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Capitaine Sam Wyndham, Tome 3 : Avec la permission de Gandhi



Description ajoutée par minir 2021-12-14T17:45:05+01:00

Résumé

Calcultta, 1921. Policier des forces impériales, Sam Wyndham découvre un homme assassiné au cours d'une visite dans la fumerie d'opium où il a ses habitudes. Craignant pour sa carrière, il s'enfuit. Chargé d'enquêter sur des victimes aux blessures similaires, il y voit l'oeuvre d'un même meurtrier. Dans le même temps, il doit veiller à la sécurité du prince de Galles, de passage en Inde.

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Classement en biblio - 8 lecteurs

extrait

Un cadavre dans un funérarium n’a rien d’inhabituel. Il est rare en revanche d’en voir un y entrer par ses propres moyens. Cette énigme mérite d’être savourée, mais le temps me manque, attendu que je suis en train de courir pour sauver ma peau.

Un coup de feu retentit et une balle passe près de moi sans rien atteindre de plus menaçant que du linge qui sèche sur un toit. Mes poursuivants – des collègues de la Force de Police impériale – tirent à l’aveugle dans la nuit. Cela ne veut pas dire qu’ils ne pourraient pas avoir plus de chance avec leur prochaine rafale, et même si je n’ai pas peur de la mort, atteint d’une balle dans le dos en tentant de s’enfuir n’est pas exactement l’épitaphe que je souhaite sur ma tombe.

Alors je cours, embrumé d’opium, sur les toits de Chinatown endormi, je glisse sur les tuiles disjointes qui vont s’écraser sur le sol et je me hisse d’un toit à l’autre avant de me réfugier enfin dans un espace minuscule sous le rebord d’un mur bas entre deux bâtiments.

Les policiers se rapprochent et j’essaie de calmer ma respiration tandis qu’ils s’interpellent dans l’obscurité qui avale leurs voix. Ils se sont apparemment séparés et sont peut-être à une certaine distance l’un de l’autre. Tant mieux. Ils avancent donc sans plus de repères que moi, et pour le moment le mieux que j’ai à faire est de rester immobile et silencieux.

Ma capture mènerait à des questions plutôt embarrassantes auxquelles je préfère ne pas devoir répondre sur ce

9 que je faisais à Tangra au milieu de la nuit, puant l’opium et couvert du sang de quelqu’un d’autre. Reste aussi la question secondaire de la lame en forme de faucille que je tiens à la main. Sa présence serait aussi difficile à expliquer.

Ma sueur et le sang se sont évaporés et je frissonne. Décembre est froid, du moins selon les critères de Calcutta. Des bribes de conversation me parviennent. On dirait que le cœur n’y est pas. Je ne peux pas le reprocher aux policiers. Ils ont autant de chances de dégringoler d’un toit que de trébucher contre moi ; et compte tenu des événements de ces derniers mois je doute que leur moral soit au beau fixe. À quoi bon risquer de se casser le cou en poursuivant des ombres si personne ne doit les en remercier? Je veux qu’ils fassent demi-tour, mais ils s’obstinent à frapper dans le noir avec la crosse de leur fusil ou leur lathi*1 comme des aveugles qui traversent une rue.

La présence rythmique se rapproche. J’envisage les choix se présentent, du moins je le ferais s’il en existait un. Fuir est hors de question – le type est armé et paraît si proche à présent que même dans le noir il n’aurait guère de difficulté à me tirer dessus. Me battre contre lui est voué à l’échec. J’ai la lame, mais je peux difficilement m’en servir contre un collègue, et de toute façon, avec trois autres policiers à proximité, mes chances de les éviter se ratatinent plus vite qu’un coquelicot au crépuscule. Le son des coups change et le mince béton au-dessus de ma tête sonne creux. L’homme doit se trouver directement au-dessus de moi. Il remarque lui aussi le changement de son et s’arrête. Il frappe le rebord avec son fusil et saute à terre. Je ferme les yeux en attente de l’inévitable, mais une voix s’élève. Une voix que je reconnais. «C’est bon, les gars. Ça suffit. On rentre.»

Les bottes se tournent en direction du commandement, et s’immobilisent pendant des secondes interminables. Elles s’éloignent enfin et je respire, puis je me passe la main sur le visage. Elle est encore poisseuse de sang.

Les voix s’estompent et les toits retrouvent le silence. Les minutes passent et de la rue montent des cris – en anglais, en bengali, en chinois – dans un bruit de camions qui démarrent. Je reste là où je suis, frissonnant dans ma minuscule cachette, à essayer de comprendre ce qui s’est passé.

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Commentaires récents

Argent

Un roman policier historique qui se passe en Inde à la fin de 1921, des meurtres, des énigmes, un commissaire britannique et son adjoint indien qui tentent d'avancer le meurtrier et déjouer l'attenta sur le Prince Edward. J'ai bien apprécié le décore très coloré de l'Inde de début de XXs, le jeu précaire entre la politique et l'enquête policière, l'histoire dynamique qui avance au bon rythme, on n'a pas le temps de s'ennuyer. On passe un bon moment.

