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Commentaires sur ses livres

Zoë Hababou

Par JCMOJARD le 29 Décembre 2021 Editer
JCMOJARD
À la manière d’un plongeon du haut d’une falaise, entamer la lecture de Borderline niveau-2 : les souterrains, c’est à la fois oser et se retrouver brutalement submergé et désorienté.

Il faut un peu de temps pour comprendre où l’on se retrouve. D’autant plus que le roman prend les commandes de notre cerveau, ne serait-ce que par sa rédaction à la première personne. Aux détracteurs de cette forme d’écriture, c’est assurément ici un excellent choix. Le roman prend la parole à la manière d’un chaman, comme si nous faisions avec lui cette immersion en nous-mêmes.

En avançant un peu dans la lecture, les bulles laissent apparaître l’élément dans lequel nous allons baigner durant les quelques 300 pages. Nous flottons dans les méandres des pensées de Travis. Un endroit sombre, tortueux et torturé, éclairé par ses nombreux flashbacks à la manière d’une lampe stroboscopique. Reste à se laisser porter et suivre la citation suivante extraite du livre comme un conseil :

« D’ailleurs j’aime autant vous prévenir qu’à partir de maintenant faudra pas chercher à comprendre ce que je raconte ou tenter de trouver une cohérence à ce que j’ai branlé après ça. Suivez le truc, comme je l’ai fait, c’est tout ce qu’on vous demande. »

Zoë Hababou nous ouvre ici une porte vers la compréhension des autres et de nous-mêmes. La justesse de son écriture laissera de côté la façon de voyager avec l’ayahuasca pour n’en conserver que les retombées en terme d’apaisement psychique et spirituel. La plante et le chamanisme, effleuré dans ce premier tome, vont permettre à Travis, et par la même occasion à nous lecteurs, de chercher sa place et son propre équilibre.

« — Je suis pas sûr que ce soit moi qui façonne ma vie, Wish. J’ai plutôt l’impression que c’est la vie qui me façonne.
—Les deux sont liés. Tu crées les conditions qui te conditionnent. »

C’est au travers cette compréhension de l’existence que Travis pourra essayer de se guérir de la perte de sa sœur jumelle Tyler. Comment parvenir à survivre lorsque l’on est séparé d’une fusion d’une même âme dans deux corps ? Le genre de guérison que l’on ne peut assurément pas trouver dans l’absorption d’une molécule chimique aux effets implicites, mais dans cette fameuse ouverture au surmonde engendrée par les effets de la liane psychotrope.

Nous retrouvons ainsi en filigrane la pensée nietzschéenne du surhomme libre d’esprit et de cœur. Nietzsche comme éveilleur de conscience au même titre que l’ayahuasca. Ainsi Travis n’aura de cesse de lutter contre la soumission aux institutions esclavagistes qui font perdre aux hommes leur liberté et leur sens critique. La liane apparait donc comme le seul moyen de se libérer du carcan de la pensée induite.

« — Ben voilà. T’as qu’à creuser de ce côté-là et tu verras. Quand les profs te virent, t’y vas et tu t’ouvres un bouquin. Quand tes parents t’emmerdent tu te fous dans ta piaule et tu te mets le walkman sur la tête. Et petit à petit, tu deviens insaisissable. Parce que t’as tout un monde à ta portée et que c’est un truc qu’appartient qu’à toi et que personne peut te le voler. Ce que tu ressens quand t’écoutes ta zic. Ce que ça te fait quand un livre s’adresse à toi, à toi et à personne d’autre. Les trucs que ça te fait comprendre, tout seul, sans l’aide de personne. Ça, tu vois, c’est une richesse que t’as dans ta tête, et bordel y a personne pour pouvoir foutre la main dessus. C’est ça ce que t’es au fond de toi et si tu le protèges correctement, personne pourra jamais le salir ou te le prendre de force. Tu saisis, gamin ? »

Ce premier tome est une porte aux frontières de notre pensée que Zoë Hababou nous a ouvert avec brio. Lorsque vous tournerez la dernière page de son roman, vous aurez assurément l’envie de pénétrer un peu plus dans votre propre jungle et pour ce faire vous laissez conduire jusqu’à la prochaine porte et le prochain niveau de « Borderline ».
Par Louveceltique le 14 Juin 2021 Editer
Louveceltique
https://surlesailesdunlivre.forumactif.com/t2310-borderline-tome-1-a-3-de-zoe-hababou-saga#21162

Quel exercice compliqué pour moi de vous parler de "Borderline ", tellement ce livre s’insère par toutes les pores de ma peau.

