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Je viens d’en achever la lecture. L’histoire met en exergue les ressentiments et animosités qui dominent chacun d’entre nous de manière sous-jacente, et qui émergent au grand jour dans certaines situations inhabituelles et difficiles.
Delphine, une mère de famille en proie au doute d’une vie de couple qui ne la satisfait plus, et Samuel, un guide expérimenté faisant visiter la grotte aux touristes d’une petite ville paisible, vont être confrontés à un contexte imprévisible. Cette caverne va devenir le cadre d’une joute verbale et de comportements sortant du conditionnement social et routinier. Et c’est cela qui est intéressant !
Thierry Moral nous fait toucher la descente aux enfers de ces deux personnes, contraintes de se côtoyer au sein de l’univers restreint de cette grotte sans lumière, sans nourriture ni eau.
Au fil des heures, le passé et ses frasques ressurgissent ainsi que les désaccords et les incompréhensions d’un quotidien bien trop normé et monotone, d’un côté comme de l’autre, et qui les a amenés au contexte actuel.
Les raisonnements s’échauffent, les passions s’exacerbent. J’apprécie de voir défiler ces mots et ces lignes neutralisant l’intelligence de nos personnages, principaux et secondaires et de pouvoir appréhender le fil des existences de chacun, leurs torts et leurs actions passés au sein d’une trame qui nous emporte. Les « qui a tort » et les « qui a raison » nous font nous tenir au côté des protagonistes de cette expérience, afin de pouvoir, à notre tour, nous exprimer à leur égal et nous mêler de leur histoire.
J’ai apprécié pareillement la logique du final, pour chacun d’eux. Il y a comme une justice qui remet les êtres et les choses à leur place à la toute fin. Je dois rajouter que le titre du roman est bien choisi !
Merci à toi, Thierry, et à bientôt dans le cadre d’une prochaine lecture.
Plafond céleste
« Nos fonctions d’avant n’ont plus de sens, mais elles nourrissent notre mission. »
« Un jour, peut-être, le cycle « normal » reprendra son cours. Qu’est-ce qui est « normal », dans le fond, avant ou après l’immersion ? »
Et ce qui m’a fait réagir en tant que lectrice, c’est ce questionnement de la normalité. Doit-elle être considérée comme normale : « avant ou après l’immersion ? » Une très bonne question à mes yeux.
« Chaque vie est un espoir, chaque espoir maintient en vie. La mécanique des fluides humains joue dans la balance des énergies. Comprendre le déluge reviendrait à hacker le code du Hasard. »
« Et nous trouvons toujours mieux, quand nous connaissons ce que nous cherchons. »
« …Nous en sommes l’instrument et l’accomplissement qui nous pousse vers l’autre. »
Ce roman de l’auteur est plein de fraîcheur et de spontanéité, c’est agréable et imprégné de légèreté malgré le contexte qui est traité. Certaines phrases sont mises pour illustrer des propos inhabituels comme celle-ci : « puis part battre la pulsation cardiaque sur la porte de l’abri » pour parler d’un appel à l’aide en morse.
Comme vous le savez peut-être déjà, j’apprécie ce qui s’éloigne des normes que nos conditionnements sociaux tentent de nous imposer, et ici, je me répète, mais le sujet est traité avec une grande originalité et dans la mouvance de cette actualité qui nous incite à trouver d’autres voies d’existence.
À sa manière, Thierry Moral incite à l’entraide et au travail en commun en encourageant à une responsabilité collective. Et cette phrase, pour finir et que j’aime particulièrement pour le sens qu’elle porte si l’on y réfléchit bien :
« Elle a bon dos, la force des choses, mais elle est dotée de la fatalité qu’on veut bien lui accorder. L’ignorer reviendrait à nier une partie de la réalité. »
Alors, oui, j’ai apprécié cette lecture et comme chaque fois avec Thierry Moral, j’en ressors subtilement différente, avec des concepts qui s’additionnent à ma propre appréhension de cette existence sur Terre et qui sont en phase avec des valeurs comme je les aime.
Merci donc à l’auteur !
