Yana Vagner

histoire rapide à lire, faisant éco au cours des premières pages à ce que nous avons malheureusement vécu durant ces 18 derniers mois. Je lirai volontiers la suite,

Histoire rapide à lire sur fond de survivalisme.

Comme toujours le point fort reste l'ambiance et le point faible les personnages. Quelques passages un peu long à mon gout et une fin ouverte mais j'ai lu ce deuxième tome rapidement.

Et bien, je me suis autant ennuyée dans ce tome que dans le premier. L'histoire de fond est bonne, c'est bien écrit, mais c'est d'une lenteur et d'une inaction interminable. J'ai réussi a aller jusqu'au bout, car j'avais l'espoir qu'il se passe quelque chose d'intéressant et j'avais envie de connaitre, d'une part la fin de l'histoire et d'autre part le cheminement des personnages, qui dans Vongozero, fuient ce virus mortel qui a envahis toute la Russie et se retrouvent sur cette île, totalement isolée au bord de ce lac. Non seulement, il n'arrive pas grand chose aux personnages, on connait un peu mieux le pourquoi de leurs comportements, car à un moment donné, les femmes se confient, mais rien sur les hommes et en plus la fin nous laisse dans le vague et notre imagination.

J'ai eu quelques difficultés à me mettre dans le livre : beaucoup de description qui m'a parfois fait perdre le fil de l'histoire.

Sinon l'intrigue est bien menée, ce qui fait planer le suspens jusqu'au bout autour de l'identité du tueur.

La fin est surprenante et digne d'un bon thriller.

Malgré quelques facilités (divers drames se mettant en place au fil du temps et semblent au final bien arrangeants) la plume de Yana Vagner est toujours aussi fluide, percutante, entraînante. Il est si facile de s'identifier au personnage d'Anna dans ses colères comme dans ses espoirs, sans qu'elle n'en devienne pour autant un avatar du lecteur. Bien au contraire, nombre de ses réactions brisent cette sensation de familiarité et nous tiennent à distance, sorte de miroir déformant qui par endroit refléterait tout de même la réalité. Anna reste être passionnant, fascinant, proche mais toujours étranger, une femme dont chaque décision nous interroge sur nos propres limites.

C'est une lecture particulière et je ne sais pas trop quoi en penser. Au premier abord, le récit peut décourager car il n'y a pas le moindre chapitre en dehors de l'épilogue, juste 440 pages d'une traite ; il faut attendre longtemps avant d'avoir un dialogue et même par la suite il y a de nombreux passages narratifs assez longs. Pourtant, cette opacité reflète l'enfermement que subit la protagoniste, qui n'en peut plus de vivre sur cette minuscule île, dans cette petite maison où s'entassent deux enfants, un adolescent et huit adultes. Ainsi, bien que ce texte dense soit très rébarbatif, je ne peux m'empêcher de saluer le talent de l'autrice qui, par ce biais, véhicule à la perfection le sentiment d'oppression d'Anna.

À travers ce procédé mais aussi grâce à la plume immersive, je n'ai eu aucun mal à m'identifier à l'héroïne, qui nous livre toutes ses pensées sans tabou, sans complexe, mais avec une certaine pudeur et une simplicité qui font d'autant plus ressentir son mal-être. J'ai parfaitement compris sa frustration envers son mari et sa haine de ces connaissances qui n'ont jamais été ses amis, bien au contraire, et son désespoir face à cette cohabitation forcée qui la confronte jour après jour, heure après heure, à l'antipathie de ces trois autres femmes.

Choisir ce personnage pour raconter l'histoire était clairement le plus judicieux car aucun des dix autres ne m'a plu - à l'exception de Micha, qui ne rechigne jamais à tâche, assume ses responsabilités et en redemande même (il doit tenir de sa mère puisque c'est justement le fils d'Anna). J'ai aussi apprécié le caractère droit et franc d'Irina, qui a la tête sur les épaules et n'hésite pas à dire les choses sans fard, mais elle ne m'a pas été sympathique pour autant. Natacha est particulièrement détestable et tous les autres sont des lâches qui passent leur temps en complaintes et paroles en l'air.

Sergueï aurait pu me plaire, étant celui qui prend le plus de responsabilités, mais j'ai détesté sa manière de se comporter avec Anna, de ne pas faire le moindre effort pour la comprendre et de ne même plus faire attention à elle. Il est aussi très macho et j'ai souvent grincé des dents lorsque lui et les autres hommes traitent les femmes comme des créatures faibles, incapables de faire des tâches "masculines" comme la construction, la marche, la pêche... Mon antipathie pour Sergueï ne s'est pas arrangée, aussi bien avec les révélations d'Anna sur leur passé marital qu'en raison de son comportement de plus en plus lâche et égocentrique (le summum étant son attitude à la fin, envers ses deux femmes d'ailleurs).

La fin, justement est assez logique - en même temps, elle est un peu annoncée depuis la moitié du livre - et j'ai bien aimé l'épisode mais j'étais vraiment soulagée d'être venue à bout de cette lecture. Malgré les qualités d'écriture et de mes affinités avec Anna, il y a énormément de longueurs pour pas grand-chose. Au début ça ne m'a pas dérangée car je découvrais l'univers et j'étais occupée à comprendre la situation, identifier les personnages et leurs liens, etc. En effet, la narratrice nous livre son récit sans expliquer quoi que ce soit (et met du temps à livrer ne serait-ce que les noms des personnages), ce que j'ai beaucoup aimé car ça m'a directement plongée dans le livre.

Par la suite, vers la moitié de l'histoire à peu près, j'ai commencé à me lasser et à vouloir juste en terminer au plus vite. Il ne se passe quasiment rien tout du long, juste quelques événements qui sortent du train-train quotidien et viennent créer un peu de tension, mais pas assez pour justifier autant de pages, autant de longueurs. Il se passe bien des choses à la fin mais même à ce moment il y a encore des longueurs interminables et honnêtement je n'ai pas réussi à m'y intéresser car j'en avais marre. Surtout, j'attendais (comme évoqué dans le résumé) une atmosphère de paranoïa qui s'installerait progressivement, une lente descente dans la folie, et je n'ai pas du tout retrouvé cette ambiance.

Un retour mitigé.

L'histoire fonctionne, on ressent la tension, une oppression. Le thème qui fait "peur" tandis on se retrouve dans ce que l'on a vécu alors que le livre fût écrit bien avant.

Et puis d'un autre côté c'est assez lourd à lire du fait qu'il n'y a pas de chapitres. Cela donne une impression d'interminable.

On y suit dans ce roman Anna et sa famille, le monde étant ravagé par une terrible épidémie, ils décident de fuir leur maison tout confort et de rejoindre une petite habitation entourée d'un lac au nord de la Russie. Le livre est bien écrit, la tension qui émane de ce récit est prenant, les personnages sont intéressants sans être forcément attachant cependant. J'aime particulièrement ce genre de livre apocalyptique et celui-ci est loin d'être mauvais. Le seul point négatif selon moi, est la longueur du au voyage qui peut être par moment un peu redondant.

Une énorme déception avec ce livre. Le résumé était prometteur mais impossible de rentrer dans l'histoire. J'ai réussi à le finir mais c'était très dur.