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Cinq enfants recueillis par un homme massif et mystérieux, évoluant dans un univers médiéval dans lequel le fantastique prend de plus en plus de place.
Des événements inquiétants vont inciter Solène à se questionner sur sa famille et sa propre vie, une destinée qui l'appelle loin de sa contrée.
J'ai apprécié l'ensemble des personnages : tous différents, aspirés à une vie tracée, mais chacun ayant un rôle à jouer dans la guerre qui se prépare.
Sonia J. Fadda a une plume agréable, et une certaine facilité à nous plonger dans une ambiance à la fois violente et apaisante.
Le récit est porté du point de vue de Solène tout en ayant une approche des autres protagonistes, ce qu'ils font, ce qu'ils ressentent, rendant la lecture plus vivante.
Le personnage de Solène évolue au fil des pages. Aidée de Sylvaine, elle prend conscience de l'univers qui l'entoure et de certains sentiments naissants..
Un 1er tome addictif, qui pose les bases de cette épopée, nous proposant de poursuivre le chemin aux côtés de Solène, chemin qui réserve, sans doute, encore de belles aventures (ou de mauvaises rencontres), mais qui lui permettra de se redécouvrir.
(Moi, perso, j'aimerais bien quelques retrouvailles...ceux qui liront comprendront....qu'une chose à faire donc....se jeter sur le tome 2)
Ahogur, Tome 1
J'espère que vous apprécierez la balade au grand air...
SJF
Ahogur, Tome 1
Ahogur, Tome 2 : Etraïs
Quel bonheur de retrouver Solène, Sylvaine et les autres.
Que vais-je bien pouvoir vous dire sans pour autant trop vous spoiler les livres précédents ?
Déjà, on retrouve quelques personnages des premiers tomes qui n’apparaissaient pas dans le dernier volume.
Puis, Solène va se retrouver confrontée à la douleur de perdre un être cher.
Et oui le retour aux sources pour elle ne va pas se faire en douceur.
Malgré toutes ces épreuves, l’amour restera son moteur, son pilier.
Elle sait que quoi qu’il advienne elle pourra toujours compter sur lui.
Tout n’est pas rose dans ces romans et c’est ce qui me plaît. Il y a du sang, des morts, de la violence mais toujours amenés à bon escient.
Les personnages viennent et disparaissent au gré du bon vouloir de l’autrice.
D’ailleurs à ce sujet, mon petit chouchou ailé, j’aurais bien aimé qu'il poursuive l’aventure avec Solène, moi.
Et alors quoi c’est tout ? me direz-vous.
Oui je vais m’arrêter ici pour deux raisons:
La première est que j’ai vraiment peur de trop en dire et de vous gâcher le plaisir de la découverte.
La seconde ? Hé hé je vais de ce pas ajouter le cinquième tome à ma PAL.
En tous les cas je le confirme, tout est réuni pour faire de cette saga l’une de mes séries coup de coeur.[spoiler][/spoiler]
Ahogur, Tome 4 : Sorxeras
Me voici donc de retour dans ce monde fascinant imaginé par Sonia J Fadda.
Dans ce second volet, bien des péripéties attendent Sylvaine et sa jeune protégée.
C’est à Torwin, capitale du royaume, que l’apprentissage de Solène débute.
Elle désire tout apprendre, acquérir le maximum de connaissances sur tous les sujets.
Sylvaine est à son écoute et lui offre tout l’enseignement nécessaire à son éducation.
A Torwin la jeune femme ferra également de belles rencontres qui lui ferront découvrir de nouvelles expériences.
D’étranges secrets lui seront également révélés.
Entre batailles, découvertes, rebondissements et suspens, tout ici est à nouveau réuni pour passer un merveilleux moment.
L’auteure à la plume addictive a cette fois encore réussi à me faire passer l’un de mes plus beaux instants de lecture de cette moitié d’année.
Sa plume est fluide, les pages se tournent avec envie.
Je me suis parfaitement projetée dans son univers grâce aux nombreux détails exposés.
Les situations et les personnages sont très bien décrits.
Une très belle réussite, un gros coup de coeur pour moi.
Je pense que cette saga sera l’une de mes lectures préférées.
Je n’ai que deux mots à ajouter pour conclure: Au suivant
Ahogur, Tome 2 : Etraïs
L’épisode déjà. De quoi ça parle ? Eh bien en un peu plus de 1000 pages, il s’en passe des choses, on est quand même sur un livre 4 fois plus gros que le tout premier. Sonia a ce talent plutôt rare de prendre son temps. On se dit, c’est le dernier épisode, elle va nous boucler ça en deux deux, et pan, on te plante un nouveau décor, un continent presque, avec ses ethnies, son bestiaire et son climat inédits. C’est pas faute d’avoir déjà cumulé une quantité impressionnante d’espèces tout le long de l’aventure.
La richesse d’Ahogur passe par ces personnages variés, au vécu fouillé. Personne n’est là pour faire la potiche, tout le monde trouve sa place, son timbre, son histoire. Solène prend son temps et ça taraude, mais elle rend hommage à toutes ces rencontres qui lui ont permis de s’affranchir du passé et d’avoir le choix de défendre son avenir et sa famille. Y parviendra-t-elle ? C’est tout l’enjeu du récit et jusqu’à la fin tout peut arriver !
En effet Ahogur est une histoire qui prend son temps. Quand on lit le résumé du premier volet, on se dit, enfin, moi surtout, voilà un mix de contes d’antan, un père célibataire, bûcheron de son état, qui élève plusieurs enfants trouvés, dans une forêt. J’avoue j’ai mis deux ans à ouvrir le tout premier épisode. J’avais dû le capter lors d’une promo pour le caler dans ma PAL, puis je me suis dit une série en 7 épisodes, ça va parler de quoi ? Comment on peut rebondir 7 fois sur un même sujet ? A la vérité, c’est une seule histoire, coupée en sept actes, une symphonie à la Dvorak qui vous prend par la main.
Une histoire d’amour improbable naît entre deux êtres improbables. Une petite paysanne un rien garçon manqué et un mercenaire super vieux déjà, balafré. Et là première claque. Déjà son style m’attrape un peu plus tôt dans une scène de combat. Chorégraphie, rythme, ça sonne juste. Mais arriver à nous montrer la beauté de l’espion à travers les yeux de la jeune fille qui s’ouvre à l’amour, envoyer une palette d’émotions aussi riches, aussi authentiques, c’est déjà puissant.
La deuxième claque, c’est cet ennui distillé avec une langueur calculée, à se demander si on n’a pas fait péter le bouquet final au départ du feu d’artifice, l’Étudiante à la mode de Torwin, comme j’ai eu l’occasion de le citer dans un avis dédié à Etraïs. Mais je me souviens du florilège du premier épisode alors je persiste. Et je me mange un final dans les dents, mes aïeux qu’il était grandiose.
Et vlà le p..ain de chapitre, dans le livre 3, Armansys, un de ces exemples qu’on pourrait insérer dans un livre d’école tellement tout y est, le style, le lyrisme même. J’en suis sûr désormais, j’irai jusqu’au bout du voyage. Solène grandit, évolue, ses dons aussi, ses proches aussi. Tout le monde réagit aux circonstances, les circonstances trouvent leur explication, parfois trois livres plus loin, mais rien, absolument rien n’est lâché au hasard, jusqu’à parfois jouer les bombes à retardement. Bref, c’est du grand œuvre, messieurs dames.