Après l'inondation, une épopée
Un roman très original comme je n’ai pas l’habitude d’en lire, et donc très enrichissant par les points de vue de chacun des personnages dont l’auteur émaille le livre, tout au long de l’histoire.
Des personnages forts, pleinement hors de la norme des biens pensants et donc très attachants à mon œil d’artiste qui apprécie tout ce qui est hors norme et haut en couleur.
Merci Thierry pour ces réflexions intelligentes et pour ces personnages attendrissants dont les raisonnements deviennent les nôtres et en tout cas nous éclairent de visions différentes de la pensée du quotidien tristement « politiquement correcte ».
L’existence ne semble pas tendre avec eux et les malmène, mais au bout de l’histoire, tous reprennent leur place dans ou hors de la Société, au mieux pour leurs aspirations.
Fugue en mi burlesque
Ce récit haletant de bout en bout est de la fine truculence au service d’une subtile critique sociale. L’humour désopilant est bien présent comme un antidote ou plutôt comme un détonateur de la noirceur ambiante.
Le « couperet de la précarité », qu’elle soit sentimentale (la classique crise de la quarantaine), matérielle ou légale, peut comme dit l’auteur « tomber à tout moment » et faire basculer nos convictions les plus intimes.
Concernant la fin je vous dirai simplement que le dernier mot, habillement placé est « final », un peu comme au cinéma (That’s all folks!). Vu de la sorte, le roman de Thierry Moral est une sorte de « road movie » en vase clos (paradoxe de la fugue statique s’il en est), j’ai nommé le bois de Phalempin (« petite bourgade frémissante », « péri-urbaine ») toute proche du quartier de Burgault à Seclin.
Pour vous mettre en appétit voici un peu comment débute ce roman très alerte de 178 pages dont le rythme s’intensifie selon moi encore plus à partir de la page 75. Cette histoire comportant un cadavre est surtout celle d’une « camaraderie simple et spontanée » du quatuor formé par : Éric, 45 ans, travaillant au service comptabilité, aspirant « à un peu de bonheur » et parti dans le « bois des bobs friqués » en… crocs ; Alix, née sous X, « punkette à chien » au « visage truffé d’anneaux et de piercing », dans la rue depuis 2 ans et qui dans son périple de Pau à Lille a su éviter les camions, ces « carrioles crapoteuses » préférant le compagnonnage de Django, son « bâtard à la taille d’un berger allemand et à l’apparence méconnaissable » ; Moussa, le migrant originaire d’un pays africain que vous découvrirez par vous-même qui se fait discret dans la forêt, car « entre danger, oppression, rejet et espoir, il erre d’un territoire vers l’autre » et enfin Maryse, « la vieille bourgeoise au labrador (Elvis) fraîchement peigné » qui démasque assez rapidement le « trio de choc » que forment les précédents, autrement dit selon elle « le bobo perdu, la punkette armée et le migrant furtif ».
Cette fugue est bien burlesque et, en mode majeur, un roman qui fait du bien.
Fugue en mi burlesque
Ce livre est «une ballade en rubato» (p. 21) qui réussit à « raviv[er] la révolution».
Le recueil débute avec un autoportrait du poète simple et saisissant («Je ne suis pas») dont je retiens notamment l’idée de précarité de la condition d’artiste: «Je ne suis pas chômeur à plein temps, vu que je suis intermittent/ Je ne suis pas salarié régulièrement pour autant».
Le ton est juste dès le début et le «Bâton de parole» bien guidé (avec talent) et point «guindé».
J’adore ce que fait Thierry Moral et cette fois-ci encore il m’a mise KO. Il y a une sorte de crescendo, dans le rythme et les sujets. «L’homme cherch[ant] la bonne chute» (sic!)
Je connaissais le poème «Taire heure» (pp. 27-29) qu’il a lui-même mis en scène dans une vidéo, mais je découvre ici du sang neuf, des rimes sublimes dans leur simplicité sonnante et trébuchante.
Venez vous aussi «errer doucement et tranquillement/ […] Droit devant/ Là où la marche nous amène/ Puisqu’il faut bien guérir un peu»(p. 12)! Non, ne mourrez plus, ni un peu ni beaucoup, venez «découvrir l’inattendu/ De l’émotion suspendue» (p. 14). Soyons nombreux à exiger une bonne dératisation de la vie publique, car «les dents de la politique ne se cassent sur rien. L’estomac du pouvoir en place digère absolument tout»(p. 46), sauf, sauf… peut-être la poésie!
