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Tous les livres de René De Ceccatty

"J'ai choisi le masque d'un personnage qui a fait une découverte culturelle assez forte pour ébranler ses convictions.

Je fais dire à François Xavier : " Je constatai une chose, à savoir qu'en écrivant, je devenais absent du monde, ou j'accentuais cette sorte d'absence qui caractérisait mon séjour au Japon. " J'ai tenté de décrire cette absence, à travers la vie d'un homme qui a passé au Japon le même temps que moi (quatre siècles et demi plus tôt, entre l'été 1549 et l'automne 1551) et a renoncé à sa mission. Face à des adversaires mieux aguerris à la polémique théologique (bouddhiste, bien entendu), il se laissa mourir.

J'aimais ce renoncement, cette image si contraire à la vision triomphante des colonisateurs. Je voulais mettre en scène le doute ou l'impossibilité de réduire idéologiquement une autre culture."

Harriet Norman est une romancière anglaise. Elle a eu du succès avant la guerre, puis à nouveau après la guerre. Puis, ses livres sont tombés dans l'oubli...

L'une, Marie, est hantée par la figure de Véra Carolus, écrivain, disparue il y a plus de dix ans et qui, au travers de ses livres et par son existence même, fit l'expérience d'une liberté singulière.

L'autre, Antonia, professeur de philosophie, part à notre époque rejoindre Descartes au bord du Danube. Deux sœurs pour lesquelles le rêve est, peut-être, ce qui permet de vivre. C'est un moment de leur existence qui nous est raconté ici : de leur visite à un savant absorbé par l'étude des rêves, jusqu'à l'expédition qu'elles entreprennent en forêt vierge, à l'intérieur d'un pays pauvre, anciennement colonisé.

Oyoné, le narrateur, n'a de passé que le souvenir d'un théâtre où il évitait déjà la réalité de la vie et une aventure de deux nuits, dix-huit ans auparavant, avec un homme, Stéphane, qu'il rencontre aujourd'hui dans le couloir du train et avec qui il partage, incognito, une troisième et ultime nuit.

Stéphane est un homme mûr ; Oyoné a trente-six ans. Stéphane raconte à son voisin le récent événement de sa propre vie : un fils de vingt ans brusquement retrouvé. L'histoire apparente se déroule en quelques heures. Celle enfouie est sans limites.

«Je raconte les hasards troublants qui ont visité ma vie et, en quelque sorte, ont agi pour moi. Le romancier structure le monde, c'est-à- dire la perception qu'il en a. Le nouvelliste se laisse structurer, provisoirement, par les forces furtives du monde et expose, avec une certaine passivité délicieuse, la logique d'un théâtre dont il est un comédien docile. Quelqu'un lui tient la main. Je souhaite néanmoins préciser que, lorsque j'utilise la première personne, le narrateur n'est pas moi, même si je m'appuie sur des faits réels, utilisant des noms de personnes et de lieux qui n'appartiennent pas à mon imagination. Il ne faut donc pas lire ces nouvelles ("courtes proses" seraient souvent une désignation plus exacte) comme des analyses, des témoignages, des documents, des aveux, des fragments autobiographiques, même si elles en ont toute l'apparence.» René de Ceccatty.

" Que reste-t-il d'un amour, en dehors du temps qui passe au moment où il passe, une fois que l'on a esquivé l'affrontement des amants, une fois que s'est dissipé le trouble de la présence, la terreur de perdre l'autre ? Maintenant que je sais que j'ai perdu Hervé, maintenant que je vois écrite la rupture et que rien ne peut renverser l'ordre du temps, je ne crains plus qu'un mot dangereux ne l'éloigne de moi.

Je n'ai plus peur. Cela me donne une grande force ? Je peux écrire au présent ? J'ai perdu toute nostalgie parce que l'avenir m'a définitivement échappé. "

Quand, ayant cessé de voir Hervé, j'ai écrit et publié Aimer, je n'ai pas pensé que j'avais clos une histoire parce qu'elle était devenue livre et que des lecteurs en prenaient connaissance, le plus souvent en se regardant dans le miroir que je leur offrais.

