Tous les livres de Seichô Matsumoto
Crimes parfaits, petits meurtres sans importance dans le Japon de tous les jours :faits divers nourris de petits malheurs quotidiens, de jalousies mesquines ou de peurs imaginaires qui finissent par devenir réalité. Employés ordinaires, fonctionnaires, veules, maîtres chanteur ds, amoureux déçus ou représentants de commerce sont les héros banals, victimes ou criminels, de ces récits.
Matsumoto nous entraîne méticuleusement dans le sillage de ces assassins de tous les jours, de la société japonaise, dans les trains, dans les rues de Tokyo ou de petites villes de province traditionnelles.
Faites connaissance avec l'inspecteur Imanishi. Voyageur infatigable, il enquête de train en train, aux quatre coins du Japon, dans les eaux troubles de la musique et du théâtre d'avant-garde. Il recherche un meurtrier avec un drôle d'accent, découvre les subtilités de la musique concrète et reconstitue patiemment les états civils.
Tsuneo Asai est en mission à Kôbe pour le compte du ministère de l’Agriculture lorsqu’il reçoit un coup de téléphone : son épouse est morte quelques heures plus tôt. Elle a succombé à une crise cardiaque tandis qu’elle se trouvait dans un magasin. Sous le choc, il décide de rentrer à Tôkyô par le premier train. Eiko avait le coeur fragile, il le savait, et la nouvelle de son décès ne l’a surpris qu’à demi. Les circonstances de sa mort, en revanche, ne laissent pas de l’étonner. Comment cette épouse docile, au caractère réservé, avec laquelle il menait une vie calme et sobre, qui ne s’absentait de la maison que deux ou trois après-midi par semaine pour aller à ses réunions de haïku, a-t-elle pu mourir dans une curieuse petite boutique de cosmétiques, dans un quartier où elle n’aurait jamais dû mettre les pieds ?
Quelques jours plus tard, il décide d’aller s’excuser auprès de la commerçante de la gêne occasionnée. Il découvre alors, non loin de là, la villa Tachibana, une maison de rendez-vous. Son trouble grandit. Peu à peu, d’infimes détails, de curieux haïkus publiés à la mémoire de son épouse dans la revue de son cercle littéraire, les confidences du personnel des “villas” sur les couples illégitimes qui les fréquentent, le convainquent que sa femme menait une double vie…
Dans ce roman écrit au début des années 1970, Seichô Matsumoto traque de l’intérieur un fonctionnaire appliqué brusquement débordé par un événement inattendu. Ce faisant, il nous donne à voir une société japonaise profondément ambivalente, à la fois pétrie de conventions et complice de ceux qui les ignorent.
Intrigue à la japonaise
« Le Point zéro » est comme une œuvre musicale où des instruments pourtant familiers produiraient des harmonies inédites. Comme un tableau où des aquarelles ordinaires composeraient une perspective déroutante. Un homme disparaît soudainement, son épouse et ses proches se mettent à sa recherche. Une énigme on ne peut plus classique mais qui se déroule au Japon, il y a une soixantaine d’années. Et dans cette atmosphère qui forcément nous déconcerte, la partition policière connue, cent fois écrite, va prendre à nos yeux un relief troublant.
source : ON LA LU (site de critiques et d'informations littéraires)
Un double suicide d'amoureux et une sordide affaire de corruption. Un meurtrier très méticuleux et une enquête bien embrouillée qui pourrait ressembler à première vue à une visite dans tout le japon.
Dans les bars de Tokyo, l'inspecteur Mihara découvre des pots-de-vin et la vérité au fond d'un verre. Dans les trains, de Kamakura à Hokkaido, il a de curieux pressentiments devant un paysage de chiffres et apprend aussi la poésie japonaise dans un annuaire des chemins de fer.