C’est la seconde fois que je retrouve Travis, Tyler et Wish mais quel pied.
Pour ne pas spoiler je ne vais pas être trop longue dans mon avis, pourtant il y a quelques petites choses dont il faut absolument que je vous parle.

Travis poursuit son exploration de la vérité avec Wish, aidé en cela par l’ayahuasca.
Il va apprendre le respect de la plante.
Il veut comprendre et est prêt à tout pour trouver tout au fond de lui ses réponses.
En cela les plantes vont lui apporter leur soutien.
Que de douleurs, de souffrances physiques et psychologiques enfouies aux tréfonds de son âme.

La vérité se révèle avec parcimonie.
Quand elle sort du corps de Travis c’est avec force. L’ayahuasca gratte toute parcelle de noirceur et la rejette du corps de Travis.

Wish lui explique qu'il lui faudra du temps pour tout enfin comprendre mais qu'il restera à ses côtés pour l’épauler sur le chemin de la compréhension.

Jusqu’où Travis et Tyler iront pour acquérir leur liberté?
Quelles seront leurs limites?
Leur amour sera t-il assez puissant pour dépasser les conventions ?

* IL FAUT MOURIR POUR RENAÎTRE *

Cette phrase du livre résume à elle seule le parcours de ces deux jeunes gens qui par leurs choix, leur vision de la vie me touchent, me bouleversent.

Que dire de plus à part parler de la plume de l’auteur qui vous envoûte totalement.
Elle vous harponne les tripes et terminé, vous ne pouvez plus rien contrôler.
Lorsque l’on débute ce parcours en compagnie de Travis, Tyler, Wish, on sait que le chemin sera dur et éprouvant.
Pourtant à aucun moment je n’ai eu envie de laisser tomber.
Non, jamais.
D’ailleurs j’en redemande puisque je vais poursuivre avec le troisième opus.

Merci à Zoé Hababou pour ce livre franc, cru sans paradox ni langue de bois. Un voyage avec l’ayahuasca au son des Icaros.
Une lecture bouleversante, renversante, percutante.
Par Giovanni-2 le 20 Mai 2021 Editer
Giovanni-2
Ouh la la ! Comment commencer. Imaginez un cocktail en fait. Un de ceux que Bryan Brown nous servait en faisant voler les bouteilles autour de lui comme un jongleur. Secouez tout ça avec un soupçon de Bukowski, une dose de Palahniuk, quelques grammes de Nietzsche et ce qu il faut de plantes et de chamanisme sud-américain, vous aurez la recette de Borderline. Attention, la recette mais pas le mode d emploi.

Bon je me suis offert un plaisir coupable, celui de relire le début aussitôt le mot fin arrivé, d autant plus que la fin ici n est qu une porte ouverte pour enchaîner sur la suite. Mais ce livre est de ceux qu il faut digérer et prendre le temps de décanter, un peu comme un roman de Fred Soulier. On en prend d entrée de jeu plein la tronche et ça cadre assez bien avec l état du narrateur au départ de l histoire, véritable balise humaine, à vif, très trop ? réceptif à l humanité dans ce qu elle a de plus crasse, une omniscience écrasante dans laquelle je dois dire on patauge, comme après cette dose bien chargée, celle qui remet en question notre sens de l équilibre et où tout peut paraître d un coup euphorisant ou profondément triste.

Le style choque de prime abord, la négation est court-circuitée, le récit à fleur de peau et le débit de paroles très dense, le contenu intense. Puis les yeux s habituent, la route apparaît et on peut enfin suivre les origines du parcours, avec des cassures indéniables et nébuleuses qui nous rappellent qu on est loin d avoir toutes les pièces du puzzle mais qui nourrissent intelligemment l intérêt que le récit gagne au fur et à mesure. C est exigeant, violent, profond et ça décrasse les dendrites par moments.