Il me semblait que manquaient une voix encore et surtout un regard : sa voix à lui et le regard qu'il avait posé sur ce que j'avais été en sa présence. L'histoire était, tout simplement, inachevée. Je suis retourné en Italie, comme, dans Aimer, j'étais allé en Angleterre, pour y retrouver quelque chose d'essentiel et de secret. J'ai traversé l'Italie, pays intérieur, de part en part. De la Sicile au Piémont, en passant par Rome.

Des amis m'ont soudain entouré et je me suis rendu compte que la solitude de l'amour était aussi un creuset de l'amitié. Amis présents, vivants ou morts, amis dont le soutien créait une communauté, non plus sociable, non plus superficielle, mais qui me permettait d'atteindre une forme de vérité que j'avais tant recherchée avec lui, Hervé, vérité à laquelle je ne renoncerai jamais, quelles que soient les erreurs commises.

C'est donc ce voyage que je raconte ici.

Il restait encore des documents à découvrir sur la romancière morte Harriet Norman.

Un film, qui n'avait pas encore été monté, la montrait sur une terrasse à Rome, au début des années soixante-dix. Cette terrasse où je devais, moi-même, par hasard, me retrouver trente ans plus tard et vivre une fois encore mon amour pour Hervé que je croyais avoir perdu. A l'occasion d'un voyage en Amérique du Sud, dans une capitale hantée par des poètes français, j'ai retrouvé la trace d'Harriet et j'ai essayé de réfléchir au temps, à la persistance du sentiment amoureux, à la solitude, à la nécessité de la littérature.

J'ai ranimé des figures réelles et imaginaires dans ce livre qui prolonge, de l'autre côté du monde, la passion que j'ai décrite dans " Aimer " et dans " Consolation provisoire ". Il n'y a pas de dernier mot. R. de C.

« Je m'étais si souvent reproché de ne pas vouloir oublier. Pourquoi écrire, raconter, répéter? Quel malentendu entretenir avec moi-même et avec ceux qui me liraient? Non, ce n'était pas un malentendu. Ce n'était rien de plus que ce chant, cette musique, la douceur de n'être plus seul et d'avoir près de moi quelques êtres humains qui me comprendraient parce que, à travers moi, ils se comprenaient, comme je m'étais compris si souvent en lisant un livre, le livre d'un autre. »

Un écrivain rencontre deux très vieux romanciers, écrit une pièce de théâtre pour une célèbre comédienne, voyage en Amérique du Sud, se souvient de son enfance et d'une passion impossible, rencontre un chauffeur de taxi troublant et croise la mort, à travers un ami qui disparaît avec une élégante brutalité. Tout se déroule dans la solitude, au volant, sous la pluie. C'est une « fiction douce », comme dit une mystique mexicaine.

Hervé, auquel j'ai déjà consacré quatre livres, est un médecin entré dans ma vie en 1993. Sa mort soudaine m'a conduit à poser sur l'amour un autre regard. A la fin du mois de septembre 2002, il a eu une rupture d'anévrisme. Plongé dans le coma tout d'abord à mon insu, il est resté deux semaines entre la vie et la mort. J'ai essayé de le revoir, mais j'ai été découragé par le problème que posait l'ignorance de mon existence dans son entourage. Il est mort le 10 octobre 2002 dans l'après-midi. Dans tous les livres que, depuis sa rencontre, j'ai écrits, j'ai choisi des moyens détournés de raconter l'état de dépendance mutuelle où la passion place deux êtres qui, pour des raisons psychologiques ou sociales, sont incapables de l'assumer et de s'en détacher. J'ai tenté de décrire une disparition et la conscience d'avoir parfois franchi le seuil de la folie, avant même que la mort ne mette un terme à toute volonté humaine.

