Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 600
Membres
1 013 154

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode
Lire la suite...

Commentaires sur ses livres

Virginia Woolf

Par iletristan le 19 Juin 2015 Editer
iletristan
J'avais vu le film The Hours et j'avais été fascinée par ces destins croisés reliés entre leurs différents temps par un mince fil, celui d'un livre écrit, lu, vécu : Mrs Dalloway.
Je l'ai enfin lu alors qu'il m'avait été offert par mes grands-parents à Noël 1982. Je suis entrée dans la vie de Clarissa Dalloway qui se prépare pour une grande réception donnée à son domicile. Tout au long de cette unique journée, c'est l'occasion pour elle de faire le point sur sa vie, sa fragilité, ses erreurs, la futilité de ses actes commandités par une bienséance qui est d'ailleurs portée en dérision par son ami de toujours Peter Walsh revenu des Indes. Entre les actes obligatoires liés aux conventions sociales, il existe cette vie intérieure qui fourmille de souvenirs qui ne s'effacent pas, qui laissent une empreinte indélébile et qui reviennent comme le ressac des vagues.
Les pages du livre sont donc ponctuées de retour en arrière, à une époque de vacances où tous les jeunes gens se retrouvaient pour se découvrir et entamer cette longue ascension vers la vie qui serait la leur à cinquante ans.
C'est une magnifique journée de printemps, Londres s'illumine de couleurs. Les gens se promènent dans les rues, les parcs, croisent les soldats enfin libérés de l'horreur de la guerre, se pressent autour de la voiture si majestueuse qu'elle ne peut être que celle de la Royauté (mais qui se cache à l'intérieur ?...), vivent au rythme des heures égrenées par Big Ben (les cercles de plomb se dissolvent dans l'air). Les gens se croisent et le temps d'un regard, le lecteur a le temps de capter ce qu'ils pensent quand ils regardent cette jeune femme, cette autre jeune femme qui semble si triste en compagnie de cet homme étrange qui parle aux arbres, reste immobile et fait de grands gestes pour chasser, quoi ? Cet homme est Septimus Warren Smith, revenu de la guerre après avoir assisté sans émotions à la mort de son ami. Cet ami qui revient le hanter et qui le poussera dans ses derniers retranchements. Septimus qui est celui qui anime la vie intérieure de Virginia Woolf. Mrs Dalloway étant celle qui montre ce qu'elle doit être aux yeux du monde des humains. Tout au long de ces pages, Virginia Woolf nous montrera la double vie qui est en chacun de nous, celle des actes, celle des pensées. Et combien la faille peut être profonde entre les deux.
Ce n'est pas un livre très long mais il est dense, à la limite oppressant bien que le sujet en soit si futile : organiser une réception. Je n'ai pas pu le lire en une seule traite. Il m'a fallu des pauses, parfois de plusieurs jours, pour pouvoir me replonger dans ces lignes. Mrs Dalloway est le livre de la vie, de la guerre, de la folie, de l'amour.
A propos du livre :
Mrs Dalloway
Mrs Dalloway
Par fanfan50 le 1 Octobre 2015 Editer
fanfan50
J'ai trouvé le début de ce roman assez aride et sans guère d'intérêt et par chance, je me suis accrochée à la lecture et ensuite, ce fut un vrai régal.
Il est traduit par Marguerite Yourcenar et heureusement car il devait être assez difficile à traduire.
Beaucoup de poésie dans ce livre et les personnages ne sont pas très réalistes.
C'est juste leurs sensations sur le monde qui les entoure : la nature et les autres personnes qui font que cela nous émeut. Les petites touches de réel sont tellement bien ressenties qu'on ressent le texte plus qu'on ne le comprend.
Difficile d'appeler ce texte un roman. Il faudrait lui trouver une autre définition. C'est une succession d'impressions multiples et on finit par avoir une vision de Londres à cette époque.
Virginia Woolf a vraiment le don de transfigurer la réalité, ou de faire tomber ses masques.
En tout cas, c'est une grande dame de la littérature anglaise.
A propos du livre :
Les Vagues
Les Vagues
Par Virginia_Woolf le 2 Novembre 2012 Editer
Virginia_Woolf
Lorsque j'ai commencé à lire ce livre, j'ai été emportée par le style. Tout semblait banal, les rues de Londres étaient bercées par la clameur ordinaire, Clarissa allait acheter des fleurs en songeant, et pourtant, derrière tout cela, il y avait comme un mystère... Le personnage de Septimus, c'est l'envers de notre âme, c'est la folie de Virginia Woolf, elle lui prête ses propres hallucinations, mais c'est aussi notre folie; c'est peut-être la société bouleversée par la première guerre mondiale, et il éclaire le roman d'une manière différente. Ainsi, Mrs Dalloway raconte une journée ordinaire, mais qui recèle mille secrets, mille tourments, mille joies aussi. J'ai été impressionnée par cette apparente et fausse trivialité de Virginia Woolf, et Mrs Dalloway fera toujours partie de mes romans préférés.
A propos du livre :
Mrs Dalloway
Mrs Dalloway
Par ElinorD le 31 Mars 2015 Editer
ElinorD
Magnifique ! Mon deuxième livre de Virginia Woolf qui marque son entrée définitive dans mon palmarès de mes auteurs favoris de tous les temps. J'adore son écriture, elle est tout simplement magnifique, poétique et merveilleuse, et ce "flux de conscience" qui nous plonge dans des intériorités.
Un livre beau et puissant, que je recommande mille fois.
A propos du livre :
La Promenade au phare
La Promenade au phare
Par altenaissa le 17 Juillet 2022 Editer
altenaissa
Née en 1882 à Londres, Virginia Woolf est une figure majeure de la littérature anglaise du début du XXe siècle. Elle publiera sa vie durant de nombreux romans, et essaie mais marquée par un tempérament dépressif, elle se suicide le 28 mars 1941.

