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Depuis Flaubert et ses copains, je n’avais jamais lu un tel style d’écriture. Non pas du Français ancien, ni soutenu, mais un style lyrique, presque savant et pourtant si humble!
C’est écrit avec une telle pudeur, une telle minutie, une retenue mais qui nous envoi tant d’émotions!
L’histoire est riche. Sur plusieurs décennies se dessinent, d’abord les souffrances d’un môme dont la famille subit la pauvreté, la faim la misère. Ensuite, la renaissance et la découverte d’un nouveau monde, d’un nouveau style de vie ou l’aisance est innée, l’adolescence ses amitiés, ses amours. Puis, la remise en question, l’isolement, la solitude, la quête d’identité, tout cela sur fond de guerre. (...)
la suite de ma critique: http://sunglassesatnight-le-blog.com/2008/12/13/cequelejourdoitalanuit/
Ce que le jour doit à la nuit
Livre poignant que je conseille volontier
L'Attentat
Une belle écriture pour raconter l'horreur.
Poignant.
Les Hirondelles de Kaboul
Ce que le jour doit à la nuit
Beaucoup d'émotions, c'est vraiment un chef-d'oeuvre qui ne laisse pas indifférent !! Le lecteur ne peut que se remettre en question après ça !!
Ce livre est un bijou !
Ce que le jour doit à la nuit
Désespéré, oisif, exténué, Mohsen erre dans Kaboul quand il est entouré par une foule qui s’apprête à lapider une femme adultère. Comme anesthésié par l’atmosphère hystérique qui le cerne, Mohsen va, lui aussi, balancer de toutes ses forces quelques pierres au visage de la femme enterrée jusqu’à la taille. Ce geste insensé va faire basculer le destin de tous les protagonistes dans la tragédie… jusqu’au sacrifice ultime – et vain – de Mussarat, cette femme qui donnera sa vie pour permettre à l’homme qu’elle aime de retrouver sa capacité d’aimer.
Un roman éblouissant par l’un des connaisseurs les plus lucides de la mentalité des intégristes musulmans.
Rarement un écrivain a su mettre au jour avec autant de clarté et de lucidité la complexité des comportements et des situations dans les sociétés musulmanes déchirées entre le féodalisme et la modernité. Yasmina Khadra réussit dans ce roman à peindre cette réalité de l’intérieur.
Les Hirondelles de Kaboul
Des mots par la fenêtre
J'ai beaucoup apprécié le journal d'Andy Warhol. J'ai été surprise des pages de Christiane Taubira (agréablement !). J'ai aimé lire les mots usés jetés par la fenêtre qui sont récupérés et réutilisés. L'évasion par la lecture, par l'imagination.
Merci pour ces mots jetés par la fenêtre. Je les récupère volontiers.
Des mots par la fenêtre
Younes à grandi dans les années 30 dans une ferme isolée d’Algérie. Sa mère était belle, sa sœur sourde et son père orgueilleux. Mais il était heureux jusqu’à ce que les mauvais choix de son père entraine l’incendie de la ferme. C’en est fini de la campagne et sa famille et lui emménagent dans le ghetto minable de Jenane Jato à Alger. Là aussi le travail est dûr et l’orgueil de son père, Issa, le pousse à refuser toute aide extérieur. Issa sombre dans la misère et l’alcool et fini par s’avouer vaincu. Il confit alors Younes à son frêre pharmacien qui vit dans le confort parmi les blancs. Younes devient Jonas et la seconde guerre mondiale s’approche. A nouveau Jonas déménage, cette fois pour Rio Salado. Sur le pas de la pharmacie de son oncle il rencontre un soir une jeune fille, Emilie. Une rencontre innocente. Environ 5 ans plus tard, alors qu’il a 17 ans, Jonas tombe sous le charme de Mme Cazenave de 20 ans son aînée. Entre eux c’est une passion brève mais suffisante pour gâché la vie de Jonas qui vient de retrouver Emilie dont il est épris. Car Mme Cazenave n’est autre que la mère d’Emilie…
Le style de Yasmina Khadra est l’un des plus beau qu’il m’ait été donné de lire! Il a quelque chose du Camus qu’il aime tant, sûrement dans sa franchise à ne jamais caché la misère, la folie et l’opprobre de ses personnages, leur humanité en somme… Cette histoire œdipienne trace l’histoire de l’Algérie sur une vingtaine d’années, et probablement ses plus sombres. Pourtant le livre n’est pas triste, il passe à fleur de mot, et ce n’est qu’une fois la dernière ligne lue qu’enfin l’émotion nous prends à la gorge! Il me semble inconcevable de vous décrire la justesse de chaque personnages! Il est impossible d’haïr celle qui empêche le bonheur de Jonas comme il est impossible pour lui d’aimer impunément. Mais Ce que le jour doit à la nuit n’est pas une romance, c’est avant tout un morceau d’histoire. Enfin je trouve que Younes ressemble parfois à Meursault de l’Etranger de Camus ce qui permet de prendre une distance avec ses sentiments contradictoire, une bouffée d’air bienvenue dans ce tourbillon coloré.
