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Extrait ajouté par isane3 2012-03-23T19:27:36+01:00

[...]

- C'est ta petite amie, n'est-ce pas ?

Tout en prenant soin d'éviter mon regard, Will a relevé la tête pour boire une gorgée de limonade, puis il s'est rallongé sur son matelas.

- Oui, a-t-il murmuré. On sort ensemble depuis deux ans.

J'ai alors ouvert la bouche pour lui demander ce qui me semblait être la question la plus naturelle qui soit - celle que Nancy m'aurait très certainement défendu de poser. Mais avant que je n'en aie le temps, Will a relevé de nouveau la tête et m'a regardée en disant :

- Ne le fais pas.

J'ai cligné des yeux plusieurs fois derrière mes lunettes de soleil.

- Ne pas faire quoi ? ai-je dit, car comment aurais-je pu savoir, alors, qu'il lisait dans mes pensées.

- Ne me demande pas ce que je fais dans ta piscine au lieu d'être avec elle, a-t-il répondu. Parce que très franchement, je ne le sais pas.

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Extrait ajouté par isane3 2012-03-23T19:57:35+01:00

- Elle, a dit Will tout doucement.

J'ai cligné des yeux. Je sais, c'est stupide, mais à chaque fois qu'il m'appelait comme ça, mon coeur gonflait tellement dans ma poitrine que j'avais l'impression qu'il allait exploser.

- Oui.

- Je m'en fiche des pancakes.

J'ai à nouveau cligné des yeux.

- Oui, je comprends. Excuse-moi, c'est juste que..

Il m'a alors attirée contre lui et m'a embrassée. Et tandis qu'on s'embrassait, j'ai pris conscience de quelque chose. Quelque chose d'étrange.

J'étais heureuse. Vraiment heureuse. Pour la première fois depuis... très longtemps.

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Extrait ajouté par isane3 2012-03-23T19:40:01+01:00

[...]

- Elle ! s'est-il écrié en ôtant ses écouteurs. Tu es venue. Je savais que tu viendrais.

Il m'a tendu la main et m'a aidée à me hisser.

Ce n'est qu'une fois en face de lui que j'ai craqué.

J'avais les jambes en compote et mon sang, qui un instant plus tôt m'avait donné l'impression de s'être figé, s'est mis à fondre, semble-t-il, au seul contact de sa main, et je suis restée chancelante, avec à peine la force de tenir debout.

Will a dû comprendre ce qui m'arrivait car, juste avant que mes jambes ne se dérobent sous moi, il a dit :

- Hé, doucement...

... Puis il m'a lâché la main et m'a tenue par la taille.

Voyant que je vacillais encore un peu, il m'a alors serrée contre lui en riant, pour cesser brusquement quand nos deux corps se sont rencontrés et que j'ai glissé mes mains autour de son cou.

- Hé..., a-t-il dit à nouveau, mais sur un autre ton, plus doux, plus grave.

- Je pensais que tu étais mort, ai-je murmuré en puisant dans le bleu piscine de ses yeux la force de parler enfin.

- Je suis bien vivant, au contraire.

Et il m'a embrassée pour me le prouver.

Je n'avais plus les membres en compote. Ils étaient au contraire comme électrifiés, comme si j'avais été frappée par la foudre... mais en mieux. En beaucoup mieux. Parce qu'on ne peut pas serrer la foudre dans ses bras. On ne peut pas sentir son coeur battre tout contre le sien. Ou goûter le café dans sa bouche, ou reconnaître l'odeur du linge propre de sa chemise.

Avec Will, je pouvais faire tout cela, et je le faisais...

... Y compris me blottir dans ses bras. Et pas seulement parce que j'avais froid à cause de la pluie, mais juste pour me répéter qu'il était vivant. Vivant.

Et qu'il m'embrassait.

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Extrait ajouté par siegrid 2010-06-23T10:01:14+02:00

CHAPITRE 1

Et près de la lune le moissonneur épuisé,

Entassant les bottes de céréales sur les hauteurs dégagées,

Écoutant, murmure :

« C'est la fée la Dame de Shallot. »

— Quelle chance tu as !

Vous pouvez faire confiance à ma meilleure amie Nancy pour voir les choses sous cet angle. Nancy est ce qu'on appelle une « optimiste ».

Non que je sois pessimiste. Disons plutôt que je suis pragmatique. Du moins, d'après Nancy.

Et que j'ai, apparemment, beaucoup de chance.

— Comment ça ? ai-je demandé.