Le mot amour a, dans le langage, un statut très singulier c'est un mot qu'il est facile de prononcer, mais qu'il est difficile d'entendre, l'eût-on longtemps attendu. Il a le pouvoir de donner vie et mort, les deux parfois se confondant. Les quatre dialogues réunis ici mettent en scène quatre couples que hante une amitié amoureuse : Artemisia Gentileschi et Galilée, Julie Talma et Benjamin Constant, Eleonora Duse et Gahriele D'Annunzio, Maria Callas et Pier Paolo Pasolini. Les quatre femmes sont des artistes qui vécurent la passion sur scène ou sur la toile. Toutes les quatre en ont retiré des plaisirs incertains. Artemisia fut tentée d'abandonner les sujets sanglants de ses tableaux. Julie renonça très vite à sa carrière de comédienne pour assurer celle de son mari. La Duse, enfant de la balle, aurait souhaité pouvoir se passer du public et du théâtre, mais, à l'exception de quelques mois de silence, ne se permit aucune pause et mourut en tournée. La Callas perdit sa voix et crut, l'espace de quelques années, préférer la vie à la scène, avant de comprendre qu'elle n'avait d'existence que par son art qui l'avait abandonnée. Toutes les quatre ont été, par ailleurs, sinon de grandes amoureuses, du moins des femmes obsédées par la représentation narcissique de l'amour, dans sa violence tragique. Aucune ne fut fidèle, aucune n'inspira de fidélité amoureuse. Les quatre hommes qui furent leurs amis respectifs multiplièrent liaisons ou aventures. Aucun ne connut d'amour heureux.

Une jeune femme invite l'auteur-narrateur à visiter une exposition de Josef Tomitz et à l'aider à résoudre l'énigme du tableau intitulé La famille Moscon, peint au XIXe siècle : trois femmes prennent le thé sur une terrasse, deux d'entre elles regardent quelqu'un qui pourrait être l'hôte invisible. Leur rencontre les entraîne vers des souvenirs personnels et des rêveries.

« Vingt ans après la mort de Violette Leduc (1907-1972), j’écrivais, pour la collection que dirigeaient J-M-G. Le Clézio et sa femme Jemia, et qu’animait Philippe Rey, un hommage à cet écrivain dont la découverte a été déterminante pour moi. Le principe de cette collection éphémère était de proposer un texte qui soit à la fois un portrait et une confidence intime. Il ne s’agit donc pas d’une biographie, mais du récit très personnel de mon rapport avec l’oeuvre de Violette Leduc. J’y raconte l’influence qu’elle exerça sur ma vie personnelle et ma vie de lecteur et d’écrivain. J’y analyse ses livres, en les comparant à d’autres oeuvres qui ont également compté pour moi (Marguerite Duras, Jean Genet, Tony Duvert, Julien Green, Pasolini entre autres).

Lorsque Martin Provost préparait son film Séraphine, je fis sa rencontre et lui appris que Violette Leduc était une grande admiratrice de cette artiste autodidacte et mystique. Martin se mit à lire Violette Leduc et, complètement conquis par son talent et sa personnalité, il décida de lui consacrer un film, en me demandant mon aide pour l’écriture du scénario, avec son ami Marc Abdelnour.

Ce film que j’ai co-écrit évoque donc la vie de Violette entre 1942 et 1958, c’est-à-dire entre le moment où elle écrit son premier livre et celui où elle commence la rédaction de La Bâtarde et va donc connaître le succès. » R. de C.

Une analyse de l'amour à travers la Laure de Pétrarque et la Justine de Sade. Deux figures allégoriques : l'amour sans sexe et le sexe sans amour.

Née en 1876, morte en 1960, Rina Faccio, qui signa ses livres sous le nom de Sibilla Aleramo, traversa le siècle, en participant à de nombreux mouvements politiques, artistiques et littéraires.

Sa vie sentimentale tumultueuse lui fit croiser les destins d'écrivains et d'artistes qui l'aimèrent et qu'elle aima passionnément.

Son autobiographie, Une femme, parue en 1906, quand elle n'a que trente ans, est considérée comme le livre fondateur du féminisme italien, par son ton de liberté et d'authenticité.

Ses journaux intimes révélèrent l'envergure de cette femme solitaire et déterminée qui avait suscité l'admiration de Zweig, Gorki, Joyce, Rodin, D'Annunzio, Larbaud pour sa beauté et son intelligence exceptionnelles.

