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Tous les livres de Rodrigo Garcia

« On taille les arbres pour que les branches repoussent plus fortes, mais la taille des femmes et des hommes ne donne pas les mêmes résultats. » Le ton « Rodrigo Garcia » est donné dans cette citation : les personnages de l’auteur argentin se complaisent dans une déliquescence de la pensée, s’arrangent comme ils le peuvent pour exister dans notre société moderne étouffante, qu’ils sabrent allègrement comme des jardiniers à grands coups de sécateur …

Une écriture aux airs de brûlot anti-social, astucieusement joués et mis en musique par l’Interlude T/O dans cette création pour le Salon de Théâtre.

L’univers de Rodrigo Garcia, auteur, scénographe et metteur en scène argentin, est inclassable. Lui-même refuse de s’enfermer dans un théâtre « écrit uniquement pour des spécialistes, et qui fonctionne par codes et par dogmes » : son écriture (After sun, J’ai acheté une pelle en solde chez Ikéa pour creuser ma tombe, et dernièrement L’Histoire de Ronald, le clown de McDonald’s, créé au Festival in d’Avignon) s'inspire du quotidien, de la rue où il a grandi, dans cette banlieue populaire de Buenos Aires au milieu de copains destinés à devenir ouvriers ou maçons... Il rêve d’un théâtre où « n'importe qui puisse pousser la porte » sans hésiter sur le seuil, un théâtre qui prolonge le réel tout en lui conférant une dimension poétique.

Avec « Jardinage humain », l’auteur poursuit son « théâtre de combat », aux allures de scandale. Sa métaphore du « jardinage » vise les pratiques telles que la traite d’organes, le culte de la consommation et du libéralisme, la chirurgie esthétique, la publicité, et même… le football !

Sorte de lecture à rebours du célèbre et candide « il faut cultiver son jardin » de Voltaire, le jardinier de Garcia est un jardinier manipulateur, jardinier cruel et forcément un peu sadique : celui qui taillerait les membres des hommes comme les branches de bonzaï… celui qui ferait d'hommes libres et heureux des êtres éduqués au point d’être asservis comme de chétifs et ridicules ficus d’appartement.

Si l’aspect polémique de son œuvre est souvent servi par ses propres mises en scène sulfureuses, la compagnie régionale l’Interlude T/O a choisi, elle, un parti-pris plus épuré, prenant le texte comme un livret. Après avoir monté Inventaires de Minyana, et un autre texte de Rodrigo Garcia, « After sun », Eva Vallejo et Bruno Soulier continuent d’utiliser le théâtre comme une « tribune » qui donne du sens à la réalité, par le mot, la musique et l’image.

Une cuisine. La table. Un mari, un amant et la femme. Laisse le tout mijoter pendant 1 heure 30.

Testicules d'agneau contre soupe de câpres, scandale chez Maxim's contre scandale à l'Hôtel Waldorf Astoria, rêves de vie contre rêves d'ailleurs...

Pas de quartier pour reconquérir l'objet désiré, les seins, l'estomac, le cœur, le palais de la femme, sa cuisine.

La règle du jeu est donnée. Poursuites triviales, concours de recettes, de jongleries, concours de vie sont les instruments de leur cuisine.

Préparer, transformer, altérer l'aliment avant de le dévorer.

Trophée de conquête, la femme objet de tous leurs regards, de toute leur convoitise, est seule au monde.

A sa table de vérité, elle se débat dans sa propre histoire. Elle fait table rase du passé.

A son tour elle les regarde et les met sur le gril. Elle les pousse à mettre cartes sur table.

Les tables de jeux se multiplient comme autant d'aires de combat. Les numéros, les discours, les conflits et les rêves où personne ne s'appartient aussi. Les rivaux abattent un à un leurs atouts les plus fous. Le son des machines de cuisine scande des joutes infernales.