— Tu sais bien, a répondu Nancy. Tu vas pouvoir tout recommencer depuis le début dans un nouveau lycée où personne ne te connaît. Du coup, tu pourras être qui tu veux. Te façonner une nouvelle personnalité sans qu'on te dise : « De qui te moques-tu, Ellie Harrison ? Je me souviens, quand tu as mangé de la colle au CP... »

— J'avoue que je n'y avais pas pensé, ai-je fait. Mais permets-moi de te rappeler que c'est toi qui as mangé de la colle.

— Tu vois bien ce que je veux dire ! a soupiré Nancy. En tout cas, bonne chance. Au bahut et ailleurs !

— Oui, ai-je murmuré, sentant à travers les mille cinq cents kilomètres qui nous séparaient qu'il était temps de raccrocher. À bientôt, Nancy !

— Au revoir, a-t-elle répondu avant d'ajouter une dernière fois : Quelle chance tu as !

À vrai dire, jusqu'à ce que Nancy me le fasse remarquer, je n'avais pas pensé qu'il y avait quoi que ce soit de réjouissant dans ma nouvelle situation. À part la piscine, bien sûr. On n'en a jamais eu. Avant, si Nancy et moi on avait envie de faire une trempette, il fallait qu'on prenne nos vélos et qu'on pédale pendant huit kilomètres – et je peux vous dire que ça montait – pour atteindre Como Park.

En tout cas, quand mes parents m'ont annoncé qu'ils prenaient une année sabbatique, heureusement qu'ils ont précisé qu'on aurait une piscine à nous, sinon, je vous le jure, j'aurais défailli. Lorsqu'on a des parents profs, le mot sabbatique est sans doute la pire insulte qui soit. Tous les sept ans, la plupart des professeurs se voient offrir la possibilité de prendre une année sabbatique – en gros, une année de vacances, durant laquelle ils peuvent recharger leurs batteries et essayer d'écrire et de se faire publier.

Les profs adorent prendre une année sabbatique.

Leurs enfants, non.

Vous aimeriez, vous, quitter vos amis pour un an et, une fois que vous avez enfin réussi a vous en faire de nouveaux, revenir chez vous et recommencer à zéro ?

Non. Sauf si vous êtes un peu tordu.

À la décharge de mes parents, je dois avouer que cette année sabbatique ne s'annonce pas aussi horrible que celle qu'on a passée en Allemagne. Attention, je ne suis pas en train de dire que ça craint en Allemagne. J'échange toujours des mails avec Anne-Katrin, la fille à côté de qui j'étais assise en cours.

Mais s'il vous plaît ! J'ai dû apprendre à parler une autre langue !

Au moins, cette année, on est restés aux États-Unis. Bon d'accord, on habite à côté de Washington, ce qui n'a rien à voir avec le reste de l'Amérique. Mais tout le monde parle anglais.

Et il y a la piscine.

Avoir une piscine, c'est un paquet de responsabilités, si vous voulez savoir. Tous les matins, il faut vérifier le filtre et s'assurer qu'il n'a pas été obstrué par des feuilles ou des animaux morts. Il y a presque toujours une ou deux grenouilles dans le nôtre. Généralement, si je me lève assez tôt, elles sont encore vivantes quand j'arrive. Du coup, je dois conduire une expédition de sauvetage de grenouilles.

La seule façon pour les sauver, c'est de plonger la main dans l'eau et retirer le panier du filtre. Résultat, je me suis trouvée plus d'une fois en contact avec toutes sortes d'animaux plus dégoûtants les uns que les autres, comme des scarabées ou des souris. Une fois, je suis même tombée sur un serpent. Comme il était hors de question que je le touche – il pouvait me mordre et, qui sait, m'injecter son venin dans les veines –, j'ai appelé mes parents.

— Et alors ? Que veux-tu que j'y fasse ? a demandé mon père.

— Que tu le sortes de là.

— Jamais, a-t-il répondu. Jamais je ne m'approcherai d'un serpent.

Mon père, qui a grandi dans le Bronx où on ne tombe jamais sur un serpent, déteste tout ce qui se rapporte à la nature. S'il voit une araignée, il se met à hurler comme une fille. Quant à ma mère, qui, elle, a passé toute son enfance dans un ranch du Montana, ce sont les cris effarouchés de mon père qu'elle déteste. Du coup, lorsqu'elle l'entend crier parce qu'il a vu une araignée, elle se précipite et la tue, même si je lui ai répété des milliers de fois que les araignées étaient extrêmement bénéfiques à l'environnement.