Lors de sa première parution en 1992, cette biographie, traduite en plusieurs langues, a reçu un accueil critique très chaleureux en France et à l'étranger. " On ne saurait trop louer l'élégant travail de recherche et de création de René de Ceccatty.

Comme si une partie de l'histoire de l'Italie se trouvait résumée et reflétée dans la biographie de cette femme belle et déchirée, ardente et paradoxale.

A n'en pas douter, le plus bel hommage rendu à ce mythe. " (Alain Sarrabayrouse, Le Magazine littéraire.) " La vie de Sibilla Aleramo, c'est toute l'histoire intellectuelle de l'Italie début du siècle. " (Gérard Meudal, Libération.)

" De ces nuits que Sibilla Aleramo passa auprès de ses amants comme en terre étrangère, René de Ceccatty a fait un récit sobre, beau, rythmé, un rien désabusé. " (Linda Lê, Le Monde.) " C'est une Lou Andreas Salomé italienne et l'étude brillante de Ceccatty se lit comme le scénario d'un film de Visconti. " (James Kirkup, Times Literary Supplement.).

" Ceux qui comme moi ont eu le destin de ne pas aimer selon la norme finissent par surestimer la question de l'amour.

Quelqu'un de normal peut se résigner - quel mot terrible - à la chasteté, aux occasions manquées : mais chez moi la difficulté d'aimer a rendu obsessionnel le besoin d'aimer : la fonction a hypertrophié l'organe, alors que, dans mon adolescence, l'amour me semblait être une chimère inaccessible. " La vie de Pier Paolo Pasolini (1922-1975), cinéaste, romancier, théoricien de l'art et de la littérature, se déroula à la fois comme un destin tragique et comme le symbole de la plus noble des libertés.

Ce courage, il le paya très cher : scandales, procès, assassinat mystérieux enfin dont il fut la victime, sur une plage d'Ostie, une nuit de novembre.

Ouvrage récompensé pour ses illustrations du prix Bologna Ragazzi 1991, à la Foire du livre de jeunesse de Bologne

Illustrations de Mireille Vautier

Première biographie intellectuelle de l'un des écrivains italiens les plus importants du XXe siècle. Alberto Moravia (1907-1990) est l'auteur de romans, essais, nouvelles, au travers desquels il observe, tour à tour moqueur, mélancolique, obsessionnel ou passionné, les mœurs bourgeoises et populaires, développant ainsi une théorie de l'amour et de la sexualité fondée sur la jalousie.

Une passion chaste, ainsi peut-on définir le lien qui unit Giacomo Leopardi et Antonio Ranieri dès leur rencontre. Le premier, philosophe et poète, avait à peine plus de trente ans. Mais son génie étouffait dans son environnement familial. Le second, révolutionnaire napolitain en cavale, avait une vingtaine d'années. Ils fuient Florence où pourtant Leopardi est admiré par un cercle d'intellectuels et s'installent ensemble à Naples où les attend le choléra. Le destin du plus grand écrivain romantique italien, mourant dans les bras d'un jeune homme dont, disait-il, "seule la foudre de Jupiter pourrait le séparer", a suivi un cours romanesque. J'ai voulu comprendre cet amour étrange, auquel se mêlent la création poétique, le combat politique et la maladie. Leur histoire est devenue une part de la mienne.

En septembre 1949, Greta Garbo s'apprête à jouer dans La Duchesse de Langeais sous la direction de Max Ophuls. Le tournage est brutalement annulé. René de Ceccatty revient sur cet échec, symbole d'un renoncement qui aura marqué la vie et la carrière fabuleuse de l'actrice suédoise à la beauté miraculeuse. En se retirant de l'écran, Garbo a orchestré l'effacement auquel elle a toujours aspiré, au coeur de sa gloire et pendant un demi-siècle, jusqu'à sa mort en 1990. Avec finesse et élégance, ce récit éclaire le mythe de l'inoubliable Reine Christine à la lumière d'archives retrouvées.