Submergée par leurs fantasmes, cette Eve ne les distingue plus dans leurs aveux, leurs éparpillements, les lieux communs de leurs tentatives identitaires. Dérisoires parties de dînette à trois où, à chaque instant, chacun se joue, se gagne ou se perd.

A servir glacé.

Et comment un crime peut devenir un acte poétique et non un délire, un accès de folie, une vengeance ? Comment cette expérience, l'expérience poétique de tuer, peut devenir autre chose, quelque chose qu'on ne pourrait pas qualifier de pathologie ? Un crime qui figurerait dons une anthologie auprès de Celan, Rimbaud, Hölderlin... Rentre et réfléchis, fils de pute. Enferme-toi chez toi et ressers-toi ta boisson préférée. La douleur existe. Et il faut répondre à la douleur. Et il est douloureux de répondre à la douleur par la douleur, c'est-à-dire : en provoquant la douleur ; c'est-à-dire : en ajoutant de la douleur à la douleur. En ajoutant de la douleur au monde on n'arrivera à rien. Réfléchis, fils de pute.

Des baisers tendres, avides des baisers bien baveux, des baisers donnés par des bouches arides, dents contre dents, les canines jusqu'à l'os, des visages frénétiques et pourtant beaux, des silences agités, des pauses débordantes, des regards limpides comme le premier regard, pas mal d'innocence, aucune trace de peur, de doux mauvais traitements, des promesses de perversion, les vêtements, les vêtements, les vêtements, la façon d'arracher les vêtements (...)

[http://www.theatre-contemporain.net/textes/Vous-etes-tous-des-fils-de-pute/]

Versus : contre. Ce mot condense l’énergie féroce qui parcourt le théâtre de Rodrigo Garcia, la stratégie poétique au coeur de son écriture depuis Fallait rester chez vous, têtes de noeud. Des images contre la surabondance d’images, des corps contre le formatage des corps, des mots contre le langage dominant, les symboles de la consommation de masse; une entreprise de démolition joyeuse, à laquelle peu de valeurs morales ou esthétiques résistent.

La scène est pour Rodrigo Garcia le moyen de mettre le texte à l’épreuve d’un réel éclaté. Il ne s’agit pas de le jouer, mais de l’injecter comme un virus attaquant les illusions de la représentation. Charnel, percussif, entraîné par la répétition, l’invective, le verbe peut resurgir sur un écran, dans des bouches pleines, lors d’un corps à corps, d’une chanson. Le dispositif scénique se fait le catalyseur des contradictions qui traversent l’écriture : au centre du plateau, des livres – qui seront maltraités, dispersés, piétinés. Autour : un écran vidéo, des instruments, tour à tour utilisés pour bousculer notre perception du monde ou la saturer.

Dans Versus, tout peut commencer en parlant de pizzas, de foot, et soudain entrer en collision avec l’Histoire, rencontrer Goya, Franco, un singe, regarder un joueur de tennis et entendre parler d’amour, boire une bière et évoquer les relations entre humiliation et économie : « car nous voilà confrontés, en solitaire, à des instants toujours incomplets, à des réalités énigmatiques ».

[http://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Versus/]

Voilà ce que j’ai appris. À faire confiance à l’alphabet. J’ai appris qu’il faut faire confiance seulement aux mots et jamais à ce qui s’agite autour. Tu vas me dire que chaque être humain doit viser le mot juste. À ça‚ moi je réponds : effectivement‚ c’est là sa dette ; ce qu’il a de plus lourd à porter tient à sa nature. Langage : mille millions de tonnes que n’importe quel homme porte sur son dos.

« Ce texte a été écrit à la demande d’Emilio. Il m’a expliqué que l’acteur qui allait le jouer‚ José Luis‚ est aveugle. J’aimerais qu’il lise le texte – en grande partie au moins – en braille. J’aimerais aussi qu’il s’habille comme John Travolta dans La Fièvre du samedi soir. Et qu’il danse.

