le meurtre symbolique de " Papa Césaire ", tout en lui rendant l'hommage d'un essai magistral. Récusant à la fois les leçons de l'Europe et de l'Afrique, révoquant le paternalisme blanc tout autant que le remords nègre, son réquisitoire inspiré est un autre " éloge de la créolité ", laquelle se refusera toujours à n'être qu'" un département de la négritude ".

De la Louisiane à la Guyane, en passant par tout l'archipel des Antilles, s'est développée pendant trois siècles la civilisation de la canne à sucre que l'on retrouve dans les romans de l'Américain Faulkner, du Martiniquais Glissant ou du Brésilien Amado.

Cette société de plantation a sécrété une riche culture orale faite de contes, de devinettes, de chants, dont l'inventaire n'a pas encore été totalement réalisé.

De nombreux contes créoles, aujourd'hui menacés, ne perdurent que dans la bouche de vieux conteurs.

C'est à partir de ces contes-là, en opérant sur eux un véritable travail littéraire ( et donc loin de toute reproduction ethnographique) que Raphaël Confiant a écrit ses Contes créoles des Amériques.

Ce qui frappe le plus dans ces contes, c'est le syncrétisme culturel unique qui les constitue : apports amérindiens, européens, africains et asiatiques s'y mêlent en une bousculade verbale tout à la fois joyeuse et tragique.

Une synthèse de tous les mythes du monde extrêmement moderne ouvrant à l'interprétation des peuples et des cultures.

Raphaël Confiant évoque une Martinique que ni la télévision ni le tourisme ni l’Internet n’ont encore touchée, une Martinique encore enracinée dans sa langue et sa culture créoles, mais qui est sur le point de vaciller.

Rosalien Saint-Victor, longtemps « major » c’est-à-dire fier à bras de son quartier, comprend peu à peu que les valeurs avec lesquelles il a été élevé et qu’il s’est efforcé de respecter et de défendre n’ont désormais plus cours. Il finit par se sentir presqu’étranger dans un monde où il n’a plus d’autorité sur ses propres enfants.

Roman de la nostalgie, de la célébration du « temps-longtemps », « le Gouverneurs des dés » est aussi un témoignage empreint de sensibilité sur le basculement de la Martinique dans la modernité.

Dans les années 30, au sud de la Martinique, Pierre-Marie de la Vigerie se retrouve à la tête d'une grande distillerie. La succession de son père, un vrai maître, s'avère difficile... Evoquant la montée du socialisme, ce tome 2 nous fait revivre le quotidien de la distillerie, du maître aux coupeurs de canne.

Pour son entrée en sixième au lycée Schœlcher, Raphaël, le petit bougre de Ravines du Devant-jour, retrouve Fort-de-France. Il " passe brusquement d'une enfance béate à une adolescence boudeuse ". Sa ville, " triste et sale " quand elle s'exprime en français, se pare de magies quand elle musique, chante, danse et se dit en créole. Le jeune collégien parcourt les hauts lieux de l'En-Ville avec, dans la tête, les romances de Rosalia. " Rosalia. Tel est le nom public de ta servante, celui que tout un chacun peut énoncer à sa guise sans éroder la "force" qu'il charroie au-dedans de lui. Son nom secret te restera à jamais inconnu en dépit de tes incessantes supplications. " Rosalia " chantonne, à toute heure de la sainte journée, des qualités de romances sans distinction de race, de langue ou de religion. Sa bouche de caïmite pulpeuse affectionne les vocalises corses de Tino Rossi, les valses créoles du temps de Saint-Pierre, avant l'éruption du volcan, quelques boléros qu'elle capte sur les ondes de Cuba ou de Bénézuèle et, bien entendu, une tiaulée de chanters d'Eglise en grec et en latin qui te pétrifient d'extase mais ont le don d'irriter ta mère sans pour autant qu'elle intime l'ordre à Rosalia de coudre sa bouche. " Ravines du Devant-jour, le premier volet de ces chroniques d'enfance, a paru en 1993 dans la même collection.

Le 8 mai 1902, une gigantesque éruption volcanique de type inconnu jusque-là détruisait Saint-Pierre, capitale de la Martinique et perle de l'archipel des Antilles. 30000 personnes perdirent instantanément la vie, sauf un condamné à mort, Syparis, emprisonné dans un cul de basse fosse. Tout un monde créole riche et coloré, fait d'affrontements sévères entre Grands Blancs, Mulâtres et Noirs, d'amours violentes et d'amitiés tourmentées, de dur labeur et de festivités carnavalesques, disparaissait à jamais.

