Cher Lecteur,
Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.
Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.
Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.
Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.
Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.
Cordialement,
L'équipe BookNode
P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.
Ce fut le cas ici. Dévoré en un jour, incapable de le lâcher, mais triste de l'avoir terminé, triste de quitter certains personnages tout en ayant envie d'en passer d'autre à la broche à rôti.
États-Unis, 1918. Sur le Vieux Continent, celle que l'on nomme déjà la der des der bat toujours son plein, remplissant les fosses communes, dressant les hommes l'un contre l'autre, éveillant des haines contre l'ennemi : le boche, le casque à pointe, le teuton…
Laurel Shelton et son frère Hank vivent dans une petite ferme isolée au fond d'un vallon tellement encaissé que le soleil ne luit que quelques heures en été. Rien ne pousse, ou si peu. Pour eux, la vie n'est pas facile, surtout que Hank a laissé une main dans les tranchées en France.
Pour les habitants de Mars Hill, cette terre est maudite et ceux qui y vivent aussi. Surtout que Laurel porte une tache de naissance un peu disgracieuse et que tous la croient sorcière et se signent presque à son passage. Bref, le frère et la soeur sont des bannis, des exclus, des parias et on verse du sel à l'entrée de leur domaine.
Bienvenue à "Préjugés Hill" où les habitants de la ville ont des esprits aussi étroits que le chas d'une aiguille et la plupart sont rempli d'amertume.
Entre le sergent recruteur qui se fait regarder de travers parce qu'il n'est pas allé casser du boche, ceux qui se gaussent de lui mais n'ont pas eu les couilles de traverser l'océan pour mater les casques à pointes, ceux qui en sont revenus et déclarent que ce n'est qu'une vaste boucherie pour gagner quelques arpents de boues et cette haine de l'Allemand qui tout doucement s'installe.
La vie misérable de Laurel avait l'air toute tracée jusqu'à ce qu'elle croise Walter, un jeune homme mal en point, muet et jouant de la flûte comme un dieu. Entre eux va se développer quelques chose de fort, de beau…
Ami du trépidant, va t'amuser dans un thriller ou revisionne l'intégrale de "24h chrono" parce que ici, l'action est peu présente, mais ce n'est pas ce que l'on cherche dans un roman de Ron Rash.
Nous sommes face à un récit râpeux comme un vieux vin, long en bouche et avec des senteurs douces et sucrées de miel. Oui, dans toute cette misère, l'auteur nous construit une histoire d'amour qui ne tournera pas à la guimauve, évitant la mièvrerie et émerveillant son lecteur.
Amis du tragique, bonjour. N'étant pas dans un Harlequin, vous vous doutez que la tragédie nous guette.
L'imbécilité de l'homme qui craint ce qu'il ne connait pas, qui a besoin d'un bouc émissaire pour expurger ses propres fautes, qui veut jouer au dur parce qu'il veut montrer qu'il en a dans le froc et se faire un boche, puisqu'il n'est pas allé le faire sur le front en Europe.
Vous me direz que nous sommes un siècle plus tôt, dans un coin des Appalaches en Caroline-du-Sud, qu'il est donc normal d'avoir l'esprit plus étroit que le cul d'une pucelle qui subirait les assauts d'un troll… (étroit pour le troll, bien entendu !)
Oui, mais le problème est que l'être humain traine cette tare depuis la nuit des temps et que si un conflit revenait sur notre continent, beaucoup se comporteraient comme les habitants aussi bêtes que méchants de la ville de Mars "Préjugés" Hill.
On traquerait l'ennemi, se moquant bien qu'il soit vieux et inoffensif puisqu'il est moins dangereux de s'attaquer à lui qu'à un bataillon de militaires armés ! Oui, l'homme est un peu couard…
Un roman tout en finesse, sans mièvrerie, une écriture qui claque comme un coup de fusil dans la nuit et une manière de dénoncer les dommages collatéraux d'une guerre qui se déroule pourtant de l'autre côté de l'océan, sur l'accueil haineux des étrangers sur le sol du pays, sur la folie des hommes et les superstitions bêtes (qui survivent toujours en 2014 !).
Un roman aussi sombre que le vallon qu'il décrit, aussi dur et sans pitié que lui mais traversé aussi par des rayons de soleil avant que l'obscurité ne reprenne ses droits.
La nuit est tombée sur le vallon et on referme le livre avec une étrange sensation dans la gorge, comme si un noeud s'y était installé.
Merci Laurel, Hank, Walter et Slidell…
Une terre d'ombre
Ombrageux quasiment en permanence, la rumeur le dit maudit, porteur de malheur, lui mais aussi ceux qui y habitent. Mis à l’écart par leurs pairs, Laurel et Hank survivent du mieux qu’ils peuvent sur ses terres hostiles. Revenu de la guerre avec une main en moins et la gloire militaire en plus, Hank vit mieux cet ostracisme que sa sœur, perçue comme une sorcière à cause d’une tâche de naissance douteuse. Jusqu’au jour où ils recueillent Walter, mystérieux musicien muet, perdu dans les bois… Cette rencontre va tout bouleverser.