En fait, mes parents ne sont vraiment pas comme les autres parents. Par exemple, les parents de mes amis partent tous les matins pour aller à leur travail. Parfois, il y en a même qui s'absentent plusieurs jours d'affilée.

Pas les miens. Les miens ne partent jamais. Ils sont tout le temps à la maison, assis à leur bureau, à écrire ou à lire. Le seul moment de la journée où ils se lèvent, c'est pour regarder Questions pour un champion.

Et ils connaissent toutes les réponses ! Chez mes amis, ce n'est pas comme ça. D'abord, leurs parents ne regardent pas Questions pour un champion. Je le sais, parce que quand je vais chez Nancy, je vois bien que ses parents suivent les séries, comme tous les gens normaux.

Mais mes parents, non.

Pour en revenir au serpent, je me suis bien gardée d'appeler ma mère. La connaissant, elle n'aurait pas hésité à lui trancher la tête d'un coup de couteau. C'est pourquoi, après avoir trouvé une branche fourchue, je me suis empressée de le dégager du panier du filtre et de le relâcher au fond du jardin. Cela dit, même s'il ne me semblait pas aussi dangereux une fois que j'ai eu le cran de le sortir, j'ai quand même prié pour qu'il ne revienne pas.

Nettoyer le filtre n'est pas la seule contrainte quand on a une piscine. Il faut aussi passer l'aspirateur – ce qui est en fait assez rigolo – et tester régulièrement l'eau pour vérifier son taux de chlore et son pH. J'aime bien tester l'eau. Je le fais même plusieurs fois par jour. Il faut verser un peu d'eau dans des petits tubes à essai puis ajouter une ou deux gouttes d'un produit spécial. Si l'eau dans les tubes n'a pas la bonne couleur, on doit alors verser de la poudre dans le filtre. C'est comme en chimie, mais en mieux, parce que quand on a fini, au lieu d'une paillasse en désordre d'où émane une odeur infecte, on a une belle eau bleue limpide.

Depuis notre arrivée à Annapolis, j'ai passé la majeure partie de l'été à m'activer autour de la piscine. Je dis « m'activer », mais mon frère Geoff – il est parti à l'université dès la deuxième semaine d'août – a une autre expression. Il dit que je la bichonne comme une mère poule.

— Calme-toi, Ellie, a-t-il répété un nombre incalculable de fois. Tu n'es pas obligée de la bichonner comme une mère poule. On a un contrat avec un service d'entretien. Ils passent toutes les semaines nettoyer la piscine.

Sauf que le type qui vient n'éprouve aucun amour pour notre piscine. Il ne s'en occupe que pour l'argent. Il n'en voit pas la beauté.

Mais je comprends plus ou moins ce que mon frère veut dire : je suis quasiment tout le temps à la piscine. Quand je ne la nettoie pas, je me laisse porter sur l'eau, sur l'un de ces matelas gonflables que j'ai obligé mes parents à acheter chez Wawa. Wawa, c'est le nom des stations-service ici, dans le Maryland. Il n'y a pas de Wawa dans le Minnesota. Là-bas, les stations-service s'appellent Mobil, Exxon, etc.

Bref, on l'a gonflé chez Wawa – avec la pompe qui sert normalement à gonfler les pneus de voiture, même si ce n'est pas conseillé. C'est ce qu'ils disent sur la notice qui allait avec le matelas.

Quand Geoff l'a fait remarquer à mon père, celui-ci a haussé les sourcils et a répondu :

— Et alors ?

Avant de continuer à pomper.

Et rien n'est arrivé.

J'ai essayé de respecter le même emploi du temps tout l'été : dès que je me lève, j'enfile mon maillot de bain, je prends une barre de céréales et je vais à la piscine, où je vérifie qu'aucune grenouille ne bouche le filtre. Puis, une fois la piscine propre, je m'allonge sur mon matelas avec un livre et je me laisse porter sur l'eau.

Quand Geoff est parti pour l'université, je me débrouillais tellement bien que j'arrivais à rester sur l'eau sans me mouiller les cheveux. Je peux passer toute la matinée comme ça, jusqu'à ce que mon père ou ma mère sorte sur la terrasse et m'appelle pour déjeuner.

Alors je rentre et on mange un sandwich au beurre de cacahuète et à la confiture, si c'est moi qui suis responsable du repas, ou des travers de porc de chez Red Hot and Blue, le restaurant au coin de la rue, si c'est au tour de mes parents, vu qu'ils sont trop occupés à écrire leurs livres pour cuisiner.

Puis je retourne à la piscine jusqu'à ce que mon père ou ma mère ressorte et m'appelle pour dîner.

Personnellement, je ne trouve pas que ce soit une mauvaise façon de passer la fin de l'été.

Ma mère, si.

Je ne sais pas pourquoi elle s'est mis en tête de s'intéresser à la façon dont j'occupais mon temps. Elle n'avait qu'à ne pas laisser papa nous traîner ici. Il paraît que c'était plus pratique pour ses recherches. Parce que, en ce qui la concerne, elle aurait très bien pu écrire son livre – sur mon homonyme, Elaine d'Astolat, la Dame de Shallot – à la maison, à Saint Paul, dans le Minnesota.

Ah oui. Autre chose sur les parents qui exercent le métier de professeur : ils vous donnent pour nom celui d'un auteur qu'ils affectionnent – comme ce pauvre Geoff qui a hérité du prénom de Geoffrey Chaucer – ou d'un personnage de la littérature, comme celui de la Dame de Shallot, alias Lady Elaine, qui s'est tuée parce que Lancelot lui préférait la reine Guenièvre – vous savez, celle qu'interprète Keira Knightley dans le film sur le roi Arthur.

Je me fiche de savoir que le poème qui lui est consacré est magnifique. Ce n'est pas très cool de porter le nom d'une femme qui s'est tuée pour un homme. Je l'ai fait remarquer plein de fois à mes parents, mais ils ne comprennent pas.

Cela dit, il n'y a pas que ça qu'ils ne comprennent pas.

— Tu ne veux pas aller faire un tour dans la galerie marchande ? me demande ma mère tous les jours avant que je me sauve à la piscine. Ou aller au cinéma ?

Oui, mais avec qui ? Maintenant que Geoff n'est plus là, il n'y a plus personne pour m'accompagner ! Personne sauf mes parents. Et une fois m'a suffi. Car il n'y a rien de pire que de voir un film avec deux personnes qui le dissèquent aussitôt les lumières rallumées. C'était avec Vin Diesel, bon sang ! À quoi s'attendaient-ils ?

— L'école va bientôt reprendre, je lui réponds chaque fois. Pourquoi je ne pourrais pas continuer à profiter de la piscine jusqu'à la rentrée ?

— Parce que ce n'est pas normal, m'a-t-elle déclaré quand j'ai voulu savoir quel mal il y avait à se laisser porter sur l'eau, allongée sur un matelas gonflable.

— Oh, parce que toi, tu sais ce qui est normal ? ai-je rétorqué.

Regardons les choses en face : mon père et elle sont loin d'être des gens normaux.

Mais ma mère ne s'est pas offusquée. Elle s'est contentée de secouer la tête et de dire :

— Je sais ce qu'est un comportement normal pour une adolescente. Et passer ses journées toute seule dans une piscine sur un matelas, ce n'est pas normal.

J'ai trouvé qu'elle exagérait. C'est agréable de se laisser dériver sur l'eau. On est allongé et on peut lire, et si le livre devient ennuyeux ou qu'on l'a fini et qu'on a la flemme d'aller en chercher un autre, on peut regarder les rayons du soleil qui se reflètent dans les feuillages des arbres. On peut aussi écouter le chant des oiseaux et des cigales et, au loin, le bruit des tirs d'artillerie des aspirants, les élèves de deuxième année de l'École navale.

On en rencontre parfois en ville, dans leur uniforme blanc immaculé, marchant deux par deux. À chaque fois, mon père les pointe du doigt et me dit :

« Regarde, Ellie. Des marins. »

J'imagine qu'il cherche à ces moments-là à établir une espèce de complicité père-fille. Et j'imagine aussi que je devrais m'extasier et lui dire que je les trouve mignons. Mais il n'est pas question que je discute du physique des garçons avec mon père ! J'apprécie son effort, mais il est tout aussi vain que celui de ma mère quand elle me suggère d'aller faire un tour à la galerie marchande.

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Extrait ajouté par Selene 2011-10-10T17:10:27+02:00

"Et près de la lune le moissonneur épuisé,

Entassant les bottes de céréales sur les hauteurs dégagées.

Ecoutant, murmure:

C'est la fée La Dame de Shalloot.

Saules blanchis, trembles frissonnants,

Petites brises, obsurité et frisson

A travers l'onde qui passe pour toujours

Près de l'île de la rivière

Coulant vers Camelot

Quatre murs gris et quatre tours grises,

S'ouvrent sur un espace de fleurs,

Et l'île silencieuse garde dans sa chaumière

La dame de Sallot.

Son grand front clair dans l'éclatdu soleil brille,

Sur des sabots bruns, avance son cheval,

De dessous son beaume, flottent

Ses cheveux noirs et bouclés tandis qu'il chevauche,

Qu'il chevauche vres Camelot.

Un bref salut des bords de sa chaumière,

Il chevauche entre les gerbes d'orge,

Le soleil vint éblouissant à travers les feuilles,

Et s'enflamma sur les guêtres cuivrées

Du brave Messire Lancelot.

Sous le ciel bleu pur,

Scintillants de joyaux, brillent la selle de cuir,

Le heaume et la plume qui l’orne

Et brûlent d’une seule flamme,

Tandis qu’il chevauchait vers Camelot.

Elle a laissé sa toile, son métier à tisser

Elle a fait trois pas dans la chambre

Elle a vu éclore le nénuphar

Elle a vu le heaume et la plume

Elle se tourne vers Camelot.

Là, elle tisse de nuit et de jours

Un tissus magique aux couleurs éclatantes,

Elle a entendu une rumeur dire

Qu’une malédiction s’abattrait sur elle

Si elle restait

A regarder en bas vers Camelot

Elle ne sait pas ce que peut être la malédiction

Aussi tisse-t-elle sans arrêt.

D’autre souci elle n’a guère

La Dame de Shallot

Comme souvent dans la nuit pourpre

Sous le ciel étoilé

Quelque météore à la longue traînée dorée.

File au-dessus de l’île de Shallot endormie.

Mais devant sa toile elle se réjouissait quand même

De tisser les spectacles magiques de son miroir

Car souvent durant les nuits silencieuses

Des funérailles avec panaches, lumières,

Et musique allaient à Camelot.

Et parfois à travers le miroir bleu

Les chevaliers allaient deux par deux

Elle n’a pas de loyal et fidéle chevalier,

La Dame de Shallot.

Tandis que la rivière s’agite et tourbillonne

Le long du village maussade et glacial,

Les capes rouges des filles du marché

S’éloigne de Shallot.

Dansant sur le miroir clair comme de l’eau de roche

Devant elle toute l’année,

Les ombres se reflètent.

Et là, elle voyait la route toute proche

Qui serpentait en direction de Camelot.

Ou quand la lune était au-dessus,

Deux jeunes amoureux venaient de se marier.

« Je suis presque malade d’ombre », dit La Dame de Shallot.

Un chevalier à la croix rouge pour toujours agenouillé

Vers une dame, son bouclier

Scintillant sur le champs jaune,

De la lointaine Shallot.

Dehors la toile s’est envolée,

Le miroir s’est brisé,

« La malédiction est sur moi ! » s’écrie La Dame de Shallot.

Et en bas, l’étendue vague de la rivière

Comme quelque brave voyant en transe,

Comprenant tout à fait son propre malheur-

Avec une expression transparente

A-t-elle regardé Camelot ?

Elle descendit et trouva une barque

Laissé à l’eau au-dessous du saule,

Et à l’ange de la proue elle écrivit :

La Dame de Shallot

Et à la fin du jour

Elle dessera la chaîne et s’allongea ;

Le courant l’emporta au loin

La Dame de Shallot.

Etendue dans sa robe blanche comme la neige

Qui flotte légérement de gauche à droite.

Les feuilles au-dessus d’elle tombent doucement.

Dans les bruits de la nuit,

Elle vogue vers Camelot.

On entendit une chanson, mélancolique, sacrée,

Chantée fort, chantée humblement,

Jusqu’à ce que son sang géle lentement,

Et que ses yeux soient complètent voilés,

Tournés vers l’imposant Camelot.

Car avant qu’elle atteigne maison au bord de l’eau,

Pour y chanter sa chanson, elle mourut,

La Dame de Shallot.

Sous les rafales de vent d’est

La tempête faisait rage et les arbres jaune pâle déclinaient,

Le vaste ruisseau entre ses berges gémissait,

Le ciel bas tombait à verse

Sur l’imposant Camelot.

Sous la tour et le balcon,

Près du mur du jardin et de la galerie,

En une forme brillante elle flottait,

Pâle comme la mort entre les hautes maisons,

Silance dans Camelot.

Alors que la barque sillonnait sur l’eau

Les collines couvertes de saules et les champs alentour

Ils l’entendirent chanter sa dernière chanson

La Dame de Shallot.