Raphaël Confiant tente de le ressusciter au travers d'une fresque brûlante où l'on croisera des personnages aussi hauts en couleur que le négociant Dupin de Maucourt, le jeune professeur de philosophie mulâtre, Pierre-Marie Danglemont et sa bande de noceurs, habitués des bouges de la rue Monte-au-Ciel, le géant Barbe Sale, Syparis, le maître ès-larcins et l'énigmatique Lafrique-Guinée, hanté par le souvenir du temps de l'esclavage. D'étonnantes figures féminines se dégagent de ce récit aux multiples entrelacements : des femmes-matador telles que Thérésine, Hermancia ou Mathilde, des femmes-debout comme la lessivière Marie-Egyptienne ou Rose-Joséphine et surtout la mystérieuse quarteronne Edmée Lemonière à qui Danglemont vous une passion débornée qui n'est point payée de retour.

On voit revivre, par la magie de l'écriture, tout ce qui a fait le charme du Saint-Pierre de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, notamment les soirées lyriques de la Comédie, les déjeuners de rivière, les duels à l'épée au Jardin Botanique et les joutes politiques sans merci entre zélateurs de l'ordre ancien, celui de la Plantation et du Négoce, et promoteurs d'un ordre nouveau où les hommes de couleur présideraient désormais aux destinées de la Martinique. Dans une langue bruissante de tous les Français (celui des siècles passés, dialectes régionaux, français des Antilles) et de tous les créoles.

A la fin des années cinquante, en Martinique, le petit peuple de Grand-Anse, un gros village situé face à l'océan démonté, découvre que la jeune Lysiane, une belle négresse bleue, est devenue écrivaine. Elle va détrôner sa rivale, la mulâtresse Amélie qui, jusqu'à présent, avait, seule, le titre de princesse de Grand-Anse. Nombreux sont les enjôleurs qui vont lui conter fleurette devant ses fenêtres. Mais Lysiane se retranche derrière son amour immodéré de l'écriture et la folie de ses rêves et nul ne saura pourquoi deux de ses prétendants sont retrouvés morts, tués sauvagement.

À l'heure des grandes famines en Inde, Adhiyamân Dorassamy s'embarque pour une redoutable traversée, celle des deux océans, pour ne pas finir comme ses parents dans la panse des chacals. Fuir la misère et échouer aux Antilles, les " Indes occidentales ", pour remplacer les esclaves désormais affranchis dans les plantations de canne à sucre, fut le lot de milliers de " Coulis ". Aveuglément soumis aux planteurs, ostracisés par les Nègres et les Mulâtres, diabolisés par le catholicisme omnipotent qui fait la guerre aux dieux païens, ces Indiens inventent un art de la survie et s'insèrent dans le monde créole auquel ils apportent leur douceur et leurs multiples divinités. À travers deux générations de Dorassamy, Raphaël Confiant éclaire une face méconnue de l'identité antillaise en révélant la part indienne de la créolité : un univers baroque servi par une langue métisse nourrie de la poésie du créole et des sonorités mystérieuses du tamoul.

Quatrième de couverture

Dans la nuit du Samedi-Gloria, le cadavre d'un homme d'une trentaine d'années a été retrouvé près des latrine publiques. Qui a tué Romule Beausoleil, conducteur de camion, d'un coup de pic à glace ? Quels étaient les ennemis de ce fils de " nègre-Congo ", un fier-à-bras appelé à devenir champion de damier ? Les suspects ne manquent pas pour l'inspecteur Dorval et son adjoint Hilarion qui vont mener l'enquête tambour battant. Et la recherche du meurtrier sera matière à une succession de portraits du petit peuple de Fort-de-France. --Ce texte fait référence à l'édition Broché .

description de l'éditeur :

En janvier 1948, à la Martinique, une statue de la Vierge surgit après avoir traversé l'Atlantique sur une simple barque. Promenée de paroisse en paroisse, cette Madone du Grand Retour, nommée ainsi par l'évêché , déchaine les passions, suscite des miracles et des conversions. Noirs, mulâtres, chinois, tous rêvent de s'affranchir de la tutelle de ces pharaons modernes que sont les grands blancs. Dans une atmosphère d'hystérie collective Philomène la péripatéticienne féérique, Adelise sa nièce, enceinte de onze mois, Rigobert le fier-à-bras, Fils-du-diable-en-personne, Bec-en-or, Dictionneur, qui a appris le littré par coeur, et bien d'autres embarquent avec la vierge pour un pèlerinage où chacun aura formulé un voeu dans le secret de son coeur...

Mamzelle Libellule est un roman passionné, porté par le souffle des Antilles.