J’ai imaginé une grosse boule à facettes‚ comme dans les discothèques. Si José Luis commet la bêtise d’y mettre la main et de toucher la boule‚ les miroirs tomberont car ils sont mal collés à la boule. Il ne restera alors que deux miroirs bien accrochés. Rien que deux miroirs qui refléteront, de temps en temps‚ de la lumière sur scène‚ tandis que la boule nue suivra son cours sans s’arrêter. »

Pablo est un petit garçon.

Il ne quitte pas son disque de Petula Clark, il a une amoureuse et plein d'amis.

Et comme tous les enfants, sa vision du monde décalée est un délice de drôlerie et de bon sens.

Ah oui, et aussi, Pablo a un truc en plus,

ça s'appelle un chromosome. 21.

J'ai pensé qu'il vaudrait mieux un peu d'air pur, pas cet air qui rafraîchit ou qui nous réchauffe.

Et au lieu de sortir respirer l'air pur, je suis sorti me dissoudre dans l'espace noir des effluves de la nuit, silencieusement accompagné, et je me suis également dissous dans une flânerie solitaire et noire où des souffles noirs me réduisaient à ma nature.

Dans la forêt qui est dans mes yeux, les branches et la boue conservent leur aptitude à faire peur.

Sans sursauts, une vie n'est pas dignement vécue.

Dans tes yeux, un son dans la nuit m'ébranle puis m'apaise.

Dans tes yeux j'ai entendu le son d'une vague noire une nuit près de la mer, et comme un enfant je me suis agrippé à ton pull.

Pour résumer rapidement disons qu'il s'agit d'une guerre plus longue et plus sanglante encore que la guerre d'indépendance du Brésil, où Neronga est appelé à se battre aux côtés du motard cascadeur Evel Knievel qui avait bien du mal à libérer à lui tout seul le peuple bahianais de la tyrannie d'Orson Welles déguisé en Macbeth, qui avait pris le contrôle de la région et qui, en plus, avait eu la brillante idée de rétablir l'esclavage.

4, une pièce concrète : la pièce parle d'une accumulation de grelots, de têtes de coyotes, de mouvements dans des habits pleins de savon, de tourne-disques qui jouent la Quatrième Symphonie de Beethoven, de coqs qui prennent leurs aises, de petites filles de 9 ans, d'un peu de littérature, de vers attrapés par des plantes carnivores, d'un samouraï, de tennis contre un tableau de Courbet, de dessins animés...

Les prophètes qui nous ont dit de haïr les riches ont détourné notre attention pendant qu’eux‚ de leur côté‚ en cachette‚ ils n’hésitaient pas à échafauder des plans pour s’enrichir‚ pour passer dans l’autre camp‚ pour nous abandonner

Peu à peu‚ les prophètes du socialisme ont laissé entre les mains des riches la santé et l’éducation des pauvres‚ et la gestion des aéroports

En mars 2014, la santé de l’écrivain et prix Nobel de littérature Gabriel García Márquez, déjà atteint de démence sénile, se dégrade brutalement. Mercedes Barcha, sa femme, glisse à leur fils Rodrigo : « Cette fois-ci, nous ne pourrons rien faire. »

Face à l’inéluctable, Rodrigo García décide de retracer les derniers jours de son père et de l’écrivain vénéré de son vivant. Il évoque sa vie, ses passions, sa puissance créatrice en regard de ses capacités diminuées des dernières années, avec émotion et retenue. Que reste-t-il ? Qui reste-t-il jusqu’à la toute fin ?

Les adieux à Gabo et Mercedes fait passer du statut d’auteur à celui de protagoniste l’immense génie que fut Garcia Marquez, et brosse le portrait subtil d’un homme dont l’humour brille alors même que sa lucidité décroît.

Un texte mélancolique et puissant qui célèbre l’héritage transmis par les parents de Rodrigo García, et offre un regard inédit sur la vie intime d’un géant de la littérature.

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