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autoportrait du professeur en territoire difficile



Description ajoutée par LIBRIO64 2016-02-03T17:54:24+01:00

Résumé

Quelles sont les consignes que l'on donne aux professeurs dont le premier poste est situé dans un collège de 'zone sensible'? Maintenir les élèves en classe, avant toute chose, et prévenir les incidents. La transmission des savoirs, elle, devient accessoire. Insultes, humiliation, solitude...

L'auteur témoigne de la détresse qu'il a vécue, jeune professeur, en découvrant la déliquescence d'une partie du système scolaire.

Les victimes en sont les élèves, que l'on abandonne, et les professeurs, relégués dans un quotidien misérable.

Construit comme un récit, ce vigoureux essai ne s'embarrasse pas de langue de bois. Constatant un terrible approfondissement des gouffres sociaux, l'auteur renvoie chaque bord politique à ses contradictions, tout en s'interrogeant sur la place qu'il occupe lui-même dans une société française en plein bouleversement.

Il évoque aussi les beautés d'un métier qui se durcit, mais dont l'importance reste cruciale.

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Diamant

Aymeric PATRICOT par cet autoportrait du professeur raconte d’abord ses premières expériences de jeune professeur. Après l’obtention d’un master et de celle d’un concours élitistes, avec une année de formation sur le terrain à mi-temps et à l’époque à l’IUFM, le brillant étudiant est alors apte à être professeur. Forcément, il se retrouve là où des professeurs avant lui sont passés , certains y ont trépassé, d’autres ont surmonté les difficultés au prix de leurs santés physique et mentale. La découverte du métier est une descente vertigineuse au mieux, au pire aux enfers. En effet, ces territoires décrits comme difficiles sont en fait ces territoires abandonnés par la République : territoires de non droit où toutes les misères se côtoient : sociale, familiale et donc scolaire. On demande à Aymeric PATRICOT de tenir sa classe, de ne pas exclure des élèves qui l’empêcheraient de faire son travail : transmettre aux élèves des savoirs, leur apprendre le français…Beaucoup sont analphabètes ; la plupart n’usent pas de la langue pour même s’indigner mais de la violence : moqueries, chahut, humiliations, insultes et agressions physiques au pire des cas. Cette impossibilité d’enseigner est pointée par Aymeric PATRICOT puisque ses établissements sont situés dans des ghettos où la majeure partie de la population est d’origine étrangère, en situation précaire et que les repères familiaux sont brouillés . Beaucoup de ces élèves se sentent en marge d’une société qui les oublie d’autant que la culture familiale et de ces jeunes, leur langue s’opposent à des programmes complètement décalés et vécus comme carcans par les professeurs. Personne ne soutient le professeur qui ne peut pas faire classe : il faut le taire, ce professeur ne sait pas tenir sa classe et l’institution du principal aux autorités supérieures politiques ne veulent pas de vagues. Forcément, le professeur, pour la plupart jeune mais aussi celui qui est aguerri et qui croit en son métier même dans ces territoires là, prend un sacré coup dans son estime personnelle. Tout est sa faute. Cette expérience douloureuse raisonne et résonne en moi qui à 40 ans a choisi de quitter l’école rurale que j’avais fait naître (avant 1985, le village n’avait pas d’école publique) pour délibérément enseigner en ZEP , devenue REP. La première année, je suis tombé de haut, de déconvenues en déconvenues en découvrant les difficultés réelles et cumulées des élèves et de leur famille dans mon quartier que de fait, je ne connaissais pas.D’années en années, je me suis attaché à être à ma place de professeur (des écoles) : que les élèves apprennent grâce à moi qui suis et ai été reconnu pour cela.

Aymeric PATRICOT interroge l’identité française. Ces élèves ont des « origines » et ne se considèrent pas français. Lui-même a des « origines » puisqu’il est de parents normands, bretons avec une branche catalane et peut être irlandaise mais cela remonte à dix siècles. On pourrait s’en émouvoir que l’auteur lance ainsi le débat : qu’est-ce qu’être français ? C’est bien partager des valeurs incarnées par la loi pour des individus vivant ensemble dans un espace la France fermée par ses frontières. Mais l’auteur est bien dubitatif car il écrit « s’être apaisé en développant son concept de l’identité en le rapprochant de son rapport aux régions mais la synthèse devient difficile au niveau national pour gérer toutes ces identités qui se morcèlent ». Je le rejoins sur ce point : je n’ai jamais eu de difficultés à faire comprendre à mes élèves qu’ils étaient avec moi dans une institution française : l’école. Cette école, la leur, existe pour les valeurs qu’elle défend : celles de la république et nous réunit bien autour de cette même identité…Localement et temporellement, ça fonctionnait mais sorti de l’école est-ce que ça fonctionne, est-ce que cala fonctionnera pour le plus tard ?

Aymeric PATRICOT explique que c’est par l’écriture qu’il s’est sauvé et positive ainsi la rencontre avec ces jeunes là dont il loue l’énergie, la positivité spontanée et sans filtre et que c’est même la littérature et la rencontre d’auteurs qui l’a sauvé lui et lui avec ces jeunes. La lecture d’œuvres et d’auteurs résistants doivent être aussi proposés à ces jeunes mais le professeur doit être un passeur et obliger ces jeunes à s’y cogner pour mieux parler d’eux-mêmes. Lui-même, écrivain dès son plus jeune âge, a pu par l’écriture mettre à distance ce qu’il vivait, la difficulté d’enseigner dans ces territoires, décrire son quotidien car les problématiques et les motivations sont différentes selon le type d’établissement et de classes : collège d’où certains sortiront avant leurs 16 ans et dans lequel ils reviendront pour mettre en danger les élèves et leur professeur ; un lycée pro : ramassis de jeunes avec des classes chargées, orientés par défaut vers des formations professionnelles, de classes de seconde, compliquées car encore hétérogènes avant une orientation et de premières et terminales, dans lesquelles des élèves plus motivées veulent apprendre car elles ont compris le rôle salvateur de l’école ….même si les effectifs dépassent les 30, en lycées, même dans ces territoires. Je le rejoins aussi sur ce point. J’ai très vite fait fi des programmes de français pour lire, lire et encore lire des livres de la littérature jeunesse , actuels et plus anciens et ainsi les faire découvrir à mes élèves de CM1/CM2 de mon école de « quartier sensible » , les faire réagir, les aider à penser et les inciter à parler, s’écouter, écrire et réécrire mais pas des textes conventionnels et pour le programme comme par exemple : écrire un portrait…Suite à l’écriture de chacun, je proposais alors une autre écriture zoomant sur un aspect de leur écrit…ça les intriguait, ça les questionnait et ça les faisant réécrire…et ça pouvait appeler d’autres livres, d’autres auteurs. J’ai été satisfait de cela car lire, écrire et parler se croisaient, se chevauchaient, s’entrecroisaient pour le bien être de tous : eux et moi.

Un livre qui raisonne et résonne en moi mais qui montre bien la déliquescence de notre société quand justement, plus rien ne fait société pas même l’école. Un auteur qui interroge avec talent et force ce qu’est être français. Cette question est d’autant plus que cruciale au moment où des mouvements identitaires s’emparent de la question et y apportent des réponses trop simples voire simplistes.

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Date de sortie

autoportrait du professeur en territoire difficile

  • France : 2011-04-14 - Poche (Français)

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