Une chambre à soi fait partie de ces ouvrages militants en faveur du droit des femmes. Elle affirme alors plusieurs idées. Tout d’abord les hommes ont besoin que les femmes leur restent inférieures en idée. Il faut une audace exceptionnelle à une femme pour écrire. Si elles osent s’essayer, elles rencontrent plusieurs difficultés : l’absence de moyens financiers, étant toujours dépendantes de leur père ou mari, elles n'ont pas de lieu pour écrire et surtout la charge mentale qu'elles subissent ne leur permet pas d'exploiter entièrement leur potentiel. De plus, toute femme partageant son envie de vouloir écrire subit des moqueries. L’écrivaine dépeint alors une condition féminine qui s’améliore extrêmement lentement (quand elle ne revient pas en arrière).
S’arrêtant dans les bibliothèques, elle constate que les hommes ont écrit sur les femmes avec passion, colère, haine. Mais le point de vue est quasi exclusivement masculin, les femmes ne sont décrites que “dans leur rapport aux hommes”. Comme si leurs vies ne méritaient d’être observées que par ce prisme. Puis elle démontre comment le muselage créatif des femmes, “enfermées à l’intérieur de leur maison pendant des milliers d’années”, a appauvri la littérature ou les a conduits à écrire parfois médiocrement. Elle termine son livre en appelant aux forces créatrices féminines “Écrivez ce que vous désirez écrire, c’est tout ce qui importe. Et nul ne peut prévoir si cela importera pendant des siècles ou pendant des jours.”

Pour conclure, je dirais que ce livre devrait être lu par toutes et tous, s’il s’agit d’une œuvre magnifique d’une autrice de talent s’est également un essai féministe étonnement actuel !
A propos du livre :
Une chambre à soi
Une chambre à soi
Par Cacoethes-scribendi le 13 Mars 2021 Editer
Cacoethes-scribendi
Cet essai est tiré de deux conférences tenues par Virginia Woolf en 1928 sur le thème des femmes et de la fiction.
Après une longue entrée en matière dans laquelle elle évoque quelques dîners intellectuels qui m’a déconcertée car je ne voyais pas de rapport direct ni avec « les femmes », ni avec « la littérature », Virginia Woolf expose ses recherches et ses réflexions pour comprendre, globalement, « pourquoi n’y at-t-il pas plus d’autrices classiques ».

Historiquement, les femmes écrivaines sont aux prises avec des difficultés financières (car ce sont les hommes qui travaillent contre salaire) et leur temps déjà bien occupé (éducation des enfants et tenue du foyer) : ces deux paramètres étant résumés dans l’expression « avoir une chambre à soi ». Un lieu au calme pour créer de l’art en s’isolant du monde et des préoccupations matérielles.
A cela s’entremêlent d’autres raisons (qui sont à la fois à l’origine de celles-ci et qui en découlent également), la principale étant l’absence de reconnaissance (et c’est un euphémisme) par la culture dominante (masculine).

