Sorj Chalandon
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Note moyenne : 7.94/10Nombre d'évaluations : 478
2 Citations 264 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
Je suis admirative de la façon dont Sorj Chalandon sait se faire côtoyer ce qu'il y a de pire et de meilleur en l'homme , sans jamais tomber dans la complaisance ni le pathos. Le récit est poignant , le contexte historique bien campé et le personnage principal de Jules complexe et attachant . "L'enragé" lutte à la fois pour survivre, mais aussi et surtout contre le destin qu'on lui a assigné .
Afficher en entierMagistralement construit, précis et émouvant, intriguant et avec une idée principale se dévoilant avec surprise, ce récit est époustouflant dans la reconnaissance qu’il voue aux gens de la mine. C’est un bel hommage à partir d’une histoire terrible qui ne peut qu’être reconnu, le tout avec une écriture pleine de sensibilité mêlée de force crue.
Afficher en entierL'Irlande. Sa guerre civile contre les Anglais racontée par un vieil homme qui va mourir. Comme tous les romans de Chalandon, on apprend ; on sort toujours plus intelligents et cultivés de ses livres.
Afficher en entierUne belle pudeur émerge de ce roman biographique. Le parallèle entre le procès de Klaus Barbie et les recherches de vérité quant à la vie du père sous l'occupation, est remarquable.
L'amour filial en quête, la douleur inhérente aux découvertes, mais aussi la douleur sous-jacente de celui qui réfute la vérité.
Un livre qui ne laisse pas indemne.
Afficher en entierJ'ai écouté et aimé l'homme avant de connaître l'auteur. Peut-être que ça aide. Mais il me semble surtout que ça sublime.
«Une joie féroce», c'est un roman qui permet de bien terminer sa semaine. C'est rire de tout, surtout du plus difficile. C'est prendre conscience de l'impact des mots et regards que nous envoyons, en tant que "bien portant".
C'est une histoire assez ahurissante (plus c'est gros, mieux ça passe) qui fourmille de vie(s).
Sorj Chalendon disait que son cancer, déclaré deux semaines après celui de sa femme, était une parfaite opportunité pour écrire, et qu'il était ravi de cette nouvelle.
On peut dire, il me semble, que le roman qui en découle entretient la même vision optimiste des choses....
Afficher en entierJe pense que "Retour à Killybegs" est un roman avec beaucoup de potentiel. Malheureusement pour moi, je suis totalement passée à côté. Je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire, et par conséquent, je n'ai pas pu en profiter.
Ce qui a rendu ma lecture trop compliquée, c'est tout le contexte historique et les détails du récit liés au conflit nord-irlandais. Je ne m'y connais pas assez et je me suis sentie perdue, noyée par trop de détails et de mots que je ne comprenais pas. De fait, j'ai survolé ce livre plus que je ne l'ai lu, incapable de comprendre ce que j'avais sous les yeux.
J'ai tout de même noté la plume toujours aussi efficace de Chalandon, ainsi que la pertinence de ses personnages, tous bien développés et très intéressants. Ce roman a plusieurs aspects positifs ; je lui laisserai probablement une seconde chance plus tard.
Afficher en entier: J’aime les romans de Sorj Chalandon qui associent style précis et texte bien documenté à une fine analyse de la psychologie des personnages. De plus, il restitue à chaque fois une réalité historique, politique et sociale. J’ai eu la chance de rencontrer l’auteur en septembre dernier et de discuter avec lui des colonies pénitentiaires. J’ai pu apprécier sa finesse d’esprit, son humanisme et aussi son humour (qui n’est pas souvent mis en avant dans ses textes) renforçant mon envie de continuer à découvrir son œuvre. Il créé ici un personnage fort en la personne de Jules Bonneau, pauvre gamin issu de la paysannerie mayennaise pour lequel on développe une certaine empathie. Les personnages secondaires sont attachants grâce à leur épaisseur psychologique. Une réussite.
Afficher en entierantigone - théâtre - guerre
TW : guerre, violences, viols, mutilations, explosions, meurtres, SPT
L'histoire commence comme l'Antigone d'Anouilh : on annonce une tragédie, un drame qui va se dérouler. On sait comment l'histoire va finir, quoi qu'il arrive ; mais cela n'empêchera aucunement la douleur.
Sam, un jeune grec, juif et anarchiste dans les années 70, a un rêve : faire jouer la pièce de théâtre Antigone au coeur même de Beyrouth alors que se déroule la guerre civile au Liban. Alors qu'il devient gravement malade, il partage son souhait avec George qui a lui aussi une âme militante. Au départ inquiet, sans en comprendre ni l'intérêt ni la raison qui pousse son ami à vouloir faire cela, il lui fait pourtant la promesse d'aller au bout.
La promesse est la suivante : apporter un instant de paix, un moment d'espoir au milieu de tous. Regrouper Antigone, la palestinienne, Créon, le chrétien, proposer à un chiite d'être le page d'un maronite... Tout ça, ça paraît impossible. Mais ce qui compte, c'est d'essayer.
Je n'ai pas réussi à lire le livre en une fois tant la réalité est dure à voir et les descriptions très graphiques de la guerre. C'est difficile, parce que c'est la réalité, mais se cacher les yeux n'y changera rien.
C'était un défi que de faire cette pièce de théâtre, certainement un défi d'écrire le livre, de vouloir mettre en commun toutes ces personnes au coeur d'un conflit pour les réconcilier l'espace d'un instant. Antigone était toujours là, sa tragédie, sa résilience, son courage.
Pourtant, on en connaît la fin.