Thierry Moral, use, mais n’abuse pas des répétitions, jongle avec les maux et nous décille les yeux en nous narrant ses rencontres (pp. 24-25), dont notamment trois que je relève: celle avec «l’indifférence/ Scrutant les arcanes de la finance», celle avec «la douleur/ Elle m’a dit de fuir à toute vapeur » et celle avec «un poète/ enfermé dans sa propre tête».
Merci de tout cœur pour ce partage cicatrisant!
Sans Objectif Fixe
Merci Thierry, pour ces moments intemporels. J'ai eu l'impression de plonger dans une histoire, notre histoire d'humains, avec ses travers et ses beautés intrinsèques au travers des âges.
« Pas de quartier » retrace les différents angles d'une existence au sein d'un lieu qui serait plus qu'un village et moins qu'une ville.
Nous y trouvons la bêtise humaine personnifiée, mais également la grandeur de certains hommes ou de certaines femmes en lutte avec les autres et avec eux-mêmes pour recouvrer leur intégrité et la raison pour ensuite redistribuer ces valeurs, autour d'eux, ainsi que des éléments précieux qui auront leur rôle à jouer dans l'équilibre des forces de ce monde. Nous y trouvons également toute l'injustice immanente à notre système communautaire qui se heurte à la beauté d'un raisonnement d'un être qui va nous chambouler et neutraliser les miasmes de notre humanité en perdition.
De nombreux sujets de civilisation sont traités avec humour et un recul nécessaire, tels que la violence psychologique, le harcèlement, l'anorexie et l'alcoolisme. Mais au-delà de ces problématiques, c'est l'espoir qui demeure et qui ressurgit, envers et contre tout.
J'ai apprécié le chant des mots posés çà et là, afin de nous faire lâcher prise, nous, les lecteurs, et nous amener à chanter avec eux sur un mode qui ne nous est pas forcément habituel et qui transcende la première compréhension de ce que nous pourrions avoir de ce recueil.
Alors merci à toi, Thierry, pour nous avoir livré tes émotions et tes réflexions d'humains.
Pas de quartier
Pas de quartier
Celles d'un soir : Biche de Noël
Plusieurs quartiers avec un « s » supplémentaire sur la couverture comme pour signifier que différents « espaces » sociaux sont abordés. Mais « Pas de quartier » (PDQ) et surtout le nom du patelin du narrateur-conteur qui revendique, mine de [petits] rien[s] l'authenticité.
Alternance de prose et de slam, parfois en douceur, parfois en force (il le faut bien) à lire si possible à voix haute ou à voir sur scène, car l'artiste est aussi un comédien de talent.
J'ai établi mon quartier général de lectrice dans ce livre de quatre-vingts pages et si riche en thèmes abordés pendant deux petites heures passionnantes.
Pas le droit, non, vous n'avez pas le droit de flâner sans faire halte à « Pas de quartier ». On y a inventé le subjonctif agressif, on y rencontre, en plus du cas Cendre, Jacou ou le ragoteur et sa drôle d'histoire qui nous rappelle que « les blessures de l'âme ne cicatrisent jamais » (p. 24).
« Être ou ne pas être poète de sa propre existence ? » (p. 26) car le « naturel ment » (p. 49) [allez savoir pourquoi, pour qui !] et « choisir, c'est renoncé » (p. 72).
Et si les quartiers, à nouveau avec un « s », du fruit ne sont pas tous aussi pourris que l'on croit, alors continuons à « mordre la vie à plein dents » (p.80).
C'est lumineux et cela dénonce tout en finesse, comme cette histoire de Sofia qui traite avec délicatesse de l'anorexie.
Pas de doute, j'ai adoré !
