Sōseki Natsume
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Quelques chiffres
Note moyenne : 7.33/10Nombre d'évaluations : 76
3 Citations 34 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
Ce recueil est un cadeau.
Un format poche de belle qualité qui présente en préface Sôseki poète puis une sélection de ses haïkus au rythme des saisons agrémentés de peintures de l'auteur sur lesquelles les vers sont calligraphiés.
Afficher en entierJ'ai eu ce roman un peu dur à dire, mais d'une grande intelligence. Il s'agit très clairement, pour l'auteur, de réaliser une critique de la société de son temps, mais cette critique est en réalité très actuelle. Ce que dénonce Natsume Sôseki, c'est le pouvoir de l'argent sur cette société, au détriment de valeurs immatérielles comme le savoir. Mais on peut aussi se demander à quel point il adhère au point de vue de ses personnages : j'ai ressenti une certaine ironie dans la façon dont le narrateur écrit l'histoire, comme s'il se moquait par exemple de Dôya qui, bien qu'ayant raison, vit complètement déconnecté de sa société, et délaisse sa femme. La scène finale m'interpelle, j'avoue avoir un peu du mal à la comprendre.
Je suis d'accord avec ce que dit Iliane, cela dit : les propos sur les femmes sont marquées d'une forte misogynie. Et c'est dommage car pour nous, le récit perd de sa force. Même si effectivement, au début du 20e siècle, la place de la femme n'est pas enviable, un siècle plus tard, le lecteur peut en être gêné.
Afficher en entierUne lecture déréalisante et complexe. Suivre durant un peu plus de deux cents pages un jeune peintre en quête d'impassibilité n'a pas été tâche aisée, et j'ai eu plus d'une fois la désagréable impression de passer à côté, ou du moins de ne pas comprendre entièrement certaines réflexions proposées par le narrateur. Ce dernier, au début du récit, décide de s'éloigner de la ville et de ses habitants dont il ne supporte pas les préoccupations vulgaires et matérielles. Il veut prendre de la hauteur, s'élever au-dessus du monde afin de réviser son point de vue sur le monde, et quoi de mieux pour cela qu'un périple en haute montagne ? Ce voyage initiatique ne m'a pas enchanté autant que je l'espérais. Certes le regard que l'auteur propose est original, et je me suis volontiers laissée bercer par quelques haïkus, mais je mentirai en déclarant avoir été captivé. J'ai eu du mal à suivre certains cheminements, je me suis ennuyée parfois, et n'ai pas ressenti d'attrait particulier pour la plume de Soseki, ce qui fait que ma lecture me laisse dubitative. Mis à part la satisfaction de l'avoir terminée, elle ne m'a pas inspiré d'autres émotions fortes...
Afficher en entierUn roman à l'atmosphère étrange, construit en trois parties, nous décrivant la souffrance de l'âme humaine par l'expiation, la honte, le silence, le remords, ….
Dans la première partie on rencontre les personnages principaux sans pour autant les approfondir. Beaucoup d'aspects sont restés dans l'ignorance.
La seconde partie se concentre davantage sur l'un des deux personnages. Il y est question essentiellement de valeurs familiales et de devoirs envers sa famille.
La troisième partie, sous forme épistolaire, est la plus forte émotionnellement par son côté dramatique et tragique. Je l'ai préféré aux deux autres parties.
Le récit se situe vers la fin de l'ère Meiji, dans un Japon encore encré dans ses anciennes traditions mais commençant à s'occidentaliser, passant à l'ère Taicho. Les deux personnages représentent d'une certaine façon ces deux générations. L'un déclinant et l'autre prenant sa place dans le monde.
J'ai trouvé le style moins poétique que d'habitude. Peut-être est-ce dû à la traduction, qui rend également l'histoire moins profonde qu'elle devrait l'être (à mon sens).