Zoë a produit une histoire originale, même si on sent un besoin de rendre hommages à ses maîtres, du moins à ceux qui ont donné ses couleurs à sa plume, comme un Indien nous expliquant le sens des atours qu il porte et qui le définissent. Je vais laisser passer un peu de temps avant de me lancer dans la suite de l aventure, le temps que tout se mette bien en place, même si on est condamné à rouler pied au plancher le long d un vide sans fin, avec pour seule certitude que le sol peut se dérober sous les roues à tout instant
Par GabrielKevlev le 29 Juillet 2020 Editer
GabrielKevlev
Le voyage continue...
Si le tome 1 m'avait transporté, ce 2e opus m'a tout simplement terrassé.
On y retrouve Tyler et Travis, et on assiste à la fois impuissant et hypnotisé, aux souffrances qu'ils endurent et à la persistance de leur lien si spécial. En parallèle, l'auteure nous plonge dans la pratique de l'ayahusasca.
Les phrases s'écoulent comme dans un sablier, avec d'une part l'âme de Travis qui s'émiettent, et de l'autre l'accumulation des éléments nécessaires à sa reconstruction. Comme un puzzle, l'oeuvre nous offre les pièces disparates qui font une âme libre. Travis, assisté de Wish qu'on découvre réellement, les assemble pour créer un espace de liberté où rêver à nouveau.
L'auteure est fidèle à sa construction d'histoire et à son style : nerveux, puissant, sans compromis. Quand une scène de sexe au début du roman est décrite, ça sent la transpiration et le sang, le mélange avide des corps en manque de l'autre. Pas de faux semblants, rien pour enrober les faits, les mots sont livrés bruts, ils ont une odeur, un poids, ils incisent, ils claquent, et on se laisse malmener par les phrases comme une initiation.
J'ai préféré cet opus au 1er, peut être parce que le chemin de Travis vers sa propre lumière est déjà bien avancé, peut être parce que c'est une route intérieure que j'espère secrètement pouvoir parcourir un jour. Dans le labyrinthe d'un esprit humain, Zoë Hababou montre une voie possible... et j'attends le tome 3 avec impatience pour poursuive ce voyage !
Par fredericbleumalt le 28 Juillet 2020 Editer
fredericbleumalt
Ce tome 2 m'a fait forte impression.

Sans doute plus que le premier. Pourquoi ? Par ces descriptions, plus présentes, plus poussées, plus belles aussi - trip oblige ! On assiste à une descente (une montée ?) en soi, la visite de ses propres mondes intérieurs. J'ai vraiment beaucoup aimé ces passages contemplatifs, c'est, je trouve, ce qui manquait un peu dans Borderline, très percutant, rugueux, dense.

Là, on a le droit à des errances sublimes (tant intérieures que physiques (avec les marches de Tyler et Travis dans le désert)) : des grands espaces inondés de soleil, des forêts bleutées, des grands moments de visualisation qui sont un peu comme des bouffées d'oxygène, une trouée dans le réel, dur, amer, compact.

Une mention spéciale pour la scène de sexe assez torride et sanglante du début qui valser la bienséance et la morale.

On entre vraiment dans l'ayahuasca avec ce tome, avec la préparation (diète), les sensations, le cérémonial, le conditionnement "mental" et surtout, le trip en lui-même. On apprend à mieux connaître Wish - ce personnage est plus présent, même s'il garde quand même tout son mystère dont il s'entoure volontiers.

Après tout, il est là pour accompagner, guider, pas pour se mettre en avant. On a l'impression de retrouver un ami, vous savez, ce genre d'ami bienveillant qui n'en dit jamais trop, distribue des paroles sibyllines dont le sens fait toujours écho, que ce soit à l'instant T ou plus tard, qui en sait plus qu'il ne dit, qui sent surtout.

Tout ça est entrecoupé de scènes Tyler-Travis, en scènes en maison de redressement où se trouve Travis et où il en bave, entre torture physique et psychologique.

J'aime assez la construction de Borderline (dans son apparente déconstruction) car elle permet vraiment de faire le parallèle entre la déconstruction d'un esprit / et la reconnexion à un souffle nouveau, oublié, à la réparation, même si le chemin est tout juste entamé...

J'ai bien sûr été séduit par l'aspect "au-delà de la forme", "apprendre à voir autrement" - ce qui est un peu le but des psychédéliques - et de la littérature ?