C'est l'histoire d'une jeune fille des campagnes que sa mère envoie chez une tante, à Fort-de-France, pour lui donner la chance d'une vie moins rude. Autour de la capitale, se débat tout un peuple créole dans le courage, la misère et la joie. Ce tourbillon qui use les êtres ou les transporte, qui les jette contre la société blanche dans de sanglantes émeutes, ce tourbillon menacera de briser Adelise, la libellule amoureuse de la vie, proie des hommes et des puissants.

Le roman d'une jeune femme indocile et courageuse par l'un des maîtres de la Créolité.

Au mois de mai 1887, le peintre Paul Gauguin, à la recherche d'une nouvelle manière de vivre et d'exercer son art, quitte la France pour Panama, où il envisage de s'installer sur une île déserte avec son ami Charles Laval, tout aussi inconnu que lui.

La faillite de la Compagnie du Canal qui l'emploie, les assauts de la fièvre jaune et l'indifférence de son négociant de beau-frère ont raison de son rêve, fracassé contre la barrière de l'Atlantique. Les deux infortunés décident alors de mettre le cap sur l'île de la Martinique, "pays des dieux créoles". Un envoûtement immédiat,qui durera cinq mois. Cinq mois d'une vie spartiate, dans une case en bordure de mer, aux côtés des travailleurs nègres et indiens d'une grande plantation de canne à sucre.

Mais cinq mois d'une rencontre émerveillée, celle de l'Afrique et de l'Inde dans leur déclinaison créole, témoins d'un amour clandestin et passionné... S'inspirant des douze tableaux et quelques sculptures que Gauguin réalisa durant cette période, ainsi que de documents d'archives inédits, Raphaël Confiant fait revivre fun des épisodes les moins connus de la vie de Paul Gauguin : son séjour martiniquais, qui lui permit de renoncer aux séductions de l'impressionnisme et de se soustraire à l'influence de Pissarro et de Manet...

Les ravines du devant-jour sont les paysages de l'enfance, l'avant-dire de la vie. Le petit chabin, "nègre et pas nègre, blanc et pas blanc à la fois", vit sur la propriété de son grand-père, Papa Loulou : plus de trente et quelques hectares de mornes bossus, de champs de canne à sucre, de jardins d'ignames et de choux de Chine, bien loin du bourg de Grand-Anse du Lorrain encore plus de Fort-de-France.

Enfance libre comme l'air diaphane des ravines où le petit chabin et sa "bande de négrillons" cueillent l'herbe-cabouillat, traquent le lézard-anoli, guettent l'oiseau-Gangan faiseur de pluie, l'oiseau-Cohé qui annonce la mort.

Douce errance créole entre les "grand-mères, la marraine, et leurs amis, toutes personnes de grand maintien et d'ardente amour", parmi ces êtres non pareils au commun des mortels : djobeurs, crieurs, accoreurs, quimboiseurs, conteurs, passeurs de mots qui vont faire de l'enfant un relayeur de parole. Parole de poésie, parlure de nègre, de créole et de français "enliannés", qui seule peut faire resurgir l'exacte lumière des ravines de l'enfance.

« Wadi stationnait aux pieds du Christ-roi, tenant d'une main une valise fatiguée, de l'autre un journal avec lequel il tentait de se protéger de la férocité du soleil tropical. Tout autour s'agitaient marchandes de légumes, débardeurs, djobeurs poussant leurs charrettes à bras hétéroclites, chauffeurs de taxi-pays qui jargouinaient sans arrêt dans une langue pour lui incompréhensible. Il s'étonnait qu'ils fussent pour la plupart d'un noir d'ébène, hormis quelques visages couleur de miel. Soudain, un gamin rieur le tira par la manche : "La Syrie, tu vas fondre sur toi-même, oui ! Ha-ha-ha !" »

A partir de la fin du XIXe siècle, des centaines de milliers d'habitants issus des pays du Levant émigrèrent en Amérique du Sud et dans l'archipel des Antilles. Ils furent désignés sous le nom générique de "Syriens". Wadi, qui débarque à Fort-de-France en 1920, est l'un d'eux.

Grande-Anse, le village martiniquais où le narrateur a grandi, tourne obstinément le dos à la mer, pourvoyeuse d'ennuis. Sa marraine, sorte de Mère Courage à l'étonnante vitalité et au profond savoir, tient une boutique, « Eau de Café », qui sert de point de ralliement. On y trouve aussi bien Thimoléon, le « gavroche de la négritude », que Cassagnac, le Blanc créole partagé entre deux races, René-Couli, le prêtre hindou déraciné, égorgeur de boeufs aux abattoirs, et Antilia, la fille maudite, à l'origine mystérieuse.A travers eux, le romancier de Le Nègre et l'Amiral, armé de la langue chatoyante et imagée des Antilles, s'aventure dans un monde coloré, drôle et magique, où se mêlent rêve et réalité, fantasmes et logique, au fil d'un envoûtant retour initiatique au pays natal.Ample, ambitieux, le roman grouille de vie. Cela tient à la fois du Clochemerle martiniquais et de Saint-John Perse.François Nourissier, Le Figaro Magazine.