Elle a soixante-huit ans, il en a quarante-huit. C'est le coup de foudre de l'amitié. Amitié-passion entre madame du Deffand et Horace Walpole. Ils se rencontrent peu, ils s'écrivent énormément.

Madame du Deffand vieillit. Elle n'y voit plus. Mademoiselle de Lespinasse l'a trahie, s'acoquine avec les philosophes. Madame du Deffand a connu plusieurs règnes. Elle appartient à la race de ceux qui ne prônent l'intelligence que comme la pulsion d'un art de vivre où ne pas s'ennuyer est la règle d'or.

Dans l'ombre bruissante de paroles où elle règne encore, du fond de son « tonneau » (vaste fauteuil coquille), elle perçoit l'étrange séducteur anglais, Horace Walpole qui vient de publier un roman étonnant : "Le Château d'Otrante". Entre cette femme bercée dans le classicisme et la rigueur de la politesse de cœur et cet homme qu'appellent déjà les nuées romantiques et un goût médiéval et baroque pour le morbide, se noue une superbe amitié jusqu'à la mort de Madame du Deffand.

Le nom de Maria Callas (1923-1977) s'est définitivement identifié à la renaissance du bel canto au XXe siècle. Fille d'un pharmacien grec émigré à New York, elle devient une cantatrice exceptionnelle à Athènes, puis en Italie, et enfin à travers le monde entier où elle triomphe dans un répertoire jusque-là inconcevable pour une même voix. Ses capacités phénoménales, son génie dramatique et sa spectaculaire transformation physique font d'elle une icône. Sa vie privée l'inscrit dans la légende. La perte précoce de sa voix et sa mort brutale achèvent l'élaboration d'un mythe que René de Caccatty, en biographie attentif, nous fait revivre dans toute sa quotidienneté et son extravagance.

Xavier Signalon est envoyé à Rome pour réaliser une copie du Jugement dernier de Michel-Ange, là même où quelques années plus tôt Stendhal avait entrepris d'écrire une nouvelle sur la passion amoureuse de Michel-Ange pour Tommaso Cavalieri. Le roman est complété par des textes littéraires (sonnets et lettres de Michel-Ange, textes de Stendhal, Balzac, etc.) qui font revivre ces trois créateurs.

«Pendant que j’écrivais sur mes premières années, maman vivait, à Montpellier, ses quatre dernières. Sa mémoire immédiate l'abandonnait, mais demeuraient intacts la force de sa personnalité et ses souvenirs lointains, du temps de mon enfance, précisément. En me souvenant, je luttais contre son amnésie.

Sans doute, sa présence auprès de moi a-t-elle été décisive pour la construction de ce récit qui évoque notre vie en Tunisie, puis de ce côté-ci de la Méditerranée, et la conscience de n’avoir ni repères ni frontières. Mais c’est surtout aux sensations d’un paysage intérieur que je me suis attaché, m’arrêtant à l’orée de l’adolescence : quand tout était tracé de ce que j’allais être et que je n’ai pu m’empêcher d’anticiper ici. La mort de maman a arrêté cette remémoration écrite. Je ne pouvais pas aller plus loin. Le dernier chapitre avait été écrit.»

René de Ceccatty

(Source : Gallimard)

Le narrateur a eu une relation tourmentée avec Raphaël dont il s’est séparé. Il est tenté de maintenir une amitié intense, abstraite. Il retrouve une amie perdue de vue depuis longtemps. Au cours d’une nuit blanche, elle lui raconte sa vie. Elle a aimé, elle aussi, un Raphaël qui l’a abandonnée. En écoutant ces confidences, l’auteur revoit son propre passé. Hanté par son enfance – d’où se détache le souvenir d’un pont de bois, symbole japonais de la fragilité de tout amour et du danger de le raconter –, il précise sa défiance à l’égard de la fiction, tout en affirmant son goût de l’imaginaire quand il est ancré dans l’expérience.

Six contes librement adaptés qui surgissent du fonds populaire japonais.

Connaissez-vous les kappas, sortes de gnomes qui ont la propriété d'anéantir leurs victimes en suçant leur force vitale par l'anus ?