Là, on abandonne LE conditionnement des conditionnements : la matière, nos schémas de pensées. Et ce qu'on découvre est dix, cent, mille fois plus grand que nous. Ça fait du bien et c'est terrorisant. Je trouve qu'on retrouve bien ses deux aspects.

La relation dyadique Tyler-Travis n'est pas pour me déplaire, et la description qu'en fait Travis nous montre le lien fondamental qu'il peut y avoir entre les jumeaux, d'une part, et de l'autre, cette fameuse unité perdue.

Je pense en avoir dit assez pour vous donner l'envie de sauter le pas sans trop en dévoiler.

Style direct qui peut rebuter certains, mais les thèmes qu’il aborde son universels - recherche de soi, dépassement, transcendance.

A qui ce genre de littérature peut-il ne pas parler ?
Par Giovanni-2 le 18 Novembre 2022 Editer
Giovanni-2
une qualité narrative indéniable, des pistes de réflexion sur la liberté, la nature humaine, la société. Borderline se place en miroir plutôt qu'en simple fiction, au même titre que la caverne de Platon.

On suit la progression de Travis sur trois lignes temporelles, sa lutte contre le vicieux Spade, l'échappée avec Tyler à travers le désert et aux côtés de Wish et des plantes maitresses.

Je vous invite à ne pas trop espacer la lecture des épisodes pour vivre l'expérience sans rupture même si on s'y retrouve facilement malgré ce tramage atypique si propre à cette série.
A propos du livre :
Borderline Niveau 0 La Caverne
Borderline Niveau 0 La Caverne
Par Giovanni-2 le 25 Novembre 2021 Editer
Giovanni-2
Parfois je me penche sur les avis des autres pour voir si je retrouve mes sensations de lecture mais ma foi une chose est sûre, cette histoire ne laisse pas indifférent. Beaucoup parlent de leur relation au narrateur, Travis et de son âme sœur, Tyler. Un événement clef autour de cette dernière est annoncé d’entrée, dès le premier épisode et pourtant, l’autrice joue la carte du suspense à la Hitchcock. Elle place une menace tangible et on a beau s’y attendre, Zoë joue les prolongations, elle étire le temps et la situation ; les pages défilent sans temps mort.


Dans le premier il fallait s’accrocher parce que le style et la construction semblent intuitifs. Outre cette structure inattendue, on s’en prend littéralement plein la tronche pour pas un rond, et on ressort ébranlé de cette expérience. Ici, on a déjà l’habitude de jongler entre plusieurs lignes temporelles, donc cet enchevêtrement subtil de situations qui se font écho les unes aux autres passe un peu de pommade sur les passages les plus rudes ; on note au passage la palette d’émotions décrites et l’étendue du talent de l’autrice pour poser des mots justes sur ce que vit Travis. Tout est narré de façon viscérale, un rien abrupte, mais sincère et toujours juste.
Je ne parlerai pas du contenu parce que c’est votre job de le découvrir. Je ne suis pas Whiskypédia pour vous pondre un résumé, mais le sujet est maîtrisé, on sent bien transpirer le recul de l’expérience dans le texte, la baroudeuse est là, en filigrane, qui semble revivre un passé révolu et redonner vie à un ami disparu grâce à la fiction, juste pour revoir son sourire au coin du feu, quand il se moquait doucement d’elle. Après on ne peut jamais mesurer à quel point un auteur met de lui-même dans son récit, mais ça suinte par endroits, au niveau des coutures les plus discrètes en général.

Ce tramage en trois quatre fils conducteurs donne un délicat kéné, comme me l’a confié l’autrice ; on n’a pas mal échangé pendant ma lecture, d’où le terme bien dans le contexte. Multicolore, parfois même de couleurs issues de la réalité non ordinaire, avec leur clarté inimitable. C’est une belle montée en tension, addictive à souhait, sans compter les questionnements que ça soulève. Bref ! De quoi vous mettre le ravioli en ébullition…
Par GabrielKevlev le 18 Juin 2020 Editer
GabrielKevlev
Quand j’étais petit et qu’on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais souvent : « partir ». On se foutait de ma gueule. J’avais la bonne réponse pourtant.

La réponse de Travis.