Man Hortense a perdu son fils Théodore, coupeur de canne émérite, à la bataille de la Marne, pendant la guerre de 14-18. Il faisait partie du «Bataillon créole» dans lequel des milliers de jeunes soldats s'enrôlèrent pour aller combattre dans la Somme, la Marne, à Verdun et sur le front d'Orient. C'est du point de vue martiniquais que Raphaël Confiant a choisi de nous faire vivre cette guerre. Il y a donc Man Hortense ; mais aussi Lucianise, qui tente d'imaginer son frère jumeau Lucien à Verdun ; Euphrasie, la couturière, qui attend les lettres de son mari, Rémilien, prisonnier dans un camp allemand. Et, à leurs côtés, ceux qui sont revenus du front : rescapés, mutilés et gueules cassées créoles... Eloge de la mémoire brisée et sans cesse recousue, Le Bataillon créole donne la parole à ces hommes et à ces femmes qui, à mille lieues des véritables enjeux de la Grande Guerre, y ont vu un moyen d'affirmer leur attachement indéfectible à ce qu'ils nommaient la «mère patrie».

Nouvelle Description

Adelise était une Négresse dont la peau avait la belleté d' une eau calme sous la lune. Et Homëre, comme tous les hommes du Morne-pichevin, la désirait. Avait-il une chance, lui, le bougre, le campagnard martiniquais? Il savait seulement qu'il avait plus de trempe que les Nègres d'En-Ville. Là, tout n'était qu'affrontements et corruption. Mensonges et macaqueries cachant la misère...

Jusqu'alors, Homère n'avait qu'une femme dans sa vie. Sa manman qui besognait tel un boeuf. Aussi, Adelise et son désir de bien lire, qui écrivait en créole son lexique intime, lui semblait créature un peu folle.

Chimëre, cette Négresse pulpeuse? Tourment d'amour en tout cas! Au point qu'un jour, las de faire l'idiot, Homère allait forcer le destin....

Aux Antilles, au temps de l’esclavage, les riches planteurs békés craignant des révoltes enterraient leur fortune dans des jarres en un lieu tenu secret. Dans les années cinquante, le bruit courut qu’une de ces jarres contenait aussi des livres aux pouvoirs mystérieux. Ces livres semblent à portée de main d’Augustin Valbon. À moins qu’il ne s’agisse d’un mirage, ou d’une diablerie… Si elle est bien réelle, cette découverte pourrait changer le destin du jeune homme! Car pour l’instant en rupture de ban avec sa famille bourgeoise, Augustin vivote dans le quartier mal famé des Terres-Sainville…

Quête initiatique et formidable roman d’aventures, La jarre d’or est aussi une réflexion sur le mystère de l’écriture et la condition de l’écrivain dans une culture dominée par l’oralité.

Raymond Vauban qui exerce son métier de détective sous le nom de Jack Teddyson - ça sonne mieux, non ? - enquête sur le meurtre de Sésostris Ferdinand, un gros entrepreneur de Fort-de-France, retrouvé mort et castré. La belle Dominicaine avec qui il fretinfretaillait a, bien entendu, disparu. Or la vie privée sur une île comme la Martinique, ça n'existe pas : tout le monde sait qui est qui et qui fait quoi ! Jack a bientôt plus de pistes qu'il ne peut en suivre : rite vaudou ? vengeance d'une femme jalouse ? dettes de jeu ? magouilles politiciennes ? Le Philip Marlowe des Antilles doit enquêter sur des citoyens au-dessus de tout soupçon.

« Ma chance à moi, Stéphanie St-Clair, négresse française débarquée au beau mitan de la frénésie américaine, fut qu’à mon arrivée, Harlem commençait à se dépeupler de ses premiers habitants irlandais, puis italiens, lesquels cédaient la place jour après jour, bloc d’immeuble après bloc d’immeuble, à toute une tralée de nègres venus du Sud profond avec leur accent traînant du Mississipi et leur vêture ridicule en coton de l’Alabama. Dès le premier jour où j’ai posé le pied sur cette terre d’Amérique, pourtant pas si éloignée de mon île natale, je décidai que personne ne me marcherait plus sur les pieds ni ne me traiterait en petit Négresse. Personne ! »

Raphaël Confiant raconte ici le destin d’une femme-gangster exceptionnelle, Stéphanie St-Clair qui, dans le New York des années 1920-1940, devint la reine de la Loterie clandestine. Surnommée « Madame Queen » ou « Queenie » par le milieu, elle aura affronté avec succès à la fois la pègre noire et la mafia blanche du Syndicat du crime.