La nature dévoile des charmes inattendues, la lumière fugace rend sa beauté aux lieux et nous fait aimer ce vallon, et surtout ce trio merveilleux mais incompris des hommes. On se surprend à rêver de bonheur pour eux et à espérer que tout ceci ne soit pas qu’un mirage, un beau mais éphémère mirage.
Un merveilleux roman qui, dans ses dernières pages, aura su me donner quelques délicieux frissons. Eblouissant !
Une terre d'ombre
Un pied au paradis
Il y a une vraie atmosphère et des personnages bien travaillés.
Un pied au paradis
"Paradis" si l'on considère ce petit coin perdu des Appalaches vis-à-vis de sa tranquillité.
Mais "Enfer" en sachant que cette terre ne vous donne rien ou si peu, qu'une sécheresse règne à tel point que les cultures grillent sur pied, que les gens sont aussi arides que la terre sous le soleil de Satan, le caractère toujours prompt aux ragots, aux jugements.
Comble de tout ça, l'Enfer sera un jour noyé sous des tonnes de litres d'eau, la compagnie d'électricité " Carolina Power" rachetant peu à peu tous les terrains de la vallée pour construire un immense lac qui va recouvrir les fermes et les champs.
Un paradis qui va devenir un enfer pour certains, un enfer qui sera un paradis pour d'autres, et pour moi, c'était "le pied" tout court, la lecture.
Que s'est-il passé ? Et bien, Holland a disparu ! Si, je vous jure… Sa maman est persuadée qu'il est mort, ayant entendu un coup de feu chez ses plus proches voisins, Billy Holcombe.
Le shérif mène l'enquête, apprenant aussi au passage que le dénommé Holland aurait p'têt ben trempé son biscuit dans la tasse de café de l'épouse du voisin ! Et pas qu'une fois, si vous voyez ce que je veux dire.
Je vous arrête de suite, je parle, bien entendu, de Holland Winchester et pas d'un autre. Entre nous, avec un nom et un prénom pareil, je me serais suicidée, moi ! Holland Winchester, ça claque comme un coup de fusil.
"Les yeux peuvent mentir, mais au bout du compte ils vous diront la vérité. Quand Billy a répondu non, il a jeté un coup d'oeil à sa main droite qu'il tenait fermée. Je savais ce que cela signifiait pour en avoir vu plus d'un réagir de la même façon dans la même situation. Cette main droite avait servi à sortir de son champ des cailloux gros comme des pastèques. Elle avait servi à abattre des chênes dont on ne faisait pas le tour avec les bras. Et peut-être, simplement peut-être, cette main avait-elle servi à tenir un fusil avec assez d'assurance pour tuer un homme".
La particularité de ce roman, en plus de la plume aiguisée de l'auteur, c'est qu'il ne se contente pas d'être un simple roman policier.
Non, il va plus loin dans la psychologie des personnages et des événements qui iront de l'imbécilité de la guerre aux superstitions les plus bêtes, en passant par la jalousie, le désir de maternité, le reniement de parole d'une université…
C'est vous dire si on va ratisser large – sans tomber dans l'ennui – variant et mixant le tout pour donner un cocktail détonnant et rafraichissant, avec une pointe d'émotion pour assaisonner le tout et une grosse paille d'inventivité pour aspirer le tout.
Roman à cinq voix, l'auteur vous propose l'histoire racontée sous différent points de vue, donnant ainsi au lecteur la possibilité de biberonner les mystères de cette vallée au compte-gouttes et au travers le récit de différents personnages, changeant même d'époque avec le récit d'Isaac.
La force du récit est dans ces personnages qui vous racontent l'histoire, personnages que l'on suit dans leurs pensées, leurs emmerdes, leur passé. le tout avec un langage digne des Redneck.
Par contre, j'aurais bien aimé en apprendre un peu plus sur ce qui avait coupé le shérif de son frère.
Une histoire très noire, un roman intense, sombre, brossant le portrait peu brillant d'une Amérique des années 50, mais possédant des personnages hors du commun.
"Chaque homme doit mordre la poussière avant de mourir, m'avait assuré papa un jour. Moi j'avais l'impression de la mordre par pelletées entières".
Rien à dire, cet auteur m'emmène dans des abîmes bien plus abyssaux que le lac le plus profond. J'adore !
Un pied au paradis
Les personnages m'ont beaucoup touchée, et peut être plus particulièrement Laurel qui reste une belle âme malgré les préjugés auxquels elle doit faire face depuis son enfance.
Bref, un très grand livre. Et un auteur dont je vais m'empresser de découvrir les autres romans.