Borderline, c’est une de ces histoires portées par les herbes folles et la poussière de mille routes de désert. Quelques pages lues, et on oublie que c’est un livre, et qu’il y a une auteure derrière. C’est Travis qui nous parle directement, à la manière dont un très vieil homme nous raconterait sa vie, débitant contre un zinc devant une bière tiède des bribes de souvenirs qui s’envolent au moindre souffle d’air. On entend presque la vieille guitare qui pleure derrière. Et ce qu’il raconte, c’est un cri qui déchire les barreaux d’une prison où nous sommes tous enfermés, et sa portée, sa liberté nous concerne tous.

« Si tu peux déterrer les mécanismes qui ont régi ta vie jusque-là, alors tu peux choisir quelles seront tes actions aujourd’hui, et écrire ton futur. »
Borderline est l’histoire d’une quête. D’une élévation. D’un voyage terrestre et spirituel pour trouver la chose qui fait qu’on se sent tous un peu plus léger quand on file à vive allure sur un asphalte désert : l’âme de la route. La Liberté, amère et fuyante. Et le courage nécessaire pour l’atteindre. Travis raconte des morceaux d’enfance sacrifiée, des tranches d’adolescence fulgurantes, des prémisses de vie d’adulte qui se noie dans les regrets. Il raconte sa sœur, Tyler, tellement proche de lui qu’on les devine comme les deux moitiés d’une même âme, les deux faces d’un même personnage, unis par un amour qui est bien au-delà de la pauvreté toute nue de ce mot.
Qu’ont en commun Travis et Tyler, Socrate, Matrix, King, Nietzsche, les punks qu’on croisait à Camden il y a vingt ans, et Orwell ? La quête. La soif intense de transcendance, d’absolution. D’absolu. Le dépouillement entier de tout ce qui te raccroche à cet écran de fumée qu’est la société dans laquelle on évolue comme des poissons rouges piégés dans leur bulle de verre. Creuser encore, jusqu’à l’os, jusqu’au cœur, jusqu’à l’essence, c’est ce que Travis fait tout au long de ce roman à l’écriture violente, excitée, dramatique. Et on creuse avec lui, porté par le style nerveux de l’écriture, comme si le livre lui-même savait que le temps était compté.

Zoë Hababou écrit comme le feu, comme l’orage, c’est une fulgurance. Car comment parvenir à décrire ce voyage qu’on ne peut connaître qu’en ayant soi-même commencé à débroussailler la route ? Exactement comme elle l’a fait. En flash. En kit. Vous ne croyiez tout-de-même pas que ce serait facile ? Que l’histoire coulerait comme de l’eau ? L’auteure réussit le tour de force que la forme raconte autant que le fond. Pas de chapitres, ici c’est comme en vrai, on vit, on se souvient, on convoque des souvenirs plein de fantôme, on se réveille, on continue. Vous pouvez essayer de vous retenir aux pages. Et pourtant vous tombez. Vous vivez avec Travis la souffrance, les questionnements, et cette fournaise qui couve dans les tripes et qui vous anime encore malgré tout. À la lecture, j’ai tout de suite pensé à Marche ou Crève, de Stephen King, un roman dans lequel on suit le héros marchant tout au long d’une livre, dans une épreuve de plus en plus détachée de la réalité, poussé aux limites des motivations humaines, de la peur, du désespoir et des profondeurs ultimes de la folie vue comme la forme ultime de la sagesse. Dans Borderline, la marche est spirituelle, métaphysique, intérieure, mais difficile de ne pas rapprocher ces deux histoires qui nous poussent à regarder en nous même pour tenter de voir au-delà de ce que le miroir renvoie.

Et quand on referme ce livre, on commence à comprendre. Borderline vient taper à la porte de notre conscience. Et on tend la main vers le deuxième tome.

« Tout ce qui importe c’est que tu agisses avec conscience. Peu importe ce que tu fais, si c’est toi qui le fait. »
Par GabrielKevlev le 18 Juin 2020 Editer
GabrielKevlev
Quand j’étais petit et qu’on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais souvent : « partir ». On se foutait de ma gueule. J’avais la bonne réponse pourtant.

La réponse de Travis.

