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Brusquement, une des appliques au fond du couloir s’éteignit. La lampe grilla, suivie de près par celle qui lui faisait face. Je restai tétanisée, figée sur place pendant que les ampoules des appliques murales sautaient les unes après les autres, plongeant progressivement le couloir dans une pénombre absolue. Quand la dernière éclata, je sursautai intérieurement, incapable de le faire physiquement. Les muscles de mon corps étaient comme glacés, pris dans une glace solide qui me maintenait clouée sur le palier des escaliers en bois. Ma respiration était saccadée, si bien que lorsque mon souffle s’échappa de mes lèvres pour se transformer en vapeur, je pris conscience que la température ambiante avait brusquement baissée, tant et si bien que j’étais frigorifiée.
Avery Brookwell : Les sorcières de l'Essex (chapitre 7)
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