Cet essai est très riche et captivant. Quand on voit ce qu’écrivaient certains hommes sur les femmes artistes ou intellectuelles à l’époque, on comprend que le chemin est bien long pour que celles-ci puissent créer sans être dévalorisées simplement parce qu’elles sont femmes.
Les explications de Virginia Woolf sur le fait que les femmes ont été littéralement EMPÊCHEES d’écrire et de publier sont révoltantes. Elle souligne d’autant plus le mérite d’écrivaines telles que Jane Austen ou les sœurs Brontë, qui ont réussi malgré cette adversité à exprimer leur art (malgré les mauvaises conditions dont elles pouvaient bénéficier, comparées à leurs collègues masculins).
Elles ont commencé à tracer la route pour les écrivaines suivantes.

Ecrire et être publié.e, exprimer son talent au public, dépend principalement de conditions matérielles, financières et sociales. Pendant longtemps, les femmes ont été privées des trois – et de la reconnaissance en prime, pour le peu d’entre elles qui ont réussi à écrire et être publiées !

En conclusion : saluons la mémoire et l’héritage des écrivaines pionnières que sont Aphra Behn, Jane Austen, Emily, Charlotte et Anne Brontë, George Elliot... pour les plus connues. Et continuons de lire des autrices et d’écrire.
A propos du livre :
Une chambre à soi
Une chambre à soi
Par bscmm le 19 Août 2020 Editer
bscmm
Ce roman que j'ai abordé une première fois avec une opacité qui m’empêchait de glisser entre les lignes m'est apparu à cette seconde reprise envoûtante. L'écriture de Virginia Woolf semble si habile dans ce quotidien où se mêle paresse, éclat, vigueur, jalousie et folie. Une folie que porte de manière éclatante Septimus, le vétéran de la Première Guerre Mondiale qui, l'on ne peut que le constater, semble être le rouage de ce livre qui met un parallélisme saisissant sur cette société après-guerre qui se trouve aux prises d'un tournant important notamment dans sa relation à ses colonies telles que l'Inde.
Cependant tout l'art de ce roman tient dans son silence. À travers une journée quotidienne de Mrs. Dalloway qui aborde différentes personnalités on voit le prétexte idéal à la mise en avant de divers problématiques. Celui d'un double personnage que représente Mrs. Dalloway avec Clarissa, représentant toutes les deux des facettes différentes d'une même personnalité, confrontant ainsi l'histoire à l'altérité individuelle qui se situe de toute part.On voit d'ailleurs cette confrontation avec les sentiments de Mme. Dalloway qui a choisi un homme presque inconnu comme époux qui correspondait à ses attentes "publiques" mettant fin à sa relation sentimentale avec Peter pour qui elle représente Clarissa et qui elle-même revient toujours sur ce choix qui signait la mort de ses sentiments et de la passion qui, on constate n'est pas présente au côté de Richard. Ce sujet de la mort que représente ce questionnement à une place majeure dans ce roman, d'une part plus ténue dans les sentiments de Clarissa, mais plus en évidence dans son interrogation sur le suicide et également avec le personnage de Septimus ainsi que son ami Ewans mort à la guerre.
Ce roman aux allures de promenade poétique regorge de parallèles et de questionnements incisifs que mets en exergue cette manière si particulière qu'utilise Virginia Woolf de superposer les discours et les interactions en se permettant ainsi un tourbillon précis entre des souvenirs et cette journée qui cristallise une société et ses intériorisations.
A propos du livre :
Mrs Dalloway
Mrs Dalloway
Par alexandreK le 26 Mars 2019 Editer
alexandreK
J'ai récemment relu ce chef d'œuvre de Virginia Woolf, savourant la subtilité de son écriture, tant au point de vue stylistique que de la composition. Son récit comporte plusieurs niveaux différents, tout à la fois le portrait d'une famille mais aussi les sensations et émotions internes ressenties par chacun des personnages, y compris ce chapitre extraordinaire qui décrit le temps qui passe dans une maison vide, il fallait oser, et elle y parvient ! On est de plus bouleversé par la présence constante d'images de vagues magnifiquement décrites mais qui nous rappellent que l'auteure s'est suicidée par noyade, et l'on sent le cheminement inconscient du bouleversement provoqué par le processus d'écriture qui fait appel à ses propres souvenirs familliaux.
A propos du livre :
La Promenade au phare
La Promenade au phare
Par Cathy2909 le 17 Janvier 2018 Editer
Cathy2909
Virginia Woolf cherchait une nouvelle forme d’écriture réaliste. Son roman « Mrs Dalloway » met en scène des personnages avec leurs sentiments, leurs choix ; leurs identités propres. Rêveries, réflexions, leurs corps sont ancrés dans le présent, mais leurs esprits s’échappent, noyés dans leurs pensées. Par certains côtés, la réception m’a rappelé les soirées du « Temps retrouvé » de Marcel Proust. Le temps qui file, les souvenirs et le passé qui s’invitent ; les mondanités auxquelles les personnages s’accrochent . Une lecture nostalgique, toujours un coup de cœur, je suis restée bercée par le ressac des mots, des phrases de ce grand et formidable écrivain qu’a été et restera pour toujours « Madame Virginia Woolf »
A propos du livre :
Mrs Dalloway
Mrs Dalloway
Par Eniram6 le 18 Août 2017 Editer
Eniram6
C'est un roman d'une beauté somptueuse, d'une sensibilité incroyable. Je n'ai jamais rien lu d'aussi profond; la tonalité des phrases, le rythme des sensations/expériences (etc.), bref j'ai été transportée dans chaque tournures que peut prendre le texte. Certes, le début est déconcertant - l'action n'est pas le fort de ce roman, c'est un fait - mais il suffit d'écouter le texte, d'ouvrir les yeux... il nous offre un paysage qui déborde d’éléments à observer le temps d'une marche ! Virginia Woolf a su me toucher au plus profond de mon être à travers ce texte sur la vie et la mort, les angoisses et les surprises de celles-ci, le temps; le passé, le présent et le futur qui nous oppressent et nous délivrent à la fois
A propos du livre :
Mrs Dalloway
Mrs Dalloway
Par veronique6 le 25 Février 2017 Editer
veronique6
Il m'a fallu énormément de temps pour lire ce livre. C'est un livre expérimental qui parle des ressenti des personnages d'une manière poétique. Il est composé de monologue énorme de chacun des personnages et à force on perd le fil conducteur de l'histoire. Je n'ai pas vraiment appréciée cette lecture parce que pour moi c'est trop poétique et trop abstrait. C'est dommage. :cry: Peut-être que je pourrais apprécier cette lecture à un autre moment de ma vie.
A propos du livre :
Les Vagues
Les Vagues
Par Keikana le 5 Décembre 2016 Editer
Keikana
Je suis une grande admiratrice du travail de Virginia Woolf. Je n’ai pas encore tout lu d’elle parce que ses écrits sont très forts et profonds, il me font toujours l’effet d’une claque et il me faut du temps pour les absorber. Ils retranscrivent tellement parfaitement la vie, les émotions, le caractère étrange de l’être humain que tout lire d’un coup serait trop d’émotions pour mon petit cerveau. Je préfère lire son oeuvre en pointillés, semer ces révélations tout au long de ma vie.