Une terre d'ombre
Rapidement, le lecteur est accroché par la narration à cinq voix autour d'une disparition. Une histoire construite sur des points de vue divers (le shérif, la femme, le mari, le fils pour finir sur l'adjoint du premier narrateur). L'exercice de style est aussi ardu que la lecture est claire. Le paradoxe et le talent de l'auteur est bien là.
L'auteur s'immisce dans les âmes des différents protagonistes, les montrent telles qu'elles sont, humaines, avec leur espoir, leur punition, leur désillusion, leur envie de vivre, leur tourment, être aimer et aimer, leur besoin de justice, de vérité... un peu de l'humanisme de Steinbeck. Sans oublier la place prépondérante du poids religieux et du regard des autres, au fil des voies, l'histoire se dessine, la vérité se dévoile partiellement pour aboutir enfin à la clarté de l'eau du lac.
Une belle balade dans l'esprit humain et ses imperfections. Un très bon roman.
Un pied au paradis
Le Chant de la Tamassee
Un silence brutal
Par le vent pleuré
Effectivement, certains aspects de ce roman m'ont un peu déçu : je n'ai pas trouvé l'histoire particulièrement aboutie et cette dernière est d'ailleurs souvent floue et pas assez explicitée.
Néanmoins, c'est vraiment extrêmement bien écrit et les personnages, l'environnement… Tout cela prend vie sous nos yeux en très peu de temps. Un constat qui me donne donc envie de mieux découvrir l'auteur, avec un autre titre !
Un silence brutal
Quarante ans plus tard, un corps est retrouvé enroulé dans une bache, sur le bord de la rivière.
Eugene est persuadé qu'il s'agit de Ligeia, et il se précipite chez son frère, Bill, mari parfait, brillant chirurgien, et médecin au grand coeur. Mais la vie d'Eugene n'est plus aussi simple que quand il avait 16 ans.
Qu'est-il arrivé sur ce bord de cette rivière ?
Un suspense bien mené, une histoire un peu classique mais on se retrouve vraiment transporté dans cette amérique profonde de la fin des années 60, et on souffre avec Eugene de sa vie actuelle.
Par le vent pleuré
Je suis décidément amoureuse de l'écriture raffinée et élégante de Ron Rash, et de la touche d'humour léger qu'il parvient à glisser dans les moments les plus sombres.
Serena, Tome 1
Entre longue nouvelle et court roman, l'histoire alterne entre deux époques : celle de l'été 1969 et celle 46 ans plus tard, où l'on découvre ce que les frères sont devenus après l'accident tragique. C'est en faisant des allers-retours entre ces deux périodes que l'auteur fait progresser son intrigue.
Malgré un début prometteur avec de belles descriptions, l'ambiance d'une Amérique qui fait rêver et le personnage de Ligeia, tout en mystère, ce roman ne m'a pas paru suffisamment abouti. Certaines scènes semblent pressées, les dialogues bousculent rapidement l'action alors qu'un peu plus de contemplatif aurait servi cette histoire, noyée entre amour de jeunesse et crime non élucidé.
Le suspense, assez présent au début, s'envole à la moitié de l'histoire, emportant avec lui le charisme de Ligeia qui contribuait beaucoup au charme de cette histoire. Ce personnage devient très antipathique et pas aussi complexe que l'on aurait pu l'imaginer. D'ailleurs, la psychologie des personnages, peu nombreux dans l'histoire, aurait pu être davantage travaillée.
Et finalement, en cristallisant certes la magie d'une époque, celle de 1969, Ron Rash coche de nombreux clichés qui rendent son intrigue convenue. Comme le faux triangle amoureux, la sexualité mais aussi le conflit entre deux frères, dont le destin tout tracé ne surprend pas. Et c'est peut-être cet ingrédient magique et obligatoire dans un polar qui manque à celui-ci : la surprise. La nature, qui je pensais allait être omniprésente, a vite été reléguée au second plan. Il en va de même pour la poésie attendue, éminemment présente dans la bibliographie de Ron Rash, ici souvent absente.
Au final, sans être déplaisant, Par le vent pleuré laisse un goût de non achevé. Extrêmement court pour un policier ou un polar, il souffre d'un manque de consistance et de profondeur, à la fois dans son histoire et dans son dénouement. Une prochaine fois, peut-être ?
Par le vent pleuré
C'est un roman choral qui parle de fin de carrière, de nature sauvage mais aussi de misère, d'enjeux financiers et des ravages de la drogue dans une région frappée par le chômage.
L'histoire est un peu longue à se mettre en place mais j'ai accroché. Il y a beaucoup de mystère. Les personnages sont bien construits et intéressants, on apprend peu à peu leur histoire, ils ont de la profondeur.
Et cette écriture ... !
Chronique complète sur mon blog :
http://tralilou-lit.over-blog.com/2019/05/un-silence-brutal.html
Un silence brutal