Madame St-Clair a traversé avec panache toutes les époques, la Prohibition, les émeutes des ghettos noirs, la Première Guerre mondiale, la Grande Dépression de 1929, la Seconde Guerre mondiale et le début du Mouvements des Droits Civiques.

S’enrichissant au point d’habiter Sugar Hill, la partie huppée de Harlem où résidaient les grands intellectuels noirs de la Black Renaissance et les inventeurs (tel Duke Ellington) d’une musique nouvelle, le jazz, elle est devenue une icône à Harlem, mais aussi dans nombre de ghettos noirs du Nord des États-Unis.

Ce roman rend justice à celle qui fut un précurseur de l’affirmation féministe afro-américaine, sans jamais avoir obtenu la notoriété internationale d’une Joséphine Baker, sa contemporaine.

Né en 1951 à la Martinique, auteur de nombreux romans, essais ou poèmes, Raphaël Confiant est l’un des chefs de file du mouvement littéraire de la créolité.

Les Terres-Sainville, un quartier populaire de Fort-de-France, à la fin 1959. L'émeute surgit, sans que personne l'ait prévue. Les forces de l'ordre tirent sur ce peuple qui attendait tout de celui qu'il appelait " Papa de Gaulle ". Autour de ce drame, Raphaël Confiant déploie mille aventures, celles de personnages hauts en couleur. De madame Villormin, tenancière de boxon clandestin, à Ancinelle Bertrand, au déhanchement prometteur, en passant par le distingué monsieur Jean, émule de Saint-John Perse et coureur de jupons, tous sont les représentants de ce peuple unique, qui puise dans quatre continents, trois religions et une foultitude de langues. Par la grâce de cette langue tout à la fois pulpeuse et drue qu'est le français des Antilles, Raphaël Confiant mêle le tragique au comique pour restituer une tranche de vie de l'histoire de son peuple

Qui a tué Mama Josépha ? Les suspects ne manquent pas dans ce Belleville bigarré où la victime ne comptait que des amis, de Mohammed Assedic à Jean-Paul le Gaulois, de Sissoko le Malien à Ti Mano, l'Antillais bavardeur, flagorneur, menteur, proxo sur les bords, catho au milieu, DJ des boîtes techno-branchées, tagueur impénitent..." Dans ce polar débridé, l'inspecteur Dorval mène l'enquête à coups d'interrogatoires serrés, où il est loin de faire jouer la "solidarité blackos".Chaque roman de Raphaël Confiant, écrivain martiniquais, est un combat pour la reconnaissance de l'identité antillaise, mené avec une fougue joyeuse et sensuelle."

Île des Antilles au parfum de paradis, la Martinique invite au rêve. L'étonnante forêt tropicale, le sable couleur de nacre, l'indigo du ciel et le chaloupé des démarches féminines : tout cela existe bel et bien.

Cette vision "exotique", souvent celle de l'étranger, n'est pas fausse. Il faut la compléter par le point de vue de l'autochtone, plus sensible aux douleurs secrètes qui, depuis un peu plus de trois siècles, agitent sa terre où se sont déroulés deux des plus grands crimes contre l'humanité de l'époque moderne : le génocide des Amérindiens et l'esclavage des Noirs arrachés à l'Afrique.

La Martinique a attiré des voyageurs illustres (Lafcadio Hearn, Paul Gauguin, Adèle Hugo, André Breton, Claude Lévi-Strauss...) et donné naissance à des écrivains mondialement célèbres : Aimé Césaire, Frantz Fanon, Edouard Glissant, Patrick Chamoiseau. Balade, sur leurs traces, dans un pays complexe et attachant.

Jack Teddyson, le très déjanté détective de Foyal, en l'île de la Martinique, mène l'enquête dans le monde de la franc-maçonnerie. Une jeune femme saint-lucienne, Jessie, a été retrouvée assassinée de la plus horrible manière (dix-sept coups de couteau et les seins sectionnés) au domicile d'un couple de retraités mulâtres, Benoît Delmont et Joseph Lafontant.

Ce dernier s'est spontanément accusé du meurtre de celle qui fut leur servante des années durant avant de devenir la concubine de Delmont et a écopé de quinze ans de prison. Cela sans jamais expliquer son geste que les psychiatres et la presse mirent sur le coup d'une folie furieuse.