Il a fallu que je m’y reprenne par trois fois pour enfin finir Mrs Dalloway. Jusqu’à maintenant, je l’ai toujours abandonné à mi-chemin. Je n’arrivais pas à m’accrocher au texte, à la mélodie des mots bien que je pressentais que, si je persévérais, j’allais adorer ce chef d’oeuvre de la littérature anglaise.

Et puis j’ai compris. Ce n’était pas parce que ce n’était pas le bon moment ou parce que j’étais trop jeune pour apprécier cette lecture que je n’arrivais pas à le finir, c’est parce que je m’y prenais mal! On ne lit pas Mrs Dalloway entre deux métros, deux pages avant de dormir ou en parallèle d’autres lectures. Mrs Dalloway est un flux de pensées qu’il faut interrompre le moins possible si on veut le comprendre. Il faut avoir conscience de ce qu’on est en train de lire, il faut s’y plonger complètement comme on lirait les pensées de quelqu’un. Alors, les pages se tournent à toute vitesse. Sans chapitre, sans pub, sans correspondances pour nous arrêter, on glisse à travers la journée de Clarissa. Une journée à la fois des plus banales et à la fois l’exemple le plus intense de ce qu’est la vie.

Une lecture troublante, portée par les images récurrentes de Woolf : le Temps, l’eau, le vent, les vagues,… tout ce qui est insaisissable, cette auteure le capte et nous le fait ressentir merveilleusement. Elle entremêle les destins, lie toutes choses entre elles, recrée le monde tel qu’il est réellement, elle efface la frontière entre les mots et la réalité.