Vous l’aurez compris je pourrais en parler des plombes. Un univers aussi riche, ça fait plaisir à voir. On aurait envie que ça continue, avec des nouvelles, des spins-off, qui sait des fans fictions à l’avenir. Tout est possible quand tout est tiré au cordeau, façon Kana, de la toile d’araignée de compétition en d’autres termes. Bravo la tisseuse 😉
Ahogur, Tome 7
Ahogur, Tome 6 : Ereehator
La sensualité et les instincts basiques contrebalancent la colère et donnent un second plateau à la balance sur laquelle oscille Solène, à la recherche d’un équilibre à donner à sa nature exceptionnelle. Angus évolue aussi dans cet opus, de créer un lien encore plus puissant avec sa moitié. Les personnages secondaires sont nombreux et bien croqués. Ce ne sont pas juste des PNJ ou personnages qui permettent d’acquérir des données importantes pour la mission. La vie de chacun prend place à son rythme et donne à cette série une amplitude intéressante, et son caractère humain à cette entreprise.
Et cela permet à l’autrice de distiller son histoire tout doucement, à travers des scènes de vie parfois ordinaires, au point de se demander quand l’intrigue va enfin passer la seconde jusqu’à ce que ça nous tombe dessus sans préavis dans une accélération que j’avais déjà particulièrement appréciée dans l’épisode 3, avec le ### de chapitre ! Bref, un épisode qui donne tout son sens à l’auto-édition. En effet, dans un roman « grand public », je suis presque sûr qu’il aurait fallu trancher dans le vif pour aller plus vite à l’essentiel, pour ne pas perdre les lecteurs les moins assidus et être sûr de vendre jusqu’au dernier opus.
Prendre son temps est un privilège qui devrait se cultiver à une époque à laquelle tout doit forcément donner des résultats immédiats. Mais c’est précisément pour cette lenteur d’action que sait instaurer Sonia J. Fadda que ses accélérations peuvent donner toute leur mesure, leur fulgurance d’autant plus intense. On a le temps de s’attacher aux personnages, par des anecdotes, des moments de vie, des petites choses qui nous touchent. Et ce visage qui prend forme entre les lignes, dans nos esprits, cette matière presque tangible, voilà de quoi susciter une émotion parfaitement réelle, lorsque le rouge rappelle brusquement à notre mémoire la couleur du sang…
Ahogur, Tome 5 : Ereeus
Solène qui raconte l’histoire plus âgée marque des pauses importantes sur des détails qui trouveront leur importance plus tard et il sourd une nostalgie de certains moments heureux qui nous torture déjà 😂.
Enfin l’autrice sème des éléments clefs pour la suite, avec fluidité. Une mystérieuse carte, un artéfact minéral, de potentiels métissages avec les Tangkas, un enfant roi, des personnages emblématiques, comme les Séculaires.
Le contrôle de la colère est au coeur de tout l’épisode mais le passage de l’affrontement avec le troll des montagnes reste un de mes préférés.
Je vais me pencher sur la suite car malgré un ralentissement dans ma progression, je sens que tous les ingrédients sont en place pour donner un épisode 5 haut en couleur.
Ahogur, Tome 4 : Sorxeras
Ahogur, Tome 3 : Armansys
Ahogur, Tome 1
Que dire de ce joli coup de poker ? En effet Etraïs, c’est pratiquement l’Etudiante avec Sophie Marceau transposée dans les terres Ereevines. Notre héroïne suit sa grand-mère Sylvaine dans sa ville natale et découvre un mode de vie bien différent de celui qu’elle a embrassé toute sa jeunesse. Une vie citadine, parmi une jeunesse noble détachée de la réalité du petit peuple, plus occupée à tromper son ennui et se laisser aller à des soirées trop arrosées qu’à réellement chercher sa place dans une société féodale menée par un roi très peu présent finalement dans ce volet.
On est tellement dans la routine qui finit par étreindre Solène qu’au fond, si cette démonstration de la vie à Torwin est remarquablement précise et renseignée, on finit par se demander si les événements si intenses du premier épisode vont finir par rattraper. Cette mise à l’écart de la scène, ce décalage entre la menace qui gronde à la fois si près et si loin de notre héroïne, voilà précisément le coup de poker de ce volet. J’aurais en effet pu abandonner ma lecture après la moitié, si quelques événements intrigants n’étaient venus titiller ma curiosité.
Outre un contexte social et politique approfondis, Sonia sème des graines de ci de là, parfois au détour d’un incident, ou au milieu d’une conversation et lorsque les pièces du puzzle se mettent en place sous nos yeux, c’est simplement efficace et brillant, donnant au dernier tiers de l’histoire une montée en puissance remarquable.
Donc si vous n’avez pas encore fait vos armes à Pierre Fendue, ne tardez pas, l’indolence de Torwin cache de magnifiques surprises qui promettent une suite riche en rebondissements. Une telle densité délivrée avec autant de souplesse et de raffinement me laisse pantois. Certains passages relèvent même d’un niveau littéraire supérieur. Non, franchement cliquez, tout est travaillé avec soin pour vous donner une expérience de lecture inoubliable, jusqu’au bleu de sa couverture…
Ahogur, Tome 2 : Etraïs
Une Solène qui se cherche, et qui cherche son univers, une famille unie dans le chaos, qui combat, qui partage, qui rit et qui pleure, tout ça, sans excès écoeurants.
Une plume maitrisée, fluide et sûre d'elle. Un excellent livre, qui m'a mit l'eau à la bouche pour les tomes suivants, à cause d'intrigues non élucidées dans ce premier tome ! Bien joué à l'auteure.
Ahogur, Tome 1
Solène, c'est la "jeune" femme de 20 ans qui va découvrir que derrière son bourru de père se cache tout un monde. Entre ses soeurs, une à marier, une studieuse, et ses trois autres frères, la vie de famille, soudainement, n'est plus aussi paisible que ce à quoi ils étaient tous habitués, pourtant familiers avec les armes, dont le père leur fait subir des entraînements réguliers, pour les filles, comme pour les garçons. Tout part en steak le jour où une floppée de cadavres est découverte sous un pont.
Des bandits de grands chemins (ou quelque chose de plus personnel) sont dans le coin, et Ulysse, le père, va devoir affronter tout ce bordel, non sans compter ses ses enfants, adoptifs, les marmots, et l'aide de Sylvaine, l'alchimiste, la femme la plus proche de la famille, la mère de substitution par procuration, tout ce que vous voulez.
Les meurtres arrivent, les mystères aussi, et envoyé par le roi, le sheriff Torkenbold, avec sa tronche et ses manières rudes, vient y mettre son grain de sel, non sans troubler les plans d'attaque de la famille de Solène.
Solène, c'est le genre d'héroïne que j'aime, et qui pourrait vous plaire je pense : pas fleur bleue, pas forcément contre toute chose, pas trop féminine et pourtant... Un subtil mélange, comme le roman en entier.
J'explique : on a clairement une ode au féminisme MAIS pas que ! Pas le genre de féminisme où le male est exclu, ou il est diabolisé, non, bien au contraire ! Déjà par l'éducation d'Ulysse : il ne fait pas de différence entre ses enfants, fille, garçon, ils sont tous logés à la même enseigne, bien que faisant attention aux centres d'intérêts de chacun. C'est pas une armée non plus hein !
Ensuite, par les histoires d'amour, bien qu'elles soient présentes, elles sont vraiment bien construites (ouais, j'ai déjà dit que j'étais pas friande de romance ? non ? ben maintenant, vous l'savez.) et ont su captiver mon attention par leur authenticité : la femme a sa place, l'homme aussi, les deux points de vue se rencontrent, et pourtant, on sent bien un respect profond pour la gente féminine, sans pour autant forcer sur "Elle a droit de tout faire", nenni les amis. Les femmes morflent autant que les hommes, pas plus, pas moins, et l'inverse est vrai aussi.