Trois mystérieux individus, qui se révèleront être des francs-maçons, vont chercher à relancer l'enquête en sollicitant les services de Teddyson. Ils ne croient pas du tout en la culpabilité de leur frère de la loge « Liberté et Justice » à laquelle appartient également Benoît Delmont et veulent démasquer le ou les vrai (s) coupable (s).

Au centre de l'affaire, un terrain agricole situé en pleine zone urbanisable que ce même Delmont, le propriétaire, et ses associés du holding « L'Immobilière des Îles », notamment Julius Audibert, PDG de l'hypermarché « Cash-Market », cherchent à faire déclasser alors qu'il est squatté et mis en culture par des immigrés saint-luciens.

Plongée dans un univers où rituels ésotériques et vénération du « Grand Architecte de l'Univers », culte de la Raison et de la Justice, côtoient les intérêts matériels les plus sordides, ce roman policier nous dévoile une facette cachée de la Martinique, trop souvent assimilée à un paradis insulaire.

En 1941, l'île de la Martinique, colonie française, passe brutalement à l'heure de Vichy. Pour ses habitants, l'ordre nouveau a un nom : celui de l'amiral Robert, représentant de Pétain.

C'est le début des années noires. Alors que l'île s'apprête à accueillir son nouveau maître, Mano, nègre-marron, ouvrier agricole, se rend coupable du meurtre d'un béké - un Blanc - propriétaire d'une plantation de canne à sucre. Ce geste n'a rien de politique.

Pourtant, recherché par la police, Mano est à la fois un criminel en fuite et, par la force des choses, un rebelle. Un " dissident ". Car fuir la justice des hommes et l'ordre colonial, à la Martinique, c'est immanquablement chercher à passer à l'ennemi - l'une des îles des Caraïbes sous contrôle anglais.

Comment s'échapper de la barrière naturelle que dressent les récifs et les fûts de canne qui, depuis des siècles, font le malheur de tout un peuple ? Comment quitter la terre à laquelle on appartient sang et âme ?

A la fois récit historique et roman, La lessive du diable est le cri de, rage d'un hors la loi décidé à ne pas se soumettre à l'injustice.

Marie-Aimée Dupin de Flessac, héritière d'une riche famille de Békés (Blancs créoles de la Martinique) a mystérieusement disparu à la suite d'une fiesta organisée le soir du mercredi des cendres sur un îlet appartenant à son père. Ce dernier, propriétaire d'une vaste bananeraie et d'un magasin de bricolage ainsi que d'affaires diverses en Amérique du Sud, fait appel à Jack Teddyson, le plus célèbre détective privé de l'archipel des Antilles et de la Guyane.

Fugue d'une jeune fille en révolte contre son milieu ? Enlèvement de celle-ci par le groupuscule indépendantiste « Békés dehors ! » ? Affaire crapuleuse liée au trafic de drogue qui sévit entre la Colombie et la Martinique, cette dernière servant d'escale vers l'Europe ?

Teddyson sera amené à explorer une à une chacune de ces pistes, pénétrant à cette occasion dans un univers qui lui est totalement étranger, « Békéland », le bantoustan de luxe que s'est construit l'aristocratie blanche créole dans le sud de la Martinique. Comme à son habitude, le très déjanté Teddyson s'aidera du bon sens de la compagne de ses jours, la très rustique Francelise, déterminée à se faire épouser par lui ; des tuyaux que lui donnera de temps à autre son grand ami du commissariat central de Fort-de-France, l'inspecteur Maxence dit « Maxo » pour les intimes ; de sa rencontre avec Lucienne, adepte de l'Église Universelle de la Rédemption Chrétienne, dont l'oncle, Ti Jo, docker de profession, est le leader du groupuscule indépendantiste qui veut chasser les Békés de l'île ; de son éternelle amante, Mauricette, hôtesse de l'air adepte de la chirurgie esthétique et de l'infidélité sentimentale.

Et pour la première fois, des indications cryptées de feu tonton Milo, l'oncle qui lui a légué sa maison au quartier Bas-Calvaire. Le monde fermé des Békés entrouvre ses portes à l'occasion de cette enquête menée tambour battant, enquête pleine de rebondissements et de situations rocambolesques qui tiennent le lecteur en haleine tout en le faisant sourire par moments, Teddyson étant à sa manière un grand humoriste doublé d'un détective hors pair.

Dans l'« univers plantationnaire » de la Martinique, la rigidité des assignations raciales le disputait à une débauche de vitalité frisant le carnavalesque. L'émerveillable chute de Louis Augustin est la métaphore d'une société que le choc de la modernité ébranle. Dans Supermatozoïde, deux amis, dont l'un a fait un gros héritage, s'envolent vers Paris ; l'avion, en plein océan, semble prêt à piquer du nez...