Une lecture qui laisse un sentiment doux-amer de beauté et de fatalité, qui traduit si bien qu’on puisse être à la fois, au même instant, intensément heureux et profondément triste. Un texte quasi prophétique pour l’auteure au destin malheureux qui renforce chez le lecteur ce sentiment étrange que tout est lié. Un magnifique moment de littérature.
A propos du livre :
Mrs Dalloway
Mrs Dalloway
Par juliette190 le 3 Octobre 2015 Editer
juliette190
Une écriture qui s'inscrit dans un mouvement continu de la vie ! Ce livre nous offre un croisement des pensées d'individus, durant quelques lignes ou quelques pages,dont on partage le destin ou l'instant, l'intimité ou le masque, l'espérance ou les désillusions. Virginia Woolf nous laisse entrevoir le passé et les pensées de cette Mrs Dalloway dans toute sa complexité et sa simplicité. Elle nous fait pré-sentir, en finesse, la conclusion sans aucun mot explicite. Une oeuvre qui montre toute le drame de l'humanité tout en vous emportant dans le flux et le reflux des habitants tourmentés de la ville de Londres.
A propos du livre :
Mrs Dalloway
Mrs Dalloway
Par Mirageblue le 5 Août 2015 Editer
Mirageblue
Pour Woolf, qui avec James Joyce a défini le concept de " stream of consciousness ", la vie est un amoncellement de moments discontinus qu'il faut essayer de relier entre-eux. Et ces moments on les vit au-travers des réflexions des personnages, de la façon dont ils ressentent tous ce qui se déroule autour et au-travers d'eux. Pour elle, il n'y a de vie qu'une conscience dans laquelle nous sommes chacun prisonniers. Si les personnages sont des hommes et des femmes d'âges mûrs ( pour la plupart ), elle évoque aussi leurs souvenirs d'enfances : la nostalgie d'un bonheur enfui, d'une enfance perdue, est le noyau central des réflexions des personnages. Le passé et le présent se confondent. Woolf, à travers ses personnages, tente, je crois, de se raccrocher au " centre mystique " ; cette passion qui étreignait les personnages plus jeunes, et qui resurgit parfois inopinément maintenant qu'ils sont d'âges mûrs et qu'ils ont l'expérience de mesurer la réelle saveur de la vie.
On retrouve, en plus du thème temporel, un réel engagement politique : Virginia Woolf était une chroniqueuse, une féministe engagée. Clarissa fait allusion à la duplicité sociétaire, ses actions sont souvent motivées par l'image que cela renvoie aux autres d'elle-même ; elle a perdu son identité en se mariant avec Richard. Sally et Peter blâment Hugh Whitbread tout au long du roman, le qualifiant comme étant la pire production de la bourgeoisie anglaise ; et Sally prône le droit de vote pour les femmes et l'abolition de la propriété privée. D'ailleurs, l'auteur semble parfois délaisser le côté guindé et volatil de son personnage Clarissa un instant et s'abandonner à des sentiments bruts, refoulés dans le reste de l'histoire et dans la vie par les convenances imposées par la société. Une réelle haine alors pulse dans ses propos.
Elle est si honnête, si juste et complète, qu'on ne peut que s'identifier et ressentir chacun des sentiments évoqués, comme emporté par le courant de conscience, tantôt serein, tantôt tumultueux.
A propos du livre :
Mrs Dalloway
Mrs Dalloway
Par acsjg le 15 Août 2014 Editer
acsjg
Œuvre que j'ai découverte dans le cadre du programme de français 2014 de prépa, je crois que je n'ai jamais autant apprécié un livre que j'ai été "forcée" à lire. Le style de Virginia Woolf est déroutant car original et complexe, mais il colle si bien à notre façon de penser et de voir les choses qu'on se retrouve vite happée par ce livre, qui raconte en fait uniquement une journée dans la vie d'une femme mondaine, Clarissa Dalloway. Certes, les premières pages sont un cap un peu difficile à passer à cause du manque d'action et de la banalité qui en émane, mais l'effort est ensuite largement récompensé. Je déconseille par contre à ceux qui ont soif d'aventure et de suspens, puisque Mrs Dalloway est avant tout une réflexion. Et je vous recommande de le lire plusieurs fois, voire de lire une étude pour bien saisir toute la puissance de l'écriture de Woolf.
A propos du livre :
Mrs Dalloway
Mrs Dalloway

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode