Zelba

Zelba raconte avec beaucoup d'humour des anecdotes venues de son blog. Toutes sortes de sujets sont ainsi passés sous sa plume que ce soit la maladie d’Alzheimer, le racisme ou plus simplement des bêtises d'enfants ou comment faire une bon ciments x)

De très beaux dessins, et un étonnant parallèle entre l'histoire qui se déroule entre Marla et Nico, et celle que vivent les personnages des posters de la chambre où se déroule toute l'histoire, qui commentent, dans une sorte d'univers parallèle, les aléas amoureux de la vie du personnage principal, Nico, bien malmené par la jolie Marla. Sous forme de match de boxe, on suit Nico et Marla s'affronter; Nico tentant de regagner le cœur qu'il a tant de fois offert en vain à son amie, et Marla rusant pour s'accaparer l'attention de l'ami qu'elle a trop souvent délaissé.

J'ai beaucoup aimé l'intrigue, mais je dois dire que cette fin... frustrante!

Spoiler(cliquez pour révéler)Je n'ai pas beaucoup aimé Marla, dans l'histoire. Elle passe pour une jeune femme égoïste et capricieuse, qui n'est pas capable de saisir sa chance pendant des années avec Nico quand elle en avait l'occasion, et qui ensuite n'est pas capable de le laisser vivre sa vie avec une autre femme. Lui, se retrouve bien malmené cette nuit là... Au final, que ce soit lui qui finisse seul et se fasse avoir, c'est assez rageant.

"Mes mauvaises filles" raconte le deuil difficile de leur maman que vivent deux soeurs. Il aborde les questions et les choix qui entourent la fin de vie. C'est un livre lumineux, sensible et plein de vécu.

" Mes mauvaises filles" est une BD-roman graphique semie-autobiographique, qui raconte comment deux soeurs en arrivent à aider leur maman à mourir.

Loin d'être une histoire sombre, Zelba, l'autrice, raconte son vécu et celui de sa soeur avec amour, lumière et espoir. Bien que bouleversant, elle évoque, toujours avec une pointe d'humour, les moments de vies intimes qui entourent la perte d'un être cher.

Ce livre m'a profondément touchée car il a été écrit avec justesse, finesse et émotions. Le sujet abordé est dramatique, mais l'humour de Zelda et l'amour qui irradie à chaque page du récit, font que sa lecture ne nous est pas pénible. J'ai apprécié y lire un accompagnement qui s'est fait dans la tolérance et le respect des choix de la personne mourante. Et non pas, comme l'affaire Lambert, dont la question a déchirée la famille en deux clans, avec 11 longues années de combats judiciaires.

Une chose pourrait déranger certains lecteurs : le positionnement de l'autrice sur la fin de vie qui est pour que l'on ait toujours le choix de vivre, d'aimer, de féconder, d'accoucher et de mourir comme on l'entend.

Je voudrais dire à ces lecteurs, qu'ils n'ont pas à juger cela et que si c'est un sujet qui les dérangent, alors ce livre n'est pas fait pour eux.

"Mes mauvaises filles" est un livre qui questionne sur la fin de vie et je dois dire que c'est tant mieu ! Car en France, sur ce sujet, il y a encore beaucoup à en dire et à en parler. Je suis heureuse que de magnifiques récits, abordent le thème de manière si positive.

Les dessins sont sympas et la lecture fluide. La double thématique chute du mur en parallèle d'une plongée/initiation au monde de l'aviron est intéressante et bien détaillée. On a droit aussi aux différences culturelles ouest/est avec la rencontre de l'autre. Cependant cela reste un récit de vie du point de vue d'une adolescente beaucoup plus intéressée par sa vie sentimentale (qui y est aussi très détaillée) que les deux principales thématiques traitées dans le roman graphique... Ce qui, malgré que ça montre la libération des Allemands de l'ouest à ce sujet à l'époque, peut vite devenir agaçant.