Sebastian Haffner

Ce que j’ai aimé : Quand l’auteur nous raconte ses tranches de vie, l’émotion et son incompréhension devant le monde qui l’entoure, on est vraiment plongé dedans. J’aime beaucoup l’histoire et ses petites arcanes, mais j’avoue que la seconde guerre mondiale, ça va, on en a bouffé à longueur de scolarité(surtout, si tu as grandi dans l’Est comme moi). Mais, ne gardant aucun souvenir de mes cours d’Histoire sur la before, je me suis plongée dedans, Histoire de me faire un refresh.

Ce que je n’ai pas aimé : Quand l’auteur se met à politico-philosopher, ça devient chiant. Ca va, on a assez vite compris ses opinions, pas la peine de passer la moitié des pages à rabâcher. Et puis, je n’ai toujours pas compris comment un peuple a pu se laisser embrigader comme ça, par un type qui était déjà considéré comme taré par ses contemporains. C’est un peu dommage, parce que c’était le but du livre…

Voici l'histoire véridique d'un haut fonctionnaire allemand, intellectuel honnête en proie à sa conscience, confronté au développement du Nazisme et du totalitarisme.

Que faire face à la barbarie et à l'endoctrinement collectif lorsque l'on aime son pays et que la rebellion ne correspond pas à sa culture et à son tempérament ?

Et bien cet homme nous en donne une possible illustration in concreto : on se refuse à voir, on tergiverse, on pose des petits actes de résistance et puis - quand ce n'est vraiment plus possible - on prend une décision sans retour.

Ode à l'individualisme ? Même pas. Ce livre écrit dans un style classique à la 1ère personne est un simple exemple de ce qu'un homme moyen peut tenter de faire de bien dans la pire des réalités. Un cours de morale à lui tout seul.

Voilà une petite pépite découverte à la mort de l’auteur en 1999, écrite au début de la seconde guerre mondiale et publiée à titre posthume. Haffner, journaliste contemporain, y témoigne du quotidien dans un Berlin qui voit l’avènement d’Hitler et du nazisme. Un document rare et riche en détails à mettre entre toutes les mains.