Ironie mordante, tendresse, suspense... Servies par une langue baroque, qui mêle archaïsmes, emprunts au créole et néologisme, les nouvelles de Raphaël Confiant certaines traduites du créole par lui-même dépaysent et déroutent agréablement, ouvrant au lecteur les portes d'un imaginaire que la vision exotique des îles antillaises a trop souvent occulté.

Centrés autour de personnages emblématiques de la société insulaire, figures tutélaires et fous à lier, amoureux transis et sorciers ayant passé un pacte avec le Diable, femmes debout dans le vent de la déveine et « vieux-corps » chargés d'ans et de souvenirs, ancrés dans un lieu matriciel, le village de Grand-Anse du Lorrain, ces courts récits nous donnent à voir un monde attachant en dépit de la violence qui a présidé à sa naissance et qui a longtemps continué à le travailler.

À l'âge de vingt-six ans, venant de sa campagne du nord de la Martinique, Homère arrive en ville pour tenter de " faire quelque chose de sa vie ".

Là, au Morne-Pichevin, quartier de djobeurs et de malfrats qui domine le port de Fort-de-France et où il décide de prendre domicile, il rencontre la belle Adelise, Négresse par tous convoitée qui, pour se guérir des chimères de la ville, écrit en créole son " lexique intime ".

Mais, en proie lui aussi à ses propres tourments, des souvenirs le harcèlent: ceux de sa mère, vaillante travailleuse de la terre, de son frère Servius-Congo, maître-conteur et amateur de joutes gallodromiques, de Ginotte, de Mérilise...

Et il aura beau faire, il aura beau se gourmer de toutes ses forces dans les entrailles du Morne-Pichevin, Homère ne pourra échapper à son destin. Voici, renouvelé, l'univers romanesque foisonnant de Raphaël Confiant, qui fait preuve une fois de plus d'un immense génie verbal.

Avec Bassin des Ouragans. Raphaël Confiant, l'un des auteurs les plus imaginatifs des Caraïbes, nous entraîne dans le tourbillon de la littérature, celle qui permet toutes les audaces, toutes les rêveries et tous les mensonges.

Son personnage, Abel, veut créer une Association internationale pour l'euthanasie intellectuelle qui traquerait les penseurs de pacotille producteurs d'idées inutiles et de concepts oiseux. Décapant

La récolte de la canne à sucre va pouvoir commencer à la plantation Bel-Évent, en Martinique, en ce mois de janvier 1936. Le commandeur Firmin Léandor, contremaître mulâtre, surveille sans indulgence le travail des coupeurs et des amarreuses, un labeur éreintant, un enfer quotidien.

" Depuis le commencement du monde, le Bondieu a inscrit notre malheur dans l'envers du bonheur du Blanc... " Béké, mulâtre, nègre-Congo, Couli...

Depuis des générations, chacun obéit à la stricte hiérarchie de sa couleur et de son rang, courbé sous le poids d'une double fatalité : la négritude et la canne à sucre. La mère de

Firmin avait décidément raison : " Canne c'est maudition ! "

"Jik dèyè do Bondyé" ou la révolte de Mano, le révolté du temps de l'Amiral Robert.

Il y a 21 ans, Raphaël Confiant publiait son premier livre en créole. Sans le moindre écho. A l'époque, le créole n'était pas encore une langue reconnue et il n'y avait pas encore de public pour la littérature créolophone. Aujourd'hui, il existe une licence et une maîtrise de créole à l'Université des Antilles et de la Guyane. Le créole a désormais droit de cité à la radio et à la télévision.

Le héros de "Jik dèyè do Bondyé", Mano, est un jeune nègre de la campagne du Lorrain (nord-atlantique), amoureux de Clotilde.qui refuse l'ordre semi-esclavagiste de la plantation où il est coupeur de canne. Il finit par tuer le fils du Béké le jour même où plusieurs jeunes nègres s'enfuirent en dissidence c'est-à-dire traversèrent le canal de la Dominique pour rejoindre les FFL (Forces Françaises Libres) du général De Gaulle.

Raconté sur le rythme du conte, de l'épopée et du chant, ce texte multiforme et polyphonique donne à la langue créole une ampleur insoupçonnée.