Borderline, c’est une de ces histoires portées par les herbes folles et la poussière de mille routes de désert. Quelques pages lues, et on oublie que c’est un livre, et qu’il y a une auteure derrière. C’est Travis qui nous parle directement, à la manière dont un très vieil homme nous raconterait sa vie, débitant contre un zinc devant une bière tiède des bribes de souvenirs qui s’envolent au moindre souffle d’air. On entend presque la vieille guitare qui pleure derrière. Et ce qu’il raconte, c’est un cri qui déchire les barreaux d’une prison où nous sommes tous enfermés, et sa portée, sa liberté nous concerne tous.

« Si tu peux déterrer les mécanismes qui ont régi ta vie jusque-là, alors tu peux choisir quelles seront tes actions aujourd’hui, et écrire ton futur. »

Borderline est l’histoire d’une quête. D’une élévation. D’un voyage terrestre et spirituel pour trouver la chose qui fait qu’on se sent tous un peu plus léger quand on file à vive allure sur un asphalte désert : l’âme de la route. La Liberté, amère et fuyante. Et le courage nécessaire pour l’atteindre. Travis raconte des morceaux d’enfance sacrifiée, des tranches d’adolescence fulgurantes, des prémisses de vie d’adulte qui se noie dans les regrets. Il raconte sa sœur, Tyler, tellement proche de lui qu’on les devine comme les deux moitiés d’une même âme, les deux faces d’un même personnage, unis par un amour qui est bien au-delà de la pauvreté toute nue de ce mot.

Qu’ont en commun Travis et Tyler, Socrate, Matrix, King, Nietzsche, les punks qu’on croisait à Camden il y a vingt ans, et Orwell ? La quête. La soif intense de transcendance, d’absolution. D’absolu. Le dépouillement entier de tout ce qui te raccroche à cet écran de fumée qu’est la société dans laquelle on évolue comme des poissons rouges piégés dans leur bulle de verre. Creuser encore, jusqu’à l’os, jusqu’au cœur, jusqu’à l’essence, c’est ce que Travis fait tout au long de ce roman à l’écriture violente, excitée, dramatique. Et on creuse avec lui, porté par le style nerveux de l’écriture, comme si le livre lui-même savait que le temps était compté.

Zoë Hababou écrit comme le feu, comme l’orage, c’est une fulgurance. Car comment parvenir à décrire ce voyage qu’on ne peut connaître qu’en ayant soi-même commencé à débroussailler la route ? Exactement comme elle l’a fait. En flash. En kit. Vous ne croyiez tout-de-même pas que ce serait facile ? Que l’histoire coulerait comme de l’eau ? L’auteure réussit le tour de force que la forme raconte autant que le fond. Pas de chapitres, ici c’est comme en vrai, on vit, on se souvient, on convoque des souvenirs plein de fantôme, on se réveille, on continue. Vous pouvez essayer de vous retenir aux pages. Et pourtant vous tombez. Vous vivez avec Travis la souffrance, les questionnements, et cette fournaise qui couve dans les tripes et qui vous anime encore malgré tout. À la lecture, j’ai tout de suite pensé à Marche ou Crève, de Stephen King, un roman dans lequel on suit le héros marchant tout au long d’une livre, dans une épreuve de plus en plus détachée de la réalité, poussé aux limites des motivations humaines, de la peur, du désespoir et des profondeurs ultimes de la folie vue comme la forme ultime de la sagesse. Dans Borderline, la marche est spirituelle, métaphysique, intérieure, mais difficile de ne pas rapprocher ces deux histoires qui nous poussent à regarder en nous même pour tenter de voir au-delà de ce que le miroir renvoie.
Et quand on referme ce livre, on commence à comprendre.
Borderline vient taper à la porte de notre conscience. Et on tend la main vers le deuxième tome.