Connaissez-vous le récit de ce vieux Hôichi qui raconte la fin de l'enfant empereur que la mère emporte sur son ventre au fond des eaux pour le soustraire à la vengeance des ennemis. Aveugle, Hôichi suit une voix qui le conduit près des tombes où il raconte à des fantômes l'histoire héroïque et légendaire.

Fantômes, villages de vieillards où les enfants naissent d'un coquillage, hommes sans visage, enfants perdus, monstres de la nuit, princesses solitaires : tout le monde enchanteur et inquiétant des rêves anime ces pages.

Ces contes, remarquablement mis en français, gardent leur originelle saveur ; ils sont aussi les témoins d'une civilisation étrangère mais qui, par ses obsessions majeures, ses peurs exorcisées (cf. l'admirable Femme des neiges où une source permet l'éternelle jeunesse, mieux encore dont l'eau redonne la jouvence !) rejoint les grands thèmes qui hantent toutes les civilisations.

Claude Lochu a illustré les contes d'admirables dessins en couleurs qui ne sont pas des images à la française mais de véritables chefs-d'oeuvre d'art japonais, dans l'esprit de l'estampe traditionnelle.

La princesse qui aimait les chenilles réunit un écrivain japonais, un écrivain français et un dessinateur français (tous les deux fascinés et imprégnés de culture japonaise). Ce trio de l'amitié a réussi un superbe livre tant sur le plan littéraire que sur le plan artistique.

Dans les derniers jours, il m'a dit, lui qui était écrivain, qu'il n'avait pas eu la force de décrire ce qu'il vivait et que personne encore n'avait pu décrire cette lutte contre la mort à l'hôpital. Il m'a dit qu'un autre ami écrivain - lui aussi très présent à ses côtés pendant toute la maladie - et moi, nous en savions désormais assez pour décrire ce que nous avions vu. C'était un appel.»

Cette anthologie, proposée ici dans une version nouvelle, offre un panorama cohérent de l'immense variété des genres littéraires déployés durant un millénaire au Japon : du théâtre le plus sanglant à la sensibilité raffinée des dames de cour, des contes les plus cocasses aux méditations les plus graves, des anecdotes licencieuses aux tourments éthérés d'un milieu clos, du roman le plus long au poème le plus court.

Les œuvres majeures sont ici présentées dans une traduction entièrement originale et homogène : journaux poétiques, le dernier épisode du Roman de Genji, la célèbre anthologie des Cent Poèmes, des contes du Moyen Age, des écrits bouddhistes, une autobiographie féminine, une pièce de nô et sa source, un roman érotique, une pièce de kabuki, un traité du haiku selon Bashô. Des contes folkloriques et un essai d'esthétique complètent cette approche de l'esprit classique au Japon.

Magicienne des lettres italiennes, Elsa Morante (1912-1985) est considérée dans son pays comme la plus grande romancière du XXe siècle. Quel a été le mystérieux chemin suivi par cette enfant, née dans un quartier populaire de Rome et marquée par un secret de naissance, pour devenir un écrivain prodige ? Mariée au plus célèbre écrivain italien, elle détestait qu'on la présente comme la femme d'Alberto Moravia. Avec quatre romans – dont L'île d'Arturo, prix Strega, le Goncourt italien, en 1957, et La Storia, adaptée au cinéma par Luigi Comencini avec Claudia Cardinale –, elle devient de son vivant une icône de la littérature libre, imaginative, intransigeante. Les plus grands artistes de son temps – Pier Paolo Pasolini, Luchino Visconti, Leonor Fini, Anna Magnani – l'admirent sans réserve. Figure de l'intelligentsia de l'Italie de l'après-guerre jusqu'aux années 1980, invitée dans le monde entier, elle s'isole pourtant peu à peu, tombe malade, tente de se suicider et meurt le 25 novembre 1985. Grâce à des archives inédites et aux témoignages de proches – amis, parents, poètes, acteurs, militants de l'extrême gauche italienne –, René de Ceccatty nous donne à lire la première biographie en français d'Elsa Morante, dessinant le magnifique portrait d'un écrivain qui ne voyait la réalité que dans la littérature.

