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La veine de philosophie qu’il portait en lui avait toujours eu une tendance trop marquée à affleurer à la surface des sédiments du pur forsytisme ; aussi ses parents n’avaient-ils pas été trop surpris par son inhumation en un lieu étrange. Mais toute l’affaire était singulière, et lorsque le contenu de son testament était devenu monnaie courante, le clan tout entier en avait frissonné : sur sa fortune (145 304 livres, chiffre brut, avec un passif de 35 livres 7 shillings et 4 pence), il avait bel et bien légué 15 000 « de toutes les personnes concevables, à qui, ma chère ? À Irène ! » Cette épouse fugitive de son neveu Soames ; Irène, une femme qui avait déshonoré la famille et – chose encore plus stupéfiante – ne lui était pas unie par les liens du sang. Pas en toute propriété, bien sûr, rien qu’en rente viagère – rien que le revenu de la somme. Mais enfin le legs était là ; et le vieux Jolyon fut déchu une fois pour toutes de ses prétentions à réaliser le type du parfait Forsyte.

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— Mon avis à moi, dit-elle, c’est que les gens sont maîtres de leur corps même après leur mort.

Dans la bouche d’une fille de Nicholas, libéral de la vieille école et extrêmement tyrannique, cette opinion était fort surprenante ; elle révélait dans un éclair quelle quantité d’eau était passée sous les ponts depuis la mort de la tante Ann, en 1886. Euphemia, bien sûr, parlait en enfant sans expérience ; car, bien qu’ayant largement dépassé la trentaine, elle s’appelait encore Forsyte. Mais il n’était pas possible de nier le mouvement de révolte qui soulevait les Forsyte de la seconde génération contre l’idée d’appartenir à autrui.

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Comme James autrefois, Soames trouvait le temps d’aller passer quelques instants, à peu près tous les dimanches, dans le petit salon de ses tantes. C’était une pièce dans laquelle, avec son indubitable bon goût, il avait introduit de nombreux changements et aussi, en guise de cadeaux de Noël, des porcelaines qui n’atteignaient pas tout à fait le niveau fixé par sa propre délicatesse, et au moins deux toiles de l’école de Barbizon dont l’authenticité était douteuse. Personnellement, après avoir très bien réussi dans les Barbizon, il était passé aux Marise, aux Israël et aux Mauve, et il espérait mieux encore. Dans la maison qu’il habitait maintenant au bord de l’eau, près de Mapledurham, il avait une collection de tableaux, magnifiquement accrochés et éclairés, que connaissaient presque tous les marchands de Londres.

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Déjà considérable lorsqu’il avait songé à faire construire la maison de Robin Hill qui avait fini par ruiner son mariage avec Irène, sa fortune s’était accrue avec une surprenante vigueur au cours des douze années de solitude pendant lesquelles il lui avait donné tous ses soins. Elle était maintenant largement supérieure à cent mille livres, et il n’avait personne à qui la léguer – nulle véritable raison de continuer à servir ce qui était sa religion. Même s’il devait relâcher son effort, la richesse engendrait la richesse, et il pressentait qu’il se trouverait un jour, sans savoir comment, à la tête de cent cinquante mille livres. Il y avait toujours eu, dans la nature de Soames, un élément fortement domestique et philoprocréateur ; déjoué et frustré, il s’était caché ; mais maintenant dans son âge mûr, il affleurait à nouveau.

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En descendant l’escalier où flottait toujours cette odeur plutôt agréable de camphre, de porto, et de maison sans courants d’air, il sentait dans sa poitrine la morsure légère d’un sentiment de componction. Les pauvres vieilles – il n’avait pas voulu leur faire de peine ! Dans la rue, il les oublia aussitôt, repris qu’il était par l’image d’Annette et la pensée du maudit réseau qui l’enserrait.

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Ils dînèrent tranquillement, avec distinction et bon goût, quittèrent le club en fumant des cigares, après avoir bu tout juste deux bouteilles, et se laissèrent choir dans des fauteuils d’orchestre au Liberty. Le son des couplets humoristiques, le spectacle des jolies jambes étaient embrumés et effacés, pour Val, par la crainte obsédante de ne jamais pouvoir égaler le tranquille dandysme de Crum ; son idéalisme était stimulé ; et en pareil cas on n’est jamais tout à fait à l’aise. À coup sûr sa bouche était trop grande, son gilet n’était pas de la meilleure coupe, son pantalon n’avait pas de bandes de tresse, et ses gants lavande n’étaient pas soutachés de noir sur le dos. Et puis il riait trop – Crum ne riait jamais, il se contentait de sourire, en soulevant légèrement ses sourcils noirs et réguliers, qui faisaient alors un pignon au-dessus de ses paupières imperceptiblement baissées. Non ! il ne serait jamais l’égal de Crum. Malgré cela, le spectacle était rudement bien, et Cynthia Dark était tout simplement épatante.

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Quand il entra dans le petit salon de sa sœur, Soames trouva Winifred à sa table Boulle. Elle tenait une lettre à la main. Elle se leva et vint à sa rencontre. Aussi grande que lui, les pommettes fortes, vêtue d’un tailleur de bon faiseur, il y avait dans l’expression de son visage quelque chose qui inquiéta Soames. Elle froissa la lettre dans ses doigts, mais parut changer d’avis et la lui tendit. Soames était son avoué, aussi bien que son frère.

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Il était heureux de voir que la jeune fille semblait impressionnée. Cela montrait qu’elle avait l’instinct des affaires. Et soudain il observa qu’elle était remarquablement jolie – si jolie que ses yeux avaient peine à se détacher de son visage. Lorsqu’elle fit quelques pas pour lui avancer un siège, il vit que sa démarche avait un ondoiement subtil et curieux, comme si elle fût sortie des mains d’un sculpteur en possession d’un talent secret ; et son visage et sa gorge, celle-ci légèrement découverte, paraissaient aussi frais que s’ils avaient été saupoudrés de rosée. Dès cet instant, probablement, Soames décida que le bail n’avait pas été violé ; pour lui-même et pour son père, cependant, il fonda cette décision sur l’excellence des transformations illicites subies par l’immeuble, l’air de prospérité de la maison, et les évidentes aptitudes commerciales de Mme Lamotte. Il eut bien soin, toutefois, de laisser certaines questions à régler plus tard, et celles-ci nécessitèrent de nouvelles visites, si bien que la petite salle du fond était maintenant tout à fait accoutumée à voir son corps sec, massif sans excès, et son visage pâle, tout en menton, avec sa moustache taillée et ses cheveux noirs qui ne grisonnaient pas encore sur les tempes.

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