« Tout ce qui importe c’est que tu agisses avec conscience. Peu importe ce que tu fais, si c’est toi qui le fait. »
Par Angelo-9 le 7 Juin 2020 Editer
Angelo-9
Belle découverte que ce roman de Zoë Hababou, qui vous prend aux tripes du début à la fin.
Écrit à la première personne pour être en pleine immersion dans l'histoire, le lecteur se retrouve dans la peau et les pensées confuses de Travis, un jeune marginal occidental, et suit son errance à travers une amérique latine que l'autrice connaît bien et qui donne une authenticité à ce récit par ses descriptions détaillées des lieux que le héros traverse.
On ne sait pas grand-chose de Travis lorsque démarre l'histoire, son esprit baignant dans une confusion permanente entre réalité et hallucinations. Mais par le biais de nombreux flashbacks, il va nous livrer peu à peu les tragiques événements de sa vie qui l'ont amenés jusque-là.
Dotée d'une écriture addictive, certes parfois un peu crue pour être en phase avec le personnage, l'autrice a su me transporter dans son univers nourri au chamanisme amazonien et aux influences philosophiques dont Nietzche est le pilier central.
La fin laisse sans aucun doute deviner une suite que j'attends déjà avec une grande impatience.
Par Angelo-9 le 7 Juin 2020 Editer
Angelo-9
Belle découverte que ce roman de Zoë Hababou, qui vous prend aux tripes du début à la fin.
Écrit à la première personne pour être en pleine immersion dans l'histoire, le lecteur se retrouve dans la peau et les pensées confuses de Travis, un jeune marginal occidental, et suit son errance à travers une amérique latine que l'autrice connaît bien et qui donne une authenticité à ce récit par ses descriptions détaillées des lieux que le héros traverse.
On ne sait pas grand-chose de Travis lorsque démarre l'histoire, son esprit baignant dans une confusion permanente entre réalité et hallucinations. Mais par le biais de nombreux flashbacks, il va nous livrer peu à peu les tragiques événements de sa vie qui l'ont amenés jusque-là.
Dotée d'une écriture addictive, certes parfois un peu crue pour être en phase avec le personnage, l'autrice a su me transporter dans son univers nourri au chamanisme amazonien et aux influences philosophiques dont Nietzche est le pilier central.
La fin laisse sans aucun doute deviner une suite que j'attends déjà avec une grande impatience.
Par fredericbleumalt le 7 Juin 2020 Editer
fredericbleumalt
Punk, infirme... mais libre !

Que dire ?

Tous les thèmes chers à un être humain digne de ce nom se retrouvent dans ce livre : la quête de soi, le rapport aux autres, au monde, le questionnement des valeurs (éducatives, croyances, vision globale de la vie), les objectifs de vie... En fait, ce livre est un peu, en plus du récit d'un couple frère-sœur aux biographies troublées, le récit d'une transformation. (On a quand même l'impression, et c'est ce qu'il en ressort, que Tyler et Travis sont les deux faces d'un même élément).

Le style est juste, bien taillé, les mots sont ciselés, il n'y a rien à enlever ou à ajouter. On sent bien que chaque chose est à sa place, chaque mot pesé. J'avais peur, en entrant dans ce livre, par rapport à l'oralité. Ce livre est raconté à la première personne, du point de vue du narrateur. Je me suis longtemps questionné sur ce point de vue et la façon dont on pouvait rester "littéraire" en optant le je. Et bien, je crois que ce livre a répondu à mes questionnements : il ne me viendrait pas à l'esprit de remettre en cause la qualité littéraire de ce livre. Bien au contraire. Pour cela, vous pouvez y aller les yeux fermés.

Le monologue final est une parfaite conclusion pour cette première partie. Au final, ce livre est un carnet de voyage, voyage initiatique, d’introspection pure et mérite bien son étiquetage « borderline ».

Et oui, qu’est-ce que cela fait d’être sur la limite, off the tracks, comment s’éprouver et se trouver en allant se chercher en soi mais aussi en dehors de soi ?

On en ressort plein d’enseignements et de pistes (je vous invite à lire ou relire les philosophes). On note aussi les très bonnes références cinématographiques qui ne sont pas à négliger et témoignent de l’état d’esprit dans lequel sont les personnages.

J’ai ressenti une connivence particulière avec Travis et Tyler. Et il n’est pas nécessaire d’avoir franchi toutes les limites et d’être un profond marginal pour cela : il suffit d’écouter votre petite voix intérieure, celle qui questionne en permanence le monde, la société, la vie que vous menez.

La vraie force de ce livre est ce rappel qu'il nous envoie : vous êtes maîtres de vos vies !

C'est un vrai voyage que je vous invite fortement à faire, si vous cherchez des thèmes puissants et si vous êtes avides de questionnements, n’hésitez pas une seconde ! Ce livre est également une porte ouverte sur le chamanisme. Je dis ouverte car j’ai bon espoir que le reste de la saga réponde à toutes mes questions sur le sujet et à la puissance qu’on lui prête.

En route !

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