Dehors sur les quais ils arrivèrent,

Chevaliers et bourgeois, seigneur et dame,

Et autour de proue, ils lurent son nom,

La Dame de Sallot.

Qui est-ce ? Et qu’est-ce que ceci ?

Et tout près dans le palais éclairé

S’arrêta le bruit de l’applaudissement royal.

Et ils se signèrent de peur

Tous les chavaliers à Camelot.

Puis Lancelot réfléchi un instant.

Il dit "Elle a un beau visage, Dieu dans sa miséricorde garde sa grâce, La Dame de Shallot."

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Extrait ajouté par lilim 2011-07-02T15:48:22+02:00

Je suis arrivée le première dans la classe de Mr. Morton le lendemain matin. Avant même Mr. Morton. Je me suis assise au premier rang et j'ai jeté un coup d'oeil à la pendule. Sept heures quarante. Les cours commençaient dans vingt minutes.

Où était Lance ?

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Extrait ajouté par laury12 2014-08-16T14:44:35+02:00

La sonnette a heureusement retenti à ce moment là. J'ai rejeté ma couverture et j'ai lancé :

- J'y vais ! Et j'espère que ce ne sont pas les forces du mal, ai-je marmonné en chemin.

- Oh, ne vous inquiétez pas, a fait Mr.Morton gaiement. Elles ont été mises hors de danger de nuire, grâce à vous !

- Super.

Là-dessus, j'ai ouvert la porte.

Pour découvrir Will, debout sur le seuil de la maison, un sac de sport dans une main et la laisse de Cavalier dans l'autre.

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Extrait ajouté par laury12 2014-08-16T14:34:18+02:00

- Non ! Pas... Merlin quand même !

- Pourquoi ? Ce n'est pas plus délirant que moi dans la peau d'Arthur ou toi dans celle de la Dame du Lac.

- Je ne suis pas la Dame du Lac.

- Ah bon ? a fait Will en souriant. Malgré tout ce temps que tu passes sur l'eau ?

- Sur l'eau d'une piscine, ai-je précisé. Et non d'un lac. Je ne fais même pas partie du club de natation. Et puis, même si c'était vrai, même si tu étais le roi Arthur et moi la Dame du Lac... n'est-ce pas ainsi que l'histoire doit se dérouler ? Je parle de nous. Ensemble. Comme ça.

- Oui, comme ça, a répété Will en m'attirant une nouvelle fois contre lui pour m'embrasser.

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Extrait ajouté par Lily01 2014-01-26T14:26:20+01:00

Mais au lieu de rétorquer – ce qu’il aurait probablement dû faire – « Qu’est-ce que tu racontes ? », Will m’a scrutée du regard pendant une minute puis il a jeté la tête en arrière et a éclaté de rire. De son rire sonore. Que pouvais-je faire d’autre que rire avec lui ? Et c’est ce que j’ai fait, jusqu’à ce qu’une brise soudaine ne fasse retomber une mèche de mes cheveux sur mes yeux. Alors, à ma grande surprise, et avant même que je ne lève la main pour l’écarter, Will l’a délicatement repoussée.

Je suis restée figée sur place. Il m’avait touchée. Il m’avait touchée. Il m’avait touchée.

- Tu as raison, Elle Harrison, a-t-il dit doucement d’une voix mal assurée avant de plonger son regard dans le mien. Tu sais quoi ? Je crois que je t’apprécierais même si j’étais sûr de ne pas t’avoir déjà connue et... appréciée dans une autre vie.

Rien ne laissait deviner ce qui allait se passer après. Évidemment, j’ai pensé qu’il allait me prendre dans ses bras et m’embrasser, comme j’avais vu Lance embrasser Jennifer dans la chambre d’amis.

Et alors ? C’est possible. Will aurait très bien pu faire ça.

Sauf que deux choses l’en ont empêché….

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Extrait ajouté par Bylye 2013-06-04T21:46:12+02:00

Will a eu une moue sceptique.

- C'est pour Marco, c'est ça ?

J'ai hoché la tête. Le tonnerre a grondé à nouveau.

- Qu'est-ce qu'il a encore fait ? a continué Will en soupirant. Embouti la Land Cruiser ? Vidé le bar de mon père ? Non, il a déjà fait tout ça. Et puis, rien de cela ne me blesserait, et c'est à moi qu'il en veut pour ce qui lui arrive. Oh, attends, je sais. Il a souri le Pride Winn et l'a échoué.

- Non. Il a pris le revolver de ton père et je pense qu'il veut te tuer.

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