Concernant le film qui est sorti en 2012 avec Fu’ad Aït Aattou dans le rôle de Jonas, j’ai été agréablement surprise de l’adaptation, notamment par le choix de cet acteur qui incarne très bien la subtilité du caractère de Jonas. Néanmoins il faut savoir que, le roman étant sur une longue période, le scénariste à quasiment occulté toute la partie dans la misère d’Alger (environ la première moitié du roman) pour se concentré sur l’histoire entre Jonas et Emilie. C’est dommage car, selon moi, c’est la partie la moins marquante…
Bref, un coup de cœur… (vraiment, il m’a poignardé…).
Note: 10/10
Prix: 7.80€ chez Julliard
Ce que le jour doit à la nuit
"Ce que le jour doit à la nuit" m'a transportée du début à la fin et au delà de l'écriture classique, je me suis réellement surprise à voyager aux côtés de Younes, de vivre aux rythmes des saisons et de partager ses joies et ses peines.
D'une plume unique et enivrante, sous le soleil de plomb d Oran ou de Rio Salado, l'auteur nous dévoile son amour inconditionnel pour ce pays autrefois français, qui recèle des richesses tant culturelles que celles de sa terre féconde mais aride, et parfois si dure avec les hommes qui en vivent.
Par les yeux de Younes qui deviendra Jonas, on découvre également une formidable histoire d'amitié. Du "ghetto" d Oran aux douceurs de Rio, tantôt sous l accalmie et la vie de débrouille, tantôt sous la guerre d indépendance, Yasmina Khadra brosse des portraits aux détails déroutants, presque réels et donne ainsi vie à des personnages hauts en couleurs et profondément marquants.
Tout au long de ma lecture, je retiendrais particulièrement les parfums de jasmin, l'odeur entêtante de sueur des travailleurs acharnés et les miasmes des tripots.
Je serais aussi retournée et dévastée par cet amour paternel dramatique, l'espoir perdu de revoir un jour cette mère et cette soeur tant aimées et les destins souvent tragiques des protagonistes proches de ce garçon intégre et fier.
Et puis cette histoire d'amour, non consommée, d'une nature impossible et pourtant si belle.
Finalement, en y repensant aujourd'hui, l espoir est le mot d ordre de ce récit presque initiatique, mais aussi une ode à la vie du présent, et une réflexion sur les conséquences de nos actes, même manqués.
Voilà pourquoi, en quelques heures, assoiffée et exsangue, la chaleur du pays quasi palpable, j'ai découvert un pan entier de l'Histoire d'un pays qui fut nôtre, en vibrant littéralement au travers de Younes, me de le tant de la poésie et cette grande finesse des mots.
Ce que le jour doit à la nuit
4 destins qui se croisent, beaucoup d'amour en ce peuple qui parfois se perd lui même, entre féodalité et modernité. De l'émotion tantôt pudique, tantôt exacerbée dans leurs regards, leurs paroles, leurs choix.
Une audace d'un ton à la fois poétique et chantant, qui happe le lecteur pour ne plus le lâcher.
L'aridité ambiante ainsi que la fureur omniprésente donnent à ce récit toute l'authenticité du quotidien d'un peuple qui lutte et qui, malgré les pressions talibanes, décidera (pour nos 4 personnages en tout cas) de son destin.
Un joyau d'orient par le maître incontestable d'une révolte par les mots.
Les Hirondelles de Kaboul
Ce que le jour doit à la nuit
L'Attentat
Un roman court et poignant sur le mécanisme de la folie drapée d'une atmosphère trés lourde. L'auteur nous amène à compatir à l'horrible personnage principal. Gasp ! Me v'là bien, maintenant ;-)
Cousine K
L'Attentat