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Commentaire ajouté par MissChocolatineBouquine 2021-09-07T15:11:37+02:00
Diamant

Violence.

Secret.

Deuil.

Déchirement.

AVANT ELLE.

Ultime acte d’amour ? Ultime confession ? Paroles ultimes, paroles salvatrices ? Doux héritage ?

Johanna Krawczyk crie la douleur, la scission, l’origine. Son héroïne, Carmen, est devenue malgré elle, le réceptacle de vieux démons. Atteinte de troubles de la personnalité, Carmen vit au compte goutte, au milieu de ses angoisses, de ses peurs, de ses aberrations, de ses absences, de ses oublis, de ses impulsivités. Son père est décédé sans préavis et depuis c’est le grand bordel ou le feu de la Saint Jean. Orpheline, Carmen boit pour oublier, pour penser, se noie.

Et puis cet appel fatidique. Un garde meuble à débarrasser. Un vieux bureau, une cachette, des photos et des carnets pour une vie, toute la vie de son père.

Découverte effroyable, imprévisible, violente. Page par page, son monde s’effondre, se croupit dans l’obscurité de ces mots flamboyants destructeurs. L’horreur sans nom, l’effroyable perversité d’un engrenage morbide, l’air vicié et putride. Le noir, le blanc, le rouge, trichrome infernal.

Logorrhée salvatrice, logorrhée meurtrière, logorrhée silencieuse. Après elle tout devient limpide. Cadeau empoissonné ? Cadeau bienveillant ?

Johanna Krawczyk explore le continent de l’héritage ayant pour fond la dictature en Argentine. Une verbe exigeante, une verbe qui manipule la cruauté avec une certaine retenue mais qui n’oublie aucun détail. Une plume captivante et cela dès le départ. Une plume légère, sèche, énergique. Une plume qui suinte, qui s’épanche, qui illumine. Un sujet douloureux, éprouvant et moi je sors de cette lecture aveugle, abasourdie. Conquise ?

Oui, conquise et bien au-delà.

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Commentaire ajouté par soizig 2021-02-08T16:32:27+01:00
Diamant

Nous faisons connaissance avec Carmen. Ses parents sont des réfugiés argentins ayant fui la dictature à la fin des années 1970.

Carmen, 36 ans, est une jeune femme fragile qui se réfugie souvent dans l’alcool. Elle souffre de TPB (Troubles de la Personnalité Borderline), troubles qui lui ont valu un séjour en hôpital psychiatrique. Elle essaye vainement d’éviter d’y retourner avec l’aide de son psychiatre. « Je suis une cocotte-minute sur le point d’exploser, un élastique qui se tend de plus en plus jusqu’à céder et se retrouver éjecter contre un mur ». Elle souffre d’être amputée de son passé à cause de son père, Ernesto Gómez, qui n’a jamais voulu malgré ses multiples tentatives, lever le voile sur sa vie en Argentine. Depuis toujours, elle est à la recherche de ses racines familiales, essayant de combattre le mutisme d’Ernesto et de comprendre le suicide de sa mère Gabi - une femme pourtant lumineuse - lorsqu’elle avait onze ans. Quête dévastatrice qui met en péril son mariage avec Raphaël un mari conciliant, mais dont la patience a des limites et sa relation avec Suzanne, sa fille de 20 mois.

Un jour, un an et sept mois après le décès de son père, elle reçoit un appel téléphonique d’un garde-meuble lui demandant de venir vider rapidement au risque de tout perdre, un box loué par Ernesto. Curieuse de savoir ce qu’il recèle, elle s’y rend et découvre un bureau, et au fond d’un tiroir, une petite clé. Une clé qui ouvrira une boîte de Pandore … Inquiète car elle a peur de découvrir ce que son père adoré lui a toujours tu, Carmen découvre des articles de journaux, des photographies jaunies et sept carnets qui retracent chacun une décennie. Sept carnets qui résument la vie de son père. Tout ce qu’il n’a jamais voulu ni pu lui dire. « Depuis l’au-delà, tu as décidé de me parler » « tout ce que j’ai voulu savoir est peut être là, dans ces sept carnets, les raisons de ta pudeur et de ton exigence, de ta souffrance et de tes silences ». Carmen ne va pas être déçue ! Elle plonge à corps perdu dans ces carnets au point de négliger sa famille. Son père s’y livre totalement, sans fard, profondément honnête. Une attitude lâche car pourquoi ne l’a t’il pas fait de son vivant ?

Carmen découvre son père enfant, confronté à un père violent, un Français, qui les abandonne, lui et sa mère. Une mère qui sera violée puis assassinée en sa présence. Il part à Buenos Aires dans un orphelinat où il rencontre Marcos, son frère de cœur. Persuadée depuis toujours que son père a été enlevé et torturé par la junte au pouvoir en Argentine, elle découvre, sidérée, le côté obscur de son père dont le véritable nom est Juan Moreau dit « La Matraque ». Je n’irai pas plus loin, d’ailleurs, j’en ai déjà trop dit… L’ultime révélation dans les dernières pages nous estomaque mais nous redonne confiance quant à la rédemption de Carmen.

« Avant elle » est un premier roman d'une autrice, qui jusqu’à présent écrivait des scénarios de films. Un roman d'à peine 160 pages qui se lit d'une traite, et où il difficile de reprendre haleine tellement il nous prend à la gorge. Sa lecture est éprouvante, déstabilisante, douloureuse. Nous souffrons en même temps que Carmen. Heureusement qu’il y a de jolies pages sur les croyances des indiens Guaranis, désireux à leur mort de rejoindre « la Terre sans Mal ». Avant « Elle » : Elle c’est la dictature argentine, ça pourrait aussi être l’histoire de la famille de Carmen avant Elle, avant sa naissance.

A noter les différentes polices de caractères, la mise en page – de courts chapitres -, des aller/retour entre présent et passé : des repères qui participent à une bonne lisibilité, mais également à nous immerger totalement dans le livre.

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