Afficher en entierSorj Chalandon nous fait rencontrer Jules, un garçon détenu à la Belle île en mer. Révolté, enragé, Jules est aussi intelligent, sensible et ...seul. Une magnifique histoire où les tempêtes intérieures sont encore plus fortes que celles de l'océan. L'écriture rythmée m'a entraînée tout autant que l'intrigue.
A lire absolument
Afficher en entierInspiré de faits réels, le roman de Sorj Chalandon retrace l'histoire douloureuse de la trahison de Tyrone Meehan, activiste irlandais, membre de l' IRA dès l'âge de 18 ans.
Le prologue rédigé la veille de Noël par le narrateur qui est Tyrone Meehan qui va raconter ce qui l’a amené à trahir, comme pour se justifier.
Puis on lit une alternance entre la fin 2006 et la vie que Tyronne dévoile petit à petit , jusqu’à ce jour de 1969, où il tue accidentellement son ami Davin Finley et c’est ce jour qu’insidieusement, sa vie va basculer. Pourquoi n’a-t-il pas dit alors la vérité au risque de ne pas devenir le héros qu’il était alors devenu ? Pourquoi avoir accepté de trahir même si la plupart des renseignements donnés pas Tyronne Meehan n’ont eu aucune conséquence à part un qui fait de lui donc davantage un assassin qu’un traitre.
La narration de sa vie permet au narrateur d’expliquer ce qui l’a amené à trahir et sa réclusion à Killybegs ressemble davantage à une préparation mourir qu’à un exil ou un retour aux sources.
Le narrateur raconte ce qu’il ressent en 2006 et ses derniers contacts notamment avec un ami, devenu prêtre ou son fils et son histoire. Son enfance est une douloureuse entre un père patriote et conteur d’histoires mais aussi alcoolique et violent ; misérable et devient le ciment de son adhésion à l’IRA. Sa vie, de résistant, se passe entre prisons et liberté « bien surveillée » ; jusqu’à devenir un des chefs les plus vénérés de l’IRA. Il nous explique comment chaque irlandais se construit dans l’IRA ,par l’IRA, avec l’IRA est construit par l’IRA et de générations en générations c’est une vraie lutte armée de résistance contre l’occupant britannique que mène l’IRA pour une Irlande une et indivisible. Les sévices des autorités britanniques sont crûment racontées même si on sent chez Tyronne cette humanité qui va en faire sa grandeur :sans son casque, ce soldat britannique ne peut pas être mauvais ; d’ailleurs ils se sourient. En prison, on va accompagner Tyronne et ces prisonniers légendaires qui réclament le statut de prisonniers politiques à l’image de l’illustre Boby Sand, en vivant nus et en étalant leurs excréments sur les murs ou en entamant une grève de plusieurs dizaines de jours, les conduisant , si jeunes, à la mort et soulevant l’indignité internationale.
Une histoire vraie à peine romancée qui pourrait ressembler par moments à un vrai roman d’espionnage, dans lequel, l’auteur analyse les tourments de son héros et sa lente dérive vers la trahison.
En mettant ce traite à la hauteur du lecteur, l’auteur pose la question de la trahison et ce qui peut nous amener à trahir. L’écriture et les échanges entre les personnages sont forts et tissés des relations complexes qu’ils entretiennent entre eux entre admiration, idolâtrie, fanatisme, dégoût, abandon , fatalisme. Un roman à mettre en miroir avec « Mon traite » du même auteur.
J’ai adoré car c’est loin d’être un roman historique même si le drame de la guerre de l’IRA contre le Royaume Uni et son évolution en sont bien la trame constitutive.
Afficher en entierOn parle de Sorj Chalandon ici :
2018-03-17T13:33:29+01:00
2017-07-05T12:39:52+02:00
2013-11-25T01:05:33+01:00
2012-03-17T14:21:31+01:00
2011-11-25T08:31:23+01:00
2011-10-27T17:15:52+02:00
Les gens aiment aussi
Dédicaces de Sorj Chalandon
et autres évènements
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Editeurs
Grasset : 12 livres
LGF - Le Livre de Poche : 5 livres
Livre de : 1 livre
Ookilus éditions : 1 livre
Marabout : 1 livre
Futuropolis : 1 livre
Audiolib : 1 livre
Black-Star éditions : 1 livre
Biographie
Journaliste et écrivain français
[Média et Communication]
Né à Tunis le 16 mai 1952
Journaliste à Libération de 1973 à 2007, Sorj Chalandon a été dépêché sur tous les fronts : Liban, Iran, Irak, Somalie, Afghanistan... Son ascension au sein du journal le fait passer par tous les postes : il est d'abord dessinateur, monteur en pages, puis journaliste au service société, reporter, grand reporter, chef de service et enfin rédacteur en chef adjoint. Il reçoit le prix Albert Londres en 1988 pour ses couvertures de l'Irlande du Nord et du procès de Klaus Barbie. 'Le Petit Bonzi' est le premier roman de Sorj Chalandon. Sorti en 2005, le livre remporte un certain succès. L'écrivain recommence donc l'expérience un an plus tard avec 'Une promesse', marqué par un même style intimiste. Le journaliste décide d'aborder pour la première fois un fait politique et de passer un message de paix à travers son troisième roman, 'Mon traître' inspiré par trente ans de reportages sur l'Irlande. Avec 'La Légende de mon père', Sorj Chalandon interroge les mémoires collectives et individuelles. Lui qui s'est souvent pensé comme un entre-deux entre l'écrivain et le journaliste finit par conquérir une légitimité inattaquable comme auteur grâce à une oeuvre personnelle et intime.
Evene.fr
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