Le sexe est présent, pudique, mais bien là, et c'est un plaisir délectable de lire les passages "érotiques", de par la découverte des personnages, le travail de l'auteur pour rendre le tout le plus réel possible, avec force de détails : contraception (de l'époque, de ce monde) et autre artifice pour faire vivre le tout, original, pas dégueulasse du tout, au contraire. Des scènes bien décrites, qui pourtant, pourraient être lues par les plus pudibonds d'entre nous.
Encore une fois, j'ai aimé que ça soit une femme qui raconte ces choses, bien que nous ayons droit au point de vue masculin aussi au travers des discussions, houleuses parfois.
La place de la contraception obtient une mention honorable : on n'y pense jamais dans les histoires en temps normal ! Bravo Sonia ! Et en plus, avec un message fort : le sexe, c'est pas dégueu, c'est normal, et fini la vieille époque bon sang. Tu veux sexer ? Vas-y gros, fais juste attention à toi.
L'intéressant dans cette histoire est que c'est une famille, l'héroïne au final, ouais, une famille unie, avec ses accrochages, ses instants d'amour fraternel, ses plans de guerre pour rester unis jusuq'au bout...
Les frères et soeurs ont leurs affinités, leurs âges bien différents, ce qui permet d'avoir plusieurs "points de vue" au travers l'histoire, ce qui la rend vraiment intéressante de bout en bout, sans monotonie.
J'ai un peu regretté que cette famille s'entendait aussi bien, limite je me suis dit que ça manquait de baffes, mais ça, c'est moi, et mon unique point de vue. (les rares accrochages passaient bien trop vite à mon goût, cherchez pas, chui une psychopathe...)
L'attaque imminente qu'ils attendent de subir les met tous dans un plan de guerre incroyable ! Entre le seigneur Claude qu'en a limite rien à carrer de ses gueux de sujets, et le sheriff "j'mets mes sales doigts partout", l'auteure a su, avec brio, monter tout un plan d'action en y intégrant tout le monde, bien comme il faut, sans héroïsme exagéré. Chacun sa place, chacun son rôle, et si un maillon tombe... Vraiment bien joué, ce sont des scènes que j'ai kiffées sa race !
Beaucoup de surprises aussi au travers des personnages, certains ne sont pas ce qu'on croit, et l'inverse est un peu vrai aussi. Ils sont tous travaillés de sorte qu'on ne puisse pas toujours savoir qui on a en face de nous, du moins, pas tout de suite, les dialogues ne nous aident pas, une véritable maîtrise encore une fois. (et sachez que ça m'embête, j'aime trouver des points faibles.) Un certain humour, dosé discrètement, dans la vie des personnages, autant dans leurs dialogues que leurs actes. Parfois j'leur aurais bien donné des claques, à tous ces p'tiots là.
Solène, avec ses questionnements, est en quête d'elle-même, de la vie, et ça, on le ressent bien tout au long du livre. C'est pertinent, pas abusif.
Et un autre truc qui m'a fait bader, et marrer : les livres. Ils ont une place très rare dans l'histoire, du moins, dans leur histoire, tellement rare que c'est limite dangereux d'en avoir, ou d'en vouloir, et à l'inverse, ils sauvent la vie aussi. Très contradictoire, et quelque part, très réel aussi dans notre propre société : certains pensent que lire rend dangereux, d'autres que le savoir rend vivant, sage.
J'ai été assez agacée de l'entêtement de Jehanette à leur propos, vraiment une tête de mule celle-là ! Sérieux, elle me soulait la gamine. Enfin... ouais, nan laisse tomber.
Et enfin, les intrigues politiques, les guerres, en route ou à venir, les mondes découverts pas Solène, l'incroyable et si forte Solène, bien qu'avec un p'tit coeur, la donzelle. J'ai adoré la suivre, écouter son histoire. Un sale caractère, et en même temps, une femme avec des blessures. Donc je disais : les intrigues, amenées tranquillement, entre deux moments de vie de la famille d'Ulysse. De quoi titiller le lecteur et faire tourner les pages sans s'en rendre compte. Que de mystères, que de découvertes ! Et tous ces détails sur leur vie, leur maison, leur nourriture, leurs vêtements, les coutumes, religions (si je puis dire)... Un monde riche, et pas inutile, tout est le bienvenu. Même les mariages (et pourtant heuuuurk.)