(Source : Éditions Tallandier)

"Dès mon arrivée à Tôkyô, j'avais été frappé par la beauté exceptionnelle de sa lumière. La nuit tombant, des marchands de patates douces cuites à la braise avançaient leurs carrioles, éclairées de lanternes en papier, en chantonnant des mélopées lugubres comme des thrènes qui invitaient la clientèle. Dans la journée, d'autres voiturettes, elles modernes, collectaient les vieux journaux, elles aussi en faisant retentir des ritournelles, mais moins tristes". René de Ceccatty relate ici son lointain séjour au Japon et les années qu'il a consacrées à la littérature de ce pays. Dans cette évocation, il nous livre un autoportrait sans complaisance, puisant dans ses souvenirs comme dans certaines lettres envoyées et conservées par sa mère... Le Japon et la découverte d'une nouvelle forme de pensée et de rapport au monde l'auront marqué à jamais, comme une deuxième naissance, influençant son parcours artistique et sentimental. Avec beaucoup de détermination et d'énergie, René de Ceccatty réussit à s'arracher au temps présent en écrivant, et à ranimer non le passé comme passé, mais "le présent du passé" .

Minette vit dans un pauvre grenier avec sa mère et sa sœur Bébé. Après une dispute, elle s'enfuit sur les toits de Paris et rencontre le beau Brisquet qui l'introduit auprès de l'Ambassadrice d'Angleterre. Minette découvre le grand monde et l'amour, ses illusions et ses désillusions. À partir de ce charmant conte, écrit par l'éditeur du XIXe siècle, Hetzel, sous le pseudonyme de P.J. Stahl, pour l'illustrateur Grandville, Alfredo Arias et René de Ceccatty ont construit un roman musical, empreint d'humour, de féerie et de magie, où tous les personnages sont des animaux : chats, souris, lapin, loup, dinde, tigre, corneille, éléphant, canard, poule, chiens, etc.

On se promène dans le Paris de la misère, du luxe et de la nuit, parmi les chats de gouttière et de salon, dans le grand monde et dans les bas quartiers, au théâtre chinois et dans les cafés de bohème, parmi les étoiles, entre les anges et les diables, sous le regard amusé d'un écrivain nommé Honoré de Balzac.

Ce roman accompagne la création du spectacle musical des mêmes auteurs.

Cinq regards d'écrivains français sur cinq grands auteurs japonais qui ont changé leur vie. Un recueil de la collection Fidelio.

Dans chaque Fidelio, cinq auteurs contemporains racontent leurs premiers émois littéraires avec l'écrivain qui a changé leur vie : ici, cinq géants de la littérature japonaise moderne.

Minh Tran Huy est troublée parce qu'elle retrouve de son propre parcours dans l'oeuvre de Haruki Murakami, habitée par la perte et l'errance. Nicolas Gaudemet raconte comment la découverte de Mishima et de ses personnages l'a transfiguré. René de Ceccatty évoque avec érudition son amitié avec Kenzaburô Ôé. Philippe Forest se souvient de sa rencontre avec Yûko Tsushima, qui a connu la même tragédie que lui, la mort d'un enfant. Et Marie Céhère explore comment, malgré la distance et le temps, Kawabata parle encore à des jeunes femmes d'aujourd'hui.

Isabelle Adjani, décidant d'incarner à son tour Marguerite Gautier, a préféré qu'une nouvelle version théâtrale soit écrite. J'ai adapté non pas la pièce, mais le roman d'Alexandre Dumas fils. Les passions y sont présentes, à nu. L'intimité, l'urgence, la violence s'y expriment avec plus d'immédiateté. Eliminant l'aspect grivois ou moraliste de la pièce, j'ai pensé, ainsi, susciter une émotion à la fois plus vivante et plus réfléchie. Le nombre réduit de personnages, le rythme même de la narration, la construction en vingt tableaux, le choix des moments psychologiques m'ont paru permettre de représenter, de nos jours, cette histoire d'amour donnant lieu, depuis un siècle et demi, à un véritable culte. La mise en scène a été confiée à Alfredo Arias

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