Depuis sa plus tendre enfance, Roro travaille sur l'habitation La Fleury, la Martinique. Contrairement ses compagnons d'infortune, il a appris lire. Au moment de l'abolition de l'esclavage, en mai 1848, dans la pagaille gnrale, c'est donc un gros dictionnaire qu'il emporte sous le bras. Avec sa libert, c'est son trsor le plus cher ! Libre, Roro deviendra Romulus Bonnaventure. Un temps en mnage avec la bellissime Ploponnse Beausjour, une Chabine plantureuse aux moeurs libres et au fort caractre, il suscite de nombreuses jalousies. Lorsque les soldats de Napolon Ill, emmens par Maximilien I arrivent la Martinique, tte de pont de l'expdition du Mexique, la vie de nos deux hros bascule. De 1861 1867, des dizaines de navires de guerre, transportant quelque trente mille soldats de toutes nationalits, feront escale Fort-de-France. Pour Romulus, comme pour de nombreux insulaires, l'occasion est trop belle : il s'engage dans l'arme et part la conqute de la Sierra Madre et du Popocatepetl. De son ct, Ploponnse Beausjour devient chambrire de l'impratrice Marie Charlotte Amlie. Pour tous, l'aventure mexicaine ne fait que commencer. Raphal Confiant nons entrane dans le bruit et la fureur d'une guerre froce, sur un territoire grandiose. A travers ses personnages attachants que guette un destin tragique, il brosse tout un pan oubli de l'histoire de France et de la Martinique, qui tient autant de l'pope que du rcit initiatique. **

1702, le jeune Gabriel-Mathieu d'Erchigny de Clieu, originaire de Dieppe, a tout juste quinze ans. Une fois obtenus ses galons d'enseigne de vaisseau, le voilà envoyé à la Martinique : son rêve d'Amérique devient réalité. Il cultive la canne à sucre, qui lui procure rapidement une jolie fortune, une épouse, et une plantation prospère.

Quelques années plus tard, il rentre en France une nouvelle idée en tête : cultiver du café aux Antilles. Ce breuvage nouveau devient terriblement à la mode, mais les Français l'achètent à prix d'or aux pays producteurs. Or, le Jardin Royal des Plantes conserve quelques caféiers, sous étroite surveillance. Le hasard fait bien les choses qui met Clieu en contact avec la nièce du médecin personnel de Louis XV qui, par amour pour lui, dérobe deux précieux plants ! L'aventure ne fait que commencer. Clieu doit retourner à la Martinique : il affrète un bateau, recrute un équipage, y embarque son butin et des voyageurs....

Début d'une longue traversée périlleuse, odyssée émaillée d'embûches tragi-comiques - attaque de pirates, calme plat, ouragan, manque d'eau, tentative de mutinerie...

Péripéties, rebondissements et surprises émaillent le roman de Raphaël Confiant dont la plume alerte retrace la rocambolesque et véridique histoire du café, des origines à nos jours....

Avec son vocabulaire particulier, son accent qui fait chanter les mots et ses histoires qui nous baladent aux confins d'un carrefour culturel où se mêlent les influences amérindiennes, celles des colons européens, des esclaves africains et des ouvriers indiens, la littérature antillaise n'en finit plus de nous surprendre par sa diversité et sa fidélité à la tradition orale. Les six écrivains qui ont accepté de participer à ce recueil ont chaussé leurs lunettes les plus noires pour décrire leurs îles sous l'angle de la mort, du crime, de la politique et bien sûr, de la magie, noire comme il se doit.

Six textes inédits de Fortuné Chalumeau, Raphaël Confiant, René Depestre, Ernest Pépin, Gisèle Pineau et Christiane Taubira-Delannon. Six nouvelles qui nous entraînent derrière le sourire des cartes postales pour nous faire voir un monde où le soleil, la mer et les palmiers ne sont qu'un décor affable posé sur la misère, la violence et la tyrannie. Six joyaux noirs pour dessiner un portrait nouveau des Îles.

Pour la postérité, le nom de Jeanne Duval reste lié à celui de Charles Baudelaire. Apprentie comédienne ou fille de joie, muse ou diablesse, qui était vraiment celle qui traversa la brève existence du poète, enchanta sa plume et le plongea dans les tourments de l’amour et de la passion ? Qui était Jeanne Duval, venue des îles d’Amérique ou de l’océan Indien, ou peut-être du pays des Maures, et qui fit découvrir à Baudelaire un monde insoupçonné de sensualité et d’exotisme ? Un monde encore plus singulier que celui offert par le chanvre indien et l’opium dont l’auteur des Fleurs du mal faisait une consommation déraisonnable…

C’est cette passion torride, délétère et sublime que nous raconte Raphaël Confiant dans un roman foisonnant émaillé de vers célèbres. Des pavés parisiens de l’île Saint-Louis jusqu’aux îles Mascareignes, en passant par Saint-Domingue devenue Haïti, et la Belgique, sa plume alerte nous entraîne sur les traces du poète français, auprès duquel évoluent tous les grands artistes de ce XIXe siècle flamboyant, Nadar, Dumas, Lamartine, Flaubert, Manet, Delacroix, Nerval, Gautier, et bien d’autres…

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