Hormis tous ces grands points forts qui m'ont plus, et qui correspondaient vraiment à mes attentes, la plume de l'auteure est aisée, on sent qu'elle sait ce qu'elle fait, où elle va. En dehors de quelques passages que j'ai trouvé assez longs (purement personnel et seulement deux ou trois où j'avais cette impression de répétition), parfois justement, j'ai trouvé le scénario parfait dans sa lenteur, vraiment différent d'une fantasy où tout part en vrille, dans tous les sens, ne nous laissant même pas le temps de retenir les noms farfelus des persos. D'ailleurs ! Les noms ! Parfaits ! Oui oui ! Des noms simples, beaux, et si faciles à retenir. Bravo encore Sonia !
Ensuite, les noms des potions, des langues et des créatures de l'autre monde que Solène va découvrir. Perfect combo.
Les sentiments, entre le chagrin, le deuil, l'amour, la colère, sont eux aussi maîtrisés, vraiment avec les bons mots, le bon rythme et une certaine réalité encore une fois. Les histoires d'amour sont amenées en douceur, sur tout le long, c'est vraiment appréciable, car on n'a pas l'impression que ce sont des éléments prédominants sur l'aventure, bien qu'ils soient importants.
Voilà, dans les grandes lignes, ce que j'ai pensé de Solène et de sa super famille.
Ahogur, Tome 1
Déjà la cohérence plastique des couvertures. Prenez un moment pour les regarder, l’emballage est soigné, c’est indéniable. Comme Hunger Games s’identifie à son geai moqueur, Ahogur se distingue par ses corbeaux, enfin surtout une aile de corbeau, Solène, qui nous entraîne dans le récit de sa vie, sur un ton sérieux mais non sans humour. L’histoire se cale sur le rythme de la campagne, et on suit les saisons et leurs rituels en toile de fond. Mais la petite vie de cette famille est d’emblée perturbée par une macabre découverte sous un pont, qui nous renseigne rapidement sur les aptitudes du patriarche à suivre une piste et une connaissance plus proche de celle d’un soldat que d’un paisible bûcheron.
Ensuite, je trouve la construction de l’histoire remarquablement bien structurée. les titres des chapitres sont choisis avec soin, et font mouche à chaque fois, parfois pour un mot, un détail. Le découpage est rythmé, on passe d’un personnage à l’autre sans rupture, tout est fluide et la personnalité de chacun ressort rapidement. Le cadre est bien travaillé, les tenues, les détails, les rituels, tout dénote un profond travail en amont pour offrir un univers cohérent, somptueux, et particulièrement riche. On oublie très vite les classiques du genre, on est dans un environnement original et on est incapable de savoir quand les choses vont déraper, même si la menace sourd plus ou moins à la surface.
On découvre le contexte sans temps morts, sans longue digression sur la politique, les ethnies. Tout entre dans le cadre petit à petit, au fil des dialogues et des besoins du lecteur. L’action est bien menée, les affrontements décrits avec soin, on voit les choses se dérouler et on est tenu en haleine. Enfin, lorsque la tension retombe un temps, l’autrice nous gratifie d’une brillante digression dans ce qu’on pourrait qualifier de romance, mais avec ce soin de ne pas brûler les étapes, de laisser venir les choses naturellement. Sonia nous tient la main et nous entraîne dans le sillage de Solène. On la voit progresser, grandir même, une épreuve après l’autre. Et en arrière plan, une interrogation sur les possibilités des femmes de s’épanouir librement dans un monde d’hommes, une question très actuelle.
En conclusion une écriture qui prend son temps, mais dans le bon sens, une narration intelligente, une saga pleine de promesses, vers laquelle vous pouvez vous diriger sans hésitation.
Ahogur, Tome 1