Pas de quartier
Le propos est ainsi résumé par le choeur dans le coryphée des réfugiés « exil » : « Tenter sa chance dans le monde d'avant, surpeuplé/Ou bien essayer autre chose, autre part » (p. 43). Et si déclamer une épopée serait déjà acte courageux d'évasion ? Assurément, car « les porteurs d'idées rassurent et effrayent à la fois », dans un monde où « existence rime avec survivance » (p. 44). Cette pièce de théâtre évoque subtilement notre époque, avec seulement deux occurrences explicites à la pandémie : « sans masque » (p. 67) et « le confinement est une torture » (p. 84)
Cette pièce est aussi un véritable manifeste artistique qui prône la force de la créativité comme propre du salut humain : « la créativité nous appartient » (p. 70), « l'art est le dédoublement de nous-mêmes » (p. 85), nous en avons besoin pour survivre, c'est inconstatable, car oui, « le théâtre est un prétexte à réfléchir, penser et débattre » (p. 69)
Déjà à la simple lecture de cette pièce on parvient à visualiser un spectacle qui fait la part belle à la musique et à une certaine « chorégraphie silencieuse » (p. 27) véritable métaphore de nos propres existences. Les didascalies et autres indications scéniques, imprimées en rouge (très bonne idée de l'éditeur) me semblent édifiantes.
Je me rallie avec immense plaisir à la communauté des « chercheurs d'étoiles » et vous convie à faire de même.
Après l'inondation, une épopée
J'ai reçu, il y a déjà quelques semaines, une drôle de carte postale de Thierry Moral et de son Professeur Tout-de-Biais, que je connaissais déjà un peu, grâce à certaines vidéos. Je l'ai lue assez rapidement, mais j'ai mis un peu de temps à vous en parler parce que j'avais un bureau qui débordait de livres lus auparavant et qui attendaient avec impatience (parfois depuis des années) d'être rangés. Que l'expéditeur soit donc clément et excuse ce retard inversement proportionnel au plaisir de lecture !
Cette carte postale, donc, est arrivée tout droit de Montaubout. Sur la farceuse première de couverture on peut apercevoir Beaugency (belle commune française) et seulement deux autoroutes sur un contour qui est celui de l'Afrique. C'est que la République Indépendante et Autonome de Montaubout s'y trouverait !
Comme nous y invite le sage Professeur Tout-de-Biais (couteau suisse d'éducation), je me suis débrouillée pour lire à voix haute, quand personne ne se trouvait autour de moi. Je constate néanmoins au final, que c'est un texte à partager généreusement avec les autres et que la présentation (publication en 2019) est remarquable malgré l'avertissement du début : « le Montauboutois étant une langue qui est par définition exclusivement orale, sa transcription écrite contient nécessairement des fautes de syntaxe ou bien des règles de ponctuation peu courantes ».
Cela commence par « l'Itinéraire d'un courrier égaré » et le possible vélo électrique du postier de cette contrée fabuleuse (« véritable cour des miracles » où « règne une joyeuse anarchie participative, fondamentalement positive », voire un nouvel Elodrado) où je me suis « éclatée » comme d'autres en... Bretagne. « Dans un style [véritablement] singulier, solaire et absurde » Thierry Moral nous propose donc 15 textes courts et très vivants, à savourer plutôt dans l'ordre. Il nous parle de cette république avec ses problèmes qui sont aussi un peu (beaucoup) les nôtres.
Je relève, par exemple, la théorie très juste sur la folie dans « Le puits du fou » : « la frontière qui sépare la folie de la normalité étant de son point de vue, aussi floue que celle qui oppose une bouteille à moitié vide d'une bouteille à moitié pleine, il en vint à se dire que le dénominateur commun de tous ces absurdes préjugés était la culture ». Je relève aussi les formules « hygiène numérique », « lucidité technocratique », « station Météo-Logique », TPV (lissez si vous voulez savoir de quoi il s'agit), « chaque contrainte est une opportunité » ou bien « science et rire faut-il vraiment choisir ? ».
J'espère que mon billet vous a convaincu qu'il fait bon vivre dans la République Indépendante et Autonome de Montaubout (qui a une Présidente charmante !). J'ignore cependant si on y vote pour l'élire, les principes démocratiques étant quelque peu bousculés.
Encore merci à Thierry Moral pour ce cadeau satirique et savoureux !