Afficher en entierWouaaaah !!! Mais qu'est-ce que j'ai adoré ce livre où il ne se passe pas de grand-chose comme disent les commentaires précédents. Ce "il ne se passe pas grand-chose" s'explique seulement pour les événements de l'histoire. En effet cela se limite seulement du voyage du protagoniste sans nom, accompagné de Chōzō, Couverture Rouge et Jeune garçon jusqu'au lieu du mine de cuivre, la seconde partie est la découverte des mines de cuivre où le héros est guidé par le guide Hatsu.
Il s'agit de mon premier roman de Natsume Sōseki. Je n'ai entendu que des éloges sur cet écrivain, et il es tien tien delà de ce que je pensais ! C'est un excellent écrivain écrivain parvient avec des mots fluides et bien choisis à transformer une simple histoire en quelque chose de très prenant. Mes mains ne pouvaient pas quitter le livre jusqu'à la fin Spoiler(cliquez pour révéler)qui est presque une chute finalement. En effet, nous attendons tous plus ou moins que le héros devienne mineur comme le titre indlque. Finalement il s'est résigné et retourné à Tokyo. C'est presque presque celle vicié finalement.
C'est un roman qui se comprend très facilement, malgré quelques mots japonais très spécifiques, prenant, enrichissant avec des personnages qui ne sont pas trop détaillés (contrairement aux descriptions déroutantes d'Émile Zola, ou de longues descriptions pour un simple fait comme fait Victor Hugo). C'est à la fois un récit tantôt fictif que réel, avec des pensées psychologiques qui tiennent la route, sans perdre le fil de la narration.
Un super roman que je l'ai découvert par hasard dans une petite librairie à La Rochelle, que je vous conseille fortement de lire !
Afficher en entierDeuxième roman que je lis de cet écrivain et toujours gênée par les situations dites à demi-mot et la lenteur du récit. Publié en 1920, l’auteur japonais raconte le voyage de Jirô, qui s’avère plutôt être des excursions dans les problèmes de couples. Ce qui le met le plus dans l’embarras est quand son frère lui demande de tester l’honnêteté de sa femme. Un sujet qui n’est pas ma tasse de thé.
Afficher en entierFaisant partie des "portrait & poèmes", cet ouvrage comme par une courte biographie de Sōseki Natsume avant de nous présenter certains de ses poèmes (il en a composé plus de 2500) par ordre chronologique.
Romancier, poète, calligraphe et peintre, Sōseki était un homme imprégné de philosophie zen et qui accordait de l'importance à son propre développement spirituel. Pour lui, la vie de tous les jours était étouffante. Il préférait le calme et la simplicité. "S'accorder au ciel, abandonner le moi" est devenu sa devise au fil du temps.
Les haïkus choisis et traduits de Sōseki Natsume sont accompagnés par leurs écritures calligraphiques. Ils semblent avoir été écrits à des moments agréables de sa vie.
Des haïkus d'instants présents, de contemplations et de quiétude.
Afficher en entierPourquoi emmener ce livre sur une île déserte. D'une part, il est petit (on ne sait jamais, si d'aventure il faut se mettre à nager...), et les histoires aussi (pratique s'il faut s'arrêter pour surveiller le feu comme dans "Sa Majesté des Mouches"), qui ont d'ailleurs un peu le même format que celles d'Anton Holban. La plus représentative est peut-être celle de cet énorme kaki orange, mets raffiné et de premier choix et qui donne pourtant l'impression d'être un produit brut de la nature, le fruit d'un arbre sauvage d'une île déserte par exemple, un peu comme le style de l'auteur, souvent elliptique : le fruit brut d'une idée qu'on se fait du Japon, dont nous sommes habitués à apprécier le raffinement.
Afficher en entierAvec Oreiller d'herbe, Sôseki tient toutes ses promesses. À travers le voyage et les méditations sur la création artistique du narrateur, il amène le lecteur à l'accompagner dans sa réflexion. Au récit s'ajoute, dans l'édition Piquier poche, les magnifiques peintures illustrant parfaitement les moments-clés du roman. J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir à la fois l'auteur et sa conception de l'art avec ce livre.
Afficher en entierJe n'en lis pas souvent mais il y a quelque chose de très poétique dans la littérature japonaise (et avec la réputation de Sôseki, ce n'est pas étonnant).
Ce recueil de nouvelles n'y échappe pas quand bien même leurs sujets, tirés du quotidien, peuvent s'avérer inconséquents et inintéressants.
Sôseki parvient cependant à en capturer la beauté éphémère, à faire des instantanés d'une époque. L'économie, les meurs, les traditions, les portraits de ses connaissances, on peut y glaner pas mal de choses en une page ou deux.
Ou alors on peut simplement se laisser porter par la force et l'élégance des descriptions, se laisser imprégner par un air printanier.
En bref, une lecture pleine de fraîcheur qui laisse rêveur.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Sōseki Natsume
et autres évènements
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Editeurs
Éditions Picquier : 8 livres
Rivages : 6 livres
Gallimard : 3 livres
Le Serpent à plumes : 3 livres
Tuttle Publishing : 1 livre
Editions Alphée : 1 livre
Éditions Hermann : 1 livre
LGF - Le Livre de Poche : 1 livre
Biographie
Kinnosuke Natsume est né le 9 février 1867 à Ushigome, Edo ( aujourd'hui Tôkyô ) dans l'arrondissement actuel de Shinjuku . Sa naissance coïncide avec le début de l'ère Meiji (1867-1912), de modernisation du Japon. Natsume est son patronyme mais il prend comme nom de plume, en 1888, "Sôseki" dont le kanji signifie "obstiné"
C'est un enfant non désiré, d'une mère âgée qui le rejette. Il est confié à un couple de serviteurs jusqu'à l'âge de neuf ans. De retour dans son foyer, il continue à être rejeté par son père et sa mère meurt en 1881, lorsqu'il vient d'avoir 14 ans.
Au collège, il se passionne pour la littérature chinoise et se destine à l'écriture. Mais quand il entre à l'Université de Tokyo en septembre 1884, il est obligé de commencer des études d'architecture mais étudie en même temps l'anglais. Il apprendra également l'allemand et le français, ce qui exceptionnel pour un japonais de son temps.
En 1887, il rencontre Masaoko Shiki, qui le pousse à écrire et l'initie à la composition des haïkus. En 1890, il entre au Département d'Anglais et obtient son diplôme en 1893. Il commence aussitôt à enseigner.
En 1895 il est nommé professeur à Matsuyama et son expérience donnera lieu dix ans plus tard à la rédaction de Botchan. L'année suivante, il est nommé à Kumamoto et continue à publier dans des revues des haïkus et d'autres poèmes.
Le 10 juin 1896, il se marie avec Kyoko Nakane.
Le gouvernement japonais l'envoie étudier en Angleterre, d'octobre 1900 à janvier 1903.
Cette expérience n'est pas des plus heureuses, car il manque d'argent et passe beaucoup de temps enfermé et plongé dans des livres. De cette confrontation avec L'Occident, Sôseki laisse des textes très variés qui relatent son expérience londonienne; certains sont empreints de rêveries historiques, d'autres particulièrement cocasses.
A son retour, il se voit confier la tâche de succéder au prestigieux Lafcadio Hearn comme lecteur de littérature anglaise à l'université de Tokyo, poste qu'il va abandonner pour se consacrer entièrement à l'écriture à partir de 1907, grâce à un contrat avec un grand journal de Tokyo, Asahi, pour lequel il rédige de nombreux ouvrages.
Son premier livre "Je suis un chat" parait en 1905. C'est une vision ironique, à travers les yeux naïfs d'un chat, du Japon de son temps.
Le second voyage, d'agrément celui-là, le mène en Mandchourie alors sous domination japonaise, puis en Corée, de septembre à octobre 1909. Invité par l'un de ses meilleurs amis occupant un poste-clef dans l'administration coloniale, il parcourt le pays avec nonchalance et cache difficilement un certain mépris pour les autochtones.
A partir de 45 ans, la santé de Sôseki se dégrade rapidement. Il sort avec difficulté de chez lui.
Il se rapproche des pratiques religieuses nommées "Sokutenkyoshi" de détachement de soi.
Il meurt d'un ulcère à l'estomac le 9 décembre 1916.
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