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Argent

"avec la permission de Gandhi" campe l'histoire dans l'Histoire.

Gandhi et ses apôtres prônent, à partir des années 20, l'indépendance de l'Inde en débauchant tous les fonctionnaires indous et en les ralliant à leur cause. Manifestations, arrestation, répression.

Ajoutons à cela la venue du Prince de Galles pour Noël et tous les ingrédients sont réunis pour que ça pète.

Le capitaine Wyndham et le sergent Banerjee sont malgré eux propulsés dans une enquête de meurtres dont les victimes ont les yeux énucléés et le corps lacéré.Mais les services secrets se mettent en travers de l'enquête des policiers qui vont néanmoins s'avérer de précieux alliés.

L'Inde,le climat,les moustiques,la misère rendent ce roman irrespirable et suffoquant.

Un bon roman policier où tout s'imbrique raconté avec humour par ce capitaine hanté par le décès de sa femme pendant la guerre, traumatisé par ce qu'il y a vécu et adict à l'opium.

J'ai découvert que c'était le tome 3 d'une série de quatre et je vais lire les autres tellement le tandem est touchant et complémentaire.

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Argent

J'ai commencé ma lecture avec quelques a priori et je suis ravie de m'être trompée: ce roman est fin, bien ficelé, assez addictif et dépaysant ! Je recommande !

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L’addictif Abir Mukherjee !

Les enquêtes de Wyndham et Banerjee, Abir Mukherjee

Aujourd’hui je voudrais vous parler de la Série du fabuleux capitaine Sam Wyndham et de son incroyable aide de camp le sergent Banerjee d’Abir Mukherjee . Un pur régal !

Pour l’instant , trois volumes à lire, de préférence dans l’ordre suivant: L’Attaque du Calcutta-Darjeeling, Les Princes de Sambalpur et enfin, Avec la permission de Gandhi.

Dans les années vingt, en Inde, le règne britannique touche à sa fin avec tous ses rouages pourris, ses passe-droit, ses dispositions vexatoires et les soubresauts délétères d’un régime moribond. Un tout petit bonhomme répondant au nom de Gandhi revient en Inde. Avocat dûment diplômé, parfait produit des institutions anglaises les plus huppées, il tisse sa toile à bas bruit . La façon dont son réseau se met en place est assez fascinante et j’ai personnellement découvert une histoire passionnante, parfaitement démontée et démontrée.

Toutefois , ce n’est évidemment pas le sujet principal de l’intérêt dévorant que l’on éprouve pour ces trois bouquins… Non, les deux personnages que l’on ne peut plus lâcher forment un duo improbable !

D’abord Sam Wyndham. Policier cabossé par les horreurs de la « grande guerre » et crucifié par des amours perdues. Taiseux et recroquevillé sur ses douleurs indicibles , il a trouvé refuge au fond des bouteilles de whisky et des fumeries d’opium. Écossais – donc bénéficiant à mes yeux d’un capital-sympathie directement octroyé!- blanc, appartenant de facto aux puissants, il témoigne de l’Histoire avec une causticité mordante, dévoilant avec finesse le racisme, les communautarismes et toute la bêtise dont cette époque, comme la nôtre, fut capable. Il n’est pourtant pas du côté des vainqueurs et refusera toujours de l’être. Il n’entre dans aucun moule, n’en a cure et prend avec un stoïcisme et une nonchalance non dénués d’humour les ennuis que cette inadéquation ne manque jamais d’engendrer . Comme chantait l’ami Georges « Je suis de la mauvaise herbe, braves gens, moi je vis seul et c’est pas demain que je suivrai leur droit chemin! »

Ce régime colonial l’insupporte et il choisit de faire équipe avec le jeune sergent Banerjee, un autochtone, dont il a remarqué l’efficacité et la fiabilité. Pauvre sergent, écartelé entre son attachement aux mouvements indépendantistes et l’amour de son métier. Rejeté de ce fait par sa famille comme un traître et humilié par sa hiérarchie, Banerjee garde en toute occasion un humour délicieux .

« Nous nous arrêtons devant une entrée grandiose. Sur une plaque de cuivre on peut lire: Bengal club fondé en 1827. À côté d’elle, un panneau annonce en lettres blanches :

Entrée interdite aux chiens et aux Indiens.

Devinant ma désapprobation Banerjee me dit:

– Ne vous inquiétez pas monsieur, nous savons où est notre place. En outre, les Britanniques ont réalisé en I siècle et demi des choses que notre civilisation n’a pas atteintes en plus de 4000 ans.

Je te demande des exemples.

Banerjee a un mince sourire.

– Eh bien, nous n’avons jamais réussi à apprendre à lire aux chiens. »

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Date de sortie

Capitaine Sam Wyndham, Tome 3 : Avec la permission de Gandhi

  • France : 2022-01-13 (Français)

Activité récente

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lecteurs 8
Commentaires 4
extraits 3
Evaluations 5
Note globale 7.2 / 10

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