Dernières nouvelles de Montaubout
« Alors que le taux de suicide régresse enfin
Un nouveau fléau fait rage chez les adolescents
La graine de V
Est la drogue à abattre ».
Notre présent devient « l'avant » d'un récit bien rythmé dont le jeune Gwendz est le héros. Des passages (parfois des chapitres entiers) de slam qui accélèrent le rythme et lui donne une dynamique particulière sont habilement insérés.
L'intérêt du roman réside principalement dans la quête (si humaine !), à trajectoire quelque peu chaotique, vers le sud (et jusqu'à « la communauté des lanceurs d'alertes ») de cette mystérieuse graine de V hors de la « zone sécurisée » où Gwendz se retrouve rejeté pour une raison précise (à découvrir à la lecture ou à deviner avec la quatrième de couverture).
Dans ce monde souterrain dépourvu d'économie, le troc est de mise, les histoires fleurissent (des « légendes post-blast ») et une corneille joue l'humble et fidèle accompagnatrice.
L'idée « [qu]'il est impossible de retirer la violence de l'être humain, parce qu'elle est en chacun de nous, dans notre nature profonde » germe dans cet univers sombre créé par Thierry Moral avec un talent certain de conteur.
Et si cette « quête [n'était] qu'un prétexte » (« C'est le chemin qui est l'essence de notre périple ») ? Une occasion salutaire de nous parler de nous, humains d'aujourd'hui, avec cette voix du futur.
Questionnement sur la Violence de notre instinct de sur-Vie, voilà ce qu'est, à mon sens, ce beau roman aux allures de conte philosophique.
Graine de V
Graine de V
Le 15 août 2008, date à laquelle la vie de JL bascule… 6 jeunes sont embarqués dans un jeu dont ils ne savent rien… Un jeu dont seul JL sort indemne…
Le parallèle entre la vie de JL qui bascule et cette Tour dans la cité des Hérons, à la veille de l’explosion est très intéressant et bien amené. Ces murs deviennent le témoin improbable qui se raconte… Et qui nous raconte … Ce qui s’est passé… Ces murs deviennent un personnage à part entière… Et apporte un autre regard sur certains faits…
Ce livre est complètement dingue ! Je ne m’attendais pas à une histoire comme celle là! Une histoire qui te montre à quel point un homme t’entraîne dans sa folie… A quel point un homme peut prendre le dessus… Un homme dont tu pensais t’affranchir pour faire face à tes démons…
Tu croyais lui échapper… Mais tu ne peux pas échapper au Boss… Le boss voit tout.. Le boss t’avait dit de ne pas parler… Le boss va devenir ton maître… Et fera de toi son élève….
Un thriller psychologique d’une grande maîtrise, des personnages bien travaillés avec une psychologie que j’aurais souhaité plus poussée, mais cela tient au format assez court…
L’auteur, malgré ce récit court, balade son lecteur, le trompe, le malmène au rythme des points de vue des protagonistes… Ce qui donne un rythme dense sans que l’ennuie ne se pointe…
Une intrigue très originale, sombre, tellement réelle qu’elle en est dérangeante… Car elle touche à nos croyances en l’humanité… Mais l’être humain est à l’image de ce que nous observons… Mauvais, arrogant…
Les plus gros mangent les plus petits… Jamais cette phrase n’aura pris autant son sens qu’avec ce livre…
Reconstitution
C’est l’histoire d’une Tour.. Une Tour qui va bientôt être détruite mais où, en attendant, certains ont prit leurs aises. Un peu de trafic, un peu de jeux dangereux, un peu de discussion, la Tour B continue à survivre grâce à ces visites. Un jour, Rudy va y entraîner 5 jeunes à la demande du Boss, mais un 6ème s’incruste, JL la balance. Ce 6ème n’étant pas prévu dans les plans du Boss, il va devoir assister au destin de ses 5 compagnons et taire ce secret sinon le Boss le retrouvera. Jusqu’au jour, quelques années plus tard, il en fait le script d’un spectacle…
Ma chronique : https://ettulisencoreemma.wordpress.com/2017/09/22/reconstitution-par-thierry-moral/
Reconstitution